Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Pauvre cher Béru, toujours prêt à l’émerveillement ! Comme cette déception lui a déchiqueté l’âme et endolori l’honneur !

— T’as toujours eu une comtesse à ton palmarès, en somme, le réconforté-je…

Mais il n’est pas dupe.

— Comtesse en peau de lapin, nourrie au pain de fesses ! Très peu, merci ! Encore heureux qu’elle m’ait pas refilé une maladie wagnérienne.

— Croyez-vous que cet incident justifie votre démission ? demande le directeur qui a bon cœur.

— Oui, dit résolument Bérurier. Je cesse d’être professeur de bonnes manières. Comment que je pourrais enseigner à des ouistitis qui viennent de me surnommer le Chevalier de Maison-Close ?

C’est évidemment impossible.

Nous en convenons et le patron accepte la démission du très honorable mais très provisoire professeur de savoir-vivre.

Toute la matinée du lendemain, le Gros et moi nous nous livrons à une minutieuse exploration des locaux. Mais j’ai beau me mettre la cervelle à l’envers, je n’arrive pas à dénicher la bombe présumée.

— Tu crois qu’il a eu le temps de la placer ? finit par demander Sa Majesté meurtrie, d’une voix dolente de convalescent.

— Souviens-toi de ce qu’a entendu Mathias dans la villa où on le retenait prisonnier. « De toute façon, a dit la femme blonde, la présence de Cantot n’est plus nécessaire puisque tout est en place. » C’est assez clair, non !

Il opine.

Nous nous trouvons dans la salle d’armes. Il s’assied sur un banc.

— Ecoute, San-A, je pense à quèque chose…

— Alors tu as bien fait de t’asseoir, il faut mesurer ses efforts.

— Oh ! charrie pas, bougonne le Déshonoré. Vous dites une bombe ! Bien… Mais comment qu’elle explosera ? Comment qu’ils ont pu prévoir la seconde exacte que le Président Ramira Ramirez se trouverait dans telle ou telle pièce ?

Je sursaute. C’est fou ce que ça peut penser net, un type comme Béru. Ça ne se perd pas en divagations, ça va droit à la saine logique.

— Mais tu as raison, mon petit prodige, il faudra que quelqu’un la déclenche à l’instant voulu ! Ah ! tu es bien le Mozart de la déduction !

— Vois-tu, soupire-t-il, je crois z’en définitive que je suis meilleur flic que prof.

— Tu ne t’es pas si mal défendu pendant tes cours, Biquet ! Ils s’en souviendront de ces cinq jours de savoir-vivre, les gars de cette promotion.

— Tu crois ? espère l’Enflammé.

— Oui, fais-je, en mon âme et conscience, je le crois. Tu leur as tenu le bon langage et donné de bons conseils, Gros. Parce que tu es un homme sain et simple.

Ça le ranime, Béru, Cette vérité qu’il reconnaît dans ma voix lui fait la respiration artificielle. Le voilà qui se requinque.

— C’est vrai, fait-il, je leur ai appris le plus gros, pour vivre en honnête homme sans trop se casser la nénette. Oh ! j’en avais encore à dire tellement, si tu saurais…

— Je m’en doute !

— Tiens, soupire-t-il, ce que je regrette surtout de ne pas leur avoir traité, c’est l’enterrement. Mais je leur écrirai de Paris une longue lettre, tu m’aideras à la faire ?

— Oui, Gros, je t’aiderai.

