Frédéric Dard - Du plomb dans les tripes

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Du plomb dans les tripes: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'étais môme et que ma bonne vieille Félicie m'emmenait en vacances à la montagne, dans le Jura, j'adorais fureter du côté de la scierie. J'ai toujours aimé l'odeur du bois fraîchement coupé et le grincement plaintif des scies mécaniques mordant le sapin… Non, ne croyez pas que je cherche à vous pondre de la Haute Littérature, ni que le bucolique (néphrétique) soit à l'ordre du jour, car je vous jure que cette passion de mon enfance, je l'ai perdue… A tout jamais… Car présentement, je me trouve lié sur une de ces scies qui faisaient mon admiration… Et c'est moi qui fais le rondin. La lame se trouve très exactement à 1 mm de mon buste et je ne dispose plus que d'un centième de seconde pour agir… C'est ce qui s'appelle avoir du pain sur la planche !

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Lorsque la péniche a accosté, la séance recommence avec son commandant, cette fois.

Enfin il est d’accord. Il crie des ordres. Ce qu’ils peuvent gueuler dans cette armée allemande, c’est rien de le dire.

Barthélemy lui pose une question, je comprends qu’il s’agit d’une question, car l’officier secoue négativement la tête.

Il grimpe sur son rafiot. Nous demeurons provisoirement isolés sur la berge.

Barthélemy se tourne vers moi.

— Ça ne boume plus ? je lui demande.

— Si, au contraire…

— Pourquoi le commandant de la péniche a-t-il secoué la tête ?

— Je lui ai demandé s’il voulait que mes hommes aident au transbordement. Il paraît que non…

Nous patientons encore plusieurs minutes, je me sens fébrile à hurler. Pourquoi ont-ils repoussé la proposition de Barthélemy ? Ont-ils flairé du louche et ne sont-ils pas en train de communiquer par radio avec le haut commandement ?

Mais non, un petit cortège apparaît sur le pont de la péniche, surgissant par l’écoutille.

Ce cortège se compose de quatre hommes charriant un coffre plus long et moins large qu’un coffre-fort. Le commandant guide les porteurs jusqu’à notre camion. Ils hissent leur chargement sur le plateau du véhicule et s’en vont après nous avoir adressé quelques mots auxquels mes compagnons répondent par des exclamations joyeuses.

Après quoi, le commandant va à Barthélemy ; ils ont un bref colloque, Barthélemy lui remet ses fausses paperasses. Ils se saluent militairement et Barthélemy, toujours plus strict, plus prussien que jamais, aboie un ordre ; les copains polaks se précipitent dans le camion, lui-même se hisse sur le siège avant aux côtés du chauffeur. Je le rejoins ; à trois, nous sommes un peu serrés, mais ça n’a pas d’importance.

Le camion grimpe la butte accédant au quai. J’aperçois Gretta au volant d’une voiture conduite intérieure. Une grande Renault familiale qui a servi à amener la bande de Polskis à pied d’œuvre. Il a été convenu qu’elle suivrait le camion de loin avec la voiture, afin de nous secourir s’il survenait quelque chose au camion au cours d’une chasse possible. Cette dernière idée est d’elle, moi je ne voulais pas qu’elle participe au coup de main, mais on ne peut pas faire voir un fusil à une chienne de chasse sans qu’elle se mette à vous suivre.

Lorsque nous avons franchi une certaine distance, je frappe l’épaule de Barthélemy.

— Dites donc, vieux, on les a opérés vilain, les Frisés… Cette fois c’est du « jusqu’au trognon » ; mais comment se fait-il que le matériel soit si réduit. Je suis inquiet…

Il hausse les épaules.

— Vous avez tort, si les Allemands avaient flairé la moindre supercherie, ils nous auraient arrêtés, ils étaient en force…

— Mais sapristi, pourquoi mobiliser un train complet et trois bâtiments alors qu’un avion ou même une automobile auraient suffi à véhiculer ce coffre ?

— Oh ! vous savez, dit-il, ils ont le goût du kolossal chez eux…

* * *

Le voyage s’effectue sans encombre. Nous avons convenu avec Stéphane que nous mènerions le camion dans une petite propriété qu’il possède en pleine campagne, sur la route de Bourg-en-Bresse. C’est désert et nous pourrons le décharger et planquer la camelote en toute sécurité. Barthélemy connaît l’endroit et guide le conducteur. Nous mettons une petite demi-heure pour accomplir le trajet. J’ai l’impression que nous avons une sérieuse avance. Il ne s’agit pas d’une attaque mais d’un enlèvement en douceur. Les autorités allemandes n’apprendront peut-être ce qui s’est passé que d’ici plusieurs heures. C’est dire que nous pourrons cacher le coffre et le camion et nous disperser dans le paysage.

