Frédéric Dard - Faut être logique

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Vous croyez aux fantômes, vous ?
Moi, non plus !
Seulement Béru y croit, lui. Et quand le Gros doute de ses sens, il fait appel à mon bon sens… Faut être logique !
On m'a toujours appris à l'école que la vérité sortait du puits. Eh bien ! moi, j'y suis descendu, dans le puits. Et, en effet, j'ai trouvé la vérité… Elle avait une drôle de bouille !

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— Qu’en dites-vous ? demande Ambroise en baissant le ton.

Je jette ma petite Samsonite sur le pageot-pour-roi-de-France-en-tournée-d’inspection.

— Ça me rappelle les catacombes, en moins gai, dis-je. Si les revenants ne se plaisent pas ici, c’est à désespérer de la survie. On n’a rien négligé pour leur confort !

Il part d’un rire mesuré et demande en me désignant la morne plaine encaustiquée d’un geste large de semeur (V. Hugo) :

— Toujours décidé à risquer l’expérience, commissaire ? Je vous préviens loyalement qu’elle n’a rien d’une partie de campagne.

— De plus en plus décidé, fais-je ; si dans un an et un jour je n’ai pas reparu, je vous autorise à envoyer une expédition de secours dans l’au-delà.

Sur ces fortes paroles, je le raccompagne jusqu’à la porte.

— Vous ne voulez pas fermer à clé, en bas ? demande-t-il encore.

— À quoi bon, objecté-je, puisque le danger se trouve à l’intérieur.

Ambroise me tend une pogne large comme la plateforme d’un autobus.

— Oh, danger est un grand mot. Ce genre de truc n’est dangereux que pour la raison.

— En ce cas pas d’inquiétude, la mienne est arrimée avec des câbles de chalutier.

Il s’en va. Son pas sonore, habitué à fouler les gras labours, résonne dans l’escalier. La lumière du hall s’éteint, la porte claque longuement et ses vibrations s’étalent dans la demeure hantée.

Me voici seul.

Seul ?

Hum ! N’y a-t-il pas un fourmillement d’invisibles présences tout autour de moi ?

Vous le saurez en lisant le prochain chapitre. Pour cela, il vous suffit de vous humecter l’index et de tourner la page. Merci.

CHAPITRE III

Je vais ouvrir l’immense armoire. Jusqu’ici, c’est le seul meuble qui m’ait plu. Les rayons sont à peu près vides, à l’exception d’une pile de draps et de couvertures humides. Ils sentent malgré tout la lavande, et cette alpestre odeur me redope, comme quoi il suffit de pas grand-chose et de moins encore pour vous modifier le mental.

Je m’assieds dans un fauteuil et j’allume une cigarette. Pour l’instant, la maison est aussi silencieuse que le fermoir du porte-monnaie d’un Écossais dans un café. Les orgues de l’épouvante ressemblent à la façade d’une cathédrale gothique. M’est avis que ça a dû être un vrai turbin pour les installer dans cette chambre.

Je tire quatre ou cinq goulées, une paupière à demi fermée. Curieux, mais je ne suis pas impressionné le moins du monde. Tout ça ressemble trop à un décor. On se croirait dans un film d’Orson Welles. C’est tentaculaire, délibérément insolite et échevelé.

— Eh ben alors, les fantômes ! interpellé-je, il va bientôt être minuit, allez ! allez ! Au turf !

Ma voix se répercute contre la soufflerie du monumental instrument. Je suis seul, vraiment, totalement seul, c’est une impression qui se hisse jusqu’au niveau de la certitude, comme l’écrivait M mede Sévigné (née Rabutin-Marie-Chantal) à son percepteur.

Comme les esprits restent sourds à mon défi, je me dis qu’il convient de les provoquer. Qu’est-ce qu’il fait, le pêcheur, quand ça ne mord pas ? Il balance de l’appât dans la flotte, histoire de se rappeler au bon souvenir de messieurs les goujons.

