Frédéric Dard - Mets ton doigt où j'ai mon doigt

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Mets ton doigt où j'ai mon doigt: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand une polka te demande de mettre ton doigt où elle a son doigt, vas-y, mon Nestor, car il vaut toujours mieux reconnaître le parcours avant la course.
Mais quand c'est un ancien pote de la communale qui te balance cette vanne, alors prends tes cliques sous un bras, tes claques sous l'autre, et taille-toi sans en écouter davantage.
Tu vois, le tartant, dans notre job, c'est de le prendre au sérieux.
De vouloir faire comme si on avait de l'honneur. A force de jouer à ce jeu de c… tu finis par en contracter, de l'honneur.
Et alors là… Alors, là, fiston, t'es promis à toutes les rémoulades !
Les cimetières sont bourrés de mecs qui en avaient trop.
Et cependant, le Vieux m'avait bel et bien ordonné de tout laisser tomber.
L'ennui, c'est que je me suis dit : « Laisser tomber quoi ? »
Tu comprends ?
Non !
Ben alors, lis !

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Je le laisse à ses rêves.

Ceux d’un politicien ont des motivations que la raison ignore.

* * *

Tu ne sais pas ? On a découvert un truc : Antoine raffole du saumon fumé. Ce bougre de bougre s’en cogne deux tranches dans la foulée. Il prend un tout grand pied à morfiller ça, l’horrible. Il préfère le saumon d’Écosse au suédois. Il lui trouve plus de goût. On démarre bien, avec césigue. D’ici qu’il se colle au caviar y’a pas loin. Bientôt je ne travaillerai plus que pour assurer sa bectance-grand-standinge, à notre petit prince.

M’man, elle en est fièrote des goûts dispendieux de Toinet. La manière qu’elle lui confectionne de menus toasts, avec dévotion, m’irrite un peu, dans mes tréfonds.

— … ’core ! clame Antoine, la bouche pleine.

Un pur goret, ce mec ! Béru enfant !

Le téléphone m’arrache à ma morosité. Je vais répondre. C’est Pinuche.

— Du nouveau, mon cher : on vient de repêcher la voiture de Mme X…

— On l’a repêchée où ?

— Dans l’Yonne, dans la rivière Yonne, affluent de la Seine.

Une lancée affreuse me traverse les tripes.

— Et… elle ?

— Les pompiers draguent pour retrouver son corps. Sa valise était restée dans le véhicule…

Il attend je ne sais quoi de moi, sans doute des directives ? Mais j’ai la tête vide. Le cœur plein de brouillard. Un goût de calamité aux lèvres. La vie idiote, sans queue ni tête…

— Bon, je te remercie, César.

Je raccroche. Antoine a les lèvres grasses de poisson gras. Il trouve marrant de me cracher des particules de saumon sur le veston. Félicie ne serait pas là, sûr que je lui balancerais une torgnole.

Elle me visionne d’un œil anxieux, ma vieille. Elle sait quand je carbure mal du bulbe. Elle n’ignore pas que, dans ces cas-là, il vaut mieux ne me pas parler… Attendre que je réagisse seul.

Au bout d’un moment, la v’là qui monte zoner le mouflet.

Je me virgule le darmiche dans notre fauteuil Voltaire. J’écoute leur gentil remue-ménage, là-haut. La v’là qui lui démarre la Chèvre de Monsieur Seguin, version expurgée et aménagée par Félicie. Avec elle, le loup ne bouffe plus la chevrette, vu que le père Seguin, futé comme pas quatre, s’annonce avec son chasse-pot au bon moment. Il carbonise le loup, embrasse sa chèvre et consent à la laisser vivre sa vie dans les Alpilles, du moment qu’il n’y a plus de danger pour elle. Elle se lie d’amitié avec un lapin rose et mène une existence de vacances éternelles. Le père Daudet l’a dans le pétrus, very profond, et Antoine biche comme un pape (qui aurait des mules brodées).

J’allume la téloche.

C’est les informes !

La première chose débectante que je renouche, c’est Monsieur X…, sur une rive bordée d’ajoncs, dans la lumière de projecteurs. Il a le col de sa veste relevé, comme les gars qu’on va fusiller au cinéma, et il s’est composé le masque du martyr courageux. Le tartineur de service nous en met trois couches sur la douleur muette de cet homme exceptionnel. Il répète les mots déjà historiques de monsieur X…, à l’annonce du drame : « Ils ont pris ma vie après mon honneur, désormais je n’aurai pas d’autre réponse que la France. »

C’est un pénicheur qu’a repéré la bagnole. Elle s’était échouée à moitié sur un banc de sable. Des troufions, ravis de l’aubaine, battent les rives en amont pour tâcher de découvrir à quel endroit l’auto a piqué dans le cours d’eau, tandis que des pompelards sondent l’Yonne en aval dans l’espoir de repêcher le corps.

