Frédéric Dard - Béru-Béru

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Béru-Béru: краткое содержание, описание и аннотация

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LES FEMMES AUSSI AIMENT SAN-ANTONIO ! Pourquoi j'aime les livres de San-Antonio ?
Parce qu'ils me font mourir de rire. Je l'avoue sans honte, sans éprouver le besoin de me justifier en faisant remarquer que, mine de rien, leur auteur est un écrivain véritable, sérieux. Le Rabelais de notre époque. Rions avec San-Antonio, notre ami, champion du rire toutes catégories : petit rire, gros rire, fou rire, rire de coin, rire bon enfant, rire vengeur, contrepèteries, à-peu-près, calembours, San-Antonio ne fait pas la fine bouche.
Nous non plus. C'est si bon de rigoler sans faire de manières, de se détendre, des dilater la rate, de se tenir le ventre, de s'étouffer de rire, d'en hurler, d'en pleurer.
Quiconque nous fait rire est notre meilleur ami. Un conseil : lisez San-Antonio.
Son petit monde deviendra le votre. Marcelle SEGAL

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Elle ronchonne :

— Une bande de brutes, Santonio ! Si t’aurais l’occasion, oublie pas de leur mettre à tous ton poing dans le pif ! Figure-toi que j’ai arrivé au Palais gouvernental sans encombre. J’demandais ma route et on m’la disait. Bref, j’sus t’arrivée ici. Les soldats blancs m’ont interposée pour savoir ce dont je désirais. « J’ai une lettre pour l’ancien président d’la République, j’ai dit. » « Donne-nous-là », y m’font. « Mes fesses, j’y rétorse. Je dois la donner de la main à la main. » Alors v’là ces enflures qui me bichent, m’fouillent, me, volent la lettre et m’attachent pieds et poings après le pare-chocs d’une bagnole. J’ai attendu un bout de temps. Après quoi t’est-ce, ils m’ont ligotée sur le dessus de la tire et on a z’été te chercher.

La gamine renifle sa maussaderie.

— Si tu voudras mon avis, Santonio, elle s’est mal goupillée, ta révolution. Les bonshommes de glace, j’crois pas que ça les eusse empêchés de pioncer, aux Kuwiens !

Elle ajoute en montrant les dards d’acier qui nous environnent :

— Mon gros tonton me traiterait d’impertinente, mais y m’semble bien qu’on l’a dans le baba.

Un temps. On fait pensées à part. Du moins en apparence, car avec un synchronisme absolu qui en dit long sur le parallélisme de nos méditations, nous nous écrions :

— Peut-être que le Gros…

Comme ça, ensemble. Marrant, hein ?

Le Gros ! C’est vers lui que se tournent nos pensées en ces instants cauchemardesques. Il aura sûrement pris des initiatives, l’ex-futur-président ! C’est un homme d’action, Alexandre-Benoît, lorsque les circonstances l’exigent !

Il parle plus haut que l’événement, le Mastodonte ! Un indomptable ! Je passe en revue, dans ma mémoire fidèle, les actions d’éclat de l’homme au râtelier-entre-les-dents. Cette sarabande (velpeau) de bagarres, de coups de main, d’actions ardentes à l’issue incertaine… Oui : reste Béru, mon adjudange-gardien ! L’Hénorme que rien, ni personne n’abat. L’homme aux sursauts d’éléphant hargneux ! Qui feule comme un tigre lorsque la chicorne éclate et qu’il doit payer de sa personne. Le fier grognard de la volaillerie ! Le terrible dont les manches se retroussent toutes seules devant l’imminence de la castagne.

— M’n onc’ va sûrement nous tirer de là, assure Marie-Marie. Mémé disait toujours à son sujet : Alexandre-Benoît, y a pas plus C.O.N.-pantoufle, mais quand nécessité oblige, y d’vient rusé comme un maquignon.

— Dans le fond, tu l’aimes bien, observé-je.

Elle sourcille.

— Pourquoi dans le fond ? Sûr que j’l’aime, le Gros. C’est mon tonton, quoi, merde ! J’le taquine pour rigoler, mais question tutélaire j’ai rien à lui reprocher. Qu’est-ce tu veux, c’t’un homme, ce qu’il a c’est qu’il a pas d’éducation. L’est pas très fufute non plus. Mais z’à part cela on peut rien lui reprocher.

Ayant rendu ce solennel hommage à l’homme chargé d’assumer son avenir, Marie-Marie se love adroitement entre les pics.

— S’cuse-moi, fait-elle, mais j’sus vannée.

Quelques secondes plus tard, son souffle réglo me rend compte de son sommeil.

Je reste provisoirement seul, glorieux veilleur chargé de protéger les siens. Vous réalisez bien le topo, mes gnafs ? Le San-A. debout entre les dards d’une herse, le père Pinaud endormi sur le dossard, attendant, tandis que ses muscles se nouent, que la Limace ait récupéré ?

