Jean-François Parot - Le fantôme de la rue Royale

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Les précédents succès de Nicolas Le Floch, protégé du lieutenant de police Sartine, agacent. On veut le mettre à l’écart. Mais, alors que Paris célèbre le mariage du dauphin par un feu d’artifice sur la place Louis-XV, c’est la catastrophe : des carrosses renversés, des centaines de victimes écrasées... Notre tout jeune commissaire de police au Châtelet reprend du service. Au milieu des cadavres, une jeune femme tient serrée dans sa main une perle noire. Est-elle morte étouffée... ou étranglée ?
« Sur fond de reconstitution historique impeccable, et dans un style qui évoque sans la pasticher la littérature du XVIII
siècle, Jean-François Parot multiplie les clins d’œil à la situation contemporaine. »
Gérard Meudal,

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— Voilà une bien étrange blessure pour quelqu’un qui est censé avoir été écrasé.

— C’est bien ce qu’il me semble, confirma le chirurgien. Elle n’a point été comprimée, mais bien proprement étranglée.

— Qu’on fasse mettre le corps à part et qu’on le porte ensuite à la Basse-Geôle. Bourdeau, il faudra prévenir l’ami Sanson.

Nicolas regarda Semacgus.

— Vous savez que je n’ai confiance qu’en lui et... en vous, bien sûr, pour ce genre d’opération.

Il procéda à quelques investigations préalables, mais la victime ne portait que ses vêtements, dont il nota la qualité. Point de sac ni de réticule, aucun bijou. Une des mains étant crispée, il la desserra et trouva une perle noire percée, de jais ou d’obsidienne. Il l’enveloppa dans son mouchoir. Bourdeau revenait avec deux porteurs et un brancard.

La fatigue les submergea alors qu’ils scrutaient le visage convulsé de la jeune victime. Il n’était plus question d’aller se restaurer chez la Paulet. Le soleil qui se levait sur cette matinée de sang et de deuil ne parvenait pas à dissiper la brume humide d’un temps d’orage. Paris était sans contours et sans consistance ; il semblait avoir peine à se réveiller d’un drame qui, de proche en proche, gagnerait la ville et la Cour, frapperait quartiers et faubourgs et assombrirait, à Versailles, le réveil d’un vieux roi et d’un couple d’enfants.

II

SARTINE ET SANSON

« Sic egesto quidquid turbidum redit urbi sua forma legesque et munia magistratuum. »

« Ainsi vidée de sa turbulence, la ville reprend sa forme habituelle, ses lois et ses magistrats avec leur charge. »

Tacite
Jeudi 31 mai 1770

Nicolas traversait une ville figée et étonnée elle-même de se sentir souffrir. Chacun colportait une version différente de l’événement. De petits groupes conversaient à voix basse. Certains, plus bruyants, paraissaient poursuivre une querelle commencée depuis longtemps. Les boutiques, d’habitude ouvertes à cette heure, demeuraient closes comme si elles participaient du deuil général. La mort avait frappé partout et le spectacle des blessés et des mourants ramenés à leur logis avait inondé Paris du bruit de la catastrophe, aggravé de toutes les fausses nouvelles qu’un pareil drame suscitait inévitablement. Le peuple semblait frappé par la coïncidence avec les réjouissances d’un mariage royal. Il augurait mal de tout cela et il discernait d’obscures menaces sur un avenir incertain. Nicolas croisa des prêtres portant le saint sacrement. Les passants se signaient, ôtaient leur chapeau ou s’agenouillaient devant eux.

La rue Montmartre n’offrait pas le spectacle de son animation habituelle. Même l’odeur si apaisante et familière du pain chaud s’exhalant de la boulangerie qui occupait le rez-de-chaussée de l’hôtel de Noblecourt était dépouillée de ses sortilèges. Il la respira et se souvint aussitôt du remugle effrayant d’incendie mouillé et de sang qui planait sur la place Louis-XV. Un officier du guet lui avait prêté une jument acariâtre qui renâclait et portait les oreilles en arrière. Bourdeau était resté sur place pour aider les commissaires des quartiers venus rapidement en renfort.

