Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Il récupère un second parchemin, de même nature et de même origine que le premier et lit de sa voix mêlé-cassée :

— Tire tes os, anémié ! Planque ta viande, je veux pas salir mes roues ! T’as les cannes en plomb ou quoi ? Figure de fesse ! Salaud ! Fumier ! (c’est là qu’il y a un léger point commun entre les deux). Mauviette ! Mollusque ! Et les clous, ordure ? Si t’es pressé prends un corbillard ! T’as envie de te foutre à l’assurance ? Echappé de trottoir ! Sauve-toi, eh, Bayard ! Tu te crois à la campagne, dis, bouseux ! Sors-toi de devant, vilain, t’es trop moche pour que je t’écrase ! Bouge tes miches, lambin ! Et ta sœur ? T’es un troupeau d’oies à toi tout seul, bonhomme ? Ta gueule, esclave ! Et mon cul c’est du poulet ? Et moi je t’e… mbrasse… ! Et surtout, le plus terrible : Piéton !

Béru se tait. On vient de frapper une nouvelle fois. Il porte la main à son cœur.

— Cette fois c’est elle ! fait-il d’une voix d’orgasme. Alors tous ensemble, hein, après que j’aye dit entrez : « Bonjour, madame la comtesse ! »

On répète le numéro de tout à l’heure et, comme tout à l’heure, Dupanard fait son entrée. Il traîne la galoche sous les yeux injectés de sang du Gros.

— V’là encore cet immondice qui vient jeter la masturbation dans mon cours, tonne l’Effroyable. C’est bientôt fini ce micmac, Duconnard ? Vous vous croyez aux Galeries La Fayette, mon petit père ?

Il reste digne, le Dupanard, bien que salué chaque fois au cri de « Bonjour, madame la comtesse. » Il vient à moi et me chuchote dans les feuilles :

— M’sieur le directeur demande que vous passiez le voir après le cours.

Je dis banco, et le bonhomme s’évacue sous les sarcasmes du Gravos.

— Reprenons, tranche ce dernier. Y a pas que de l’invective entre piétons et automobilistes. La campagne de France-Soir : « Ne nous fâchons pas » a porté ses fruits. Des gens s’exercent maintenant à la gentillesse. Tenez, la semaine dernière, à Paris, j’ai vu une scène émotionnante. Un vieux monsieur avec une canne et une pelisse à col de fourrure traversait un carrefour. Une auto radine, s’arrête pour pas le gêner. Le vieux monsieur, courtois, soulève son chapeau et dit : « Je vous en prie ». « Mais non, que répond le conducteur, passez, monsieur ». « Pas du tout, rond-de-jambe l’autre, vous avez la priorité. » « Je n’en ferai rien, vous traversiez ! ». « Qu’à cela ne tienne, vous allez plus vite que moi ! » riposte le vieux. Un zig qui attendait sur un triporteur s’écrie : « Et alors, tu te bouges le cul, grand-père ! » Le vieux s’est alors élancé, l’automobiliste aussi, en même temps. Et le vieux s’est retrouvé à l’hosto avec une guitare fanée. Vous voyez qu’il y a du danger à se montrer trop courtois.

« Question de dosage. Si vous auriez la priorité, utilisez-la sans vouloir chiquer au d’Artagnan. Maintenant, il faut que je vous mette sérieusement en garde contre les marchands de bagnoles d’occase. C’est la race maudite. La preuve, l’aventure qu’est arrivée à mon ami Sim Camille.

« Un jour il se pointe chez un garagiste pour se payer une chignole. Et voilà le gus qui part en grand baratin.

« “Prenez celle-là, c’est ce qu’on fait de mieux.”

« “Je veux pas d’une auto noire”, répond Sim Camille.

« “Elle est pas noire, elle est aubergine”, que proteste le marchand. “La couleur de l’élite !”

« “Dites, le moteur tousse un peu !”

« “Et puis quoi encore ! Vous allez pas me dire qu’elle est tuberculeuse, cette voiture ! On a réglé les culbuteurs ce matin, changé les bougies et les vis platinées. C’est un spécialiste de Montlhéry qui me les met au point ; si vous vous croyez plus futé que lui, dites-le !”

« “Les pneus sont lisses !”

