Frédéric Dard - Mets ton doigt où j'ai mon doigt

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Mets ton doigt où j'ai mon doigt: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand une polka te demande de mettre ton doigt où elle a son doigt, vas-y, mon Nestor, car il vaut toujours mieux reconnaître le parcours avant la course.
Mais quand c'est un ancien pote de la communale qui te balance cette vanne, alors prends tes cliques sous un bras, tes claques sous l'autre, et taille-toi sans en écouter davantage.
Tu vois, le tartant, dans notre job, c'est de le prendre au sérieux.
De vouloir faire comme si on avait de l'honneur. A force de jouer à ce jeu de c… tu finis par en contracter, de l'honneur.
Et alors là… Alors, là, fiston, t'es promis à toutes les rémoulades !
Les cimetières sont bourrés de mecs qui en avaient trop.
Et cependant, le Vieux m'avait bel et bien ordonné de tout laisser tomber.
L'ennui, c'est que je me suis dit : « Laisser tomber quoi ? »
Tu comprends ?
Non !
Ben alors, lis !

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C’est un automate concentré qui dégoupille son bigoche.

— Monsieur X…, je vous prie, de la part du commissaire San-Antonio, pour une communication de la plus haute importance.

On me filtre néanmoins, je ricoche de secrétaires en têtes de camps, en aides de con, en « collaborateurs privés », en secrétariats particuliers. Enfin, la voix autoritaire et métallique du fameux personnage, dont compte pas sur moi pour jamais t’avouer le blaze à présent que j’y ai brossé sa bergère, retentit.

— Eh bien ?

— Il est indispensable que je vous rencontre de toute urgence, monsieur le…

— Du nouveau ?

— Oui.

— Alors venez !

— Je vais…

* * *

Il a un burlingue grand comme la salle des conférences de l’O.N.U., solennel, pompeux, bourré de tableaux chiatoires qui représentent des mecs perruqués et des connasses sur des escarpolettes. Les fenêtres sont hautes comme l’entrée principale de Notre-Dame de Westminster. Je te passe les tapis de la savonnerie, sur lesquels on dérape, de même que le mobilier Louis-Lévithan-Quatorze, auquel il ne manque que des rames pour ressembler à une flottille de galères dorées.

Le très extraordinairement réputé personnage se dresse pour m’accueillir. Il met un doigt devant sa bouche d’où sortirent tant et tant de conneries tricolores et me guide jusqu’à une porte basse recouverte du même papier à rayures vertes veloutées qui tapissent les murs. Nous passons alors dans un ravissant petit salon, ultra-moderne, aux tons corail.

— Je préfère vous recevoir ici, me confie l’éminent personnage, car à côté, c’est truffé de micros.

Il est petit, nerveux, avec des gestes de prélat de choc et un regard d’acier que seule « une vibrante Marseillaise » parvient à attendrir devant les caméras de Télévision.

Je lui fais part de la découverte de Pinuche et, comme preuve à l’appui, lui montre ma photo et celle de Béru. Il regarde, émet un léger sifflement dont j’espère qu’il est admiratif, et murmure :

— Mais alors, mais alors, ça va être un retournement total de la situation ! Vous jugez de la bombe ! La presse entière volant au secours de ce malheureux couple persécuté ! À deux mois des élections ! Ah, mon ami, mon cher ami, votre main !

Je la lui accorde.

Il la presse.

— Ne dirait-on pas que votre boutonnière est vierge, commissaire ? On va y remédier. Oh, là, là, je comprends ! Dites, divisionnaire, ça vous plairait, je gage ? Et une invitation à l’Élysée ? Hein ? Chiche que je vous fais inviter par le Président !

J’endigue d’un geste autoritaire cette cohorte de promesses.

— Peut-être devriez-vous, sans plus attendre, rassurer Mme X…, monsieur X… ? Elle est dans une grande détresse.

Il admet.

— Ben voyons ! Pauvre chou. Si fidèle et calomniée. J’aurai leur peau, à ces comploteurs qui m’ont manigancé une vilenie pareille. Vous savez que j’aurai leur peau ? Ma carrière aurait pu y sombrer, ou du moins marquer un temps d’arrêt. Vous me voyez, en purgatoire, pendant six mois ou plus ? Le silence ! Me refaire un avenir en visitant l’Inde ou la Chine ? Écrire un livre pour être élu à l’Académie ! Merde ! À quoi viens-je d’échapper… Qu’est-ce qu’on disait, déjà ?

— Qu’il convenait de rassurer votre épouse.

— Tout de suite ! Ah ! les misérables… Un filtre à rayons choses. Ce qu’ils vont chercher. C’est pas encore dans le commerce, ce truc ? On devrait le mettre en exploitation d’une façon rationnelle, d’abord le déposer. Vous me l’apporterez, je m’en occuperai. Ensuite on passe un marché avec Kodak. Tout le monde voudra posséder un filtre comme celui-ci, vous parlez ! Je prendrai le brevet. C’est la moindre des choses, non ? Qu’est-ce que je voulais faire, déjà ?

Je me lève et vais ramasser un combiné téléphonique ultra-moderne sur une table basse. Le socle sert simultanément d’émetteur et de cadran.

— Madame X… !

