Frédéric Dard - Baise-ball à la Baule

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Baise-ball à la Baule: краткое содержание, описание и аннотация

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Si tu n'as jamais vu le prince Charles d'Angleterre complètement mort, le nez dans une salade de homard, lis ce book.
Si tu n'as jamais vu Béru propulser deux nonnes dans des cageots de tomates, lis ce bouquin.
Si tu n'as jamais vu San-A aux prises avec un couple mystérieux qui le ridiculise, lis ce polar.
Mais si tu as le palpitant qui déconne, l'ami, alors ne lis pas ce chef-d'œuvre, il te tuerait !

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Pour aboutir à quoi ?

M. Baby soupire et lui passe outre.

* * *

Elle est radieuse, Michèle (la maman de Dodo se prénomme ainsi), dans sa robe légère, blanche, avec des motifs verts et bleus qui la font ressembler à une fleur.

Je lui tiens la main. Elle a la tête rejetée en arrière. Elle regarde le ciel que des nuages bizarres transforment en kaléidoscope.

Nous sommes au bar qui domine les cabines de bain. Seuls. Le barman, un jeune gars basané, écoute la retransmission d’une footaise sur son transistor.

Dunœud a passé en retrait à Ducon qui était démarqué, Ducon a chouté, mais la balle a heurté la barre transversale et ils l’ont eu dans le prose very profondly ; bien fait pour leurs pommes !

Michèle tourne la tête vers moi. Elle est à point. C’est fou ce qu’elle ressemble à Morgan ! Un regard plus foncé, mais plein de ce que les hommes aiment bien respectueusement. Pointer une dame de ce tonneau, ça ressemble un tantisoit à un viol, tu comprends ? C’est bougrement meilleur que les radadasses à dispose qui s’allongent au clin d’œil et se troussent avant même que tu en aies formulé le vœu pieux.

Quand je dis qu’elle est à point, cela signifie que je lui porte aux sens, quoi. Tout cela sans un mot ! Toujours honnête, toujours comme il faut, l’Antonio. Empressé, poli, spirituel, amen ! Le jeune homme de bonne famille qui fait rêver les mamans.

Non, nous deux, ç’a été la cour gestuelle. Des regards, des frottis furtifs. J’emballe en écrin. Gants blancs, haleine fraîche, à la Saint-Cyrien !

— Puis-je vous parler franchement, Antoine ? qu’elle murmure, la Très-Belle.

— Je vous en prille !

— Vous seriez un gendre de rêve !

Poum ! M’attendais point à ça ! C’est pour m’inciter à la dégodanche qu’elle articule des choses pareilles, la sublime Michèle ?

Au lieu de retirer ma paluche de par-dessus la sienne, j’accentue la pression.

— Franchise pour franchise, Michèle, je préférerais devenir votre amant !

Et c’est parti, assurez-vous que les portières sont bien fermées ! Ne laissez pas les enfants se pencher à l’extérieur et ne tirez la sonnette d’alarme qu’en cas de nécessité absolue.

Comment va-t-elle encaisser cette contre-déclaration, qui, en fait, est une déclaration en règle, bonnet haut-de-forme comme dit Bérurier (présentement en vacances chez un sien cousin de Saint-Locdu-le-Vieux).

Comment va-t-elle réagir ?

Du mieux souhaitable, mon gamin.

Tu sais quoi ?

Elle tourne son merveilleux visage vers le sublime mien et soupire :

— Un amant n’est que passager, un gendre, on le garde en principe toute sa vie. Il ne m’aurait pas déplu d’être jusqu’à la fin de mes jours discrètement amoureuse de vous en vous regardant vivre et assurer ma descendance.

Boudi, la chouette réponse ! Tu la veux, pour mettre sous verre ? Attends, j’ai sur moi un couteau suisse multi-lames, tiens, dégage les ciseaux et découpe la réplique. Tu feras mettre un cache de velours bleu et un cadre doré.

— Votre descendance, repars-je, je donnerais mes mains avec tous leurs doigts pour vous la constituer directement.

Elle murmure :

— C’est vrai, vous aimeriez à me faire un enfant ?

— Mais dix, mais mille, et des octuplés chaque fois, ma tendre Michèle.

Est-ce par coquetterie ? Elle ajoute :

— Je suis apte à en avoir encore, vous savez.

— Vous ne pensez pas me surprendre en affirmant cela ! réponds-je.

— Je n’ai que quarante et un ans, poursuit-elle.

