Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Nous voilà partis dans les couloirs. Le convoi reste très groupé. On commence par visiter le nouveau bâtiment. D’abord le gymnase, puis la bibliothèque juridique. Ensuite le musée, la salle Locard et la salle Lacassagne. Le président Ramirez s’intéresse beaucoup aux travaux de prisonniers exposés. Les sculptures en mie de pain surtout retiennent son attention. Il a beaucoup vécu en prison avant d’être dictateur et il est probable que s’il échappe aux attentats dont il est l’objet, il y vivra encore longtemps après.

Du musée, on passe au réfectoire ; mais il n’en a rien à chiquer, Ramirez, de voir des tables et des serviettes dans des casiers. Il fait « Si, si » d’un ton agacé et on se l’embarque vite fait vers la salle de télévision…

Jusqu’alors, tout a bien marché. Comme nous sommes trop nombreux pour pénétrer tous dans les pièces, beaucoup restent dans le couloir, mais ils demeurent très attentifs, se bousculant dans l’encadrement pour voir et entendre le président.

Au moment où nous allons entrer dans la salle de T.V., quelqu’un s’éclipse discrètement. Le quelqu’un en question continue en direction des ouatères. Aussitôt je lance au patron le signal d’alarme dont nous sommes convenus. Ce signal consiste à brandir un petit drapeau rondurien au-dessus du cortège en criant « Vive le Président ».

Bérurier, qui a vu lui aussi filer le personnage, lui emboîte le pas, cependant qu’avec sa présence d’esprit coutumière le directeur dévie le cortège en déclarant :

— Auparavant, Excellence, j’aimerais vous montrer les cuisines.

Rassuré, je cours rejoindre Béru à l’entrée des cagoinsses. Il a déjà sa robuste main au cou du personnage qui a pris la tangente et qui devient violet foncé. L’homme en question, c’est Dupanard. Vous avez bien lu ? Dupanard, le gardien de nuit, l'homme de peine. Dupanard, le gatouillard paisible.

— Lâche-le ! dis-je au Gros.

Béru obéit. L’autre clape à vide pour retrouver son souffle.

— Vous êtes fou ! proteste-t-il. Qu’est-ce qui vous prend, monsieur le professeur ?

Je ne réponds rien. Je le toise, je l’examine, le jauge, le détecte, l’approfondis, l’estime, l’envisage, l’identifie, le cerne, l’inventorie, le soupèse, le palpe, l’imagine, le tripote, le caresse, l’hypothèse, l’hypothèque et l’accepte.

Ce vieux bonhomme branlant est-il un assassin ? Ce vieux bonhomme bavocheur est-il le complice des terroristes ronduraves ?

Comment admettre cette possibilité ?

— Que veniez-vous faire ici ? m’enquiers-je.

— Pipi, lamente-t-il, j’ai la prostate !

On se défrime, le Gravos et mézigue. On a les oreilles qui nous sifflent à force d’angoisse. On a dû se gourer et pendant ce temps le cortège poursuit sa marche. Peut-être que dans un millième de quart de seconde tout va sauter ! Oui, peut-être…

— Surveille-le ! fais-je au Gravos qu’il ne bronche pas !

Et je lui chuchote à l’oreille :

— Ne lui fais aucun mal surtout, ça pourrait barder !

Là-dessus je prends mes coudes à mon corps, mes jambes à mon cou, mon courage à deux mains, le reste avec des pincettes et je cavale rejoindre les copains.

De retour au groupe, je me faufile jusqu’à M. Le Puits, le sous-dirlo de la Maison, un grand gaillard vif et sympa, dont les yeux racontent tout ce que la bouche a la sagesse de taire.

— Vite, murmuré-je, donnez-moi le pedigree de Dupanard…

Il ne perd pas son temps en vaines questions. Il sait que ça barde, que ça urge et qu’on peut me faire confiance :

— C’est un ancien marin de la marine marchande, dit-il. Il a bourlingué un peu partout, mais ça fait dix ans qu’il ne navigue plus.

— Sa moralité ?

Le sous-directeur fait la moue.

— Il picole et il est mauvais coucheur quand il a bu. Nous le gardons par charité et pour de besognes très subalternes.

— Je vous en supplie, dis-je, si quelqu’un quitte le cortège pour une raison ou pour une autre neutralisez-le. Je suis obligé de m’absenter.

