• Пожаловаться

Frédéric Dard: Les huîtres me font bâiller

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard: Les huîtres me font bâiller» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1995, ISBN: 2-265-05436-4, издательство: Éditions Fleuve Noir, категория: Иронический детектив / Шпионский детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Frédéric Dard Les huîtres me font bâiller

Les huîtres me font bâiller: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les huîtres me font bâiller»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Des années que j'avais pas revu ce crevard d'Ambroise. Un flic qui avait mis un pied dans le Milieu et l'autre dans la gadoue. A l'époque, Béru, son beauf par mésalliance, lui avait flanqué la rouste du siècle. Et puis, voilà que ce tordu réapparaît, toujours en pleine béchamel, avec un cadavre sur le toit de sa bicoque. On essaie de lui sauver la mise, Berthe et moi, mais quand t'as pas le fion bordé de nouilles, t'as intérêt à te retirer dans une lamasserie du Tibet. Moi je dis : y a des mecs, leur papa aurait mieux fait d'éternuer dans son mouchoir !

Frédéric Dard: другие книги автора


Кто написал Les huîtres me font bâiller? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Les huîtres me font bâiller — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les huîtres me font bâiller», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

A l’évocation d’un pareil discours, les larmes oléagineuses de la Baleine creusent des voies navigables dans son fond de teint de preneuse de pafs.

Je perçois, à travers le bruit marécagesque de sa peine, l’exhortation ci-après :

— Antoine, même à un nègre qui s’noiererait dans un mendigot empesté d’crocodiles, vous tendereriez un’ perche, non ? Moive, au nom d’vot’ chère maman qu’est la marraine d’Apollon-Jules, j’vous enconjure d’aider ma pauv’ sœur. Si vous accep’teriez d’les sortir du trou, j’vous consacrererais l’restant d’mon éguesistence. J’repassererais vot’linge, je lavererais vot’ bagnole, j’vous léchererais les testibules, tout, Antoine ! Tout : j’deviendrererais vot’ esclave.

— Calmez-vous, ma bonne : je ne vous en demande pas tant !

CHAPITRE

Dans l’aimable avion à hélice qui nous emporte à Bordeaux (ville célèbre pour ses Girondins), je regarde l’infini en grande sérénité, me confiant au charme alambiqué d’une méditation qui passerait pour philosophique si elle était signée Bernard-Henri Lévy, de l’Académie française. J’évoque le cosmos, grouillant d’étoiles et de planètes si vertigineusement grosses que, comparée à elles, la Terre n’est qu’une orange [2] Je ne me rappelle plus le nom du con qui a trouvé ça. . Et ces mondes monstrueux sont atrocement vides. Des espaces infinis (pense à ce mot, essaie de lui donner une signification) où s’accomplit la valse du néant ne recèlent aucune vie. Ils sont pétrifiés et nous, blottis sur cette boule de billard qui tourne dans la ronde, sommes perdus, élus, punis de vie ! On fait pousser des fleurs et des tours Eiffel. On peint la Joconde. On chope le sida. On aime, on meurt, on rit, on boit du Château Pétrus. On s’encule, on s’atomise, se décore. On devient Gaston Dunœud ou Victor Hugo. On va vérifier que la Lune est bien déserte. On croise en Dieu, on découvre l’Amérique, le four à micro-ondes, le couteau Opinel, le théorème de Pythagore, la pénicilline. On bâtit les Pyramides, le pont de Brooklyn, des châteaux en Espagne. On fait des guerres, et puis des guerres et encore d’autres guerres, sans réfléchir qu’on est désespérément seuls et que tuer un vivant équivaut à se tuer soi-même. On oublie ce formidable, cet INCONCEVABLE environnement de cailloux au centre duquel nous dérivons, pauvres naufragés élus. Dérivons à corps complètement perdus.

Alors je cesse de perdre mon entendement dans les nues pour considérer notre monde-radeau qui verdoie, poudroie et merdoie à l’étage au-dessous.

Berthaga ronfle à mon côté, ce qui transforme momentanément notre zinc en trimoteur. Comme elle est merveilleusement terrienne ! C’est pour elle que Dieu a créé « tout ça ». Elle l’ignore, la pauvrette, mais jouit de ce formidable usufruit. Elle s’est inondée d’un parfum terrible qui réveillerait une marmotte en plein mois de janvier. Il me picote les naseaux et me conduit sur les rives de l’éternuement chronique.

Nous nous sommes retrouvés à la raie-au-porc de bonne heure. Clientèle d’hommes d’affaires. Passagers avec attachés-cases qui sentent le talc parfumé. L’hôtesse n’est guère vergif. Du carat. Ses heures de vol déconcertent. Elle est peut-être déjà grand-mère, va savoir, Charles ! Pattounes-d’oie, lèvres craquelées par l’usure, œil morose de dame que la méno chicane. Elle me demande si je reveux du caoua. Je refuse, ayant eu quelque difficulté à avaler le contenu de ma première tasse.

