Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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— A quoi que tu gamberges encore ? s’inquiète Sa Majesté.

Son succès policier lui a quelque peu fait oublier sa grave déconvenue sentimentale.

— Je récapitulais l’affaire, Gros. Faut toujours agir ainsi avant de confier un dossier à la poussière de l’oubli.

— On s’en rappellera, convient-il.

— Mais non, Béru, on va vite la chasser de notre mémoire au contraire.

— Pour ma comtesse, ça sera duraille ! Ce qu’elle a pu m’humilier, cette gueuse !

— Ta comtesse disparaîtra de ton passé comme le reste. Les gens, les choses, quand on les rencontre, c’est comme si on les avait toujours connus, mais dès qu’on les quitte, c’est comme si on ne les avait jamais connus…

Il hausse les épaules.

— T’as raison. Je vais mieux me consacrer à ma Berthe à partir de dorénavant. D’avoir tellement causé d’elle pendant mes cours, ça m’a fait piger à quel point j’y tiens !

En fin de journée nous stoppons devant l’Hôtel-Pension du Gras-double et du Mahatma Gandhi réunis où loge B.B.

Le Gros connaît le patron, qui lui a consenti un rabais important, car la saison est terminée.

Le concierge nous apprend, après un regard à son tableau de clés, que Mme Bérurier est dans sa chambre, ce qui comble d’aise le Mastar.

— Tu te rends compte, me dit-il en gravissant vaillamment l’escalier, la mignonnette pourrait sortir, mais non : elle se claquemure dans sa turne pour mieux penser à son Alexandre-Benoît en s’écoutant maigrir. Bonté divine, comment t’est-ce que j’ai pu faire du contrecarre à une épouse pareille !

— Ta rédemption va commencer, Gros, le consolé-je. Il te reste toute ta vie pour faire de la sienne un paradis en technicolor.

Nous stoppons devant la porte numéro 22 (femme de policier oblige !). Toc-toc ! qu’il fait avec son index, le gros Béru.

Seul, un éclat de rire nous répond. Un rire gras, copieux, joyeux, organique, qui fait penser au glouglou d’une bouteille renversée. Béru me regarde et sourit.

— Elle doit lire son Vermot, fait-il.

Il ouvre la porte.

A première vue, la chambre paraît déserte, mais lorsque nous nous y hasardons, un étrange spectacle s’offre à nous dans la salle de bains. Berthe Bérurier, en combinaison, est assise sur les genoux d’un énorme bonhomme en slip pesant au moins quatre cents livres. Jamais un tel amas de viandasse ne s’est trouvé accumulé sur un bidet (car le mastodonte est assis sur le bidet). Jamais, au grand jamais, je n’ai contemplé semblable concentration de graisse dans un espace aussi exigu. Ils sont irréels derrière un écran de fumée grise et odorante. Car, devant eux, sur le carrelage de la salle de bains, une douzaine d’andouillettes baignent dans le beurre noir d’une poêle posée sur un réchaud de camping.

— Berthe ! hurle Bérurier.

Elle bondit, renversant la poêle dont le jus s’étale jusqu’aux nougats du pachyderme. Celui-ci pousse un mugissement qui fendille l’émail de la baignoire et fait pleurer un grand coup le pommeau de la douche. Pour s’annihiler la brûlure, il met un pied dans le lavabo et ouvre le robinet, mais sous son poids énorme la cuvette se descelle et lui tombe sur l’autre panard. Ses hurlements reprennent.

Cependant, Berthy a retrouvé toute son aisance.

— La bonne surprise ! s’exclame-t-elle. Eh bien alors, si je m’attendais à ça, petits cachottiers que vous êtes tous les deux.

Elle s’avance, me serre la main et embrasse son bonhomme abasourdi.

— Je vous présente mon voisin de chambre, Monsieur Alphonse, dit-elle.

Le superobèse incline son buste mammouthien. Il a vingt-trois mentons en cascade et des joues qui lui pendent sur la poitrine.

— On trompe le temps, Monsieur Alphonse et moi, roucoule la gaillarde de Brides la vie n’est pas drôle ici. On est pour ainsi dire seuls.