— Mon Dieu, cette pauvre poulette ! Exemplaire ! Une sainte ! Si je vous disais qu’elle m’est dévouée corps et âme. Si je vous disais : son père était franc-maçon ! Eh bien, si je vous disais qu’elle va à la messe, maintenant ! Et à la grande, la chiante, celle qui dure une heure trente ! Avec orgues, sermons et le reste… L’épouse la plus accomplie, commissaire. Et ces ordures ont essayé de me la traîner dans la boue ! Nous allons en sortir glorieux, mon petit vieux, de la boue. Rayonnants ! Vous allez voir ma réaction ! Leur peau, à tous ! Procès gagné ! La fin du Popotin . Je veux leurs culottes à tous, du directeur au coursier. Leurs culottes, leurs slips, tout, bien tout, parole ! Attendez, ce téléphone. À qui voulais-je…

— Votre femme !

— Oui. Chère malheureuse qui se morfond.

Il se décide enfin à composer un numéro.

— Germaine ? C’est Monsieur !

Monsieur, frère du Roi ! Chaque fois que j’entends ce qualificatif je sursaute. Ne l’admets pas. « C’est Monsieur, passez-moi Madame ! » Monsieur, Madame ! Sottises ! Les oreilles m’en grincent ! Monsieur, mon cul ! Madame, mes burnes ! Qui est le Monsieur ou la Madame de qui ? De quel droit appelle-t-on son personnel de maison par ses prénoms, de quel droit lui parle-t-on de soi en s’appelant Monsieur ?

Un P.-D.G., dans son usine, ne dit pas à son emballeur : « C’est Monsieur. » Alors, pourquoi ose-t-il employer ce vocable avec ceux qui lui servent son petit déjeuner ? Au contraire, la vie en commun devrait humaniser les rapports de patron à employés. Est-ce par réaction, pour justement se prémunir contre les risques de familiarité, qu’on a institué cet écran dérisoire ? Si l’on appelle sa cuisinière Germaine, alors qu’elle est plus âgée que vous, pourquoi n’est-elle pas autorisée en retour à vous appeler Achille ou Gaëtan (si tels sont vos prénoms) ? Il est des survivances sottes qui s’obstinent, comme de la mauvaise herbe, entre les pavés des révolutions.

Donc, Monsieur X… dit à la vieille Germaine qu’il est Monsieur. J’ignore ce que lui répond la femme du béret basqué, mais cela produit une réaction vive de mon interlocuteur.

— Comment ça ! Mais quand ? Mais où ? Mais enfin… Elle n’a rien dit ? Comment, toujours ? Ça veut dire quoi, toujours, espèce d’ahurie ! Et pourquoi ne m’avez-vous pas prévenu, andouille ! Pas moyen de me joindre, pas moyen de me joindre ! Vous êtes complètement conne, ou quoi ?

Il raccroche brutalement.

Un silence.

— Elle est partie ? murmuré-je.

Il acquiesce.

— Oui, tout de suite après votre visite, elle est allée se préparer une valise et a sorti sa voiture. Mes gens lui ont demandé où elle allait, elle leur a dit qu’elle partait pour toujours. Vous entendez ça ? Pour toujours…

— Donnez-moi le numéro minéralogique de son automobile ! fais-je froidement.

Salaud de San-A. !

Et moi qui ne l’ai pas crue. Qui l’ai prise pour une névropathe, parce que, folle de désespoir, elle s’est jetée à mon cou, plus par mortification que par besoin de tendresse ! Nature farouche, soûlée de calomnies… Pauvre amour ! Je veux la retrouver. La prendre dans mes bras « pour de bon ». Qu’on recommence autrement, tu comprends ?

— Vous le demanderez à mes gens, ce numéro. Si vous croyez que j’ai en tête les plaques de mes voitures… Partie ! La malheureuse… Pourvu qu’elle ne fasse pas une bêtise ! Ce serait assez dans son caractère entier. Voulez-vous parier, commissaire, qu’elle est allée se jeter dans quelque fleuve ? L’eau la fascinait. Elle me disait parfois : « Si un jour je devais en finir avec la vie… » Je vous jure qu’elle n’aura pas pu supporter le misérabilisme de ces gens ! Leur peau m’appartient, je vous le dis ! Moi, X… j’ose crier vengeance ! Et pourtant, je suis la bonté même. Elle est morte ! Je le sens ! Vous imaginez mon calvaire ! Victime d’un bas complot ! Et moi, pauvre veuf, derrière ce corbillard tout simple, sans fleurs ni couronne. Si : un humble bouquet de fleurs des champs. À ma femme adorée . Gros plan de la télé. Moi, voûté. Pâle. Mais le menton volontaire. Contre l’adversité implacable, je fais front ! Je continuerai la lutte. Ma mission, tout, jusqu’à la limite, que dis-je : jusqu’à l’extrême limite de mes forces ! Seul. Pour sa mémoire ! Cet enterrement, et je gagne cinq points au sondage suivant de l’I.F.O.P. Mon pauvre cher ami, vous ne savez pas à quel point c’est payant, un enterrement bien foutu, à la télévision. De Gaulle se serait présenté le lendemain de ses funérailles, il était réélu à 80 pour cent des suffrages.

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