Avec la petite fille à ses pieds. Touchant tableau, non ?

Bientôt la fatigue pèse sur mes membres. La lumière crue de ma geôle me blesse la vue. Je ressens comme une lente déchirure interne. Telle une étoffe chez un drapier, je me divise dans un craquement continu.

— Faut tenir une plombe, me dis-je. Ça ne représente jamais qu’une soixantaine de minutes. Ensuite, il se produira probablement quelque chose d’intéressant.

Vous savez à quoi j’allusionne ? Au petit truc-chose si adroitement balancetiqué in the swimming -poule.

Je poireaute en bandant comme un cerf mes nerfs d’acier. Voilà des années que je le supporte, Pinaud, mais ce sont ces dernières minutes qui m’éprouvent le plus. Combien il va chercher, en fait de carats, César ? Cinquante-deux kilos ? Pour un déménageur de pianos c’est de la plaisanterie, mais pour un garçon immobile, qui ne peut se permettre le moindre faux pas, ça devient vite une sinécure !

De temps à autre je louche sur ma breloque. Ce que ça se déplace mollo, une grosse aiguille sur un cadran ! Quant à la mignarde, alors, mieux vaut n’en pas parler.

Une plombe s’écoule.

Je suis à bout. Je tremble sur mes cannes. Bon, cette fois elle va bien dire son mot, la mignardise de la piscine ? Contre toute attente, rien ne se produit.

Je mijote un quart d’heure de plus, en me disant que je m’ai peut-être gouré dans le réglage.

Des clous ! Si je puis dire, compte tenu de ceux qui me cernent. Tout est calme, silencieux. Seuls, les ronflements du père Pinuche et la calme respiration de Marie-Marie rythment un temps éperdument morne et angoissant.

* * *

Des pas dans le couloir ! Ils me donnent un regain de courage. On vient ! Donc cette affreuse léthargie va être rompue.

— Pinuche ! appelé-je. Réveille-toi, espèce de vieux bonze !

Mais va te faire considérer par les Hellènes ! On pourrait l’asseoir sur une lampe à souder qu’il continuerait d’en concasser, le Débris. Il est sous anesthésie totale ! Loin du monde et de ses maléfices.

Marie-Marie se redresse.

— Quéqu’un, hein ? souffle-t-elle.

— Oui.

Dans un chuchotement de roulements à billes bien réglés, la porte coulisse. Et qui voyons-nous surgir dans l’encadrement ? J’en vois qui lèvent le doigt ! Ils voudraient chiquer les incollables, ces truffes moisies ! Montrer qu’on ne les estomaque pas aisément, qu’ils pigent les retournements, surtout lorsqu’on les leur a bien mijotés, comme un cassoulet toulousain. Moi, m’sieur ! Ils supplient ! J’ai deviné qui c’est qu’arrive à la rescousse ! Laissez-moi le dire !

Mais Marie-Marie les devance :

— Tonton ! s’écrie-t-elle, plus rayonnante qu’un projecteur de D.C.A.

Eh bien oui, comme s’écriait le général Dunœud, jadis, devant le petit t’écran qui lui servait d’écrin. Oui, mes noix vomiques, c’est bien notre Bérurier tant espéré. Le Gros, en chaire (comme Bossuet) et en noces (comme un bouquet de fleurs d’oranger). Alexandre-Benoît identique à lui-même, impec dans sa tenue de Flambeau naphtalinée. Le visage rubicond (comme la lune quand on vient de la violer avec une capsule).

— Tonton !

Ah, il est bath, le tuteur de Marie-Marie, avec son arcade sourcilière pétée, sa pommette entamée, son œil au beurre noir et sa manche d’uniforme arrachée.

Ardent, fulminant, saccagé, bosselé. Noble toujours ! Noblesse d’action vaut mieux que noblesse d’empire ! Hélas ! il n’est point seul. Deux vilains barbus à mitraillettes l’escortent, qui le propulsent en avant. Il manque s’affaler sur les pieux, le pieux Béru. Sa neveuse le retient à temps. Parfois, un gravier suffit à stopper un rouleau compresseur. Ici, une enfant rééquilibre un lourdaud con pressé.

— Salut, braves gens ! grogne le Mastar. Mince, mais c’t’une plantation d’aiguilles à tricoter, votre carrée ! Qu’est-ce que c’te loque qui te sert de cache-nez, San-A. ? La Vieillasse ! César ! Lui est arrivé du chenis, ou quoi-ce ?

Je lui résume ce que je sais des tribulations pinulciennes.

— Tiens, cramponne-le un peu, fais-je en terminant, je ne sens plus mes reins !

Bérurier me déleste de mon fardeau. Il était temps. J’étais déjà complètement paralysé de l’hémisphère nord.

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