Frédéric Dard - Bons baisers où tu sais

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Bons baisers où tu sais: краткое содержание, описание и аннотация

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Combien d'temps croyez-vous-t-il que ça durera-t-il, c't'absence de mon Béru, commissaire ? Ce silence ? J'vais prendre un avocat et m'reconstituer partie civique. Réclamer des hommages et intérêts ! Un homme comme mon homme, ça vaut son poids d'pognon, croiliez-moi ! Faut qu'l'Etat va m'le payer, commissaire. Sans compter qu'un chibre comme l'sien, au grand jamais j'retrouv'rai l'même. C'tait classé monument hystérique, un nœud de c't'acabit ! Les taureaux faisaient la gueule quand y voiliaient limer c'pauv'Alexandre-Benoît dans la nature.
Ça va faire deux mois que j'étiole du frifri, commissaire. C'est plus une vie !
(Doléances de Berthe Bérurier)

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Assis au côté de Manuella Dubois sur un canapé bas, il tient le bras droit passé sur le dossier, derrière la ravissante. De temps à autre, l’extrémité coffee and milk de ses longs doigts effleure, comme par mégarde, le dos ravissant de la Jaunette, sans que ladite marque la moindre réaction. Et, comme l’assure le proverbe : « Kennedy rien, qu’on sent. »

T’ai-je précisé que je porte un appareil acoustique d’un genre très spécial, mis au point par le génial Mathias ? Lequel (pas Mathias, son appareil) permet de capter les conversations dans un rayon d’action de vingt-cinq mètres soixante-quinze ? J’écoute donc le dialogue qui s’échange entre Jérémie et Manuella aussi bien que si je me tenais assis sur leurs genoux.

Lui, il en débouche des chiées, comme quoi il est en France pour observer les structures de notre enseignement secondaire. Qu’au Sénégal, ils se demandent s’il est opportun de faire étudier les pouètes du Moyen Age en seconde, vu que Clément Marot, hein ? Vous m’avez compris ! Un poète tenté par « La Réforme » au point qu’il est obligé de se tailler chez les Ritals, merci bien ! Tout ça. Et puis Ronsard, bon ; mais s’il n’y avait pas eu Brassens pour le mettre en selle, un siècle après Sainte-Beuve, on ne le connaîtrait que comme valet de chambre d’Anchois Pommier.

Son érudition, peut-être que ça la fait tarter, Manuella. Mais heureusement ; il y a ces petites papouilleries discrètes dans le dossart, prometteuses ! La gosse, si elle aime le radada, elle prévoit de belles performances de son compagnon. Un Black pareillement baraqué, il a fatalement tout le reste à lavement, comme dit Béru. Ces mecs te déballent de leur bénouze un épieu pour la chasse aux phacochères (il est défendu de stationner devant les portes phacochères au Sénégal).

Quatre jours qu’elle glandouille au Royal Friedland, la miss. Elle doit commencer à morfondre. Comme je l’avais admirablement prévu, ce Noir lui inspire confiance. Elle se dit que c’est la brève rencontre idéale. Avec sa pomme, un coup de râpe sera sans conséquences. Alors, doucement, elle s’abandonne. Et lui, très bien, le problème scolaire étant évoqué presque réglé, il passe aux manœuvres de printemps. Il peut regimber pour chiquer les dons Juans, l’apôtre, il est doué pour le baratin d’antichambre, espère ! Sa chère Ramadé, je lui sens poindre des bois de cerfs à ramifications multiples !

Il lui dégoise des trucs que, ma parole, je pourrais débiter pour mon propre compte. Des poéseries pervenche ! Comme quoi, elle a la grâce féline de la panthère noire, cette jolie miss, et le velouté de certaines fleurs subtropicales dont il a oublié le blaze. Et d’autres enchanteries pas feignantes, je promets ! Qu’il a aperçu sa démarche, de dos, et que déjà son cœur de pauvre nègre s’est mis à boquiller au point qu’il doit finir et se vider les ventricules à la petite cuiller. Est-elle raciste, dites-lui ? Avec esprit, elle rétorque que quand t’as la peau couleur safran, tu te sens pas concernée par ces préoccupations salopiotement occidentales. Oui, mais, lui fait-il observer, vous êtes d’une blancheur liliale comparée à moi ! Et alors ? L’ébène vaut l’ivoire ! Formule planifiante. Maintenant, sa main à l’encre de Chine est posée carrément sur le cou de la superbe. Elle en frissonne. La tringlée est imminente, j’entrevois. Elle va se perpétrer dans le meilleur des laids.