Je m’approche de l’orgue, soulève le couvercle de la console, actionne des tirettes, branche l’admission d’air, règle le manomètre, amorce l’engreneur à ailettes, déverrouille le parkinsonneur de cloches, fulmige le décompresseur de bas morceaux, agglomère le tamis, déregistre le heurkchplitz à basse fréquence, fadingue le grenouilleur à tête de loup pour débroquiller le ptafineur mérovingien, et carbonise l’aménageur indélébile afin que son superstatisme concentré n’affecte pas le paranoïaque central. C’est pas que je sois organiste, mais j’ai été enfant de chœur et j’ai vu fonctionner les orgues de la basilique Saint-Guy-Quête, qui sont, vous le savez, les plus belles du monde après celles de Barbarie. Il ne me reste plus qu’à interpréter sur cet instrument géant, et à ma façon, l’argot de Pierre Devaux, musique de Haendel et Bill, orchestration de l’abbé Résina. Je n’en connais que les deux premières notes, mais couramment… Je suis en pleine interprétation lorsque, brusquement, un craquement retentit dans la pièce, dominant le bruit de ma musique, et je cesse de ressentir cette impression d’isolement absolu dont je faisais état plus haut. J’éprouve au plus haut degré le sentiment d’une présence. C’est prodigieux, envoûtant. Je jurerais que quelqu’un est là, tout proche, qui me regarde, qui m’écoute jouer, QUI RESPIRE !

Sans cesser de martyriser les claviers de l’orgue, je me tiens le langage ci-dessous :

« Mon petit San-A., tu n’es pas exactement un esprit fort ; d’ailleurs, un esprit vraiment fort, ça n’existe pas. C’est le corps qui est fait pour être fort. Le rôle de l’esprit, au contraire, c’est d’être faible… »

Vachement philosophique jusque-là, hein ? Mais attendez la suite et vous obtiendrez la fin.

« Mon petit San-A., poursuis-je, car je suis extrêmement familier avec moi-même, me connaissant depuis pas mal de temps déjà, tu n’es donc pas un esprit fort, mais tu n’as pas froid aux yeux. Tu appelles un chat un chat (et pas qu’un chat du reste) et lorsque tu vois pleurer une dame en train d’éplucher des oignons, tu ne lui demandes pas si c’est la mort de son mari qui la fait chialer. Donc, maîtrise-toi, dis-toi que si les morts continuent de batifoler dans l’au-delà, ils ne viennent pas faire tartir les vivants, car la première qualité d’un mort, c’est d’être absent. »

Je suis là, qui joue, qui m’exhorte, qui me raisonne, qui gamberge, qui philosophe, qui me trémousse la matière grise lorsque tout à coup deux mains se posent sur mes yeux.

Mes aïeux, ça fait une sacrée impression ! Je moule les touches et je bondis sur ma banquette garnie de cuir noir.

Un rire frais. C’est Angélique ! Elle porte un pyjama rose, à jambes courtes, orné de dentelle blanche. Elle a un imperméable en matière plastique blanche jeté sur les épaules. Son tendre regard brille d’excitation.

— Je vous ai fait peur, hein ? triomphe-t-elle.

— J’avoue que vous m’avez surpris, conviens-je.

— Faire peur au fameux San-Antonio, c’est une performance en soi, assure-t-elle.

Elle n’a plus ce petit air peureux et juvénile qu’elle arborait dans la salle commune de la ferme. Je lui trouve un je-ne-sais-quoi de bravache, de malicieux, d’effronté même !

— Qu’est-ce qui me vaut l’agréable surprise de votre visite, mon chou ? lui demandé-je.

Angélique redevient grave.

Elle s’assied près de moi, sur la banquette.

— Eh bien, voilà, dit-elle, j’ai toujours entendu parler de cette chambre hantée et toujours l’envie m’a tenaillée d’y passer une nuit ; seulement, bien que je ne crusse pas aux fantômes, j’avais peur… C’est compréhensible, non ? Quand votre père en personne — qui n’est pas une mauviette — est ébranlé, on peut se permettre de claquer des dents !

— Et alors ? interrogé-je, ne voulant pas comprendre ce que j’ai déjà parfaitement compris, admis et apprécié.

— Et alors, dit-elle, pour la première fois, je n’ai pas peur. Je me dis qu’en votre compagnie, je ne risque rien…

Elle me friponne un regard délectable, avec frisottement de cils.

— Si toutefois vous le permettez, ajoute-t-elle.

Je lui répondrais bien que ce qu’elle risque de moi est bien plus dangereux que ce qu’elle risque d’un ectoplasme, vu que les esprits frappeurs, chanteurs, voire organistes, n’ont jamais déberlingué une jouvencelle, mais je sais me comporter en gentleman, même à minuit dans une maison hantée.

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