Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier
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- Название:Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier
- Автор:
- Издательство:Fleuve Noir
- Жанр:
- Год:1999
- Город:Paris
- ISBN:2-265-06719-9
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
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Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !
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Bérurier considère l’hilarité générale avec satisfaction.
— Vous voyez qu’elle fait marrer, dit-il, donc, vous vous marrez plus fort que tout le monde, si tellement que vous vous mettez votre serviette devant la bouille. Et, au beau, milieu d’un éclat de rire ! Prflrfl ! Vous larguez votre marchandise. Ensuite, par contre, faites attention, lorsque vous vous torchez la moustache après les sauces. Une supposition que vous ayez affaire à des pisse-froid et que votre blague du lion fasse pas rire, vous vous mouchez avec la nappe. Suffit de laisser tomber votre couteau. Vous vous escusez à votre voisine. Une simple phrase : « Je suis dégourdi comme un manche à couilles » suffit. Vous vous baissez, vous faites mine de tâtonner pour récupérer le coutelas et v’lan ! vous refilez le bonheur dans le bas de la nappe !
Il étudie son guide, lequel, soit dit au passage, commence à ressembler à du papier hygiénique surmené.
— Continuons, fait l’Intègre. Cracher ! Bon, ben cracher sans mouchoir, c’est pas commode. Quand vous êtes debout, au salon, vous vous rabattez sur les plantes vertes, c’est simple. Si par chance il y a un piano à queue que la queue est levée, balancez votre glave dans les cordages, c’est pas ce qui fera patiner la pédale d’embrayage. Vous procédez en deux temps. Premier temps, faut vous rassembler le matériel dans la bouche. Le coup de gosier décamoteur fait du bruit, je sais. Aussi, vous vous plantez devant un tableau, une tapisserie ou une estatue. Et vous faites « Ahrrr que c’est beau ! ». C’est pendant le « ahrrr » que vous centralisez les déchets.
« Ensuite il vous reste plus qu’à attendre le moment propice. C’est simple. Pour roter, c’est quasi du kif. Sauf que le bruit d’excuse, au lieu de précéder, il suit. Le rot, c’est une pure question de réflexe, les mecs. Dans la fraction de seconde qu’il vous échappe, faut enchaîner avec une syllabe appropriée. Il y a plusieurs sortes de rots. Les bruyants bien sonores qui vous partent comme une détonation. C’est les plus traîtres. Ils pardonnent pas lorsqu’on n’a pas le réflexe que je cause. Pour les compléter, ceux-là, faut avoir l’oreille musicienne et l’imagination à ouverture éclair. Mais on n’arrive vraiment à mettre au point sa défense qu’après un long entraînement : pour cela, exercez-vous à tête reposée. Si le rot qui vous jaillit n’est pas récupérable, si vraiment on peut le transformer en rien, alors imitez-le très fort et à plusieurs reprises, comme un qui aboierait, en somme. Et vous annoncez à vos voisins : “Vous entendez, ça ? Eh bien c’est le cri du coyotte en chaleur. Ah ils m’ont assez empêché de pioncer quand j’étais au Texas, les bougres”. Pour les petits rots de rien du tout, format soupir, c’est de la broutille. Vous vous en tirez très bien en le lâchant lors d’une phrase telle que “Pfff, moi, vous savez” ou “Vous avez déjà bouffé au Grand Véffffour ?” C’est en somme les mots en f qui vous sauvent la mise. Alors causez de Michel Strogoff, du prunier de Roscoff, d’un fieffé coquin, ou d’un formidable phonographe. »
L’homme aux grandes recettes humaines baisse la voix.
