Frédéric Dard - Ménage tes méninges

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L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

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Nous nous frayons un passage dans la populace et nous finissons par aborder le rade. Des serveurs fringués en toréadors s’affairent pour servir la horde d’assoiffés. On se mouille la glotte avec du punch froid et Béru décide de danser. Il a repéré une brune ardente, plus velue qu’un tapis-brosse et dont la moustache gauloise l’inspire. Cette môme a une taille comme un cercle de barrique, des jambes façon tronc d’arbre et des loloches avec lesquels on doit pouvoir capter Londres sans difficulté. Bref, c’est l’idéal féminin du Gros.

Comme l’orchestre attaque un tango, il se risque et va présenter ses jambons à la brune piquante (d’autant plus piquante qu’elle ne s’est pas rasée). La donzelle accepte et les voilà qui plongent dans la fournaise, tandis que les loupiottes se mettent en veilleuse et que des boules à facettes criblent la salle d’éclats chatoyants. Les Cuhaltiers se marrent comme des baleines dont on chatouillerait les fanons avec des plumes de paon. L’exhibition du Mahousse, c’est pas rien. Quand il fait ployer sa cavalière sous sa brioche, on dirait un bulldozer en train de déraciner un arbre. Je remarque que nous détonnons dans la turne. Tous les clients sont originaires de Cuho, c’est certain. Le Parisiana n’est pas une boîte pour touristes et c’est cela qui lui donne un côté bal musette.

Mais alors, pourquoi Tepabosco s’y est-il l’ait conduire ? S’il avait voulu s’amuser un brin, on lui aurait conseillé d’aller ailleurs.

Comme le tango c’est le vice du pays, le bar se trouve provisoirement déserté. Tout le trèpe est au corps à corps sur le parquet ciré. Je me tourne vers mon barman. J’ai un bifton de cinq ronds de fumée au bout des doigts et ça l’hypnotise. Il me zieute la poigne comme une manucure s’intéresse à celle d’un bonze chinois qui va fêter ses cent ans sans jamais s’être coupé les ongles.

— Dites-moi, amigo, il y a quelques jours, ce devait être jeudi dernier, un de mes amis est venu ici…

Je sors la photo de Tepabosco, celle que le Vieux avait découpée dans un programme.

— Vous reconnaissez ?

Mon interlocuteur est un petit homme un peu plus brun que dix kilos d’anthracite peints en noir par un Sénégalais travaillant dans une usine de goudron dont le propriétaire serait en deuil. Il a d’épais sourcils, un nez cassé, des dents proéminentes et une cage thoracique pareille à une cage à serin.

Il regarde tour à tour la photo et le billet de banque.

— Oui, je reconnais.

— Vous rappelez-vous si mon ami était seul ici ?

— Non, señor, il n’était pas seul.

Une lampe rouge s’allume sous ma coiffe. Qu’est-ce à dire !

— Avec qui était-il ?

— Avec une dame, señor.

— Une dame du pays ?

— Oui, señor.

— Vous la connaissez ?

Mutisme. Il est temps de larguer le bifton et d’en faire miroiter un autre, car celui-ci commence à perdre de son éclat. Je pousse le billet vers le serveur. Mon geste n’est pas achevé que le portrait filigrané d’Infidel Castré a déjà disparu. J’en sors un deuxième.

— Que disais-je, amigo ? Oh, oui : vous connaissez la dame en question ?

— Oui, señor.

— Qui est-elle ?

Re-mutisme, re-re-billet. C’est un gouffre, ce mec-là ! Le trou du tronc du culte !

— Où en étions-nous ? soupiré-je en tortillant au bout de mon index un troisième bifton…

— Vous me demandiez le nom de la personne, fait le loufiat.

— Exactement ! Quelle mémoire, m’extasié-je. Ainsi donc, vous savez son nom ?

— Oui, señor.

— Et elle s’appelle ?

— Je suis un homme discret, señor.

— Alors n’en parlons plus, murmure San-Antonio en enfouillant son faf.

Le visage du barman revêt une expression désolée. Nous restons un instant sans piper. Puis je soupire.

— Je suis également un homme discret, amigo.

— C’est ce que j’étais en train de penser, assure le garçon. La dame s’appelle Conchita Danlavaz.

— Gracias. Elle habite dans le secteur ?

— C’est une demoiselle de la maison, señor.

— Voulez-vous dire qu’elle est ici ce soir ?

— Elle y est !

Il ne répond pas. Je lui remets le troisième ticket, il remercie d’un battement de cils et chuchote.

— C’est celle qui danse là-bas, avec le marin barbu.

