Frédéric Dard - Laissez tomber la fille

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Laissez tomber la fille: краткое содержание, описание и аннотация

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Avez-vous vu un morse jouer du saxophone ? Non ? Moi non plus, à vrai dire, mais je ne désespère pas.
En revanche, je vous jure, mes amis, que j’ai déjà entendu un saxophone jouer du morse. Dans un cabaret ! Au début, je n’y prêtais pas attention, vu que tout mon intérêt était porté sur la ravissante créature assise à mon côté. Moi, vous me connaissez… très enclin à la bagatelle, mais jamais dépourvu du sens du devoir. Si vous pouviez savoir ce qu’il racontait ce saxo, sous ses airs langoureux, vous m’excuseriez d’avoir laissé tomber la fille !
Mais vous n’allez pas tarder à le savoir, fidèles comme je vous connais.

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— Je conçois que, pour vous, la situation s’épaississe, mais pour moi elle s’éclaircit tellement que ça devient comme une aurore boréale. J’avais un sosie. Quelqu’un voulait supprimer l’un de nous deux. Il s’est trompé une fois. Est-ce lorsqu’il a tiré sur moi, ou bien est-ce quand il a tiré sur le copain qui me ressemble ? That is the question . Je pencherais à croire que c’est en m’assaisonnant qu’il s’est gouré le gars. Maintenant soyez gentil et éclairez ma lanterne.

Vilent y va de sa romance :

Il a été alerté vers neuf heures du soir par un coup de tube l’informant que des hirondelles à pédale avaient trouvé un macchabée rue Joubert en faisant leur ronde. Il s’est rendu sur les lieux.

Je l’interromps :

— Ce ne serait pas devant le 14 de la rue Joubert ?

Il me regarde comme si je venais de me transformer en chat siamois.

— Comment le savez-vous, chef ?

— J’ai un petit doigt qui n’a pas de secrets pour moi.

« Continuez, mon petit.

Je jette un coup d’œil à Gisèle. La mignonne boit du petit-lait. Elle devait croire que les aventures de ce genre n’existaient que dans les romans.

— La concierge de l’immeuble, alertée, a déclaré que la victime s’appelait Louis Durand et demeurait…

— Au troisième, la porte à gauche, murmure Gisèle.

J’éclate de rire. Elle mord au truc. Vilent paraît la découvrir. Il la regarde comme il vient de me regarder. Quand il va raconter ça à sa femme en rentrant chez lui, elle va lui balancer un seau de flotte à travers la bouille parce qu’elle croira qu’il est chlass.

— Voyons, chérie, dis-je à la poupée, en lui télégraphiant une œillade, laisse parler monsieur.

Vilent hausse les épaules.

— Que voulez-vous que je vous raconte, grommelle-t-il, puisque vous connaissez l’histoire mieux que moi !

Je n’aime pas tellement qu’un subordonné prenne ce ton-là.

— Nous en étions à la concierge, fais-je sèchement.

Il pique son fard et poursuit :

— Je ne me suis pas étonné de ce nom de Louis Durand que j’ai pris pour un nom d’emprunt. J’ai fait transporter le corps dans l’appartement, car les Allemands ont réquisitionné toutes les ambulances de Paris ce soir. La P.J. doit être sur les lieux.

— Des premières constatations, que résulte-t-il ?

Il a un geste vague.

— Pas grand-chose. Personne n’a rien entendu.

— Parbleu ! l’assassin a tiré à travers la poche de son bénard…

Je me lève.

— Puisque je suis ici, dis-je, vous allez être assez bon pour nous faire établir un ausweis, à mademoiselle et à moi. J’ai dans l’idée que nous serons encore dans les rues après le couvre-feu, et nous n’avons pas envie d’aller cirer une douzaine de bottes dans un poste de garde, au milieu des sulfatés.

Il s’empresse de me donner satisfaction.

— À l’avenir, quand vous vous trouverez en présence d’un cadavre que vous estimez être le mien, pour avoir la preuve formelle que vous ne vous trompez pas, regardez-lui la poitrine.

J’entrouvre ma limace.

— J’ai deux mètres vingt de cicatrices depuis le menton jusqu’aux genoux.

J’ajoute, d’un ton très sérieux :

— Je suis tellement troué que les petites dames qui m’accordent leurs faveurs, croient, en se réveillant, qu’elles ont fait dodo avec quatre-vingt-dix kilos de gruyère, c’est vous dire…

Je tends galamment mon aileron à Gisèle. Et nous sortons sous le regard ahuri de Vilent. Je vous parie une jambe de bois contre un téléphérique qu’il est persuadé que j’ai du mou dans ma corde à nœuds.

