Frédéric Dard - Ménage tes méninges

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Ménage tes méninges: краткое содержание, описание и аннотация

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L'histoire qui est racontée ici est rigoureusement vraie. Je n'y ai pas changé une virgule.
J'ai seulement modifié les événements, déformé les faits, interverti les situations, débaptisé les personnages et déplacé l'action.
J'ai également pris des libertés avec le lecteur, le vocabulaire de l'affabulation.
Oui, j'ai fait tout cela.
Mais, parole d'homme, je n'ai pas changé une virgule à l'histoire.
J'aurais peut-être dû… Ça aurait évité à Béru et au beau San-Antonio de se trouver dans la situation la plus effarante de leur brillante carrière. Et comme dit ce grand intellectuel de Bérurier : MÉNAGE TES MENINGES, gars, et prépare tes mécaniques.

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Béru a un petit geste frileux.

— Oui, oh ! je dis pas.

— Alors, allez boucler votre valise et revenez chercher mes instructions.

C’est sans réplique. Béru évacue le bureau en me gratifiant d’un regard plus noir que ses pieds.

Lorsqu’il est absent, le Vieux se tourne vers moi.

— Quelle est cette fameuse idée ?

— Dans le cas où Tepabosco agit sous la contrainte, il est préférable de travailler dans l’ombre. Béru sera votre envoyé officiel, moi je serai votre envoyé officieux. Mais le Gros doit tout ignorer. Je partirai avec lui ce soir, sous un déguisement et avec une fausse identité. Une fois là-bas, j’aurai les coudées franches pour agir. Qu’en pensez-vous, monsieur le Directeur ?

Le Vioque reste un moment songeur. Puis il me présente sa belle main promise au moulage par-dessus le bureau.

— Bravo, San-Antonio !

CHAPITRE II

Je franchis la douane sans incident, because j’ai un passeport helvétique et que la Suisse copine avec tout le monde. Avez-vous jamais vu quelqu’un qui soit brouillé avec la Société Générale ou le Crédit Lyonnais ? Non ! Alors ?

Mais je constate que le Gravos, par contre, a quelques démêlés.

Le douanier qui l’a pris en charge ressemble à un gorille qui aurait oublié de s’épiler. Le teint basané, le sourcil abondant, la moustache en forme de queue de poireau, la denture éclatante, il vocifère en déballant avec mépris, hargne, grogne et rogne les calbars et les chaussettes trouées du Béru.

— Y êsto ? hurle le macaque en brandissant une bouteille.

— Oh ! une simple bouteille de Juliénas, plaide Sa Seigneurerie. Je crains le mal d’avion et j’avais pris ça pour compenser les trous d’air…

Mais il n’y avait pas eu de trous d’air. Le voyage s’est effectué sans incident et sans incendie. Votre gars San-A, fringué en quinquagénaire-biznessman helvète (costard noir, col glacé, moustache blonde, lunettes d’écaille, bitos à bord roulé) se trouvait placé derrière Bérurier. Cette position privilégiée m’a permis d’observer le comportement du Gros, d’entendre ses réflexions, ses considérations, ses protestations, ses suggestions et ses récriminations sans être reconnu de lui. Il se trouvait aux côtés d’une aimable Américaine volubile, laquelle possède des plantations de cornes à chaussure au Mexique. Elle parlait aussi peu français que Béru parle anglais ; néanmoins ils ont réussi à marivauder pendant le trajet. Béru lui a offert sa ration de chewing-gum et la dame son taf de bordeaux. Bref, l’harmonie la plus parfaite a régné.

