• Пожаловаться

Frédéric Dard: Entre la vie et la morgue

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard: Entre la vie et la morgue» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1959, категория: Иронический детектив / Шпионский детектив / Полицейский детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Frédéric Dard Entre la vie et la morgue

Entre la vie et la morgue: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Entre la vie et la morgue»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

— Qu'est-il arrivé ? s'inquiète le chef de train. — Ça se voit, non ? — Cette personne est tombée ? — Un peu, et elle s'est plutôt fait mal. — Elle était avec vous ? — C'est-à-dire qu'elle se trouvait dans mon compartiment. Je lui bonnis l'incident du mironton venu tirer la chevillette. Elle portait des lunettes, dis-je. Il paraît qu'elle a voulu aller aux toilettes et s'est trompée de lourde.

Frédéric Dard: другие книги автора


Кто написал Entre la vie et la morgue? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Entre la vie et la morgue — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Entre la vie et la morgue», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je me dis que mademoiselle va se refaire une beauté, initiative parfaitement inutile, à mon sens, madame sa maman étant parvenue sans effort à lui en confectionner une durable. J’allonge mes ribouis sous la banquette qu’elle vient de délester de son mignon postère et, comme le bercement du train est un aphrodisiaque puissant — tous les eunuques vous le diront — je commence à évoquer les rondeurs de la petite môme. J’en suis à l’étude de son entresol lorsqu’un quidam se rue tel un dingue dans mon compartiment en poussant des cris d’or frais. C’est un petit bonhomme du type cinquante carats, modèle affaires dépourvu d’enjoliveur avec carrosserie grise. Il se précipite sur la manette du signal d’alarme et y suspend sa chétive personne.

— Ben, qu’est-ce qui vous arrive, monsieur le baron ? grommelé-je en massant ma cheville qu’il a meurtrie au passage.

— Vite ! Vite ! ahane l’intrus…

Il est asthmatique, ou alors, il vient d’avoir une forte émotion.

— Quelqu’un vient de tomber du train !

— Non !

— Si : une jeune fille. Elle devait être myope, elle a ouvert la portière en croyant qu’il s’agissait des toilettes, et elle est tombée…

J’écarte le bonhomme et vais pour m’élancer hors du compartiment lorsque le train freine à mort. Je tombe dans les bras du petit quinquagénaire de cinquante ans façon demi-siècle et, tendrement enlacés, nous allons de conserve percuter une merveilleuse photographie placée là par la S.N.C.F. pour l’agrément de ses usagers, laquelle photo représente un coucher de soleil sur le Ventoux. Le dur stoppe après avoir couru un moment encore sur sa lancée. Les roues d’acier hurlent sur les rails d’acier. Tout cela est sinistre. Je pense à ma petite gosse de tout à l’heure. Elle n’avait peut-être pas la blancheur Persil, mais elle était gironde en diable, et à l’idée que, à cette heure, son corps harmonieux est sans doute désarticulé…, j’en ai l’aorte qui se branche sur le trouillomètre.

Le gros Béru, réveillé en sursaut, promène dans le couloir sa tronche ahurie agrémentée d’une bosse. Il masse icelle de ses francforts révoltés.

— Vous parlez d’un manche, ce mécano ! hurle-t-il, prenant à témoin les voyageurs inquiets.

Je le refoule d’un coup de coude dans son usine à tripes et je fonce vers la portière qui bat de l’aile au bout de ses gonds.

Je cavale le long du convoi. Des gens descendent et interpellent un employé qui ne sait rien. Les coudes au corps, votre véloce San-Antonio court sur le ballast. Afin de faciliter ma foulée, je pose mes lattes sur les traverses de bois.

Les wagons de queue me masquent la perspective de la voie. Toujours courant, je parviens au dernier fourgon, celui de la poste.

Deux bons mecs des P.T.T., peinturlurés au beaujolpif, se détranchent pour mater le circus.

— Où que v’z’allez ? me crient-ils.

Je leur réponds que je vais aux fraises, et je poursuis mon rush puissant. Mimoun, à côté de moi, c’est un cul-de-jatte !