Le premier mouvement de Nicolas avait été de galoper rue Neuve-Saint-Augustin, à l’hôtel de la lieutenance générale de police. Mais il savait trop bien que, en dépit de la gravité du moment, M. de Sartine n’aurait pas toléré qu’on se présentât à lui le visage noir de suie et le vêtement en bataille. Il avait souvent éprouvé l’apparente insensibilité d’un chef qui n’acceptait aucune faiblesse chez lui-même, afin d’éviter d’avoir à prendre en compte celles de ses subordonnés. Le service du roi passait avant tout, et le fait d’être blessé, moulu et crasseux n’accordait aucun avantage particulier. Au contraire, un tel oubli des convenances aurait plaidé en défaveur de quelqu’un qui eût osé se présenter de la sorte. Un tel dérangement constituait un mépris des formes qui ne témoignait, pour M. de Sartine, ni de courage ni de dévouement mais bien d’un laisser-aller indice de tous les dévergondages, désordres et dérangements que son office et sa raison d’être consistaient justement à prévoir et à réprimer.

Sept heures sonnaient au clocher de Saint-Eustache quand Nicolas remit les rênes de sa carne à un jeune mitron qui bayait aux corneilles à la porte de la boulangerie. Il gagna aussitôt l’office où il trouva Catherine, sa servante, affalée et endormie près de son potager [9] Fourneau de cuisine à bois, charbon de bois ou charbon. . Elle ne s’était sans doute pas couchée et il imaginait fort bien qu’informée du drame, elle avait voulu l’attendre. La vieille Marion, cuisinière de M. de Noblecourt, que son âge dispensait des gros travaux, dormait de plus en plus tard, ainsi que Poitevin, le laquais. Il ne fit aucun bruit et alla se laver à la pompe de la cour du petit jardin, selon ses habitudes d’été. Il remonta dans sa chambre sur la pointe des pieds pour se changer et se coiffer. Il hésita un moment à prévenir l’ancien procureur, mais renonça devant la perspective d’un récit circonstancié et des mille questions qui s’ensuivraient. L’accueil de Cyrus, le petit barbet gris et frisé, lui manquait. Il était déjà loin, le temps où le chien sautait et jappait à son arrivée. L’animal était désormais bien âgé et perclus, et seuls les lents mouvements de sa queue manifestaient encore la joie des retrouvailles quotidiennes. Il ne quittait plus le carreau de tapisserie où il observait d’un œil toujours attentif tout ce qui entourait son maître.

Nicolas songea à la fuite du temps et que bientôt il devrait dire adieu à ce témoin de ses premiers pas à Paris. L’idée le saisit soudain que sa compassion pour Cyrus lui évitait de penser à d’autres échéances tout aussi inéluctables. Il quitta la maison sans bruit, après avoir déposé doucement un petit mot d’explication sur les genoux de Catherine. Il récupéra sa rétive monture et le mitron, en souriant, lui tendit une brioche toute chaude. Il la dévora en songeant qu’il n’avait point dîné. Le goût du beurre lui flattait agréablement la bouche. « Allons, dit-il, la vie n’est pas si rude. Carpe diem ! » comme le proclamait sans cesse son ami M. de La Borde, toujours affriandé de danseuses, de soupers fins et d’œuvres d’art. Pour l’heure, le sybarite écrivait un opéra et un ouvrage sur la Chine.

Rue Neuve-Saint-Augustin, une agitation peu commune indiquait que l’événement de la nuit avait laissé des traces. Nicolas gravit les degrés de l’hôtel quatre à quatre. Le vieux valet de chambre l’accueillit, l’air accablé. C’était une vieille connaissance et, pour lui, Nicolas faisait en quelque sorte partie des meubles.

— Vous voilà enfin, monsieur Nicolas. Je crois que M. de Sartine vous attend. Je suis très inquiet, c’est la première fois depuis des années qu’il ne demande pas à voir ses perruques. L’affaire est donc si sérieuse ?

Nicolas sourit à ce rappel de l’innocente manie de son chef. Le serviteur, contrairement aux habitudes de la maison, le conduisit dans la bibliothèque. Il n’avait eu qu’une seule fois l’occasion de pénétrer dans cette pièce aux belles proportions, avec ses rayonnages de chêne blond et son plafond peint par Jouvenet [10] Peintre de l’école baroque française (1644-1717). . Il se souvenait d’avoir admiré l’œuvre de cet artiste un jour qu’il accompagnait son tuteur, le chanoine Le Floch, au parlement de Rennes. Chaque fois que le service l’appelait à Versailles, il rêvait devant les splendeurs de la tribune de la chapelle royale décorée par le même peintre. Après avoir gratté à l’huis, il poussa la porte et crut d’abord être seul. Mais une voix sèche et connue lui tomba sur les épaules. M. de Sartine, en habit noir et coiffé à frimas, se trouvait juché en haut d’un escabeau et consultait un livre de maroquin rouge frappé des trois sardines de ses armes.

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