J’attends dans le hall de l’aéroport de Le Corona que mon valeureux et estimable coéquipier ait achevé de convaincre le gabelou, ce qui ne tarde pas. Il fait une chaleur chaude malgré les appareils à air conditionné qui vrombissent sans condition un peu partout. Des portraits en pied, en nombril, et en barbe d’Infidel Castré essaient de décorer les murs. Les drapeaux cuhaltiers (cigare rouge et cendrier noir sur fond d’azur) flottent à des mâts, tout autour de l’aérogare. Le Mahousse se dirige vers une station de taxis. Il entreprend un chauffeur en bras de chemise, coiffé d’une casquette noire à visière noire cassée. Je me doute que Sa Majesté demande au conducteur de le conduire à un hôtel digne de cette haute personnalité de la police française. Le chauffeur opine en cuhaltien et dit : Gît Go (ce qui à Cuho signifie : ça boume) et le taxi démarre sur les bouchons de roue. J’en frète un autre à qui j’ordonne de suivre le premier et on se met à jouer « Ramenez-les morts ou vifs », premier épisode. Les chauffeurs de par ici n’ont pas appris à conduire sur des tracteurs, croyez-moi ! Du reste, à l’intérieur de leur bahut il y a un écriteau illustré par une tête de mort souriante, informant l’aimable et téméraire clientèle que le propriétaire du véhicule n’est pas assuré contre les accidents survenus aux passagers, ce qui part d’un bon sentiment. Le plus traître, c’est les virages. Je me trouve ballotté d’une portière à l’autre et quand mon météore décélère je suis à genoux sur le tapis de sol avec ma cravate coincée dans le ressort du strapontin. Je refais surface tant bien que mal, assujettissant mes bésicles sur mon nez et décabossant mon bada. Nous nous trouvons dans une rue populeuse où grouille une foule débraillée.

La porte béante d’un hôtel me sollicite. C’est l’hôtel Byrrho Quinquina, un établissement modeste et vieillot qui semble mendier un coup de pinceau aux passants. Je refile une pièce d’un rond de fumée (la monnaie cuhaltière est le rond de fumée) en argent, le gars me dit gracias et me laisse dégager ma valtouse de son bolide avant de démarrer comme le troisième étage de la fusée Atlas.

Le hall de l’hôtel Byrrho Quinquina est vaste, sombre, désert et malodorant. Un immense ventilateur fixé au plaftard brasse un air sirupeux, riche en mouches, avec un bruit de vieux frigo de boucherie de province. Quelques plantes initialement vertes agonisent au long des murs dans des pots de terre ébréchés. Des fresques sur les murs représentent des batailles hispano-cuhaltières, hispano-mexicaines et hispano-schwiza.

Sur le long comptoir de la réception trône un portrait d’Infidel Castré en uniforme de cigarillos et, jouxtant ce portrait en technicolor, un panneau, rédigé en écriture gothique afin de faire plus sérieux, rappelle les prouesses du grand homme : libérateur du territoire, inventeur de la peau de banane à fermeture éclair, fondateur du cendrier à évacuation centripète, grand-maître de l’ordre des Buralistes, chevalier de la Bague-de-Cigare, importateur exclusif du passage à tabac (il est quai des Orfèvres en la matière) et enfin chevalier du Coupe-cigare. Il n’y a personne (en anglais, nobody) derrière la banque ; par contre, un grand vieillard coiffé d’un chapeau de paille se balance dans un fauteuil à bascule. Le siège et l’asthme du vieux produisent un bruit qui se marie aimablement avec le zonzon du ventilo. Le type que je vous cause est grand, d’une maigreur qui filerait des complexes à un cintre à habit, et complètement blanc. Sa tronche aérodynamique évoque le pithécanthrope de Java. Il a des pommettes aussi saillantes que deux clous plantés dans un mur et ses joues sont si concaves que son râtelier ne tient pas dans sa bouche. Ce mec-là doit avoir un sacré carat s’il a vraiment l’âge de ses artères ! M’est avis qu’on a construit son hôtel autour de lui il y a deux ou trois siècles.

Bérurier le Vaillant est en train de lui raconter sa vie ardente.

— Je voudrais un cuarto, explique-t-il. Car, dans l’avion, le Mahousse a potassé son lexique espago.

— Con Bano ? demande le fossile sans rouvrir ses chasses.

— Je vous en prie ! rouscaille Bérurier, à qui le premier mot de la question paraît péjoratif.

Mais l’autre réitère.

— Con bano ?

— Minute, papillon ! tranche le Mastar en déballant son dictionnaire.

Il le feuillette en s’humectant l’index, puis finit par déclarer, cependant que l’autre continue de se balancer faiblement :

— Pas besoin de bano, j’ai pris un bain l’été dernier à Étretat où que j’étais été pêcher le crabe.

Le vioque lui répond que ça tombe bien vu que dans son établissement il n’existe qu’une salle de bains et que celle-ci est en réparation depuis 1897. En soupirant, cet échantillon du début du quaternaire s’arrache à son fauteuil, lequel continue de se balancer tout seul. Quand il marche, on dirait un cheval à roulettes qui se baladerait sur un sol jonché de feuilles mortes. En craquant il contourne son rade et s’empare d’un grand livre aux feuillets déchiquetés.

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