Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« Pendant la jaffe, faut se méfier des mets récalcitrants qui bondissent depuis votre assiette jusque dans la braguette du vis-à-vis dès que vous les attaquez à la fourchette. Les plus perfides, ce sont : les crustacés pas décortiqués, les petites pommes de terre sautées au beurre, les olives, les oignons crus, en principe tout ce qui est rond et dur, quoi ! Vous avez vite fait de jouer au golf-miniature avec.

« Question boisson, faut toujours laisser un peu de picrate au fond de son glass, par politesse. Seulement, chez les radins, ils prennent prétexte de la chose pour vous faire tirer la langue. Ne pas manquer de les rappeler à l’ordre gentiment. C’est au maître de séance qu’il faut s’adresser. Vous lui dites, en levant votre verre : “Dis donc, Riri, t’aurais pas une cartouche de rechange pour mon ouatèremane à gosier ?” ou encore mieux : “Ho, Nestor ! Tu sais que le vin débouché c’est comme les demoiselles : ça vieillit mal. Tu penses pas qu’on devrait la finir, c’te bouteille ?”

« Si la boutanche est à portée de main, vous, vous donnez même pas la peine d’interpeller. Vous l’emparez en disant à la cantonnière : “Oh, mais j’ai ma jolie petite voisine qu’est en train de se déshydrater, si ça continuerait faudrait que je redemande ma fourchette à huîtres pour y décoller la menteuse du plafond.” Et, naturellement, vous remplissez votre verre en même temps que le sien.

« Si par malheur vous renversez votre godet plein sur la nappe, pas la peine d’y adjoindre la salière. Lorsque la nappe est en plastique, vous vous escusez poliment et, après avoir déblayé le terrain, vous buvez le picrate répandu en l’aspirant bien fort. Si la nappe est en étoffe, la récupération est plus délicate et il est certain qu’on en perd. Mais vous pouvez l’éponger avec de la mie de pain. Le pain trempé dans du vin est excellent. »

Le Gros se cure un chicot avec une vieille allumette, la suçote voluptueusement et, avant consulté son ineffable encyclopédie, reprend :

— Il arrive qu’on trouve des trucs imprévus dans son assiette, tels que : cheveux, limace, ver de terre, papillon, morceaux de pansement, etc. La plus triste politesse exige qu’on ne fasse pas remarquer ces petits clandestins. Faites comme moi : mangez-les sans sourciller. C’est désagréable quand un mecton brandit un grand tif et qu’il meugle, depuis sa place : « Dites donc, Fifine, je vais vous envoyer un flacon de Silvikrine, c’est bon pour ce que vous avez ! » Ou bien, s’il s’agirait d’un ver de terre : « Eh, les gars, vous m’excuserez, mais je pêche qu’à la cuiller ! » Je me rappelle d’une fois, une nuit, on bouffait sur la terrasse d’un hôtel avec des pensionnaires. Des gens très bien : lui il jouait du piston et la dame était masseuse dans un bains-douches de Montmartre. Sa spécialité, c’était la savonneuse complète.

« On nous sert une bisque. Juste au moment que je vais attaquer, un crétin de papillon s’abat dans mon assiette. Du coup c’est moi qui bisquais ! D’autant qu’il ne s’agissait pas du petit éphémère mutin (ceux-là on les gobe sans même s’en rendre compte) non, c’était un vrai bestiau, large comme la main, avec plus de poils que le menton de ma cousine Gertrude. Personne, à part moi, s’était aperçu de cette chute libre dans mon rata. Je m’ai dit que si je signalais cette petite catastrophe aérienne, ça risquait de lui couper l’appétit, à Mme Loilper, délicate comme on la sentait. Alors je m’ai dévoué. Une cuillerée de bisque sur ses jolies ailes poudreuses, au gourmand D.C. 5, histoire de les ramollir, et puis je l’ai enfourné. Cric-crac ! J’avais l’impression de bouffer un gnocchi pas cuit. On se fait des idées, mais après tout, le papillon c’est pas plus mauvais qu’autre chose ! A moins que ça vinsse de la race du mien. Un jour, je l’ai repéré dans les planches en couleurs du Larousse, ça s’appelle un grand paon de nuit. Si vous avez l’occasion, goûtez, vous pourrez vous faire une idée.

