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Frédéric Dard: À prendre ou à lécher

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Frédéric Dard À prendre ou à lécher

À prendre ou à lécher: краткое содержание, описание и аннотация

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On navet jamais vu ça. Ben maint'nant on l'a. Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes. L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume ! Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure ! C't'un monde ! Comme j'dis : « Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent ; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve. Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande ; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. Alexandre-Benoît Bérurier.

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Ayant ainsi jacté, je lance un signal de détresse au loufiat qui croisait à quelques encablures du rivage et lui enjoins d’apporter deux bloody-mary.

— Pourquoi deux ? s’inquiète Achille-le-déplumé.

— Parce que vous n’êtes pas le seul à raffoler de cette étrange mixture, monsieur le directeur, rétorqué-je, avec une pincée d’impertinence dans le ton ; il est des matins où mes papilles gustatives se souviennent de la veille. J’ai eu une soirée tardive et chargée en compagnie d’une aimable donzelle qui a tendance à prendre la nuit pour le jour et le whisky sec pour de l’eau pure…

Comme tu le vois, l’artiste, j’ai becqueté du lion, ce morninge. Et du vrai ; du lion de l’Atlas (de géographie), pas du bestiau bâilleur comme celui de la Métro…

L’héritier des soutiens-loloches Laguêpe est un peu subjugué par mon autorité. C’est le genre de connard dont il faut souffler le caquet comme un quinquet. Alors, ils s’éteignent et fumassent silencieusement en répandant une vague odeur de chandelle moisie.

— Je ferai comme vous le voudrez, glapatouille cette nave altière. Ma secrétaire s’occupera tantôt de toutes les modalités…

Je dis au Vieux :

— Quant à vous, patron, vous enverrez quelqu’un au consulat de Thaïlande avec nos passeports pour les visas.

— Bien entendu, s’empresse Pépère dont, soudain, tu pourrais penser qu’il est mon subordonné, tellement tu le verrais soumis, à ma botte, tout bien, paillasson presque, moi je dis.

Je sors de ma fouille un brin de carnet et mon superbe stylo or et argent véridique que m’a offert cette dame que j’ai si remarquablement baisée, le mois dernier, pendant que son amant était en voyage.

— Votre père est marié ? j’interroge.

— Veuf.

— Il vit seul ?

— Plus ou moins, il traîne une vieille liaison avec une ancienne secrétaire qui occupe un appartement au sixième étage de son immeuble. Ce n’est pas exactement la vie en commun, mais ça y ressemble de près.

— Quel âge a-t-il ?

— Soixante-huit.

— Vous avez une photo de lui ?

— Voici.

Je prends le cliché qu’il vient d’extraire de sa vague. Ça représente Victor Héatravaire en tennisman, souriant. Un homme costaud, sympa, cheveux gris très drus pour son âge, gueule de baroudeur qui n’a pas peur de l’existence. On sent que ce vieux-là existe en trombe, qu’il boit sec, pratique des tas de sports, baise tous les jours et ne roule pas en char à bœufs.

Son regard est planté dans l’objectif comme dans les yeux d’un marchand de voitures d’occasion qui chercherait à lui fourguer une vieille traction avant en affirmant qu’il s’agit de la nouvelle Rolls.

— Vous permettez, n’attends-je pas qu’il permette, en enfouillant la photo. Quelle est l’adresse de votre père ?

— Avenue Gabriel, au 213.

— Celle de vos usines ?

— Boulevard Karl Marx à Villejuif.

— Vous vous occupez de l’affaire également ?

— Je suis chargé de la partie promotionnelle.

Je vois le topo : foirinette avec quelques chargés de presse, gueuletons dans des endroits huppés… Le traîne-patins de luxe, quoi !

— Il est parti seul, en Extrême-Orient ?

— Oui, car sa chère et tendre déteste les voyages.

— Sans ami, sans collaborateur ?

— Seul, quoi ! Cela lui arrive environ tous les deux ans. Papa ne prend jamais de vacances, mais de temps à autre, il s’offre un grand voyage. Le dernier, c’était le Brésil.

— Question routinière : il n’avait pas d’ennemis ?

— Pas que je sache. C’est un type coriace en affaires, mais régulier.

Le garçon apporte deux bloody-mary mal dosés. Il n’est pas barman professionnel et a chichoité sur la vodka. De plus, son jus de tomate a un goût de rouille ; quant à la sauce anglaise, connaît pas.

