Emile Chevalier - Les derniers iroquois
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Le canot dérivait avec une effrayante vitesse.
Lâchant sa pagaie, l’Iroquois s’étendit tout de son long à la proue, et, en rasant le récif si près qu’on eût cru qu’il l’aurait heurté, ce qui pour lui eût été la mort, il empoigna un câble qui flottait devant.
D’abord, il laissa filer le câble dans sa main demi-fermée, car s’il eût arrêté subitement son bateau, le contrecoup l’aurait sans doute fait chavirer. Et, après avoir ralenti, peu à peu, la course du canot, il revint à l’autre extrémité et le fit remonter tout doucement en le halant par la corde.
Cette corde tournait le chicot; elle était fixée par le bout à un anneau de fer, scellé dans une anfractuosité des rochers de l’île au Diable.
Dès qu’on la tenait, il n’était plus guère difficile, avec des précautions et la connaissance de la localité, d’arriver au but de la périlleuse navigation.
Continuant de haler son embarcation, et se faisant de sa pagaie une gaffe pour l’empêcher d’être brisée par la violence des remous contre les énormes cailloux erratiques dont la côte est jonchée, Nar-go-tou-ké se dirigea habilement à travers les terribles obstacles qui se dressaient autour de lui, et, à la nuit tombante, il débarquait sain et sauf dans l’îlot.
Ayant tiré sur la grève et caché son canot, il se faufila, en rampant sur les pieds et sur les mains, sous des buissons si fourrés qu’ils paraissaient impénétrables, si épineux que quiconque eût ignoré le passage secret pris par l’Indien se fût vainement déchiré le corps pour essayer de les franchir.
Au bout de deux minutes celui-ci déboucha dans une étroite clairière ombragée par un cèdre à la large envergure.
Une cotte de halliers semblables à ceux que Nar-go-tou-ké venait du traverser le cuirassait.
Et à son pied s’élevait un énorme monolithe, représentant une figure étrange, grossièrement sculptée, assise sur une sorte de trône à dossier.
Cette statue avait bien vingt pieds de hauteur et dix de large à sa base. Des mousses, des lichens, des graminées l’habillaient d’une épaisse robe de verdure.
En se redressant dans la clairière, Nar-go-tou-ké découvrit une immense colonne de fumée et de flammes, qui ondulait du côté des rapides en haut de la Prairie.
Puis le glas funèbre du tocsin, dont les notes vibrantes dominaient le vacarme de la cataracte, frappa son oreille.
– Qu’est-ce que cela? mes alliés seraient-ils déjà entrés sur le sentier de la guerre? murmura-t-il.
Et, s’élançant sur la statue, il grimpa jusqu’aux premiers rameaux du cèdre.
De ce point, l’œil embrassait une vaste circonférence.
Nar-go-tou-ké ne l’eut pas plus tôt atteint qu’il s’écria avec un indicible accent de stupeur:
– Le Montréalais est en feu! Jouskeka, protège mon fils!
V. Le Montréalais
Les moyens d’existence des sauvages[30] de Caughnawagha sont très bornés: la pêche, la chasse constituent les principaux. Et de même que les Hurons de Lorette, les curiosités indiennes, telles que mocassins, bourses, toques, paniers, porte-cigares, etc., fabriqués par leurs femmes et vendus soit aux étrangers, soit à des négociants de Montréal, les aident beaucoup à vivre.
Le gouvernement anglais leur a accordé des terres d’une grande fertilité autour de leur village, mais ils mourraient plutôt de faim que de les ensemencer. Une forêt assez considérable, contiguë à ces terres, leur fournit du bois de chauffage pour l’hiver. Si déplorable est cependant chez les hommes la paresse, ou plutôt le mépris du travail manuel, que la plupart périraient de froid si les squaws ne faisaient, pendant la bonne saison, quelques provisions de combustible.
Néanmoins il existe pour eux une source de gain dont ils profitent généralement volontiers.
Nous avons déjà parlé des rapides de Caughnawagha, appelés aussi rapides du Sault Saint-Louis, – nom chrétien de cette bourgade, – et parfois, rapides de Lachine.
