Frédéric Dard - Ménage tes méninges

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L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

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— Pasaporte, señor ! demanda-t-il après avoir ôté son dentier afin de donner de la souplesse à son élocution.

Béru lui tend son carnet de tronche. Le vioque l’examine, puis il décroche une clé à un tableau et la tend à Béru.

— Deux ronds de fumée la journée ! annonce le débris.

Le gros douille et prend sa clé.

— Quel étage, pépère ? demande-t-il.

— Primero !

Le Gros se tourne alors vers moi. Il me sourit et, pendant un quart de dixième de seconde je me demande s’il m’a reconnu car il paraît se concentrer.

— Vous z’êtiez pas dans le coucou t’t’à l’heure ? demande-t-il.

— Effectivement, je fais en prenant un petit accent vaudois pas piqué des verres de montre.

Et je me présente :

— Jean Népaller, de Lausanne.

— Et moi Alexandre-Benoît Bérurier, de Paris, France !

On se serre la louche.

— Drôle de taule, hein ? C’t’un pays arriéré, on se croirait en Corrèze !

Ayant dit, le Gros disparaît dans l’escadrin avec son baluchon. In petto, je me félicite d’avoir mis des verres de contact qui changent la couleur de mes yeux et d’avoir décoloré mes sourcils. Si le Gravos ne m’a pas reconnu, c’est que je suis réellement méconnaissable.

À mon tour, j’achète une piaule au marchand de sommeil et je monte. Ma carrée est à deux portes de celle du Gros. Bonne affaire !

Un quart d’heure plus tard, le Mahousse quitte l’hôtel Byrrho Quinquina. Il s’est mis à la mode du pays : à savoir il a tombé la vestouze. Faut le voir déambuler dans la Galle Vici (qui est la rue de notre auberge), le Gros ! Ses belles bretelles mauves, toutes neuves, se détachent merveilleusement sur sa chemise blanche à peine déchirée au coude et dont le pan arrière flotte par-dessus son pantalon. Le chapeau rabattu sur l’œil, il va mon Béru, à travers la populeuse Le Corona, de son allure pachydermique. La semelle de sa chaussure gauche, décousue, fait un bruit bizarre que je perçois nettement bien que je me trouve à vingt mètres de lui. On dirait un édenté qui avale des spaghetti. Il s’approche d’un agent habillé en gardien de la paix, demande son chemin à l’aide de son lexique, puis reprend sa marche victorieuse. Nous empruntons (en les restituant après usage) une quantité de Calles ; la calle Otin, la Calle Omni, la Calle Hamar, la Calle Sonlon, et nous débouchons dans une Calle basse qui est aussi une Calle feutrée où les bruits de la ville agonisent en même temps qu’une certaine partie de sa population, car c’est dans cette rue que s’élève l’hôpital de Le Corona. Avant l’avènement d’Infidel Castré, l’établissement hospitalier s’appelait Hospital Santa-Lucia-de-Vincente-Scotto, mais à la suite d’une campagne anticléricale ardemment menée, il a été si j’ose dire débaptisé, et il se nomme désormais Hospital de la Bonita-Virue-la-y-del-Ungüento-Gris-reunidos.

Bérurier pénètre dans le vaste édifice. Il s’approche du guichet de la réception et demande la chambre du señor Casimodus Tepasbosco. Il dit qu’il est un ami d’Europe et que le cousin germain de Casimodus est frère de lait avec le fils du concierge dont la mère est femme de ménage chez une tante à la belle-sœur d’un ami de régiment de son neveu. La préposée, une belle brune pileuse lui dit que Tepabosco se trouve dans la salle Maria-Rosa (ainsi baptisée en souvenir de celle qui lança à Cuho la Muerte perfumada de los piojos). Le Gros disparaît et je poireaute un bout de moment à l’ombre d’un beretra-parabellum à feuillage panaché. Au bout d’une demi-plombe, Son Altesse réapparaît.

Je me dis que c’est le moment d’ouvrir mes vasistas grands comme le stade de Colombes. En effet, si une surveillance est établie auprès de Tepabosco, Béru va certainement être filé comme du verre de Murano. Je laisse s’évacuer le Gros dans l’ombreuse Calle Hambourg et je mate avec application les gnaces évoluant sur ses chausses. Mais j’ai beau me faire péter l’obturateur et me chanstiquer la cellule photo-électrique, je ne lui découvre pas le moindre angel guardian. Mes mesures de précaution sont peut-être inutiles et je me suis transfrimé pour balle-peau. Soit !

