Frédéric Dard - Bons baisers où tu sais

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Bons baisers où tu sais: краткое содержание, описание и аннотация

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Combien d'temps croyez-vous-t-il que ça durera-t-il, c't'absence de mon Béru, commissaire ? Ce silence ? J'vais prendre un avocat et m'reconstituer partie civique. Réclamer des hommages et intérêts ! Un homme comme mon homme, ça vaut son poids d'pognon, croiliez-moi ! Faut qu'l'Etat va m'le payer, commissaire. Sans compter qu'un chibre comme l'sien, au grand jamais j'retrouv'rai l'même. C'tait classé monument hystérique, un nœud de c't'acabit ! Les taureaux faisaient la gueule quand y voiliaient limer c'pauv'Alexandre-Benoît dans la nature.
Ça va faire deux mois que j'étiole du frifri, commissaire. C'est plus une vie !
(Doléances de Berthe Bérurier)

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Il tient un journal déployé entre ses mains tavelées de roux comme les mains des deux grands bœufs de l’étable à Pierre Dupont.

Il me cherche dans l’assistance. Mon regard intense le capte, puis le guide.

Et le voici from me, avec l’air d’en avoir deux (et crois-moi : il les a !).

— Je vous cherchais. Vous pouvez venir un instant, commissaire ?

Je le suis au premier, jusqu’en une chambre, rurale et froide qui ne comporte pas de salle de bains, mais un unique lavabo à pied devant lequel Rafaella est en train de se refaire une disponibilité avec tant de réalisme tranquille que tu te croirais devant un Degas.

Mathias jette son baveux sur une flaque de foutre et me désigne la une, sans piper (il l’a été copieusement).

Il s’agit d’un exemplaire de France-Soir.

Sur trois colonnes, le titre, la photo, elle, s’étale sur deux. Elle représente César Pinaud, au temps des cerises, à une époque où il se lavait encore le dimanche, ne portait pas de cache-nez de laine et où ses mégots mesuraient deux centimètres de plus qu’aujourd’hui.

Je te lis le titre, puisque tu as oublié tes lunettes dans les poils de chatte de la grande Fernande :

Magistrale action policière de l’O.P. César Pinaud.

Sous-titre :

Il reconnaît le poseur de bombe de la Préfecture de Police et le met en état d’arrestation.

Sous-sous-titre :

Blessé au cours de cette opération, il est conduit à l’Hôtel-Dieu où le Premier ministre est allé le féliciter.

Te résume la suite parce que c’est vachement explicite et qu’il y en a sur deux pages.

Il appert (de burnes) [17] Du verbe apparoir, que pour le conjuguer, tiens, fume ! que c’était l’officier de police César Pinaud qui avait adressé le poseur de bombe au planton de notre directeur, feu, l’inestimable brigadier Poilala. Réalisant qu’il était l’unique témoin capable d’identifier l’homme, l’O.P. Pinaud demanda un congé de maladie et se mit à fréquenter avec une persévérance digne des doges, tous les milieux maghrébins de la capitale et de sa banlieue. Inlassablement, jour après jour, la Pine parcourut les quartiers à forte densité musulmane, les cafés nord-africains, les hôtels, les immeubles périphériques où s’entassent nos potes d’outre-Méditerranée. Doté d’une mémoire photographique, César avait remarqué que le « livreur » des P.T.T. avait le regard asymétrique et des défauts de pigmentation sur la droite du cou.

Il se mit en chasse jour et nuit, et hier, son obstination fut récompensée : il vit sortir de l’hôtel de l’ Empafage, à Ménilmontant, l’homme qu’il traquait comme un fou. N’écoutant que sa bravoure, l’O.P. Pinaud s’approcha du dénommé Salim Assek et lui demanda du feu. Hélas, Assek reconnut en Pinaud le flic auquel il avait demandé son chemin à la Maison Pébroque et dégaina une rapière qu’il planta dans le ventre de Pinuche. La lame dévia sur cette peau plissée comme du smoke et s’enfonça dans la cuisse. Insensible à la souffrance, César réussit le tour de force de passer une menotte au poignet de son agresseur et de boucler l’autre au sien propre. Par chance, un car de police-secours qui draguait dans le secteur intervint au moment où Salim Assek estourbissait Pinuche à coups de poing. Conduit au Quai des Orfèvres (en la matière) et interrogé « longuement » [18] Attention : euphémisme, mets pas le pied dedans ! par mes chosefrères, Salim Assek, sujet libyen porteur d’un passeport tunisien, finit par reconnaître qu’il appartenait à un groupe terroriste international rattaché à la branche asiatique. A l’heure de la mise sous presse, l’interrogatoire se poursuivait :

End of the first part.