Mister Jean-Michou attend la suite. Qu’il attende…

Je rêvasse. Le sort du père Héatravaire ne me dit rien qui vaille. Quand tu disparais, au sortir d’un aéroport, dans une ville d’Asie aussi grouillante que je devine Bangkok, et que depuis quinze jours on est sans nouvelles de ta pomme, c’est qu’il y a un os sérieux dans ta trajectoire, l’ami.

— Bien entendu, aucune demande de rançon ne vous a été adressée ? soupiré-je.

— Aucune.

— Il avait des projets, concernant la Thaïlande ?

— Rien de particulier, sinon la visiter ; comme il a visité le Japon, comme il a visité Hong Kong…

Sa superbe l’a réintégré, le grand connard, bellâtre déjà, tu le verrais, suffisant ! C’est le pire, les cons, leur suffisance… Nous tous, si dépourvus, si en manque, si en appel. Nous tous, grands cris muets d’infinie détresse… Et quelques qui se suffisent, qui osent même suffire pour les autres ! Merde ! Bien sûr, faudrait pouvoir les frapper. Avoir le droit de gnons sur les dindons fieffés comme Jean-Michel. Rien qu’au vu de leur pédanterie, pouvoir s’amener contre eux, une baffe à la main, et vlan, les momifier d’importance. Les décaqueter par la force, les contraindre, quoi ! Me vient des ambitions moyenâgeuses, à force. La Question, je souhaiterais : les brodequins, l’entonnoir, les tenailles rougies, tout bien, la panoplie au grand et petit complet du bourreau qui n’est pas seulement de Béthune ! Samson sans Dalida ! Les fouailler, tu comprends ? Fouet, écartelade, roue toute la lyre ! Jusqu’à les prendre en pitié et se mettre en posture de leur demander pardon. Voilà, l’hic : les molester pour enfin se sentir près d’eux, en fraternité. Les martyriser pour pouvoir les aimer quand ils sont dolents, saignants, brisés, en épaverie humaine. Bon, on a le recours de leur passer outre, s’éloigner d’eux vitement comme jadis des lépreux manieurs de crécelles. Mais quand il y a les circonstances forçantes, hein ? Comme maintenant, à cette table du bistrot des Copains ? Quand obligation t’est faite de les subir ?

Ah ! la vie me pompe l’air, parfois, je te jure. On s’épuise à co-exister. J’en ai marre d’aller en champ aux cons, comme on dit dans ma province natale : « on va en champ aux vaches, ou bien aux chèvres ». Et je me rappelle même : aux oies. La Wermacht en blanc, chaussée de jaune, patati-patatant ! Heil Adolf !

Alors, bon, très bien, le vieux Victor Héatravaire s’est payé la virouze asiatique. Et depuis sa dernière escale : silence complet. Pourtant, Bangkok, c’est pas le triangle des Bermudes, si ?

— Quand comptez-vous partir, mon cher ami ? risque le Vieux ; lequel, curieusement, semble dépassé par l’événement, ce matin.

Il a perdu son autorité incisive. Rien de plus tristet, dans le fond, qu’un tyran qui fait relâche. Achille a un peu honte d’embarquer ses fonctionnaires dans une enquête privée. Le travail au noir, ça lui asticote la conscience professionnelle, à cézigus.

— Dès demain, si possible, réponds-je.

Et je demande au rejeton de la gaine Laguêpe :

— Etes-vous marié, monsieur Héatravaire ?

Il en reste coi.

— Je ne vois pas le rapport…

Je le fixe en souriant, le regard probablement inquisiteur et énigmatique. Il est con, mais il sent parfaitement que je ne peux pas le souder.

Il finit par arcticuler (car il a la voix polaire) :

— Je suis divorcé.

— Vous n’habitez pas avec votre père ?

— Non : mais dans le même immeuble.

Voilà qui est marrant, non ? Papa, sa vieille maîtresse, son grand fiston, tout ça vit sous le même toit. A des niveaux différents, mais sous le même toit. La ruche, quoi !

— Quel est le nom de la personne qui partage la vie de votre papa ?

J’ai usé exprès du mot papa, parce que, s’appliquant aux Héatravaire, il implique confusément quelque chose de péjoratif. Jean-Michou est un fils à papa. Et rien que. Sans papa, il gratterait dans un burlingue, ou bien ferait l’élevage de l’abeille dans un village abandonné de Haute-Provence, en compagnie d’une gonzesse mal lavée…

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