Frédéric Dard - Prenez-en de la graine

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Prenez-en de la graine: краткое содержание, описание и аннотация

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Mes petits lecteurs chéris, je crois que depuis le temps qu'on se connait on commence à bien se connaître, comme le disait si justement Vincent Toriol à la bataille de Marignan (33, Champs-Elysées, Paris).
Alors je vais vous en annoncer une qui méritera d'être prise en considération et dans le sens de la hauteur : je compte vous faire rire avec ce bouquin.

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Son petit pan-pan n’est pas de gros calibre. Ce serait plutôt le modèle jeune-fille-pubère… Mais une dragée, aussi petite soit-elle, ne fait jamais plaisir lorsqu’elle vous rentre dans le baquet… C’est pourquoi notre première réaction est de lever les manches bien haut, manière de voir s’il y a des toiles d’araignée au plaftard.

Le Hollanduche ne doute de rien ! Pour être gonflé, il est gonflé ! Et pas au gaz de ville, je vous prie de le croire ! Venir faire un rodéo pareil en plein poste de police ! Se payer le hands-up de deux commissaires valeureux et de deux inspecteurs non moins valeureux, c’est du punch ou je ne m’y connais pas.

Il nous regarde un instant, froidement, de ses yeux bleuâtres qui ressemblent à de l’eau de mer ! On pige instantanément qu’au moindre geste il nous distribue ses pions. On entendrait voler un pickpocket.

— La figure contre le mur, ordonne-t-il.

Comme nous tardons à obéir, il redresse le museau brillant de son outil. Pas d’erreur, il est sur le point de défourailler.

Un drôle de petit dessalé, décidément !

Nous nous tournons face au mur, tous les quatre ; les brandillons toujours axés sur les nuages.

Un claquement de porte. Il vient de sortir. Nous bondissons. Nous, c’est-à-dire Salmons, son écuyer et moi-même, San-Antonio le preux !

Parce que le Béru a une autre idée. Au lieu de filer le train au fugitif, il se précipite à la fenêtre, et l’ouvre après avoir dégainé sa rapière.

Dans le burlingue réservé au public, ces messieurs les scribouillards n’en sont pas revenus. Ils ressemblent à une réunion de méduses.

Stefani se rue dans l’escadrin en bramant :

— Arrêtez-le !

Il y a le gars Bibi, juste derrière lui, suivi immédiatement du commissaire Salmons. Joli cortège.

Le Van Meschoses débouche dans la rue.

Le perdreau de tout à l’heure qui voulait nous verbaliser essaie de s’interposer, mais le fuyard lui téléphone un coup de semelle dans les grelots et le royco tombe à genoux en se massant la prostate.

Maintenant Van Knossen est dans la rue.

— Tirez-vous de devant, rugit une voix tombant des hauteurs.

C’est le Gros, penché par la fenêtre avec son parabellum en pogne. Il va envoyer la purée.

— Non, lui crié-je, ne le bute pas !

— Dans les cannes ! rétorque Béru…

Stefani a juste le temps de s’effacer contre la façade du commissariat. Mon pote vient de défourailler. Deux coups précis. Le Hollanduche s’abat sur la chaussée, il en a pris une dans chaque guitare. S’il veut se déplacer, pendant un certain temps, il faudra qu’il marche sur les mains.

Nous arrivons près de lui. Alors le type a une réaction très inattendue. Il appuie le canon de son revolver contre sa tempe et se tire une praline dans le bol. Sa cervelle se répand sur le trottoir. Des dames qui assistaient à la fiesta, depuis la boutique d’un marchand de primeurs, s’abattent dans les paniers de cerises… Grosse émotion dans la contrée ! On crie, on accourt !

Pas besoin de demander si notre homme est mort. Il a réussi à précéder sa bonne femme chez saint Pierre et il fait les réservations. Il s’est payé un drôle de somnifère, lui ! Radical !

Le Gros s’annonce et, voyant la tirelire perforée de sa cible, balbutie :

— Mince, je l’ai raté !

Il entend par-là : je lui ai manqué les jambes.

— Non, c’est lui qui s’est eu, Gros, je soupire… Il a dû avoir peur d’être trop loquace, alors il a trouvé ce moyen pour nous fausser compagnie.

— Quel salaud ! gronda Bérurier.

Comme oraison funèbre, on peut trouver plus pathétique, mais pas plus sobre.