Je me tourne face à la piste et je repère la donzelle en question. C’est une grande fille, jeune, belle, à la peau ambrée et qui est entièrement décolorée. De la bête de race. Il doit faire bon la déguiser en matelas Simmons.

Et comme danseuse, oh ! pardon. Si à l’horizontale elle tangote aussi bien qu’à la verticale, le chauve à col roulé doit drôlement pavoiser !

Je comprends que Tepabosco lui ait fait du gringue. C’est exactement le genre de personne à qui on a envie de montrer ses estampes japonaises.

— Servez-moi un autre punch ! fais-je au barman.

Le tango s’arrête. Un Béru plus ruisselant que les murs d’une pissotière revient, escorté de la belle pileuse aux poteaux de béton.

— Je te présente Incantation, me dit-il fièrement.

La môme rectifie :

— Incarnation.

Le Gros lui claque le soubassement.

— Quand on a un prénom à pieuter dehors avec un billet de logement, on fait pas de rebecca, se marre-t-il. Tiens, ma gosse, je te présente mon ami…

— Jean Népaller ! m’empressé-je.

— Exactement, bredouille l’Enflure, qui allait bel et bien étaler mon blaze.

La señorita se commande une boisson fermentée et étale ses flotteurs sur le bar.

— Qu’est-ce tu veux, fait le Gros, quand on a la manière de présenter ses lettres de crédence, on est gagnant. Moi, les toutones, qu’elles soyent ricaines, asiennes, européennes, océaniennes et bohémiennes j’ai une façon de m’y prendre qu’elles comprennent tout de suite à qui qu’elles z’ont n’affaire !

Re-claque sonore sur le compartiment étanche de sa rombière.

— Pas vrai, Inflammation ?

L’autre écarte ses moustaches pour lui décerner le sourire de la soumission. Je me dis que c’est pas tout ça et qu’il serait opportun d’inviter la môme Conchita Danlavaz à prendre un godet. Elle a beau être entraîneuse, c’est pas tous les jours qu’elle entraîne un zigoto arrivant d’Europe. Elle doit se souvenir de sa soirée avec Casimodus, non ? Un homme seul, lorsqu’il est loin de chez lui et qu’il rencontre une nana à l’oreille aussi complaisante que le réchaud deux flammes, ne manque pas de se raconter. C’est un vice. Peut-être que cette pin-up pourra m’affranchir à propos du Roumain.

Je la cherche dans la salle. En ce moment, elle est en train de discutailler avec un grand pas-beau aux rouflaquettes ravageuses.

Je m’approche du couple au moment où l’orchestre remet le couvert avec le tango de « Certains l’aiment chaud ».

— Si vous voulez me permettre, señorita ! demandé-je en m’inclinant devant elle.

Le pas-beau aux rouflaquettes s’interpose :

— Vous ne voyez pas que cette fille est avec un monsieur ?

— Quelqu’un qui appelle une aussi ravissante demoiselle « cette fille » ne saurait être un monsieur, rétorqué-je du tac au tac.

Il verdit.

— Pardon ? Vous répéteriez ce que vous venez de dire ?

— Volontiers, si je doutais un seul instant que vous fussiez sourd, señor. Mais en vous voyant d’aussi grandes oreilles, la chose me paraît peu probable.

Conchita éclate de rire. Quelques personnes se rapprochent, flairant la castagne. Mon rival décrit une légère rotation et me balance un crochet. Seulement s’il m’avait prévenu huit jours à l’avance par lettre recommandée avec accusé de réception je n’aurais pas été davantage sur mes gardes. Vous le savez, les jeux du corps me sont aussi familiers que les exercices de style. J’esquive promptement et, avant qu’il ait eu le temps de piger je lui expédie un doublé à la face. Il s’ébroue, crache une dent gâtée, et dégaine de sa poche un cure-dent à casse-croûte dont la lame est longue comme la hallebarde d’un Suisse. Cette fois, ça va hallebarder, en effet. Il se précipite. L’orchestre s’arrête dans une succession de couacs et la foule se rassemble. Si vous voyiez votre San-Antonio bien-aimé, mes chéries, vous auriez des vapeurs. Je laisse charger le julot et, quand il est à ma hauteur, je décris un saut de carpe et je réussis à cramponner son bras armé. Une clé digne des meilleures ceintures noires, et mon gars est obligé de lâcher son lingue. Je lui mets alors un coup de genou dans la boîte à bijoux et un coup de boule dans son appareil à casser les noisettes. Il recrache une dent, moins gâtée que la précédente. Pour faciliter l’effeuillage de ses molaires, je replace un doublé particulièrement appuyé. Cette fois, il prend une faiblesse et s’écroule. Je ramasse son ya et je le tends à Conchita.

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