Je songe à Bérurier l’irascible. La Grosse m’a appris qu’il a découché cette noye, sans avertir. Elle suppose que, pour se remettre de sa fureur, il est parti en java avec quelque relation de comptoir. La chose s’est déjà produite quand il a eu à surmonter des tracas de force 5 sur l’échelle de Richter. Son épouse ne s’inquiète pas, elle propose même « qu’il aille se chier », exploit à la portée d’un scatophage tel que lui.

L’histoire de la sœur Grabote m’intéresse. Tu connais mon flair ? Tout de suite il m’a branché sur les ennuis du couple maudit. Il existe en moi un signal secret qui se manifeste lorsqu’un coup fumant croise dans mes eaux territoriales. L’affolement du couple Paray me laisse espérer du juteux. Je sens que je vais à la grosse régalade, que ça risque carrément d’être le pied d’enfer, cette histoire.

On achève de survoler des campagnes harmonieuses ; on aperçoit la Gironde lente et moelleuse, des vignobles tellement prestigieux que des larmes de reconnaissance me viennent. Je me les récite comme des poèmes. J’encule le cosmos et ses minéraux. Ils n’ont donc pas eu droit au bon Dieu, là-haut ? Quand les bonnes gens s’imaginent que le ciel est dans les nues, m’est avis qu’ils se plantent la bite dans l’œil ! Là-haut, je te ressasse, y a que des roches et pas d’air, pas d’eau. Dieu, tu Le prends pour le brave professeur Picard ? Il en a rien à secouer de la stratosphère, de la troposphère et de la mésosphère non plus ! Il règne autour de nous, je t’affirme. Parmi les plantes, les sources et les femmes ; Il est dans les prairies, sur la vague des océans, dans les branches des arbres, au bistrot du coin, dans le métro. Si tu ignores ça, c’est que tu es bel et bien le grand con que je pensais, l’aminche.

Le commandant de bord nous raconte comme quoi il faut que nous attachions nos ceintures et que la température au sol est de 24°. Il est temps d’éveiller Berthe. Elle porte un délicieux pantalon rayé rose et noir, un chemisier jaune, et elle a troqué son maquillage de clown blanc contre un fond de teint terre de Sienne qui fait ressembler sa tronche à une amphore neuve.

Elle bâille si grand que j’aperçois son slip bleu des mers du Sud.

— J’sus zémue, Antoine, balbutie l’Ogresse. Si vous sauriez à quel point, v’s’aureriez peur qu’j’fasse une infrastructure du motocarde.

La maison Avis me confie une Lancia de belle allure, noire avec des sièges gris perle. Je me jette sur l’autoroute de Paris que je quitte à Saintes pour m’engouffrer sur la départementale desservant Oléron où nous parvenons en moins de temps qu’il n’en faut à un prostatique pour accomplir sa miction.

L’interminable pont qui transforme l’île en presqu’île s’élance entre la mer et le ciel. Un soleil de fête fait rupiner la vie. Je dois produire un effort pour me convaincre que je ne viens pas en vacances, mais en sauveteur potentiel de la branche rapportée de la famille Bérurier.

La Branlée-sur-Mer est à peine un village, tout juste un hameau situé entre la mer et la forêt de Chaude-Lance. Celui-ci se compose d’une douzaine de maisons basses arc-boutées en cercle pour faire front aux vents de noroît et de suroît qui soufflent toute l’année sur l’île, excepté pour le 14 juillet et la Fête-Dieu.

Au centre de l’agglomération, une sorte de place cernée de pins. Illico, on aperçoit l’établissement géré par la parenté dévoyée de Berthy. Il est en L majuscule à l’envers. Face à la placette se trouve la partie commune : bureau, apparte des tauliers, sur la perpendiculaire s’alignent les chambres qui doivent ressembler à des cellules. Pas d’étage, mais, sur le toit de la face principale, trône une vieille barcasse de pêcheur, peinte en bleu lessive, agrémentée d’une bande blanche. Le blase de ce barlu désaffecté est peint au pochoir : Tranche-le-Vent . L’embarcation est légèrement inclinée pour présenter son côté tribord, le meilleur sans doute, à l’instar de certaines stars dont un profil est moins tarte que l’autre (j’ai des noms mais je les donnerai pas).

Je laisse ma tire de loc sur un terre-plein proche de la crèche. Berthe saisit ma dextre à l’instant où je coupe le contact, la porte à son sein qui me rappelle à m’y méprendre un sac de farine que j’ai beaucoup aimé.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les huîtres me font bâiller»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les huîtres me font bâiller» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Frédéric Dard: Si ma tante en avait
Si ma tante en avait
Frédéric Dard
Frédéric Dard: Les doigts dans le nez
Les doigts dans le nez
Frédéric Dard
Frédéric Dard: Al Capote
Al Capote
Frédéric Dard
Отзывы о книге «Les huîtres me font bâiller»

Обсуждение, отзывы о книге «Les huîtres me font bâiller» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.