C’est une chaîne d’écueils, qui barre la navigation du Saint-Laurent au bas de Caughnawagha et à deux lieues environ de Montréal.
Pour remédier à cet obstacle, on a, comme je l’ai dit, creusé un canal, le canal Lachine, qui, partant de la pointe Saint-Charles, dans le quartier Sainte-Anne, s’en va rejoindre le Saint-Laurent au-dessus du village Lachine, après un parcours de neuf à dix milles.
Cependant, si les vaisseaux de toute dimension sont incapables de remonter les rapides et doivent, à l’exception des steamboats, se faire remorquer dans le canal pour gagner le haut Saint-Laurent, il n’est pas sans exemple que des canots dirigés par des Indiens aient descendu, ou, suivant l’expression usitée, sauté les rapides.
Cette circonstance a donné aux compagnies des bateaux à vapeur qui mettent en communication Montréal et les localités supérieures l’idée de faire sauter les rapides à leurs navires, la route étant, à la fois, plus courte et plus agréable pour les voyageurs.
Dans ce but, ils emploient uniquement des pilotes iroquois, auxquels ils offrent une légère rémunération.
Dans l’après-midi du jour où Nar-go-tou-ké fut obligé de fuir pour se soustraire aux agents de la police, on avait signalé, à Caughnawagha, un vapeur qui paraissait près des îles Dorval.
Ce vapeur était le Montréalais, affecté au service du bas et du haut Canada.
Il arrivait de Toronto, et se rendait à Montréal.
Ce steamboat inaugurait la réouverture de la navigation fluviale; aussi était-il pavoisé de banderoles aux couleurs chatoyantes.
Les Indiens tirèrent au sort pour décider qui aurait l’avantage de le piloter à travers les rapides.
Une vingtaine de petits bâtons (tout autant qu’il y avait de compétiteurs) réunis en faisceau dans la main fermée, et dont l’un était moins long que les autres, servirent à cet effet.
C’est exactement notre jeu de la courte-paille.
Le sort fut favorable au fils de Nar-go-tou-ké.
Quand le Montréalais arriva en face de Caughnawagha, Co-lo-mo-o se jeta dans un canot et alla aborder le navire, qui avait renversé sa vapeur pour attendre le pilote.
Le Petit-Aigle amarra son canot à la poupe du steamboat et grimpa lestement sur le pont.
Après avoir salué le capitaine, il se mit au gouvernail.
Un coup de sonnette retentit, la machine du bâtiment lâcha des sifflements stridents; ses deux hautes cheminées vomirent des torrents de fumée qui ondoyèrent, dans l’espace, comme deux panaches immenses; un bruit sourd, des craquements s’échappèrent de ses entrailles, et le navire reprit sa course.
À cette époque, la navigation à vapeur était loin d’avoir reçu les merveilleux perfectionnements qui l’embellissent aujourd’hui.
Le Montréalais n’avait ni la grâce, ni la beauté, ni l’éclat de nos steamboats actuels. Il ne ressemblait pas plus aux palais flottants, à plusieurs étages, tout resplendissants de glaces, de dorures, qui sillonnent maintenant les eaux du Saint-Laurent, de l’Hudson ou du Mississippi, qu’un caboteur ne ressemble à un vaisseau de haut bord.
On n’y voyait pas de magnifiques salons, couverts de riches tapis, meublés avec un luxe féerique; pas d’élégantes cabines presque aussi commodes que les chambres de nos maisons; et surtout pas cette somptueuse chambre nuptiale (bride room) où les jeunes mariés américains aiment à couler leur lune de miel, en faisant un trip[31] vers quelque paysage renommé.
En 1837, les steamboats canadiens n’étaient rien moins que confortables.
Non seulement vous n’y trouviez point une table aussi délicatement servie que dans les meilleurs hôtels, mais sur la plupart vous ne pouviez même vous procurer à manger, non seulement les dames n’y avaient pas leur appartement particulier, mais on couchait pêle-mêle dans l’entrepont, sur des cadres superposés et désagréables au suprême degré.
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