Frédéric Dard - Prenez-en de la graine

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Prenez-en de la graine: краткое содержание, описание и аннотация

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Mes petits lecteurs chéris, je crois que depuis le temps qu'on se connait on commence à bien se connaître, comme le disait si justement Vincent Toriol à la bataille de Marignan (33, Champs-Elysées, Paris).
Alors je vais vous en annoncer une qui méritera d'être prise en considération et dans le sens de la hauteur : je compte vous faire rire avec ce bouquin.

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Car si Bérurier n’avait pas décidé de fumer la pipe, jamais ce livre n’aurait été écrit. Et, en toute modestie, je vous laisse le soin de mesurer la perte qu’aurait alors subie la littérature française en général et mon éditeur en particulier.

Si besoin était, je dirais, pour étayer cette vérité que : petites causes grands effets ; que les petits ruisseaux font les grandes rivières, etc.

Mais à quoi bon appuyer sur le bouton de l’ascenseur ? Le fait est là, net, précis, d’une rigueur absolue : maintenant, Bérurier fume la pipe !

Aucun événement à l’échelle nationale ne souligne la chose. Le monde continue de tourner rond ; les percepteurs font du rase-mottes ; les dames de petite vertu font le trottoir. Chacun reste à sa place. Pas de raz de marée en Bretagne ; pas de nuage de sauterelles sur la Beauce ; aucun incident de frontière avec la Principauté de Monaco ; nulle révolution à l’île de Ré !

Bérurier fume la pipe, et l’univers entier reste indifférent. Comprenne qui peut !

CHAPITRE II

L’art de transformer le tabac à cigarette en tabac à pipe. … Et ce qui en découle !

Ce jour-là (qui, au demeurant est un jour comme les autres, avec vent d’ouest, dépression because l’anticyclone qui se pointe des Açores, et zone nuageuse le long d’une ligne Toulouse-Lautrec) ce jour-là, répété-je pour les ceuss qui se paumeraient dans les méandres de mes parenthèses, le Gros et moi revenons d’une enquête peu intéressante en banlieue.

— Tu boirais pas un petit rhum-limonade ? demande-t-il tout à coup, j’ai une pépie, je la vois courir !

Bonne âme également assoiffée, je stoppe à proximité d’un troquet. Seulement, ne trouvant pas de gâche pour ma charrette, je la remise devant les briques rouges d’un commissariat. Un agent se précipite, le regard en forme de pince à linge, l’invective modulée, avec dans le bulbe les termes catégoriques d’une contredanse.

— V’v’yez pas l’clous ! barrit-il.

— Et ta sœur, rétorque le Gros, avec cette spontanéité dans la repartie qui lui a valu le prix du plus beau bébé de France en 1910 !

L’agent vire au violet-Monseigneur.

— D’quoi !

Le Gros lui met sa carte sous le nez. Réalisant son impuissance, l’homme au bâton blanc branle le chef. C’est alors que Béru réalise que nous sommes devant l’établissement aux destinées duquel préside le commissaire Salmons, un de ses amis de régiment.

— On va le chercher pour écluser un godet, décide-t-il.

— Salmons est là ? demande-t-il au bignolon.

— Oui, monsieur l’inspecteur…

— Viens, Tonio !

Nous pénétrons dans le coquet magasin vert aux fenêtres grillagées. Des messieurs en costume noir à boutons argentés, fument en faisant la belote derrière des comptoirs de bois noircis. « Chacun à sa place et les vaches seront bien gardées », comme se plaît à le répéter Félicie.

Nous empruntons l’escalier de fer conduisant au premier étage. C’est là en effet que siège le commissaire et ses archers.

Nous débouchons dans une vaste pièce qui pue la fumée et l’administration. Y a deux Arabes devant un monsieur chauve qui les engueule, et une vieille dame qui vient dire en chialant que son fils n’a pas pu se rendre à la convocation parce qu’il vient de contracter les oreillons (ce qui vaut tout de même mieux que de contracter un engagement dans les troupes aéroportées).

Une porte est marquée : « Bureau de M. le commissaire ».

Béru y va tout droit. Les préposés tiquent un peu, mais le Gros a une dégaine qui ne trompe personne, pas même un autre poultok.

Je le suis.