— Qu’en dites-vous, commissaire ?

Au lieu de répondre au Rouquemoute, je contemple la pulpeuse nudité de Rafaella. Croupe généreuse, flancs larges, cuisses massives et fermes, tétons en forme de potirons, mais bien tendus ; triangle de panne d’un beau noir luisant qu’irise encore l’eau pure de l’Alsace féconde. Je comprends qu’il se régale avec un lot pareil, le gentil Rouillé. Pour peu qu’elle démène du baigneur, la signorina, ça ne doit pas être triste de piquer des deux sur pareille monture !

Comme elle ne parle pas le dialecte de Corneille, je me permets de demander à Mathias :

— Elle est vraiment salopiote, grand ?

— Très, répond-il avec ferveur. C’est le Vésuve, commissaire, que voulez-vous, le Vésuve !

— Tu l’as pointée combien de fois aujourd’hui, sans indiscrétion ? C’est juste pour adresser une communication au Guide des Records.

Il calcule de tête, puis sur ses doigts.

— Ça fera seize fois quand vous descendrez téléphoner à la Rousse, commissaire.

Il me devine à bloc, ce queutard.

C’est le principal Morchepied qui est à l’œuvre. Un ancien, à deux poils de la retraite. Encore les vieilles méthodes, Léon, propices aux nouvelles bavures. Sa technique, je vais te la confesser. Il pose une question, d’une voix lente, après avoir longuement arpenté son burlingue pour tournicoter autour du prévenu. Et puis il attend la réponse en reprenant sa déambulation. Si « ça ne vient pas « , il s’arrête, se plante devant l’intéressé et le fixe. Il a un regard étrange, Morchepied, avec un iris violet et des cercles plus clairs tout autour. Ça lui donne vite une gueule de vache abominable, la fixité. Ça le déshumanise en plein. Il fait Dracula des films muets. Il continue d’attendre la réponse un sacré bout : il est cap de tenir dix minutes sans ciller. Et puis, vlan ! décoche une curieuse mandale avec l’avant-bras sous le menton du mec. Mais c’est de la vraie tarte en bronze. L’avantage, elle laisse pas de trace. Le malin, ça lui déboîte le tiroir et lui file des ondes de choc méchantes dans le cigare, seulement, question apparence, il peut continuer de poser la tête haut pour la postérité.

Son gnon administré, Morchepied continue de mater sa victime, implacable. Encore dix broquillettes et une nouvelle manchette décolle en express recommandé.

Alors y a toujours un inspecteur de renfort, très discret dans un coin, silencieux, qui s’approche du zigman et lui murmure :

— Tu connais pas le principal Morchepied ? Tu sais que la séance peut continuer plusieurs jours d’affilée ?

C’est tout. Ensuite le poulardin retourne dans son anonymat. J’ai jamais vu Morchepied rester sur un échec. Le plus coriace, le plus hypercruel, à la fin il se met à ergoter, puis à s’affaler.

— Léon ? Pardon de t’importuner en plein tournage, alors que le rouge est mis à la porte de ton burlingue. Mais ce que j’ai à te demander pourrait avoir un rapport avec ton client de cette noye.

— Tu crois ?

— Une idée comme ça.

— T’en as beaucoup ! il riposte, pas très amène car il me trouve trop intello et gandinus pour son goût.

— Je te supplie de m’aider, Léon. La vie de Béru en dépend peut-être.

Là, j’ai touché le point sensible. Le Gravos, c’est son chouchou, Morchepied. Ils ont fait d’étranges turbins ensemble à leurs débuts, les deux.

— Je t’écoute.

— La presse raconte que ton copain Salim Assek appartient à une branche terroriste asiatique ?

— Il le prétend.

— Pourquoi a-t-il fait craquer la Préfecture, y a deux mois ?

— Il voulait déstabiliser la volaille à cause d’un grand patacaisse qui se préparait.

— Quel patacaisse ?

— Il jure ses grands dieux qu’il l’ignore parce que c’est cloisonné dans leur organisation.

— Et ce patacaisse ne s’est pas produit ?

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