Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Il se tait, anéanti.

La comtesse Troussal du Trousseau est là, couverte de bijoux de la taille aux cheveux.

CHAPITRE QUINZE bis [28] Pourquoi un chapitre Quinze bis ? Pourquoi pas. (S.-A)

DANS LEQUEL BÉRU ET SA COMTESSE PASSENT EN REVUE LES USAGES MONDAINS JUSQU'À CE QUE LE GROS ÉPROUVE UNE TRÈS CUISANTE DÉSILLUSION

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a mis le paquet, la comtesse ! Tous ses atours ! Tous ses diadèmes ! C’est vitrine de Van Cleef a elle toute seule. Elle en a partout : au cou, au front, aux dix doigts, sur le buffet, à la pointe des boîtes à lait, aux poignets, aux avant-bras, à la ceinture, aux oreilles, dans les tifs. Elle miroite, Mme Troussal du Trousseau. Elle scintille, elle néone, elle embrase, elle irradie, elle étincelle, elle flambe, elle postillonne des reflets, dans sa carapace de joncaille, de diams et de perlouzes. C’est un feu d’artifice. Toute la lumière, elle se la gobe par capillarité avant de la répandre, enrichie, ennoblie, réduite en poudre de feu.

Elle rutile sous les cailloux rares. Ses rubis flirtent avec ses émeraudes, ses opales avec ses saphirs et ses diamants avec tout le toutim. Il lui sort de la lumière à dix millions le reflet du décolleté. On dirait une fontaine magique ! Une enseigne ! Il n’y a que cocotte de maille qui m’aille ! Fée ! Magicienne ! Orient ! Fatima ! Lourdes ! Ali Babette ! Joyeux Noël ! Le Châtelet : Bravo, m’sieur Lehmann ! C’est un grand finale magique ! Un éblouissement ! Une insolation ! Le faste intégral ! La force de frappe transformée en féerie !

Bérurier en titube d’émerveillement. En rougit d’admiration. En bave d’extase.

— Ma comtesse, ma comtesse ! ferveurise-t-il. Quel honneur ! Quel bonheur ! Quelle joie ! Et comme disait le chef du gouvernement libanais pour sa quinzaine du cinéma : quel plaisir d’avoir Hunnebelle à Beyrouth ! Venez que je vous accueillasse, que je vous présentate, que je vous congratulate, que je vous baisasse la menotte.

Il se penche, fougueux, théâtral, en délire. Il dépose un mimi aussi mouillé que glouton sur la main de la dame cueillie à froid, remonte, vorace, l’avant-bras. Il baise le bout de sa manche, se prend une incisive dans la dentelle festonnante. Son râtelier déjante et reste accroché à la robe. C’est un trophée bizarre. La comtesse fait des « Voyons, voyons », mi-réprobateurs, mi-amusés. Ça la choque, bien sûr, tant d’allégresse, mais ça la flatte aussi. Etre convoitée sous les regards de deux cents jeunes hommes en parfait état de marche, n’est-ce point un peu le rêve de toute femme ?

Le Gros récupère son concasseur et se le rajuste. Puis il traîne la comtesse jusqu’à sa chaire.

— Ma comtesse, roucoule l’Enamouré, permettez-moi que je vous présente mes élèves !

— Seigneur Jésus, mais ce sont des hommes s’exclame la noble personne. J’imaginais des jeunes gens, mon bon Bérurier.

— Hommes z’ou pas z’hommes, ce sont des élèves que je flanque au piquet si qu’ils le mériteraient ! affirme durement Béru.

Voyez combien l’amour métamorphose un type. On le sent prêt à sévir, prêt à mordre, prêt à manipuler l’injustice, ce pourtant brave homme !

Revenant aux convenances, il déclame, à notre adresse :

— Mes gars, je vous présente la célèbre comtesse Troussal du Trousseau, une dame que son arbre zoologique est pas en bambou, croyez-moi, mais en cœur de noyer sculpté dans la masse ! Ses aïeux remontent à Chaud-froid de Bouillon Kub, n’est-ce pas, ma comtesse ?

Il fait asseoir la dame.

— Vous fissiez bon voyage, ma comtesse ? s’enquiert-il.

Elle dit que oui, avec beaucoup de simplicité et de maintien.

— Si vous seriez pas trop fatiguée, s’empresse le Soucieux, vu que l’heure s’avance, on pourrait passer tout de suite aux choses sérieuses, ji-go ?

Mme Troussal du Trousseau affirme qu’elle est disponible.

