Paul d'Ivoi - Le sergent Simplet

Здесь есть возможность читать онлайн «Paul d'Ivoi - Le sergent Simplet» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Array Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le sergent Simplet: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le sergent Simplet»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le sergent Simplet — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le sergent Simplet», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Le Fortune est à l’ancre à deux encablures; ce bassin est le Great float le plus étendu de Birkenhead.

C’était, bien entendu, Sagger qui formulait ce renseignement. Tous prirent place dans l’esquif, qui aussitôt s’éloigna du quai.

– Tiens, murmura Marcel, il file bien et avec un seul homme d’équipage.

En effet, le matelot qui les avait reçus paraissait seul à l’arrière:

– Bateau électrique, déclara William.

– Ah!

Doucement Claude tira son ami par la manche et d’une voix navrée:

– Un canot électrique maintenant. Informez-vous des prix. On va nous demander tout ce que nous possédons.

– Peuh! j’ai cent mille francs sur moi.

– Pour faire le tour du monde, pas pour visiter Liverpool. Sous prétexte de nous mener à la Fortune, cet English m’a l’air de nous conduire à la ruine.

L’inquiétude du « Marsouin » commençait à gagner Simplet. Il se pencha vers William.

– Que désirez-vous, gentleman? questionna celui-ci.

– Apprendre de vous quels sont les tarifs du Fortune?

– Les tarifs?

La bouche de l’Anglais s’ouvrit en accent circonflexe. Ses traits exprimèrent la surprise.

– Les tarifs? redit-il.

– Oui, sur le Fortune, on prend une chambre?

– Pardon, une cabine.

– Soit! une cabine. On déjeune, on dîne?

– Aussi parfaitement qu’il est possible de manger.

– Je n’en doute pas; mais quel est le prix pour tout cela, service compris?

– Vous voulez demander combien vous devez payer?

– C’est cela même.

– Rien du tout.

À son tour, Marcel fut stupéfait.

– Quel singulier hôtel! laissa-t-il échapper.

L’intendant prit un air gourmé:

– Le Fortune n’est pas un hôtel. C’est un yacht appartenant à miss Diana Pretty, citoyenne de la libre Amérique et unique héritière de feu Gay-Gold-Pretty, que l’on avait surnommé le roi de l’acier.

Avant que le sous-officier fût revenu de son étonnement, le canot arrivait auprès du yacht. La ligne élégante du navire s’estompait dans le brouillard. Un escalier mobile se déroula, affleurant de son extrémité le bordage de l’embarcation.

En quelques secondes les passagers se trouvèrent sur le pont et le canot fut fixé à ses palans.

– Joli navire! murmura Bérard: du bois de teck comme plancher et les bastingages plaqués d’arek et de cèdre rouge.

Cependant William menait les hôtes de miss Diana à leur cabine, un double boudoir avec porte de communication; le tout ménagé dans l’entrepont. Après quoi il les laissa sur ces mots:

– Après le voyage un peu de toilette repose. Quand vous serez disposés, veuillez sonner.

Les Français regardaient autour d’eux. Les tapis, les meubles artistiques, les bronzes rares, originaires d’Europe ou de Chine, les palmiers nains s’élançant jusqu’au plafond, les vases énormes du plus pur japon; tout cela, au sortir de la ville anglaise brumeuse, prenait un aspect de rêve.

Mais il ne fallait pas faire attendre la princesse des Mille et une Nuits, qui les recevait si magnifiquement. Yvonne s’enferma donc dans l’un des salons, tandis que ses amis prenaient possession de l’autre. Des armoires à glissoires contenaient des lavabos de marbre blanc.

Tous les ustensiles de toilette d’or et d’argent, les boîtes, les flacons de cristal taillé, enchâssés de bronze précieusement travaillé, enchantaient les jeunes gens. Et sur chaque objet, ils retrouvaient les lettres D. P. Diana Pretty, qui leur rappelaient l’enchanteresse dont ils étaient les convives. Une sorte d’émotion les prenait en songeant qu’ils seraient présentés à cette jeune fille, si colossalement riche.

Le nom de Gold-Pretty leur avait causé un éblouissement. Tout le monde le connaissait, ce gigantesque industriel américain.