Tandis que les boy-scouts de Salmons s’occupent du decujus, nous nous regroupons pour tenir un conseil de guerre.

— Je pense que cette affaire est plus de votre ressort que du mien, dit Salmons, soucieux de nous refiler le turbin.

— Je le crois aussi, fais-je… Je vais raconter tout ça au boss… Il avisera…

Béru et moi prenons congé de lui sans être allés écluser le rhum-limonade envisagé au départ.

Le Vieux arrive d’une conférence avec le ministre. Il est mécontent. Je vois passer des éclairs de chaleur dans sa vitrine. Il a encore ses gants, son pébroque à manche de bambou, son bitos à bord roulé.

Il se débarrasse du tout, en écoutant mon récit. Pendant que je parle, le Gros bourre sa pipe avec du caporal ordinaire. Au moment où il s’apprête à l’allumer, le Vieux m’interrompt.

— Ah ! je vous en prie ! lance-t-il à Bérurier.

La Gonfle est tout penaud. Il glisse dans sa poche la pipe et l’allumette en pleine combustion. Une odeur de crasse enflammée se répand dans le local. Béru éteint l’incendie avec la main. Il y a maintenant un joli trou, très régulier et festonné, au milieu de sa profonde.

— Je m’excuse, monsieur le directeur, soupire-t-il.

Et de vider la poche sinistrée pour examiner les dégâts. Avec une parfaite ingénuité, il dépose sur le bureau du Vieux abasourdi : un morceau de crayon de deux centimètres ; une photo de Louison Bobet ; une croûte de gruyère ; sa pipe ; une recette de saucisse au vin blanc ; douze boutons disparates ; et un comprimé d’Aspirine couvert de brins de tabac…

Il sourit à ces objets de première nécessité.

— Un peu plus, tout ça flambait, dit-il…

Le boss renonce à le foutre à la porte. Ce Gros est trop désarmant. Les mains au dos, le Vieux arpente son burlingue.

— Montrez-moi ces feuilles de papier à cigarettes, me demande-t-il soudain.

J’obéis. Il regarde les minces feuillets avec une loupe, tandis que Béru remise son matériel dans une poche disponible.

— Curieux message, n’est-ce pas ?

— Oui, patron, très curieux en effet, dis-je sans broncher…

Il lit le texte à plusieurs reprises et à haute voix.

— Spring Beauty, dit-il… Ça peut être le nom d’un bateau ?

— En effet, chef.

— Seulement, Otterlo, c’est un nom de ville hollandaise… Et cette ville se trouve loin de la mer, près d’Arnheim !

— Il y a des canaux en Hollande, chef. Des bateaux circulent sur ces canaux… Et ils portent des noms…

— Vous avez raison !

Venant du chef, cette approbation est un rare compliment. Je me rengorge ! Bérurier a délacé son soulier droit et se livre à une opération délicate. L’extrémité de sa chaussette était trouée, il tire sur celle-ci et replie le bout par-dessus ses sombres orteils afin de le clore. L’inconvénient qu’offre cette pratique, c’est de situer le nouveau talon de ladite chaussette vers le milieu de l’ancienne cheville.

— Quant à la fin du message : 21/6, c’est certainement une date. Nous sommes le 16 juin, c’est-à-dire le 16/6… Je pense qu’il s’agit d’un rendez-vous à Otterlo à bord d’un bateau…

Il va à sa bibliothèque aux portes grillagées et prend un atlas… L’ayant feuilleté, il déniche la page consacrée à la Hollande.

— Pas de canaux à Otterlo, déclare-t-il… Il doit s’agir d’autre chose…

— Une villa ?

— Peut-être… Vous avez pris des nouvelles de la femme de ce Van Knossen ?

— Non, chef…

— Elle n’est peut-être pas morte. Prenez un interprète avec vous à tout hasard et allez à l’hôpital… Qui sait…

— Entendu, patron.

Il masse doucement son crâne parcheminé, en fronçant les narines, car l’odeur de Bérurier vient d’atteindre son sens olfactif et le meurtrit cruellement.

— D’après les résultats de votre visite à Mme Van Knossen, nous aviserons, tranche-t-il.

Cela veut dire que l’entretien est terminé. Je fais signe à Bérurier. Cet enfoiré a cassé son lacet et ne parvient pas à lier bout à bout les deux tronçons. Il sort en traînant le pied pour ne pas paumer sa godasse.

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