Béru regagne l’hôtel. Il lui a été recommandé de procéder de la sorte et d’attendre que notre correspondant le contacte par téléphone. En l’occurrence, c’est Mézigue le correspondant. Lorsqu’il a franchi le porche du Byrrho Quinquina, je me catapulte dans un bar et je demande le téléphone de mon hôtel.

Le dentier du fossile à bascule me demande ce que je veux. Je réponds que j’aimerais m’entretenir avec le señor Bérurier et il est fait droit à ma requête.

— Allô ! Qui t’est-ce ? gazouille la voix de mêlécass du Mahousse.

— Zé souis l’homme qué vous savez ! fais-je en manière de présentation.

— J’suis t’au courant, répond le Laconique.

— Vous avez vou lé méssieur ?

— Ya wohl, dit Béru, qui se veut polyglotte.

— Alorss ?

— Inscrivez pas de bol et effacez l’ardoise, explique Bérurier. Le julot que vous savez a vraiment eu un accident et je m’ai payé la croisière pour des clopinettes galvanisées. C’est lui-même, cette patate, qui s’a foutu sous la roue d’un vélo. D’un vélo ! Vous vous rendez compte ? Si qu’on avait voulu l’assaisonner, on aurait pris du véhicule plus costaud, non ?

C’est également mon avis.

— Il est tombé, continue le Béru, et sa bouille a cassé la bordure du trottoir. Seulement, ça l’a ébréché un chouïa itou ! Et il se rappelle plus grand-chose. Il est salement emmouscaillé, le frangin, biscotte la mémoire, c’est son gagne-pain.

— Il n’a aucun souvénir dé cetté conversation à laquellé il a assisté à la joumelle ?

— Il dit qu’il se rappelle de la séance dont à propos de laquelle vous faites z’allusion, mais qu’à cause de son tauromachique à la tête il se souvient plus de quoi il a été causé.

Fâcheux ! Nous ne sommes guère plus avancés qu’à Pantruche. Le moyen de détecter si un homme ayant effacé un gnon à la coupole ment ou ne ment pas lorsqu’il prétend que sa mémoire s’est fait péter le disjoncteur !

— Comment sé porté-t-il ?

— Il a des points de sulfure à la tête et encore un peu de fièvre due à sa température, mais il pense quitter l’hosto d’ici un jour z’ou deux.

— Vous dévez lé révoir ?

— J’y ai dit que je retournerai y faire une visite et qu’en tout étal de clause on aurait un entretien quand c’est qu’il sortirait.

— Qué pensez-vous faire en attendant, señor ?

— Acheter un couteau et me racler les os des jambes, rétorque le Gravos impatienté. C’est tout ce qu’y a pour vot’ service, baron ?

Pas content d’être venu se faire tartir à Cuho, le chérubin. Il doit regretter sa baleine, ses bistrots, ses potes et le ciel gris de Paname.

— Je vous rappellerai incessamment et peut-être avant, préviens-je. Ciao !

On raccroche de part et d’autre et réciproquement. Maintenant je pourrais peut-être me livrer à quelques investigations. Je me réunis d’urgence pour une conférence extraordinaire et je décide à l’unanimité d’aller faire un viron dans la piaule louée en face de l’hôtel où se réunissent les conjurés et le chef de la police secrète cuhaltière. Le Vieux m’a cloqué l’adresse de cette carrée et ce m’est donc chose aisée.

Voilà votre San-A parti. Il fait un temps fabuleux. Le ciel est presque vert, les façades blanc et ocre des immeubles étincellent. Des camions chargés de soldats débraillés et braillards passent dans un fracas de ferraille. Tout le monde paraît très content d’être au monde. Sur une place, des chanteurs en costars nationaux poussent une goualante en se chatouillant le trou du luth. Des chiens faméliques reniflent les trottoirs et des taxis bolides foncent comme des dingues à travers la populace sans bousiller personne. Il fait une chaleur à décorner Béru. Je sue abondamment et je sens que ma moustache se décolle. Je la rajuste de temps à autre d’un coup de pouce.

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