Frédéric Dard - Du plomb dans les tripes

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Du plomb dans les tripes: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'étais môme et que ma bonne vieille Félicie m'emmenait en vacances à la montagne, dans le Jura, j'adorais fureter du côté de la scierie. J'ai toujours aimé l'odeur du bois fraîchement coupé et le grincement plaintif des scies mécaniques mordant le sapin… Non, ne croyez pas que je cherche à vous pondre de la Haute Littérature, ni que le bucolique (néphrétique) soit à l'ordre du jour, car je vous jure que cette passion de mon enfance, je l'ai perdue… A tout jamais… Car présentement, je me trouve lié sur une de ces scies qui faisaient mon admiration… Et c'est moi qui fais le rondin. La lame se trouve très exactement à 1 mm de mon buste et je ne dispose plus que d'un centième de seconde pour agir… C'est ce qui s'appelle avoir du pain sur la planche !

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Je me lève et, tout chancelant, je m’introduis dans mon bénard. Ce que le dôme peut me faire mal ! Ça carillonne là-dessous comme l’église du patelin le jour des premières communions.

J’ai eu du vase de sonner à cette porte. Vous pourrez constater que j’ai le nez creux et que la fée qui s’est occupée de ma ligne de chance ne s’appelait pas Carabosse.

J’achève de lacer mes tartines lorsque le petit docteur radine.

— Alors, paresseux ! fait-il joyeusement.

— Salut, toubib. Au fait, c’est comment, votre blaze, déjà ?

— Mon quoi ?

— Votre nom !

— Martin, fait-il, comme tout le monde.

— C’est facile à retenir et justement je veux retenir votre nom pour apprendre à mes petits-enfants à le bénir. Sur ce, quelle heure est-il ?

— Midi…

— Quoi ?

— Midi…

Comme pour lui donner raison, une horloge de ville y va de ses douze coups.

— C’est honteux de pioncer pareillement, dis-je.

— Pas lorsqu’on a le crâne ravagé. Ça va mieux ?

Je fais la grimace.

— Lali-lala… J’ai l’impression qu’on m’a fait un shampooing à la paille de fer.

Il se marre.

— Descendez, je vais vous changer votre pansement, ensuite de quoi nous nous mettrons à table.

Le programme me botte.

Aussi ivrogne qu’il soit, il est aux pommes, le docteur Martin. Quel doigté. Il me proposerait de m’astiquer le cervelet que je me laisserais faire, parole d’homme ! Et il sait s’organiser. À partir de onze heures et demie, il a terminé son cabinet et il fait la popote. Tout par lui-même, c’est sa devise.

— J’avais une servante, dit-il, mais étant donné ma situation de vieux célibataire, j’étais obligé de la prendre âgée ; ça faisait un peu curé ; de plus elle m’engueulait. Je l’appelais l’Inintelligence Service… Je m’apprêtais à l’empoisonner à l’arsenic lorsqu’elle m’a quitté ; je ne l’ai pas remplacée…

On passe à table. Y a un rôti de porc gros comme ma cuisse avec de la purée de marrons.

— Mince, je m’exclame, c’est pas les restrictions chez vous !

— La plupart de mes clients sont des ruraux des environs, ils me paient en marchandises ; ça leur fait plaisir et j’y gagne. Que pensez-vous de ce petit vin de pays ?

— Gentillet…

Il me regarde manger de bon appétit.

— C’est beau, la jeunesse, soupire-t-il.

Je me communique un bon kilo de barbaque dans le porte-pipe. Je lichetrogne un litre de rouquin, après quoi je m’essuie les lèvres.

— Et votre bonniche polak, on peut la voir ?

— C’est fait, sourit-il.

— Sans blague ?

— Je lui ai fait signe, ce matin, tandis qu’elle sortait les boîtes à ordures. Dieu soit loué, elle sait lire.

Il tire une feuille de papier de sa poche.

— Voici la traduction du message, commissaire.

Je saisis le précieux papelard et je lis :

Sur voie de garage Bourgoin

jeudi entre 14 et 16 heures

— Ça n’a pas été commode à reconstituer, dit Martin, car nous n’avions pas transcrit le texte des tortues dans l’ordre, c’est-à-dire que vous n’avez pas pris les tortues dans l’ordre convenable. Mais j’ai pu, en assemblant les mots, mettre le texte au point. Qu’en pensez-vous ?

— Pas grand-chose. Nous sommes quel jour ?

— Jeudi.