« Dans la rubrique des trucs imprévus, je dois vous raconter une mésaventure de nos débuts. Le premier grand dîner qu’on organisa, moi et Berthe, c’était pour inviter mon commissaire et sa dame. J’étais encore agent à cette époque. Le commissaire Favier, son vice, c’était les tripes à la mode de Caen. Une spécialité de Berthy justement, vous dire si ça tombait à pic ! Ma grosse nous mijote donc cela. On se met à table après les apéros d’usage. Et pendant que je débouchais la vinasse, Berthe sert son monde. Je verse à boire et j’attaque le frichti. Tout de suite, je suis surpris de repérer un bout de tripaille d’un seul tenant dans mon assiette. Je soulève légèrement hors de la sauce, sans rien dire et que reconnais-je ? Une de mes chaussettes de laine que j’avais mises à sécher après mon service, sur le fil d’étendange au-dessus du fourneau. Elle était tombée dans la marmite des tripes sans que Berthe le susse. Je me prends à part pour la grande conférence intime. “Béru, me causé-je, si le commissaire Favier s’aperçoit qu’une de tes chaussettes a cuit dans les tripes, ça va faire un moche scandale. Ta carrière est en jeu, mec.” Favier, c’était l’homme énergique. Gentil, mais intraitable. Un incident commak et pour mon avancement je ne pouvais plus m’adresser qu’à Lourdes ! J’ai donc mangé ma chaussette. Le difficile, ç’a été de la découper.

« “On dirait que t’es tombé sur un morceau filandreux ?” qu’elle déplorait, Berthy. Je la rassurais : “Non, non, une vraie rosée, ma poule !” J’avais déjà croqué le pied lorsque l’idée m’est venue que l’autre chaussette était peut-être tombée aussi dans la marmite. Ça m’a paralysé ; je mourais de les voir repiocher dans le plat. Je m’attendais qu’ils ramenassent l’autre. Je pouvais plus claper. Quand on cause de suspense devant moi, je pense illico à ce fameux dîner. Favier et sa bourgeoise se sont léché les cinq doigts et le pouce ! Il affirmait, mon vénéré boss, que jamais il n’avait dégusté une merveille semblable. “N’est-ce pas, Bérurier ?” Il me prenait à témoin. Moi, j’étais aux prises avec la jambe (car je portais, hélas ! des chaussettes montantes à c’t’époque). Je croquais misérablement mon écheveau de laine du Pingouin pendant que ces vaches liquidaient la platée. Ce qui m’encourageait c’était de me dire que, ma chaussette terminée, je pourrais enfin m’octroyer une vraie porcif afin de faire passer le reste. J’activais pour les rattraper, me servir avant qu’ils raclassent le plat.

« Ils en avaient déjà pris quatre fois, les ogres, quand madame Favier a eu pitié. “On dévore alors que Bérurier ne s’est même pas resservi”, elle a dit. Je l’eusse embrassée. Elle s’est emparée de la louche.

« “Vous permettez que je vous resserve, Bérurier ?”

« “Avec joie et plaisir, madame !” que j’empresse.

« Elle racle alors le fond de la gamelouze et floc ! Qu’est-ce qui me tombe dans l’assiette ? La deuxième chaussette ! Enfin, il valait tout de même mieux qu’elle m’échoive à moi ! N’empêche, les gars, que ceux qui n’ont jamais bouffé deux chaussettes de laine au même repas ne peuvent pas se rendre compte de ce que ça représente. Des chaussettes tricotées par ma vieille, avec de la laine brute, pleine de suint !.. »

Il frissonne, hoche la tête et conclut :

— C’est depuis cette aventure que je m’ai mis à porter des socquettes !

Il se lève, va à la porte, l’ouvre, sonde le couloir désert et revient à sa chaire, l’oreille basse.

— Ma comtesse aura été retenue, lamente-t-il. Dommage pour vous, les gars. Elle vous aurait filé une belle leçon de maintien. Enfin…

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