Les journaux en avaient assez entretenu leurs lecteurs. C’était lui qui, un jour que le Conseil fédéral des États-Unis lui refusait une concession de mines, avait décidé qu’aucun train ne circulerait sur ses voies ferrées jusqu’à ce que les difficultés pendantes fussent aplanies. Durant quatre fois vingt-quatre heures le commerce de la République transatlantique s’était vu arrêté, et le Conseil avait cédé. Puis ce tout-puissant du milliard était mort, et les feuilles publiques, évaluant sa fortune, avaient fait ruisseler dans leurs colonnes des cascades de chiffres à ébranler le plus solide cerveau.

L’héritière de cette fabuleuse fortune était à bord du yacht. Elle attendait les voyageurs. Malgré eux, ils se sentaient embarrassés. Pourtant il fallut mettre un terme à leurs ablutions. Après tout, c’était trop naïf. Deux soldats français, une honnête fille, n’avaient point à rougir d’être moins riches que l’Américaine. Sur cette conclusion, Yvonne appuya le doigt sur la sonnerie électrique. Le tintement avait à peine cessé qu’un laquais, revêtu de la livrée marron, se montra sur le seuil.

Les jeunes gens se mirent en marche sur ses pas, et par les coursives gagnèrent un délicieux réduit ménagé à l’arrière. Deux larges sabords s’ouvraient à droite et à gauche permettant de voir des deux côtés du navire. Au plafond un globe dépoli montrait la moitié de sa sphère et indiquait le mode d’éclairage nocturne de la pièce.

– Miss Diana prie ces gentlemen et lady de l’attendre un instant, fit le laquais d’un ton monotone.

Après quoi il disparut, laissant les voyageurs dans « le parloir ».

Partout des causeuses, des poufs, des crapauds se coudoyaient, invitant à la causerie. Au centre un divan circulaire entourait une vasque nacrée emplie de fleurs. Sous des vitrines s’étalaient mille trésors arrachés à l’Océan: coquillages bizarres, perles d’un admirable orient, coraux; puis des pièces de monnaie, des fragments de métaux portant des étiquettes, et sur celles-ci des noms qui évoquaient de grandes catastrophes maritimes: Vigo, où coulèrent les galions chargés d’or; Vanikoro, tombe de corail des navires de Lapérouse.

– Sans doute, dans ses voyages, remarqua Marcel, miss Diana met des dragues à la remorque. C’est ainsi qu’elle a pu former cette remarquable collection.

Le grincement léger d’une porte qui s’ouvrait avertit les Français qu’ils n’étaient plus seuls. D’un même mouvement ils tournèrent la tête, et demeurèrent immobiles dans une muette contemplation.

Sur le seuil une jeune fille de vingt ans à peine venait de se montrer. Des cheveux blond cendré, un teint éblouissant, une taille svelte et gracieuse rehaussée encore par la simplicité de sa mise: une robe de tulle agrémentée de mignonnes roses; telle était miss Diana Pretty.

Ce qui frappait surtout en elle, c’était l’expression singulière de sa physionomie. Elle était jolie incontestablement avec ses grands yeux d’un bleu profond, son nez droit aux narines délicates, sa bouche bien dessinée; mais sur ces traits charmants, une ombre s’épandait; l’ombre des esprits moroses. Le regard clair était froid; sa lèvre rose était dédaigneuse.

Elle considérait ses convives inconnus avec une persistance gênante, et dans ses cheveux un diamant énorme, – seul bijou de la milliardaire, – semblait un œil supplémentaire lançant des flammes.

Le premier, Claude, se sentit agacé par le silence. Il salua.

– Miss Diana Pretty, sans doute, dit-il.

L’Américaine inclina la tête.

– Elle-même. Enchantée de vous voir.

– Un instant, reprit Bérard, nous avons le grand plaisir de vous connaître maintenant; permettez-moi de compléter la présentation – et désignant Yvonne – Mademoiselle…

Diana l’interrompit:

– Inutile. Demain matin vous retournerez à terre; je ne vous reverrai jamais… à quoi bon des noms?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le sergent Simplet»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le sergent Simplet» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le sergent Simplet»

Обсуждение, отзывы о книге «Le sergent Simplet» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x