Jérémie appelle le loufiat pour signer la douloureuse. Et alors, il s’opère un mouvement de foule dans l’entrée. Le bar si feutré, où passe, comme en rêve, une musique douce, s’emplit d’une tonitruance inconforme aux lieux. Quatre personnages viennent de pénétrer. Les besicles à verres plats du vieillard que j’interprète s’embuent. Il y voit trouble, le patriarche à la flan. Les survenants, tu veux tout savoir ? Ils se composent des deux monstres japonais, de Béru et de la marquise italienne. Là, tu pourrais placer un roulement de tambour pareil à celui qui ponctua la décollation de Louis XVI. Un râ de ville ! Ou un râ de dégoût !

Ma comprenette titube. Tout chancelle, tout Jacques Chancel, tous en Shell, tousse en selle !

Stupeur de voir débarquer ce quatuor.

Angoisse d’assister à l’effondrement de mon plan, car ce gros connard de Béru va apostropher M. Blanc. Adieu, dévot, bravache, cocon, cuvée ! Le vieux contemple d’un œil marri son infortune ainsi répandue !

J’ôte mes besicles pour mieux voir ! Mon sonotone, pour mieux entendre. J’ôterais mes dents si elles n’étaient authentiques, ma prothèse érectilo-copulatoire, si je ne m’accouplais avec mon organe naturel.

Les quatre personnages s’approchent du couple en lacet. Les deux baleineaux Japs y vont de leur séance de courbettes en balançant des « ayaya kaka, ayoyo koko » de leurs voix fluettes d’eunuques engraissés à la farine de maïs. Qu’après quoi, ils font les présentations :

— Misio Bê-Rû ; marquesse Roubignoli.

Le Gravos y va itou de plongettes orientales. Il a appris, ce surdoué sublime, il reste sans réaction devant Jérémie, lequel s’est empressé de proférer un « Ravi de faire votre connaissance » appuyé. Simplement, il feint de ne pas voir la main que celui-ci lui tend.

Tout le monde prend place à une grande table basse et je ne sais qui (M. Blanc je crois ?) commande du champagne. Vite fait sur le gaz, je me renquille le sonotone. Et, qui mieux est, je déclenche le lilliputien enregistreur logé dans la carène de l’appareil. Tu sais pourquoi ? Parce que les japonais parlent en japonais et que je comprends mal ce patois d’insulaire.

Béru continue d’ignorer M. Blanc. Il s’est placé le plus loin possible de mon colored pote. Il mamoure sa marquise avec effrénéçance, bisous dans les plâtras, suçons sur l’avant-bras, main tombée dans le cotillon : du tout grand émoi révélateur d’une passion en cours, perçue dans sa phase ascendante. Il lui chuchote qu’elle est la plus belle, qu’il se sent pousser un truc comme un magnum de bordeaux dans l’hémisphère sud et qu’il te va, dans moins de jouge, la faire grimper aux murs de leur chambre ; justement il lui vient l’idée d’une pose inconnue du Kama Sutra, jamais envisagée dans aucun cabaret de Copenhague. Un truc qu’il lui réserve la priorité absolue ! Est-ce qu’elle, est-elle capab’ de faire la chandelle romaine ? Non ? Pourtant, une Italienne ! Bon, bref, il lui apprendra ; souple comme elle reste, ça sera un jeu d’enfant.

Et puis tout le monde bajaffe un bout. Ils sont tellement dissemblables, tous les six ! Hétérochoses, si tu vois où je ne veux pas en venir ? Les deux poussahs repoussants jaunes, la déesse ambrée, l’athlète noir, la marquise de plâtre, l’obèse rougeoyant ! Tellement peu faits pour se trouver réunis que c’en devient une espèce d’œuvre d’art ! Une fresque turpide de l’absurde, du grotesque, de l’hyperbaroque.

Dix minutes plus tard, ils torchent leurs verres et se répandent. Par deux. Jérémie avec Manuella, puis les deux lutteurs du Mikado d’anniversaire, n’ensuite Bérurier et la marquise. Je reste seul devant mon Dubonnet. Pardon, j’avais dit un Pims’, je m’en dédis pas. Putain, cette affaire ressemble à un jardin japonais. Sauf que les bonsaïs sont gros comme des baobabs ! Où est le terrorisme dans tout cela ? On badine, on boit du champ’, on lutine. Ça tourne en rond. Et bibi devient le vieux con qu’il souhaitait paraître. Me pousse de la mousse aux articulations et des roulettes sous les pinceaux.

Je laisse choir ma canne. Une jeune femme qui passait par là se penche pour me la ramasser. J’ai le temps d’apercevoir deux loloches de première classe sur les bouts desquelles la main de l’homme doit souvent mettre la bouche !

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