— Puisque nous sommes entre z’hommes, dit-il, et que je veux faire un tour d’horizon très complet, je ne peux pas passer le vent sous silence ça ne serait pas convenable ; lui aussi appartient aux petites misères de l’existence. Dans un sens, voyez-vous, c’est un bien que ma comtesse soye en retard, car autrement sinon devant elle j’aurais élucidé la question. L’inconvénient du vent, mes amis, c’est qu’on n’a aucun autre moyen de lutter contre lui que de serrer les noix. Mais c’est pas tout un chacun qu’a les miches étanches, hélas, hélas, hélas ! Avec ce petit effronté, pas de mouchoir, pas de rideau ou de nappe, pas de serviette. L’unique système, s’il échappe à votre surveillance, c’est de lui trouver une rime. Quand vous êtes debout, y a qu’en faisant geindre vos godasses que vous pouvez espérer y parvenir. Assis, c’est plus facile grâce à la chaise que vous déclarez grinçante. Mais même si vous êtes doués pour les bruitages et que vous parveniez à une bonne contrefaçon, ça n’explique pas l’odeur. Le vent, c’est franchement l’enfant terrible de nos ennuis. C’est à vous de juger à partir de quelle limite il nécessite une explication.
« Lorsque le bruit imitateur est correct et que le parfum reste dans la modestie, vous murmurez à l’oreille des gens qui vous entourent : “Dites, la marquise, elle a beau croquer des grains de café, son haleine s’arrange pas, hein ?” ou alors, si vraiment ça renifle avec violence, vous chopez une mine apitoyée pour dire : “Je voulais pas le croire qu’on y avait filé un anus en matière plastique au duc de Prose-Fendu, mais on dirait que c’est vrai.”
« Jadis, un bon truc consistait à botter le derche du chien de la maison, mais la S.P.D.A. y a mis bon ordre ! »
Le Mastar reste un court moment indécis, les yeux blancs à force de virevolter dans le vide.
— Voilà donc pour les petits tracas corporaux. Abordons maintenant les usages. Tenez, on va étudier les réceptions. Il y en a de deux sortes : les grandes et les petites. Je commence par les petites, biscotte ce sont les plus fréquentes. Des amis vous invitent à tortorer. Vous vous gênez pas avec eux et si en plus ils sont voisins, en ce cas vous n’avez pas besoin de mettre une cravate et vous pouvez garder vos pantoufles ; à condition qu’ils vous eussent bien précisé auparavant que vous serez z’entre-soi. Je me rappelle d’un jour où Berthe et moi on était invités chez les Trocul. Ils créchaient à deux rues de chez moi. C’était l’été, je dis à ma bonne femme : « Pas la peine de se loquer milord ». Et me v’là parti en pantalon de velours potelé, maillot de corps et mules. Les mules surtout faisaient pas fraîches, vu que je me les avais confectionnées moi-même personnellement avec un vieux pneu à flanc blanc. On s’arrête chez l’épicier et on achète un kil de Mascara, cachet violet, pour dire de pas se pointer les pognes vides. Bon, on carillonne chez Trocul. Habituellement, c’est sa belle-doche qui délourdait, une petite vioque bigleuse, style chouette endeuillée. Cette fois, on se trouve à nez portant avec une coquine soubrette en robe noire et tablier blanc. Moi et Berthe on se refile un œil paniqué comme quoi on se serait peut-être gouré d’étage. Mais non, c’était bien la patère de bambou des Trocul qu’on apercevait dans le vestibule.