M. Alphonse a une toute petite voix d’eunuque ou de très petite fille zozotante. Il dit qu’il ne veut pas déranger, ramasse ses hardes format montgolfière et se rapatrie en boitillant dans ses domaines.

Bérurier le regarde partir avec un hochement de tête d’homme qui va mourir et auquel on affirme que dans huit jours il fera du yachting.

— C’est du propre ! soupire-t-il.

Berthe bondit.

— Dis donc, espèce de goujat, tu ne vas peut-être pas t’imaginer qu’il y a quelque chose entre monsieur Alphonse et moi ! On était en tenue légère à cause que l’hôtel est trop chauffé, uniquement !

— C’est pas ça, soupire l’Accablé.

Il désigne les andouillettes gisant dans la salle de bains.

— Je te paye une cure hors saison, Berthy et au lieu de suivre ton régime, voilà que tu bouffes des andouillettes !

Elle est contrite, Berthe. La chère petite âme courbe son front que la faute et le flagrant délit empourprent.

— Qu’est-ce que tu veux, Sandry, on a beau vouloir maigrir, une cuillerée de carottes râpées et une pomme, reconnais que c’est pas un dîner qui te permet un bon sommeil.

Béru, estomaqué, balbutie d’une voix incrédule :

— Une cuillerée de carottes râpées et une pomme ?

— Mais oui, rien de plus ! A part ça je fais mon régime, affirme-t-elle. Tiens, regarde, j’ai mon litre d’eau de Brides pour la nuit !

Il la contemple, indécis.

— T’as plutôt engraissé, Berthe, reproche-t-il calmement.

— Mais non, biaise-t-elle.

— Si, insiste péremptoirement Béru. San-A peut te le dire ! T’as pris du tonnage ici. J’ai idée que cette flotte, c’est du bidon !

— Tu rêves ! proteste B.B. Elle est magique !

Béru avise une bascule. Il y grimpe. Puis, étendant le bras, il s’empare de la bouteille contenant l’eau miraculeuse. Réprimant sa répulsion il la vide d’un trait. Après quoi il repose la bouteille et consulte le cadran de la bascule.

— La cause est entendue, dit-il, au lieu d’avoir maigri v’là que je pèse un kilo de plus ! Tu rentreras avec nous, Berthe ! Prépare tes bagages !

Elle comprend que ses protestations seraient vaines et se soumet. Alors Béru récupère les douze andouillettes et les remet dans la poêle, il s’assied sur le bidet, pose la poêle sur le tabouret chromé de la salle d’eau et se met à bouffer gloutonnement. La graisse lui dégouline sur les badigoinces.

— T’en veux ? me demande-t-il.

— Non, ça m’empêcherait de dîner.

Il hausse les épaules.

— Petite nature, va ! Moi, c’est pas des amuse-gueules qui peuvent me couper l’appétit !

Lorsqu’il a fini la première, il se torche le museau du coude et lance, avec un rien de perfidie, à sa digne compagne :

— Je voudrais pas t’humilier, Berthe, non, je voudrais pas, mais tu les fais moins bonnes qu’autrefois. Tu te rappelles plus de nos andouillettes à nous, dis, ma grande ?

Les larmes coulent sur ses bonnes joues enluminées ; peut-être parce que les andouillettes sont trop chaudes, après tout ?

Je vais m’asseoir près de lui sur le rebord de la baignoire. Je le regarde, admiratif, attendri. Je mets la main sur sa puissante épaule de brave boulimique.

— Je t’aime bien, Gros. Tu es un vrai brave homme…

— Tu trouves ? s’étrangle-t-il en achevant sous les yeux fascinés de l’épouse punie sa troisième andouillette.

— Oui, tu es sans haine et aussi sans crainte, Béru. Conscient d’être un homme et essayant de l’être de tout ton sang et de tout ton cœur. Tu ris et tu manges parce que c’est bon et que ça fait du bien. Et puis tu n’es pas de ceux qui s’imaginent qu’un miroir est une compagnie Ah ! Béru… Béru for ever ! Béru fort et vert ! Béru prodigieusement vivant au milieu de la nécropole ! Béru puant l’ail et la vinasse, mais prophétisant des vérités organiques ! O Béru, notre ami, reste parmi nous jusqu’au bout du monde, toi qui sais la vie, toi qui sais l’amour et plus encore : l’amitié !

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