M’man réapparaît, silencieuse.

— Tu repars, mon grand ? J’avais fait des friands, pour ce soir, avec le reste de pot-au-feu d’hier.

— J’en boufferai en rentrant, M’man.

— Ils seront froids !

— Je les aime bien froids.

La sonnerie du bignou remet ça.

J’hésite, puis me dirige vers la porte sans m’occuper du turlu.

— Tu ne réponds pas, mon chéri ?

— C’est sûrement le Vieux : dis-lui que je suis déjà parti sur les lieux.

* * *

Contrairement à nombre de mes collègues qui les snobent, moi j’aime bien les gendarmes. Ce sont des individus solides de corps et d’esprit qui, quoi qu’en pensent les petits malins, savent très bien jusqu’à quel point ils peuvent sentir des pieds. Ils ne se perdent jamais en hypothèses oiseuses et personne ne sait mieux qu’eux interpréter un indice ou se faire une opinion sur un suspect.

Le lieutenant qui m’accueille a un visage sympathique, franc et cordial ; un front large sous le képi, un œil qui prend le temps de regarder et les manches de son uniforme ne descendent pas jusqu’à ses phalangettes.

— Nous avons pu reconstituer la fin de son itinéraire, monsieur le commissaire. Elle a quitté l’autoroute à l’embranchement de Saint-Troufigne, le péagiste se la rappelle parfaitement car elle lui a présenté un billet de cinquante francs et a démarré sans attendre sa monnaie. Il prétend qu’elle avait l’air dans un état second. Ensuite, elle a obliqué, à gauche, vers le bourg de Montbeauzib, au carrefour, elle a failli percuter le tracteur, mal éclairé il est vrai, d’un cultivateur. Elle s’est arrêtée au café-tabac du village. Elle a commandé « quelque chose de fort ». Le cabaretier lui a proposé du calva, elle a accepté d’un hochement de tête. Pendant qu’on la servait, elle a pris une carte postale au tourniquet et a emprunté un crayon-bille. Elle a griffonné quelques mots au dos de la carte et l’a jetée dans la boîte à lettres scellée à la façade du tabac. Sans la timbrer. Comme le patron lui en faisait la remarque, elle l’a regardé comme si elle ne comprenait plus le français, selon la déclaration du bonhomme. Elle a alors vidé son verre d’un trait. À toussé fort. Puis elle a payé son verre et la carte et elle est repartie. Un client du bistrot l’a vue filer droit par le chemin qui mène à l’Yonne, c’est-à-dire celui-ci.

Il fait un clair de lune pour superproduction hollywoodienne d’avant-guerre. Manque plus que des palmiers dans la brise et des jérémiades de yukulélé. Je m’approche de la berge, l’âme en berne. Je la revois dans sa chambre… Perds-moi ! Perds-moi !

— Ici, elle a eu sûrement un temps d’hésitation, reprend le lieutenant, voyez…

Il tortille le faisceau de sa torche électrique dans l’herbe galeuse.

— … on distingue des taches d’huile, et il y a eu un redémarrage très sec des pneus, l’herbe est arrachée.

Elle a piqué droit dans la rivière, fort profonde à cet endroit car nous nous trouvons à l’intérieur d’une boucle, ce qui explique que la rive opposée est sableuse, alors que de ce côté-ci elle est abrupte.

— Personne n’a rien vu ? demandé-je.

— Pour l’instant, nous n’avons encore recueilli aucun témoignage, mais mes hommes continuent d’explorer cette zone de campagne.

Il baisse la tête, surpris, considère ma main en croyant que je lui présente quelque chose, mais je ne lui tends rien d’autre qu’elle. Cette brusque prise de congé le déroute.

— Merci, lieutenant, vous avez fait du bon travail, en un temps record. Nous nous reverrons plus tard…

On se serre la louche, fortement… Je grimpe dans mon carrosse neuf (je viens d’acheter un chouette cabriolet Mercédès). Il sent bon le cuir teuton.

Je roule jusqu’au village de Montbeauzif dont le clocher émerge des frondaisons, droit devant moi. Un coq de métal, embroché sur sa flèche, regarde vers l’est si quelque invasion ne se pointe pas.

Je stoppe devant le tabac. La boîte à babilles, jaune, frappée du sigle des P.T.T., étale son bide carré sur le plâtre de la façade.

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