Frédéric Dard - Remouille-moi la compresse

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Remouille-moi la compresse: краткое содержание, описание и аннотация

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Il avait une jambe dans le vide, l'autre sur une peau de banane et la gueule en compote.
Il me demande de prendre ce qu'il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à sa mère.
Il venait de descendre deux flics.
Qu'aurais-tu fait à ma place ?
Moi, tu me connais ?
J'ai pris la petite boîte.
Et alors, il s'en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux !
Non, franchement, je ne veux pas avoir l'air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s'en passer.
De quoi devenir chèvre, mon pote !
Mais n'en profite pas pour jouer au bouc !
On a beau être commotionné, c'est pas le genre de la boutique !

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— L’homme n’était pas masqué ?

— Non.

— A quoi ressemblait-il ?

— Mais… vous ne l’avez pas vu ? s’étonne le marchand de mornifle.

— Quand je l’ai vu, il avait la gueule en compote, monsieur Mollissont, vous seriez aimable de répondre à ma question.

Le gros vilain nœud rampant se le tient pour dix.

— Il était de taille moyenne, mince, plutôt joli garçon ; des cheveux… je ne sais pas, sombres, dans les châtain foncé, il me semble. Un regard étrange, vert, je crois, ou marron clair. En y réfléchissant… Je peux vous dire quelque chose ?

— Nous sommes là pour ça.

— Eh bien, ça ne m’étonnerait pas qu’il n’ait pas eu les deux yeux semblables ; l’un m’a paru nettement plus clair que l’autre, presque d’une autre couleur.

— Vous voulez dire des yeux vairon ?

— Oui.

Ça me déclenche quelque chose. A moi aussi, son regard m’a paru anormal, mais, compte tenu de la situation et comme il avait le visage ensanglanté…

— Poursuivez, monsieur Mollissont !

Le numismate retrouve sa vitesse de croisière.

— L’homme m’a considéré un instant d’un air indécis, comme s’il ne savait plus très bien ce qu’il était venu faire ici. Je me suis demandé s’il n’allait pas me tirer dessus. Enfin, il s’est ressaisi et m’a ordonné d’ouvrir mon coffre.

— Vous avez obtempéré ?

— J’ai commencé à le faire ; étant donné la nature de mon commerce, je dispose d’un équipement spécial, mon coffre n’est pas un coffre ordinaire, vous allez comprendre.

Le gros ouvre un tiroir de son bureau et actionne un déclencheur à pistage moléculeur. Le mur de droite se met à coulisser, découvrant différentes portes en acier blotti.

Mon interlocuteur prend un trousseau de clés plates dans sa poche et s’approche de la paroi métallique. Chaque porte est pourvue d’un système à chiffres logé en creux dans sa masse. Il compose la combinaison et, au moyen d’une clé, ouvre la porte qu’il vient de bricoler. Nous avisons alors une série d’étagères très rapprochées supportant des plateaux garnis de velours rouge et divisés en cases de dimensions variables. Le numismate dépose l’un d’eux devant moi.

— Voici par exemple des pièces gauloises, je vous signale la toute grande qualité de ce Parisii.

Il se pavane, fier de ses trésors.

— Vous avez dit que vous aviez « commencé » à ouvrir ; qu’entendez-vous par là ?

— Eh bien j’ai assuré le coulissage de la cloison et je me suis levé pour aller déverrouiller chaque porte.

— Un instant, vous permettez ?

Il se fige, intrigué, en me voyant contourner sa table de travail.

— Faites voir le système qui commande le coulissage [3] Coulissage n’était pas un mot français avant l’écriture de ce livre. Tombez à genoux et remerciez San-Antonio pour cet apport. .

Il me désigne une plaque de métal vissée sur la face nord du tiroir et comportant une touche rouge dans l’esprit de celles qu’on trouve dans les ascenseurs. Je remarque en outre un pistolet de fort calibre posé sur une pile de dossiers.

— L’idée ne vous est pas venue d’utiliser cette arme, monsieur Mollissont ?

Il rougit, hoche la tête.

— Hélas, je ne suis pas un cow-boy, monsieur le commissaire. Bien sûr, j’ai été tenté de le faire, mais cela pouvait provoquer un carnage ; n’oubliez pas que Mme Chapoteur se trouvait entre lui et moi.

J’opine, convaincu du bien-fondé de ses paroles.

— Alors, vous vous êtes donc levé ?