Et le cher, l’infatigable San-Antonio repart.

Des gémissements sortent des toilettes. Je bondis, et je trouve un Béru rougeoyant comme un fagot enflammé, les manches retroussées, la cravate de travers.

Dupanard gît à ses pieds, sur le carreau. Il a un coquard gros comme une aubergine sur le crâne, une arcade fendue et il se masse le bide avec l’air de se demander ce qu’il peut bien y avoir à l’intérieur qui le gêne pour rigoler.

— Tu vois, murmure Béru en faisant couler l’un des robinets pour s’ablutionner les mains, je viens de prendre une décision, San-A.

Comme je le regarde avec une monstrueuse curiosité plein les lampions, il continue :

— Maintenant que cette affaire est terminée, avant de rentrer à Paris, on va faire un détour par Brides-les-Bains, histoire de dire bonjour à ma Berthe. Lorsqu’il a trop désillusionné et trop émotionné, l’homme a besoin de retrouver sa bergère pour reprendre contact avec la douceur du foyer. Le temps m’en dure de ma Baleine. Et puis j’ai z’eu tellement de torts envers elle qu’elle l’a bien méritée, sa partie de caresses grand luxe.

Je le rabroue :

— Tu intervertis, Gros. Avant de me jouer le repos du guerrier, explique un peu ce qui vient de se passer.

Il me fait signe d’approcher du lavabo le plus éloigné. Dans la cuvette il y a une petite boîte hérissée de boutons et pourvue d’une minuscule antenne. Ça ressemble à un transistor, mais ça n’en est pas un.

— Pendant ton absence, j’ai eu la bonne idée de fouiller ce débris. Il avait ce machin-là sur lui. Quand il a vu que je l’avais découvert, il a essayé de me composter avec cet ustensile…

Il sort de sa poche un 9 m/m des plus raisonnables.

— Seulement, reprend-il, moi, Béru, tu me connais…

L’émotion me saisit. Je le prends par le cou et je plaque une grosse bise solide sur sa joue râpeuse.

— Non seulement je te connais, Gros, mais de plus je te reconnais bien là. C’est toi qui as sauvé la situation, mon vieux polichinelle, mon vieux grumeur de camemberts, mon vieux videur de bouteilles, toi tout seul, mon cher, mon brave toutou !

ÉPILOGUE (selon saint Béru)

Nous roulons en direction de Brides-les-Bains, à travers la verte Savoie, si belle et si désaltérante.

Le Gros a abandonné sa bagnole hors d’usage à l’Ecole, humble et cabossé souvenir, bien à l’image de son généreux donateur.

Nous avons passé la main aux collègues lyonnais et, grâce à la déposition de Dupanard, on espère mettre la main sur le faux Abel Cantot et surtout découvrir ce qu’il est advenu du vrai ! Car l’ancien trimardeur d’océans a passé des aveux complets : la bande de terroristes ronduriens, soucieuse de s’assurer un allié dans la place, l’avait contacté en lui promettant la forte somme s’il marchait avec elle. Et Dupanard avait accepté. C’est lui qui introduisit Dolorosa dans l’Ecole pour « suicider » Castellini. C’est également lui qui aperçut Mathias dans l’escalier où lui-même faisait le guet au moment du meurtre. Il crut que l’éminent professeur de trous de balles avait aperçu quelque chose et signala le fait à ses « employeurs » qui tentèrent de neutraliser le Rouquin. Et, dans le fond, c’est ce qui les perdit.

Le jour où Bardane, fort agité par la révélation qu’il venait d’avoir, revint à l’Ecole pour parler au directeur, il bavarda avec le paisible garçon de peine en attendant d’être reçu. La fatalité ! Dupanard comprit que tout allait être perdu. Il prit peur et proposa au malheureux Bardane « un petit coup de remontant » qui le descendit proprement. Comme le bonhomme exerçait en outre les fonctions de veilleur de nuit, le faux Abel Cantot put préparer à loisir l’aménagement de sa machine infernale ! Il avait prévu initialement de la placer dans l’infirmerie, parce que, le local étant exigu, il avait plus de chances de foudroyer sa célèbre cible, mais Racreux et moi interrompîmes ses travaux et il dut se rabattre sur la salle de télévision. En fait la bombe se trouvait dans le pied tubulaire d’un des récepteurs et elle devait être déclenchée par un détonateur à ondes courtes.

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