« La camétriste nous mate un bon coup et se met à rabattre la lourde en disant que sa patronne avait déjà refilé de l’oseille au dernier du culte dans l’après-midi et que l’heure de la mangaye était passée. Du coup j’ai piqué mon coup de sang rogneux. Je bouscule l’effrontée, je traverse le vestibule et je me pointe féroce au salon. Calamitas ! Ils avaient convié tout un trèpe huppé, les Trocul : le patron de lui, un grossium de la chaussure, plus un oncle archiprêtre et la veuve du colonel Hardilégas, çui qui a conquéri un bout de colonie, en bas à droite de l’Afrique (même qu’on l’a offert y a pas si longtemps à un roi nègre pour son anniversaire, pas le colonel, la colonie). De me voir surgir, avec mon maillot de corps un peu troué et mes poils qui sortaient des grilles, ça leur a fait un effet colossal. L’archiprêtre il s’est signe-de-croisé rapide, pour être paré au départ si j’aurais été un vilain sadique homicide. Le patron au Gégène Trocul, tout droit, son regard il m’est allé aux pinceaux. Mes méchantes mules fignolées dans un vieux Kléber-Colombes, il arrivait pas à les admettre. Elles lui abîmaient la rétine, à lui qu’était le roi du mocassin surcompensé. Il aurait voulu m’effacer les panards à tout jamais ; me les carboniser au chalumeau oxhydrique un bon coup ; me voir cul-de-jatte, posé dans une petite chignole à roulettes comme un sac de patates. Il plaisantait pas avec la tatane, M. Smelcraipe. Il disait que la targette fait l’homme, lui ! L’individu, il prétendait qu’il pouvait porter un costard flétri, une chemise cradingue et un bitos avachi, oui, à la rigueur, mais qu’il devait coûte que coûte soigner ses ribouis. Les pompes, toujours selon lui, racontent la personnalité du mec qu’est à l’intérieur. Le vrai coquet, c’est du sur mesure qu’il porte, autrement les nougats lui saignent. Il situait toute l’humanité selon les lattes, le père Smelcraipe. La sandalette façon ancienne, à trous et à brides (tiens, à propos de brides, faudra que je passe un mot à ma grognace qui s’y trouve) c’étaient fatalement des instituteurs. On aurait pu planquer les gus derrière un rideau en laissant juste dépasser leurs pinceaux, il leur identifiait lie social. En daim noir, c’était un petit comédien méconnu ; en cuir jaune, pointus, un nordaf-souteneur ; à bouts carrés, un employé de la R.A.T.P ; larges, noirs et à bouts ronds, un curé ; jaunes à semelle crêpe, un maquignon ; les mocassins meurtris, un ouvrier et les pantoufles de cuir doublées feutre un pépiniériste. Infaillible, je vous répète. Toc ! Il vous matait les panards et il faisait son pronostic, m’sieur Smelcraipe. Seulement moi, avec mes mules sculptées dans du vieux boudin, j’échappais à sa détection. Il parvenait pas à me concevoir. Je représentais un cas. Dans un sens, malgré son dégoût profond, je l’intéressais. J’eusse eu la peau jaune, il me déclarait guérillero, viète-con… Les Trocul poussaient une figure pareille à une ville bombardée, de me voir dans cette tenue. Ils manquaient d’air. La femme du feu colonel, elle s’en trouvait des rides supplémentaires pour répulsionner. Elle ressemblait à une vieille pomme-reinette constipée. “Mais qu’est-ce qui te prend ?” il bafouille, Trocul. Moi, Béru, vous me connaissez ? En père turbable je réponds : “Mais voyons, Gégène, tu m’avais bien causé que c’était un dîner costumé ?” Ça lui a colmaté la frayeur. “Tu te trompes, Alexandre-Benoît”, bredouille-t-il. “Comment, je me trompe !” que j’insurge. “La preuve, v’là un petit malin déguisé en curé, et une ravissante dame (je montre la veuve du colonel) travestie en chaisière !” Et je cause, je cause, je les fais rire. A la fin, ils trouvaient farces ma tenue et le principe d’un repas de tronches. Le marchand de godasses a mis la soutane de l’archiprêtre, l’archiprêtre s’est déguisé en muezzin (qu’il disait) avec un peignoir et une serviette de bain et la mère Hardilégas, Berthe et moi, on en a fait un petit rat de l’Opéra. Elle avait les guibolles un peu fanées, d’accord, avec les miches en blagues à tabac vides, pourtant, vue de dos derrière une plaque de blindage, on pouvait se permettre un brin d’illusion. Toujours est-il qu’on s’est bien marrés. Mais sans ma présence d’esprit, jugez de la catastrophe ! Non, pour les invitations, demandez toujours la liste des engagés et les numéros des dossards, ça vous évitera les bévues. »
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