— C’est au moment où je me trouvais près des portes d’acier que deux inspecteurs ont surgi, revolver au poing. « Police ! Jette ton arme ! » ont-ils crié.

« Alors l’homme s’est retourné très vite et a fait feu. L’un des deux policiers s’est écroulé. Le gangster s’est mis à courir vers la sortie après avoir bousculé le second inspecteur. Mais celui-ci l’a rattrapé dans l’entrée et le bandit a de nouveau fait feu. Ensuite, je ne sais plus, il y a eu d’autres détonations, un bruit de course dans l’escalier… Le policier abattu dans mon bureau râlait ; celui qui se trouvait dans l’entrée était mort ; ma collaboratrice piquait une crise de nerfs. Ah ! je vous jure que je ne suis pas près d’oublier cette journée ! »

— Vous n’aviez jamais rencontré votre agresseur ?

— Jamais !

— Vous avez des toilettes ? demande Pinuche.

— La porte de gauche dans le hall.

Le crémeux croit devoir justifier sa requête.

— Ma prostate, m’explique-t-il ; mon urologue préconise une intervention, mais je me tâte.

Il sort. Je prends place dans un fauteuil. Indécis, Mollissont se demande s’il peut s’asseoir également. Je lui adresse un petit signe affirmatif et il se dépose dans son fauteuil Knoll.

On reste là sans piper, à se couler un œil morose de temps à autre. Nous semblons attendre que César ait fini de pisser pour continuer. J’entends la rumeur de la rue où la vie a repris depuis longtemps son cours habituel. Tu tombes du toit, on s’arrête pour regarder ta carcasse disloquée ; on fait des plaisanteries sur le valdingue, on adresse quelques quolibets aux flics, on regarde s’activer les ambulanciers, et puis ça repart dans le rythme effréné. Chacun se démerde de finir sa journée dans les cohues, de se bousculer sauvagement, de s’entre-dégueuler du regard. Féroce ! Féroce à mort ! Et puis M. le Chacun, Mme la Chacune rentrent chez eux. Ouf ! Ils se grouillent de bouffer du surgelé devant la télé. La télé où d’autres mecs pareils à eux se racontent complaisamment. Disent bien tout au meneur de jeu. Leurs fantasmes en détail pour se rendre intéressants. La manière qu’ils baisent ou se masturbent, qu’ils partouzent, font des pipes à trois cents points ou bien s’enchastent dans des idéaux. Ne rien cacher pour s’affirmer sur le front des cons. Etre, dès le lendemain, objets de mépris, de pitié, de répugnance pour leurs relations, mais avoir figuré de haute lutte dans la lucarne maudite, celle qui a changé la face du monde.

Paumés !

Et maintenant, tous ensemble, mes bien chers frères, nous allons réciter un « Va te faire foutre, pauvre saligaud » et un « Je te pisse contre, méprisable crevure ». Car, je t’ai dit, au début : c’est fini ; je les veux plus, je me garde pour moi. Ils m’ont trop manigancé. Ils sont l’abomination du monde. Je peux pas haïr, c’est dommage, je fais une atrophie de la glande haïsseuse, mais mépriser, ça reste dans mes cordes ; rejeter, c’est dans mes prix. Je peux encore m’offrir ça : le bandeau sur les yeux, comme aux julots qu’on fusille. Pendant des années, je me suis laissé fusiller sans bandeau, je faisais des sourires au peloton, des clins d’œil, des bisous même, ça m’arrivait. Je les pardonnais volontiers, comme quoi c’était pas leur faute, toute cette sanie, vilenie, saloperie qui les composait. Mais maintenant, attention ! Stop ! Je mets le bandeau ; un bien épais qui ne laisse rien passer. Je m’en retourne chez moi, dans ma conscience qu’ils n’ont pas voulu voir, qu’ils ont tenté d’éclabousser de leur merde. Car ces taches, sur mon âme, l’ami, ce ne sont pas des taches de rousseur mais des éclaboussures de merde. Elle a séché, c’est trop tard pour l’en aller. Ça ne part plus au lavage. Tant pis, mais je préserve le reste. Je suis malheureux, tu sais. Allez, viens, ça ne fait rien, on va acheter du poil à gratter, raconter des histoires à la con pour dire de s’emmener plus loin. On ne peut pas rester accroupi sur son ombre.

Rejoignons ce gros glandu de numismate qui a vécu un western et qui s’en tire avec une moquette souillée, mais je te parie que l’assurance paiera les frais de nettoyage.

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