Dans le burlingue du commissaire Salmons, il y a trois personnes. Le commissaire : un grand habillé de maigre qui a des lunettes, un col de celluloïd très archaïque et la médaille des anciens du truc. Puis un de ses inspecteurs, petit corsico noir comme une tenture funéraire, et enfin, un « client ».

Ce dernier est un garçon assez jeune, bien fringué à la milord, mais trop bien fringué, ça ne fait pas vrai. Il est blond, le cheveu rare, la peau rosâtre, le regard bleu pervenche-flétrie et il a un accent du Nord tellement épais que si on le délayait avec de la flotte on obtiendrait de la colle pour affiches.

— On te dérange ? s’informa le Gros, mutin comme tout !

— Mais pas du tout, fait Salmons, très courtois…

Présentations. Il se déclare charmé de faire ma connaissance ; je l’assure que c’est du kif pour moi, et son sbire dégauchit deux chaises sur lesquelles nous déposons la partie de notre individu que se capitonnent les marchands d’aspirateurs.

— Tu m’excuses ? fait le commissaire Salmons en désignant son client. Je finis avec môssieur.

Le Gros lui dit de prendre son temps. Il connaît le turbin. Et si son ami a besoin d’un coup de main (au sens propre du terme, bien qu’il s’agisse des mains de Béru), il est à sa disposition.

Le commissaire réattaque son interlocuteur. Un Hollandais, si je ne me goure pas.

— Montrez-moi vos papiers ! ordonne-t-il.

L’autre se fouille, sort de sa poche intérieure un étui à cigarettes en argent massif et son passeport. Salmons l’examine. Puis il le glisse dans le tiroir de son bureau.

— Fous ne me rendez bas ? s’inquiète le touriste.

— Je suis obligé de vous garder à la disposition de la justice jusqu’à la fin de l’enquête, monsieur Van Knossen !

— Mais je innocente !

— C’est ce que nous tâcherons de déterminer…

Logiquement, le mieux que nous ayons à fiche en pareilles circonstances, Béru et moi, c’est de la boucler et de laisser le commissaire faire son turbin. Ce serait mal connaître le Gros. Lui, faut toujours qu’il la ramène. C’est maladif.

— De quoi s’agit-il ? demande-t-il, très supérieur.

Salmons hausse les épaules.

— Cet homme, explique-t-il, logeait avec sa femme dans un hôtel du quartier. Ce matin, en se réveillant, il a trouvé son épouse râlant sur son lit. Elle avait absorbé un tube de somnifères… Il prétend ne s’être aperçu de rien… Ça me paraît un peu surprenant, non ?

Le Gros est catégorique.

— S’il bat à niort, fais-lui une césarienne, Félix… À ce Van-Van la Tulipe !

Salmons esquisse une petite grimace.

— Molo, chuchote-t-il. Après, ces étrangers cavalent à leur consulat général et ça fait tout un rodéo ; en définitive, on chope sur les doigts…

— La femme est morte ? je demande.

— À l’heure actuelle, sans doute. On l’a emmenée à l’hosto…

Bérurier pousse un ricanement qui foutrait les chocotes à un congrès de fantômes écossais. Par cette onomatopée, il laisse entendre qu’il connaît la vie en général, les criminels en particulier et qu’on ne la lui fait pas !

Tirant sa magnifique pipe en écume de son fourre-tout, il demande :

— Qui c’est qu’a du tabac ?

C’est alors que le hasard se manifeste pour la seconde fois, mes petits lecteurs ramollis. Je n’ai plus rien à fumer, Salmons ne fume pas, et son assistant n’a que des cigarettes de gonzesse à bouts dorés.

Le Gros va pour rengainer son haut-fourneau lorsqu’il avise l’étui à cigarettes du Hollandais sur le burlingue. Il y fonce dessus comme une buse sur un poussin. Le gars est surpris par cette attaque éclair. Il a un geste rapide et nerveux pour récupérer son bien, mais pour sortir un objet des mains du Gros, après qu’il l’a harponné, il faudrait un attelage de bœufs.

— Je proteste ! déclare sèchement le Hollandais.

Salmons est un peu embêté. Il redoute les complications en haut lieu. Béru chope une cigarette et rend l’étui au « client ».

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