— Parfait, bavoche le Satisfait. Commençons par le cours de baise-pogne. Chaque élève va défiler devant vous et vous lui direz si son coup de lichouille est correct.

En parfait organisateur, il fait signe au premier rang de s’avancer. Nous défilons donc, avec la confuse impression d’être des militaires conduits au bordel de campagne.

— Au suivant ! Jacquesbrélise-t-il.

Chacun s’avance, se casse en deux, saisit la main tendue, y dépose le léger baiser respectueux prévu à l’article 88 ter du Gotha. La comtesse joue admirablement son rôle. Elle explique comment qu’il faut lui saisir la main par-dessous, et qu’on doit pas faire miauler son bécot, non plus que d’appuyer les lèvres sur sa peau, ni lui élever la main, mais au contraire descendre jusqu’à elle. Et puis aussi comme quoi il convient de ne pas la lui lâcher brusquement ! Il jubile Béru. Il reluit d’admiration. C’est quasi coupable comme sensation, ce qu’il éprouve, ça participe un peu du voyeur.

Lorsque cette cérémonie est achevée, Béru se frotte les mains comme un homme venant de traiter une bonne affaire.

— Eh ben, ma comtesse, pouffe-t-il, vous aurez pas besoin de vous laver cette pogne avant huit jours ! Comment que vous les trouvez, mes garnements ?

— Parfaits ! Absolument parfaits ! trémolise la comtesse. Ce sont de véritables gentlemen et la France peut s’enorgueillir de posséder une police aussi bien éduquée.

On l’applaudit pour la remercier. Elle ajoute, ne se sentant plus, que notre pays, sous l’impulsion de notre glorieux général, est en train de reprendre sa place véritable dans le monde. Celle qu’on avait perdue après Louis XIV. Elle dit encore que la particule de notre chef aura plus fait encore pour le prestige national que ses étoiles. Avant lui, on donnait dans le débraillé, on mettait nos coudes sur la table et on se curait les dents avec son couteau. On faisait pipi contre l’Elysée et on oubliait de se signer au passage des enterrements. Maintenant ça y est, on a repris conscience de la politesse et on ne fait plus pipi que contre le Palais-Bourbon. Elle cause bien, la comtesse. Les bêtes de race comme elles savent, si j’ose dire, trouver les mots qu’il faut ! Elle fait un tour d’horizon bien détaillé. Elle préconise l’élégance vestimentaire. Elle nous recommande de nous mettre en smoking chaque fois qu’on le peut et de faire naître les occasions au besoin. C’est si beau, un dîner habillé. Regardez les soirées à l’Opéra, quand le président reçoit un affranchi de la noix de coco et qu’il met les petits plats dans les grands et les petits rats dans l’écran (de télé). Tout le monde loqué magistral. Et lui, le Grand Patron, comme il porte l’habit presque mieux encore que l’uniforme, dominant tout le monde, regardé par tout le monde, ordonnant à tout le monde avec son grand cordon. La façon souveraine qu’il ôte et remet ses lunettes : un coup je te regarde, un coup je te regarde pas ! La façon qu’il tient le menton levé comme s’il jetait un défi à l’univers, comme s’il lui disait qu’il est là, bien là, et même un peu là ? Ça vous a une allure grand siècle, oui ou non ? Ça vous change, sauf le respect qu’on ne leur doit pas, des précédents locataires de l’Elysée. M. Auriol (le beau-père de l’aviatrice) qu’avait l’air d’un fabricant de conserves en train de marier sa fille, et le regretté et fortuit président Coty, honoraire jusqu’au bout des ongles, qui ressemblait, lui, non pas à un président de la République, mais à un président de conseil d’administration avec ses poignées de main aimables et son dentier sifflant comme une bouilloire.

Assis sur la marche de l’estrade, le menton sur ses genoux repliés, Bérurier écoute discourir sa belle. Elle a préparé son affaire, la noble dame. Elle est vachement pénétrée de son sujet. Elle passe tout en revue. Toutes les circonstances exceptionnelles du quotidien. Au théâtre, tenez. Comment il faut laisser son pardingue au vestiaire, combien on doit donner à l’ouvreuse ! La manière de tenir le fauteuil de sa compagne pendant qu’elle s’assoit, l’art de l’aider à poser son vison pour le mettre sur ses épaules. Le programme qu’il faut lui acheter et lui tendre d’un geste rond. Ce qu’il faut pas faire en cours de spectacle aussi : parler, déplier des bonbons, applaudir trop fort ou ôter ses godasses.

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