— Et nous sommes quelle heure ?

— Treize heures quarante, pour employer le style chef de gare… lequel est de circonstance…

Je froisse le papier et vais le jeter dans la cuisinière.

— Donc, dans vingt minutes, il y aura sur la voie de garage de la station de Bourgoin un train, vraisemblablement, qui offre pour certaines gens un intérêt particulier.

— Il me semble…

— Elle est loin d’ici, la gare ?

— À deux cents mètres…

— Je crois que je vais aller y faire un tour…

— Ça n’est guère prudent, objecte le petit toubib. Avec votre tête empaquetée, vous allez attirer l’attention…

— La prudence et moi, vous savez…

Je me lève et torche mon verre de gnole.

— Voyez-vous, doc, j’ai été envoyé dans la région pour accomplir une mission précise. J’ai lamentablement échoué. Demain soir, un avion doit me prendre quelque part et m’emmener à Londres. Je ne serai pas fier de revenir bredouille. Alors, si j’ai l’occasion de mettre le nez dans une affaire intéressante, vous pensez bien que je ne vais pas m’en priver… Merci pour tout, doc, vous êtes un chic type.

Je lui serre la paluche.

— Si un jour, après la guerre, je me marie, si j’ai des lardons et que ceux-ci attrapent la coqueluche, c’est vous que j’enverrai chercher !

Je boutonne ma veste et quitte la maison du père Martin.

* * *

Il n’y a pas grand monde à la gare. Quelques nabus des environs qui viennent du marché, dont c’est le jour à Bourgoin, et qui vont se taper le prochain dur pour une ou deux stations.

Le mec du guichet aux bifs bouquine un journal du cru pas plus grand qu’une formule de mandat-carte. Un employé à l’air pas bileux colle sur un garde-boue de vélo une fiche d’enregistrement. Tout est tranquille et somnolent.

Je prends un ticket de quai et je sors. La chaleur danse au-dessus de la voie. Sur les bancs peints en vert, quelques soldats allemands roupillent. Un officier se promène sur le quai, les mains au dos. Des sonneries grelottent autour de moi. Jamais je n’ai autant ressenti la douceur de vivre. J’ai de la peine à m’imaginer que ça se bigorne dans tous les coins du monde et qu’il se passe toujours et partout quelque chose.

Je jette un coup d’œil à la pendule. Elle marque moins deux. À gauche, venant de la direction de Grenoble, un train survient. Il grossit, gronde, et ralentit. Je m’aperçois que ça n’est pas un train de voyageurs, mais un train de marchandises. En général ces sortes de convois sont interminables. Celui-ci, au contraire, ne comporte que deux wagons fermés. Chaque wagon est un wagon de queue, c’est-à-dire qu’il est muni d’une espèce de guérite surélevée pour le chef de train. Au lieu de chef de train, il y a deux soldats en armes dans chaque guérite. L’officier allemand vient de gueuler un ordre. Il a la voix d’un lion enrhumé qui parlerait dans un conduit d’égout. Ses hommes qui somnolaient sur les bancs se dressent comme des pantins articulés. Ils sautent sur leurs mitraillettes et s’alignent en bordure de la voie. Ils sont une douzaine environ.

Le train stoppe, puis recule légèrement. L’aiguillage cliquette et, lentement, le convoi s’engage sur une voie de garage. Lorsqu’il y est rangé, des hommes d’équipe détellent la locomotive et les deux wagons restent en plan, cernés par les soldats allemands.

Je donnerais la Légion d’honneur qu’on va me cloquer un jour ou l’autre à titre posthume pour connaître le contenu de ces fameux wagons.

Je voudrais bien m’en approcher, mais c’est assez coton…

Je remarque que les waters se trouvent à proximité. Nonchalamment je m’y rends, la main à la braguette, pour bien signifier l’innocence de mes intentions. Une fois dans les urinoirs, j’arnouche vachement par-dessus le mur. Le toit des gogues fait une avancée et mon manège ne risque pas d’attirer l’attention. Je remarque que chaque wagon est plombé. Ils portent, sur leurs parois, des feuilles imprimées. Je m’écarquille les roberts pour tenter de déchiffrer ce qu’il y a d’écrit dessus, mais je n’ai pas des yeux d’aigle, tout ce dont je m’aperçois, c’est que c’est de l’italien. Le mystérieux tortillard vient de passer les Alpes. Bourgoin est le point prévu pour le changement de locomotive, certainement.

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