« “Ah vous me cherchez des rognes, ma parole ! Des « X » qui n’ont pas huit mille kilomètres dans les chaussettes !”

« “J’aurais voulu une 64.”

« “Et alors ? C’est pas une 64, ça ? Visez la carte grise : mise en circulation juin 63 !”

« “… ?”

« “Vous le savez peut-être pas que l’année, pour les bagnoles, elle part trois mois avant le Salon de l’auto de l’année d’avant ?”

« “Dites, y a une aile qu’a été refaite, là ! La peinture est pas pareille !”

« “Vous charriez, pépère ! Je vous jure que vous me cherchez ! C’était un déflecteur estérieur qui était fixé et qu’on a enlevé biscotte il était plus réglementaire.”

« “Elle est de juin 63 et elle n’a que huit mille kilomètres ?”

« “Ah ! çui-là, il se plaint que la mariée est trop belle ! C’est de ma faute si au lieu d’appartenir à un voyageur de commerce elle appartenait à un scaphandrier qui s’en servait que pour ses vacances ? Je vous jure que vous êtes démoralisant, vous. Je vous offrirais une vache en prime que vous me demanderiez encore si elle va bientôt vêler. Laissez-la si vous n’en voulez pas ; vous êtes pas le premier qui ratera l’occasion de sa vie ! Libre à vous de refuser les cadeaux, ça m’apprendra à être trop bête !”

« “A la fin, tranche Bérurier, mon camarade se décide”. Quatre cents tickets ! Il fait un chèque et rentre chez lui pendant que le marchand va s’occuper de la carte grise. Et qu’est-ce qu’il trouve, en arrivant, sur le carreau de sa cuisine ? Sa bonne femme raide morte. Asphyxiée ! Le lait, en bouillant, avait éteint la flamme de la cuisinière à gaz. Le lendemain, il est allé demander au marchand de lui racheter l’auto, vu qu’il n’avait plus le cœur aux randonnées grisantes. Ça a donné ceci :

« “Etant donné les circonstances, je ne peux garder cette auto”, sanglote Camille.

« Le garagiste se torche un bout de larme.

« “Humainement, je vous comprends, dit-il. Mais les affaires sont les affaires, j’ai des frais généraux.”

« “Je vous en supplie, reprenez-la-moi !”

« “Bon, ça va, je suis pas un ogre. Voyons un peu la marchandise.”

« Le marchand se met à tourniquer autour de la charrette, à ausculter dedans comme s’il l’aurait vue pour la première fois.

« “Quelle horreur, elle est aubergine ! Vous savez que c’est jamais demandé, une couleur pareille. Ça se faisait y a dix ans… Et puis dites, vous entendez le moteur, comment qu’il bat la breloque. Il a de l’asthme ou de l’emphysème ! Je parie qu’on a foutu de la sciure dans le pont pour pas qu’il chante ! Et les boudins, dites ! On voit plus le dessin ! Combien qu’il marque le compteur ? Huit mille ! Faut pas me la faire, on a remis l’horloge à l’heure, mon petit vieux ! Si vous feriez à pinces la différence entre ce qu’elle marque et ce qu’elle a déjà parcouru, vous vous useriez les flûtes jusqu’aux genoux ! Une 63 ? Mais non, une 62 puisque juin fait partie du Salon précédent ! Sans compter les gnons qu’elle a dû prendre ! Tenez, cette aile est repeinte en rouge vif, vous êtes sûr que ça n’était pas une voiture de pompiers ? Voyons, qu’est-ce que je peux vous offrir de ce tas de tôle ?… Disons cent quatre-vingt mille, puisque vous êtes dans le malheur !”

« “Mais, qu’il se pâme, Sim Camille, je payée quatre cents ! Et elle n’a pas quitté le garage !”

« “Et alors, j’y peux quelque chose si vous êtes la reine des pommes ?”

« Donc, prenez vos précautions, exhorte Béru. »

Il va pour indiquer le moyen de répression idéal lorsqu’on frappe à la porte. Lors, outré, il bondit en hurlant à pleines bronches :

— Cette fois, c’est scié ! Je vais te lui botter les noix à ce vilain tordu ! Faudrait voir à pas prendre ma classe pour une pissotière ! T’as compris, Enflure ! brame-t-il en délourdant.

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