— On vous en donne dix de moins ! récrié-je. La maternité vous tente ?

— Cela dépend du géniteur.

Bon, le mot m’emballe pas, trop clinique, si tu vois ce que je veux dire ? Mais enfin, on va pas s’embrouiller le délire dans les chicaneries de la langue, non ?

— Pardonnez mon audace, mais votre époux ne vous paraît pas digne de devenir le père de vos hypothétiques autres enfants ?

— Non.

Bon, y a de l’eau dans le gaz du ménage. C’est courant, c’est banal. Les couples, leur chancre, c’est de durer. Très vite, ils laissent leur amour se dégrader. La faute en est aux autres. Toujours aux autres ! Un couple se met à avoir besoin des autres et c’est foutu. Il ne sait pas se préserver. Il ne comprend pas que la plus belle aventure de sa vie, à ce couple, c’est lui-même. Et qu’il ne peut trouver en dehors de lui que navrades et abandons. Il part en dérive doucement, au gré du courant existence. Il se noie sans savoir, gonfle et devient verdâtre. Et ses chairs mollissent, s’effilochent. Et ne lui reste plus, un jour, que ses apparences, quelques habitudes, une façade avec rien derrière, comme il s’en dressait après la guerre le long des rues bombardées. Les autres l’ont pilonné à mort. La façade. Les fenêtres avec encore des rideaux. Mais tu pousses la porte et tu débouches sur des gravats.

Bon, son vieux est happé par les affaires, il a des maîtresses, des présidences à assumer, des honneurs à conquérir, des traites à payer. Ils ne sont plus, Monsieur et Madame, que pour leurs domestiques et l’État Civil.

— Vous ne l’aimez plus ? m’enhardis-je.

— Je ne l’ai jamais aimé, pas une seconde. Mariage de familles. Comme les anciens rois, nous fûmes promis l’un à l’autre presque à notre berceau. Peut-être aurais-je été amoureuse de lui, si l’on ne m’y avait contrainte. Il est assez beau, plutôt intelligent et pas plus dégueulasse que n’importe quel industriel. Sans doute, même, fait-il très convenablement l’amour, d’ailleurs il a beaucoup de succès féminins.

Air connu. Air perdu et retrouvé. Mais ça n’assure pas la combustion de mon ardeur, d’évoquer les cendres de son foyer, si je puis me permettre ce très remarquable effet de style triphasé.

— Chère Michèle, si je tire les conclusions de ce qui précède, je ne vous suis pas indifférent. D’un autre côté, une femme comme vous n’a pas pu ne pas remarquer le choc que vous avez produit sur moi. Pour tomber dans le banal et la guimauve, mais les deux sont parfois irremplaçables, j’ai eu le coup de foudre en vous apercevant, et ce coup de foudre a dégénéré en tempête.

Elle sourit.

— Vous dites cela si bien que vous devez le dire souvent ?

* * *

Le petit Mathieu, l’enfant aux constructions spéléologiques, continue de creuser la plage pour chercher l’extrémité du petit câble rouge fortuitement découvert. De temps à autre, il tire dessus, de toutes ses forces, mais le fil résiste. C’est un obstiné, Mathieu ! Un gamin de huit berges qui ne fout pas grand-chose en classe et ignore encore combien font 9 fois 9, mais il sait des choses plus importantes. Il sait qu’il faut toujours aller au bout d’un fil rouge qu’on a exhumé en voulant bâtir une connerie de château de sable. Un fil rouge bizarre, tel qu’il n’en a encore jamais vu. Extrêmement résistant, bien que souple. Alors il creuse. M. Baby continue sa bienveillante inspection. Il a des poils sur la poitrine, des lunettes qui scintillent quand le soleil veut bien se montrer, un bon rire qui ressemble à des sonneries de clairon dans un sous-bois.

A sa sinistre, Fred et Eric poursuivent leur œuvre dard en chuchotant. Un chié château, qu’ils édifient là. Et dire qu’à marée haute il n’en restera que tchi ! Mais quoi, la vie n’est jamais qu’une question de temps, non ? Le vrai Blois, Chambord, Chenonceaux et les autres prestigieuses demeures, deviendront tas de cailloux un jour, même qu’on aura beau les restaurer. Dans les siècles à viendre, y aura des guerres, des tremblements de terre, des typhons, des cacateries pas encore envisageables et qui mettront tout ça à plat. Alors, quoi ? Le vrai château de Blois ou celui de la plage, quelle différence ? Une poussière de temps dans l’infini.

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