Frédéric Dard - Deuil express

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Ce bouquin doit suffire à intriguer un zig dont l'existence n'est pas particulièrement de tout repos. Il va se demander si c'est un coup de la police ou d'une autre bande. Dans l'expectative, il lira.
Quant à moi, en voilà assez pour aujourd'hui. Je n'ai plus qu'à aller me coller dans les toiles en attendant que la Terre ait fini son petit tour dans le noir.

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Et la frangine de mon noyé est venue se faire sucrer chez moi ! Il est dit que j’hériterai les cadavres de toute la famille Almayer. Il ne me reste plus qu’à souhaiter que les Almayer darons n’aient pas enlevé le prix Cognac.

Je siffle mon verre de raide.

Puis je siffle tout court, entre mes chailles, parce que, vraiment, des sensations comme celles qui m’agitent, faut les extérioriser si on ne veut pas risquer d’exploser !

— Fred Almayer était copain de Stumer ?

— Oui… Ils ne se quittaient pratiquement pas. Tous les soirs ils venaient à l’apéro ici. Ils buvaient du pinaud…

Je me cintre en songeant au père Pinuche qui, à l’heure présente, est en train de compromettre son bridge — avec le dentiste — pour me dégauchir un renseignement que j’ai déjà…

Les deux gars étaient copains…

— Continue, dis-je…

— Eh bien ! mais… je ne sais pas… C’est tout !

— Comment, c’est tout ?

— Ben, il a levé la frangine de son pote, Stumer… Et puis ils sont partis ensemble, dans le Midi, ont-ils dit… Et on n’a pas revu le frangin non plus. Ça fait plus d’un mois de ça…

— Voyez-vous…

Je médite un instant.

— Ils ne fréquentaient personne d’autre, les deux mecs ?

— Ben…

— Prends ton temps…

— Au début, Fred avaient d’autres aminches : des Alsaciens comme lui. À la Tour vous avez dû entendre parler de la bande des Alsaciens, non ?

— Spécialisés dans les plafonds, oui…

— Je voudrais pas médire, mais Almayer en était sûrement.

« Et puis il a rencontré Stumer et ça a été fini. Ils ont comme qui dirait fait équipe…

— Et Stumer, il était seulâbre ?

— Ben… au début !

— Oh ! marre à la fin avec tes « ben » et tes « au début »…

— Au début, reprend le barman, il avait une fille avec lui… Une rouquine tout ce qu’il y a de chouette ! Elle le retrouvait ici, quelquefois. Et puis, sur la fin qu’il fréquentait la maison, il s’est entiché de l’Édith et la rouquine a disparu…

Je déguste. Il me filerait du sirop de cassis que ça ne me paraîtrait pas plus doux dans le gosier.

— Voilà que je retrouve un personnage complémentaire : la rouquine au téléobjectif, celle qui tire le portrait de San-Antonio…

Car je ne doute pas une seconde que ce soit d’elle qu’il s’agit.

— Tu sais où il créchait, Stumer ?

— Non…

— Et l’autre ?

— Je crois qu’il habitait le quartier de l’Europe. Sa sœur me l’a eu dit…

— C’est tout ce que tu sais ?

— Oui…

Je dois convenir que ça n’est pas mal.

— Je te dois combien ?

— Deux fois trois, six ! Six cents balles, mais si vous n’avez pas de monnaie, le patron mettra ça à pertes et profits…

J’allonge un billet de mille.

— Sers-m’en un troisième, et bois un quart Perrier, comme un coureur cycliste, c’est moi qui régale !

* * *

En sortant, je pénètre dans une brasserie de Clichy possédant des cabines téléphoniques.

Inutile de faire languir mon père Pinaud.

— Ah ! c’est toi, me dit-il, j’ai des renseignements…

— Merci, je les ai eus moi-même…

— Tous ?

— Comment, tous ?

— Tu permets ? coupe-t-il…

Y a pas, faut le subir…

— Va, soupirai-je.

J’entends un froissement de papier. Il a dû écrire ses tuyaux sur du papier hygiénique, ça lui arrive fréquemment.