Enfin, la voie ferrée m’apparaît, scintillante dans le soleil, une vapeur tremblotante, due à la chaleur, flotte sur les rails. Je n’aperçois rien… Tout en galopant, je me livre à un calcul mental qui n’offrirait que peu de difficulté si j’étais assis devant une feuille de papier ; mais que ma course et mon émotion rendent malaisé. Le train roulait environ à cent vingt à l’heure, le petit bonhomme qui a vu tomber Claire Pertuis a mis une dizaine de secondes à réaliser le drame, à ouvrir la portière de mon compartiment, à traverser celui-ci, à m’enjamber et à tirer la sonnette. Le convoi, lui, en a mis une bonne vingtaine à s’arrêter, soit au total trente secondes, peut-être un peu plus. Étant donné que le dur parcourait deux kilomètres à la minute, en trente secondes il franchissait un kilomètre…

La voie décrit un coude. Je me retourne avant que d’amorcer le virage. Le train arrêté se trouve à cinq cents mètres de là… Presque tous les voyageurs sont sur la voie et je distingue une caravane de secours composée du chef de dur, de Béru et de deux ou trois têtes de neutres qui radine.

Allez, San-A., encore un petit effort.

J’épouse en premières noces la courbe de la ligne. Maintenant, ça y est : je vois la gosse. Elle forme un petit tas vert, à quelque distance de là.

À la forme de ce tas, je pige que tout est râpé en ce qui la concerne. Elle ne sera jamais élue miss France au festival de La Queue-les-Yvelines. Lorsqu’un humain occupe une posture pareille, c’est qu’il est bonard pour le lardeuss à poignées d’argent.

J’ai vu avec sérénité bien des macchabs au cours de ma chienne de carrière, mais je dois dire que les cadavres de jolies gosses m’affligent beaucoup. La nature me paraît mutilée ; c’est mon côté esthète de l’art, comme dirait un de mes amis qui était pléonasme au musée de Champignol.

La môme Claire n’a pas été gâtée ! Que reste-t-il de nos vingt ans ! a chanté Charles Trenet ! Des siens, il ne subsiste rien qui soit récupérable.

Ses lunettes qui me séduisaient tant gisent dans une bouillie rouge. Ses membres disloqués, hachés, broyés, sont terribles à voir. Pauvre gosse.

L’équipe de secours radine. Béru souffle comme un phoque qui viendrait de gagner le gros lot à l’otarie nationale.

— C’est elle ? parvient-il à me chuchoter.

— Oui.

— Qu’est-il arrivé ? s’inquiète le chef de train.

— Ça se voit, non ?

— Cette personne est tombée ?

— Un peu, et elle s’est plutôt fait mal.

— Elle était avec vous ?

— C’est-à-dire qu’elle se trouvait dans mon compartiment.

Je lui bonnis l’incident du mironton venu tirer la chevillette.

— Elle portait des lunettes, dis-je. Il paraît qu’elle a voulu aller aux toilettes et s’est trompée de lourde.

— Alors, ça ne serait pas un suicide ?

— Sûrement pas. Avant de quitter notre compartiment, cette jeune fille avait pris une trousse dans sa valise…

Au fait, c’est vrai, qu’est devenue la fameuse trousse ? J’ai beau me détroncher, je ne l’aperçois pas. Peut-être a-t-elle chu sur la voie avant ma petite camarade ?

Je poursuis ma marche. Quelques mètres plus loin, la ligne passe sous la route. Cela constitue un bref tunnel de chaque côté duquel des niches destinées aux ouvriers de la voie sont pratiquées.

Le Gros, qui m’a rejoint, me demande ce que je cherche, et je lui explique le coup de la trousse. Nous explorons la voie sur deux cents mètres encore : zéro, pas plus de trousse de toilette que de fric au ministère des Finances. Elle s’est volatilisée.

— Tiens, mords ce que je viens de trouver ! dit Béru en se baissant.

Il me présente un gant d’homme, en pécari sans moustaches.

Un gant tout neuf. L’objet ne se trouvait pas sur le ballast, mais devant l’une des niches creusées dans l’armature de ciment du pont routier.

Pensif, je le glisse dans ma profonde. Nous rejoignons le groupe des voyageurs. Le chef de train est parti chercher une bâche pour recouvrir le cadavre de la petite Claire.

— T’as l’air tout chose ! fait le Gros.

— Y a de quoi, non ?

— Tu crois ?

Lui, il prend toujours la vie par les manettes, parce que, ainsi, elle est plus fastoche à coltiner.

Qu’il se trouve devant le cadavre en charpie d’une pin up ou devant une entrecôte marchand de vin, il reste d’humeur égale, Béru.

Son destin de bipède périssable, il s’en fout. Surtout, ne croyez pas que ça soit une marque de philosophie. D’ailleurs, la philosophie c’est l’art de se compliquer la vie en cherchant à se convaincre de sa simplicité. En fait, la vraie philo, c’est la connerie. De ce côté-là, le Gros est paré ; il peut voir venir…

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Entre la vie et la morgue»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Entre la vie et la morgue» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «Entre la vie et la morgue»

Обсуждение, отзывы о книге «Entre la vie et la morgue» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.