— Dedans, je leur expliquerai que la mort c’est simple et qu’il faut pas faire de cinoche autour. Moi, quand ma mère est morte je m’ai pas mis en deuil. C’est à l’intérieur que tout s’est passé, c’est le cœur que j’avais en crêpe. Les fringues sont trop hypocrites ! Et puis cette manie maintenant d’interdire les fleurs. Les couronnes, je dis pas, ça fait triste, mais les fleurs, c’est si joli… Et puis tu vois, ce qui me choque, c’est les différents cercueils. Que les hommes jouent à la richesse de leur vivant, hoquet ! Mais une fois viande froide, les v’là rentrés dans le rang. Je serais du gouvernement, j’ordonnerais le cercueil unique. Un même pardingue en sapin pour tout le monde. C’est le bel uniforme macchabéen, San-A… Le moment magistral qu’on se nivelle enfin avant la grande foire aux asticots. Une fois à l’horizontale, ça devrait être fini, les simagrées ; alors peut-être qu’elles deviendraient moins funèbres, les Pompes. Tiens, je me rappelle un dessin z’humoristique de Roger Sam. Ça représentait un veuf qui suivait l’enterrement de sa femme en tenant à la main un transistor qui retransmettait France-Irlande. C’est comme ça que je la vois, la vérité… Oui, comme ça… Les morts bien morts et les vivants bien vivants.

Il se tait, songeur.

Moi aussi, je suis songeur.

Je pense à la bombe qui est là, près de nous, mystérieuse, et qui attend son heure.

Dans l’après-midi, nous sommes réunis sur l’esplanade, au grand complet (et en complets neufs) pour accueillir le président Ramira Ramirez. Il y a là, comme préconisé par ma pomme, les maîtres, les élèves, les gardiens, les cuisiniers, les femmes de service et jusqu’aux jardiniers. Le directeur a procédé personnellement à une minutieuse vérification, manque personne mon adjudant !

A l’heure dite, l’exactitude étant aussi bien la politesse des dictateurs que celle des rois, Son Excellence radine dans sa voiture blindée numéro 24 bis , expédiée par bateau quelques jours plus tôt. Il s’agit d’une Croustade à turbot-mayonnaise inversé. Quarante cylindres en ligne, seize en V et un en iridium de bougnazal renforcé. La carrosserie a été dorée à la feuille. Les housses sont en satin et les enjoliveurs des roues contiennent des petites mitrailleuses électroniques capables de défourailler en même temps si l’on actionne le lave-glace. Quant au double pot d’échappement, il n’est double qu’en apparence, l’un des deux tubes chromés étant en réalité un bazooka à longue portée.

Douze motards en grande tenue ouvrent le cortège. Quelques voitures bourrées d’officiels précèdent celle du président sur laquelle le drapeau du Ronduraz [30] Qui représente, je vous le rappelle, une demi-livre de café dans un losange blanc s'imprimant dans un rond rouge fiché au milieu d'un rectangle vert. flotte à l’extrémité de l’antenne radio. Les bagnoles de la T.V. et des journalistes ferment la marche.

Un officier de la maison militaire de Ramirez, le colonel di Bonavalez, jaillit hors du véhicule présidentiel sans en attendre l’arrêt, et délourde à son maîmaître.

Ce dernier sort de l’auto avec lenteur, en homme soucieux de ménager ses effets (il craint sans doute de les froisser). Il est bien tel que les photos nous l’ont montré : petit, épais, chauve, bistre, avec une moustache noire en guidon de course, de longs cils recourbés et un regard charbonneux, très intense, qui l’a fait surnommer par un de ses familiers qui le regardait somnoler « le petit condor ».

Vous verriez le directeur dans ces grandes occases ! Chapeau ! L’aisance avec laquelle il s’avance, présente ses devoirs au président et lui sort un joli petit discours des mieux tournés. A le voir, impassible et souriant, à l’entendre, le verbe haut et clair, on ne pourrait s’imaginer qu’il y a une bombe prête à faire boum au vestiaire (ou ailleurs) et qu’il le sait !

Le président écoute, s’incline, serre longuement la main au patron pendant que les flashes crépitent. Et puis il dit comme ça, d’une voix chaude et timbrée :

— Adada nada percolator per beva el constipatione. Arriba Francia (ce qui nous va droit au cœur et met des larmes dans les yeux des plus insensibles).

Comme l’horaire est serré, on démarre la visite immédiatement. Béru se porte en tête de la colonne, et moi en queue (ce qui n’est pas fait pour vous étonner, mes douces chéries). Nous sommes en quelque sorte les chiens de berger de cet important troupeau.

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