— Ici, fait Barthélemy.

Le conducteur oblique dans un chemin de terre. Le camion tangue dans les ornières. Nous roulons de la sorte sur une distance de cinq cents mètres, et nous atteignons le portail d’une petite construction blanchie à la chaux qui doit être une ancienne ferme transformée.

Tout est clos, pas plus de Stéphane à l’horizon que de beurre dans la culotte d’un zouave. Pourquoi n’est-il pas là ? Lui serait-il arrivé quelque chose ?

— Il a peut-être une panne, suggère Barthélemy.

— En tout cas, on va toujours décharger le truc.

Je descends du camion et je le contourne.

C’est alors que je pousse un cri d’Indien Comanche sur le sentier fleuri de la vertu : l’arrière du camion est vide, pas un homme, pas le moindre coffre, vide ! Vide comme le verre d’un ivrogne, comme la bourse d’un pauvre homme, comme un livre d’Henry Bordeaux…

Vide !

CHAPITRE XI

Barthélemy, qui m’a rejoint, est tout aussi stupéfait.

Nous scrutons la route, derrière nous, mais rien n’apparaît, ni Stéphane, ni Gretta. Pour un mystère, c’en est un, et il vaut ceux de Paris.

— Nous avons été joués par votre douce amie et par ses compagnons, murmure Barthélemy.

Nous nous précipitons d’un commun accord à l’avant du véhicule. Le gars n’y est plus. Nous contournons la maison et nous l’apercevons qui galope, au loin. Ce mec, c’est de la poudre d’escampette. Je mesure son avance : inutile de me lancer à sa poursuite, celle-ci est trop grande pour que j’aie une chance de le rattraper.

— Ça, alors, fais-je.

Je suis drôlement blousé. Y a longtemps qu’on ne s’est pas offert ma tirelire dans d’aussi grandes largeurs.

Barthélemy pince les lèvres.

— Il ne nous reste plus qu’à essayer d’entrer dans la maison pour y trouver des vêtements civils, décide-t-il.

C’est ce que nous faisons. Il y a bien une serrure à la porte, mais je vous ai déjà prouvé que ça n’était pas un obstacle pour moi.

La petite campagne de Stéphane, bien que tout ce qu’il y a de rustique, possède néanmoins un confort discret. Dans la chambre à coucher, nous trouvons des vêtements de chasse. Nous les troquons avec une infinie satisfaction contre nos uniformes vert-de-grisés.

— Je me demande, dis-je enfin à Barthélemy, au bout d’un silence long comme l’avenue des Champs-Élysées, je me demande quelle sorte de jeu joue Gretta. Elle nous a donné des preuves manifestes de sincérité. Alors ?

— C’est incompréhensible, avoue mon compagnon.

Il pince son nez de rat et ajoute :

— Ce que je me demande surtout, c’est ce qu’est devenu Stéphane. Il devait venir nous attendre ici, aura-il été arrêté ?

Il n’a pas fini sa phrase qu’une sonnerie retentit.

Nous sursautons et nous nous regardons avec effarement.

— Qu’est-ce que c’est ? fait Barthélemy.

— On dirait une sonnerie téléphonique…

Nous cavalons dans toute la baraque et je repère l’appareil accroché contre le mur de la cuisine.

Comme j’avance la main pour m’en emparer, Barthélemy me dit :

— Est-ce bien prudent ?

Je hausse les épaules.

— La prudence et moi, vous savez…

Et je saisis l’écouteur.

Tout de suite, je reconnais la voix de Stéphane.

— Dieu soit loué ! s’exclame-t-il, vous êtes là !

— Et alors, vieux, que se passe-t-il ?

Il n’a pas le loisir de répondre. Je l’entends pousser une exclamation. Je perçois distinctement un choc, puis c’est le silence…

Barthélemy, qui avait pris le second écouteur, me considère d’un air lugubre.

Je gueule deux ou trois fois : Allô ! dans l’appareil. Brusquement la sonnerie de tonalité se met à grésiller.

— On a raccroché, fait mon camarade.

Lui-même dépose son écouteur sur sa fourche.

— Ça tourne vraiment mal, on dirait…

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