La plupart des gens sont comme ça : sitôt que vous vous payez leur bol, ils croient que vous avez un train mécanique en liberté sous la coupole.

En avant la musique !

— Je n’ai jamais vu de cadavre d’assassiné, me dit Gisèle.

— Ça vous fait peur ?

— Un peu…

— Si vous voulez… je vais te raccompagner chez toi ?

Elle sursaute.

— Ah non par exemple ! Pour une fois que je suis engagée dans une aventure, je tiens à la suivre jusqu’au bout.

Quand j’entends des gnères débloquer de cette façon, je prends mal aux seins. Les bonnes femmes sont toutes les mêmes : elles considèrent la vie d’une façon particulière qui les incite à penser que tout ce qui se passe ici bas, se passe pour leurs beaux yeux. Si je m’écoutais, j’attraperais la môme Gisèle sous mon bras et je lui filerais une danse ! Mais elle serait capable de m’embobiner, rien qu’en tortillant son pétrus…

Je soupire.

— Écoute, ma beauté, je veux bien que tu me suives, mais à la condition expresse que tu foutes un cadenas à ton joli museau.

« Les enquêteurs n’ont pas l’habitude de charrier leurs brancards avec eux. Tu saisis ?

Elle s’arrête dans un rayon de lune et me regarde en souriant. Elle a un sourire qui transforme ma moelle épinière en mayonnaise. C’est inouï ce que l’homme le plus blindé peut devenir évanescent devant les singeries d’une poulette.

Puisque nous sommes arrêtés, je l’embrasse. Son rouge à lèvres est juste à mon parfum préféré. Il a un petit goût de pâtisserie turque qui me plaît bigrement.

Je la saisis par la taille et l’entraîne vers la rue Joubert.

Nous voilà devant le 14. La porte d’allée est ouverte. J’aperçois une bagnole de la préfecture rangée en bordure du trottoir. Il y a un zèbre au volant.

— Police, lui dis-je. Quel est le nom de votre commissaire ?

Le chauffeur me regarde comme si j’étais du crottin de cheval. Puis il bigle Gisèle et hausse les épaules.

— Dis donc, mon petit pote, me fait-il, si t’es gelé t’as qu’à boire du café très fort ; il paraît que c’est radical…

Je me prends le pif avec deux doigts, ce qui, chez moi, dénote une certaine nervosité. Vous avouerez que ça la fiche mal d’être traité comme un fruit gâté par un petzouille, quand, justement, on plastronne devant une belle blonde.

L’envie me prend de choper ce tordu par les cheveux et de le sortir de l’auto, sans me donner la peine d’ouvrir la portière. Si je m’écoutais, je lui flanquerais une telle décoction qu’il pourrait s’embaucher comme bouchon de radiateur pour corbillard automobile.

Je lui montre ma carte.

— Mande pardon, commissaire, bredouille ce mal torché.

— Toi, mon petit, dis-je, t’as eu comme frère de lait un cochon rose et je parie que ta mère s’est gourée quand elle est venue te retirer de nourrice.

Il ne répond rien. Il doit se mordre les lèvres jusqu’au sang.

— Le nom de mon collègue ?

— L’inspecteur principal Guillaume.

Ça tombe bien : je l’ai eu sous mes ordres avant-guerre.

Je me tourne vers Gisèle.

— Montons, lui dis-je, je vais réitérer mon coup du revenant.

L’immeuble est en effervescence. Quelques bignoles protègent l’appartement tragique. Il y a là tout un peuple en pyjama ou en robe de chambre qui jacasse dans les escaliers. Ces branquignols sont heureux de cette aventure qu’ils touchent du doigt. Chacun donne son avis. Ah ! ils ne sentent pas le froid ! Il y a des mousmés qui laissent bâiller leur peignoir pour exciter les voisins. Dans l’effervescence générale, un vieux schnock au crâne en suppositoire met la main au panier d’une petite brune qui a un croupion qui appelle le baiser. Ils s’en souviendront de cette nuit, les locataires du 14. Demain ils vont pouvoir tartiner du saignant pour leurs amis et connaissances. Au besoin, ils en ajouteront. Pour une fois qu’ils ont l’occase de se rendre intéressants, ces endoffés, ils ne vont pas la louper. La montée d’escalier sent le parfum de Prisunic et la pantoufle culottée.

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