— Attends, bouge pas, fait-il, ça, c’est un commandement de mon percepteur… Oui, faut te dire que j’ai oublié de payer mes impôts. On a voulu s’offrir un poste de télé, avec ma bourgeoise, et puis tu sais ce que c’est ?…

— Oh ! merde, tu ne vas pas me raconter ta vie…

— Note bien, poursuit-il, que la télé n’est pas encore vraiment au point, quoi qu’on en dise… Et les programmes sont d’une indigence ! Tu ne peux pas savoir…

— Tu le fais exprès, dis, fossile !

— Pas d’insulte, attends, ça y est, je tiens mes renseignements.

— Almayer, Édith, née à Strasbourg… Bon, tu le sais… Son frère aussi, né à Strasbourg… Condamné pour désertion, puis pour vol à main armée… Vient à Paris, sa peine purgée. Entre dans la bande des Alsaciens, spécialisée dans le perforage des plafonds. Est compromis dans le vol d’une bijouterie… Deux ans secs ! Quitte, semble-t-il, la bande et se range. Fréquente un nommé Stumer avec lequel il fait de fréquents voyages. Le dernier en date remonte au début du mois dernier. Les deux hommes sont allés à Lyon. Stumer en revient seul. Il disparaît en compagnie d’Édith Almayer. Un certain Gustave Tavid et son neveu, San-Antonio, repêchent le cadavre de Fred Almayer, au cours d’une partie de pêche. Fred Almayer habitait 89, rue de Liège, au troisième à gauche. On ne l’a évidemment pas revu… L’appartement est inoccupé.

« Les gars faisant partie de la bande des Alsaciens ont pour chef un certain Veitzer que tu trouveras tous les jours dans un restaurant près de la gare de l’Est : Le Vieux Colmar. C’est là qu’il prend ses repas, sans doute à cause de la choucroute. Voilà. Sur ce je vais faire mon bridge.

Et il raccroche sans ajouter une syllabe, me laissant sur le dargeot.

Quand je vous le disais que c’était un champion, Pinaud !

Deuxième partie

CHAPITRE X

Deux choucroutes, deux !

Il est près de neuf plombes lorsque je pousse la lourde du Vieux Colmar, un tapis confortable près du Magenta.

La crèche comprend deux salles de dimensions moyennes. Dans la première il y a un comptoir de style alsacien, et dans l’autre un ameublement superalsacien qui doit foutre en renaud le père Levitan dont les planches sont toutes proches.

Derrière le comptoir se tient un gros père d’une soixantaine de berges qui regarde sa caisse enregistreuse avec un amour paternel.

Je m’annonce vers lui.

— Dites voir, patron, il est là Veitzer ?

Le taulier me désigne d’un hochement de menton un type qui dîne à une table en tête-à-tête avec la dernière de France-Soir .

Entre le baveux et lui, il y a une bouteille de traminer et un monticule de choucroute couvert de charcutailles.

Veitzer est un gars de quarante carats environ. Le jour où le ciné de son bled a passé Scarface il a dû se cogner toutes les séances parce qu’il paraît vachement imprégné, le gars !

Imaginez un Paul Muni blondasse et au teint rouge avec un regard peu amène et quelque chose de lourd dans toute sa personne. C’est du gangster nourri à la choucroute, ça. C’est massif comme une cheminée de son pays et ça a autant de cœur qu’une carabine à air comprimé.

Je m’assieds en face de lui en murmurant :

— Vous permettez ?

Il abaisse son journal et me foudroie du regard.

— Et alors ! grogne-t-il…

— Et alors morfille ton tas de fumier parce qu’il va refroidir, dis-je paisiblement en lui montrant ma carte.

Il louche dessus.

Mais il garde son air bougon. À part ça, il doit les avoir à la caille.

Je prends mes aises.

— Après tout, dis-je, j’ai les crocs moi aussi.

Je cramponne la serveuse par une anse et je lui dis de m’apporter une choucroute spéciale aussi garnie qu’un hôtel meublé.

Elle s’empresse, croyant que je suis un pote à Veitzer dont la cote, ici, est au maximum.

— Ce qui se passe ? demande-t-il enfin en me regardant dans les mirettes…

— Des choses…

— Ah oui ! J’ai pas fait de galoup, pourtant…

— Non, t’es un ange… Le pape me disait hier au téléphone qu’il avait envie de te canoniser… Mais commence à mastéguer sans moi, je t’en prie…

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