Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 3
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- Название:Histoire des salons de Paris. Tome 3
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Robespierre leva les épaules.
– Tu ne veux pas le croire? eh bien! mets auprès d'elle un ou deux espions, et tu verras.
– Ce que je veux bien voir, je n'en charge que moi, dit Maximilien…; j'irai chez madame de Sainte-Amaranthe.
En effet, il y vint avec saint-Just, Legendre, Barrère, et plusieurs autres…; ils crurent que la maison de madame de Sainte-Amaranthe était une succursale de Coblentz, où ils allaient trouver un foyer de conspiration; mais la maison était une sorte de bazar où chacun entrait et sortait sans laisser de trace. Il fallait étudier cet intérieur…: ce fut en effet Robespierre qui s'en chargea.
C'est alors qu'il devint amoureux d'Émilie… Il était d'abord venu dans des intentions sinistres; mais, attaché par cette amabilité enchanteresse de la mère, ébloui, touché des grâces et de la beauté de madame de Sartines, il résolut, avant tout, d'exercer sur elle un autre empire que celui de la terreur.
Robespierre, lorsqu'il le voulait, savait prendre un ton parfait, des manières de gentilhomme, et ne rappelait en rien sa sanglante renommée. – Il faisait des vers pour Émilie 24 24 Voici le quatrain fait pour elle; il est déjà dans le Salon de Robespierre. Sur le pouvoir de tes appas Demeure toujours alarmée; Tu seras d'autant plus aimée, Si tu veux ne l'être pas.
; il chantait des romances qui signifiaient ce qu'il ne voulait pas encore dire… il envoyait des bouquets… C'était une idylle tout entière que la conduite de Robespierre.
– Que me veut cet homme? disait Émilie à cet artiste; que me veut-il?.. Il me fait mal, lorsque son œil rouge et enflammé s'arrête sur moi!..
Et, en parlant ainsi, son regard d'ange dévoilait de douces et suaves pensées à celui dont l'amour l'adorait en silence.
Le parti de Robespierre fut alarmé de cet amour pour une femme née leur ennemie… Leur ennemie!.. la douce créature ne savait pas haïr même les méchants. Mais ce n'étaient pas des hommes tels que Saint-Just et Henriot qui pouvaient comprendre une telle âme. Bientôt des paroles moqueuses furent dites à Robespierre: on lui reprocha de soupirer, de faire des madrigaux, et de n'avoir encore rien obtenu. Le tigre pouvait sommeiller, mais il vivait toujours!.. En écoutant les railleries de Saint-Just, il sourit avec une expression qui annonçait le malheur de deux femmes innocentes.
Une des prétentions de Robespierre, car il en avait beaucoup, était d' être aimé , et de l'être par le seul effet de son regard; il lui croyait la puissance magnétique d'attirer à lui irrésistiblement… Une autre de ses faiblesses était que son triomphe fût connu.
Émilie, tremblante pour sa mère, son frère, son mari et sa belle-sœur, flattait le tigre, espérant ainsi le museler… Pauvre enfant!.. Maximilien ne vit dans la douceur de son sourire, la suavité de son regard, que le sentiment qu'il crut lui inspirer… Il en fut heureux, et il le laissa voir à plus d'un de ses amis. Mais ce n'était pas tout: il fallait célébrer ce triomphe, et une fête fut ordonnée à Maisons (non pas le même que celui de M. Laffitte), près de Charenton dans un lieu charmant qu'il avait fait arranger, et qui servait en de semblables occasions…
Il paraît certain que Maximilien aimait madame de Sartines…; il était pour elle comme il ne fut pour aucune autre femme dans cette journée passée à la campagne… Quand il y a de l'amour dans le cœur, il y a de la confiance même chez le plus scélérat. Robespierre, en étant auprès d'Émilie, qui, tremblant constamment pour les siens, n'osait jamais le repousser, se laissa aller plus loin que la prudence ne le permettait. Il parla d'abord d'amour…; ensuite, voulant éblouir, il parla de la haute position à laquelle il touchait…; il dit son secret enfin, et celui de son parti.
Le lendemain, un de ses fidèles fut le trouver: Robespierre était sombre; il savait que les excès, quelque faibles qu'ils fussent, lui étaient nuisibles, et s'y livrer était donc une faute selon lui; mais il ignorait encore jusqu'où elle avait été.
– Maximilien, lui dit l'ami, as-tu le souvenir de ce que tu as fait cette nuit?
Il est inutile de me le rappeler: ma tempérance est assez connue. Si je me suis oublié, cela m'arrive trop rarement pour que l'on m'en fasse un reproche.
Et si cet excès avait une suite funeste, non-seulement pour toi, mais pour tes amis?
Que veux-tu dire?..
Qu'hier tu t'es oublié…; tu as parlé, et tu nous exposes aux plus grands périls.
Mais… nous étions seuls!
Seuls!.. et ces femmes?
Ces femmes?.. mais elles m'aiment, ces femmes; que puis-je craindre d'elles?..
Maximilien, Henriot et moi, nous t'avons toujours retenu sur le bord de cet abîme, où ton entêtement vient de te faire tomber… Dans ton indiscrétion, tu as laissé entendre des noms qui compromettent d'autres têtes avec la tienne… Si tu étais seul, tu serais libre; mais d'autres marchent dans ta voie, et ceux-là agiront à la fois et pour eux et pour toi… Il faut prendre un parti.
Que faut-il faire?
Envoyer ces femmes à la mort.
Y penses-tu?..
C'est le seul moyen de nous conserver; songes-y?
Non… je ne le veux pas!
Je t'ai dit que tu n'agiras en toute cette affaire que sous la direction de ceux que tu as compromis… Songe à cela, Maximilien!
Robespierre n'était qu'une figure visible du grand principe que les terroristes de 93 mettaient en avant. Dans sa renommée, rien ne venait de lui; sa force était empruntée; il ne pouvait rien par lui-même.
Trois jours après cette malheureuse fête de Maisons, madame de Sainte-Amaranthe fut arrêtée dans sa maison, avec madame et M. de Sartines, son jeune fils, et la sœur de M. de Sartines.
Une heure avant l'arrivée de la force armée, elles avaient reçu une lettre 25 25 On a dit que cette lettre était de Robespierre; je le croirais sans peine.
sans signature, dit-on, qui leur recommandait de fuir promptement… Elles s'y disposaient lorsqu'elles furent arrêtées.
Madame de Sainte-Amaranthe fut ordinaire comme courage; tout le monde en avait alors; mais Émilie fut sublime. Calme, résignée, conservant cette liberté d'esprit qui indique le vrai courage, elle fit rougir plus d'une fois ces monstres bourreaux, qui ne rougissaient jamais.
Il était difficile de condamner deux femmes dont la vie était aussi inoffensive… Le prétexte fut bientôt trouvé. Elles furent condamnées comme complices d' Admiral , assassin de Collot-d'Herbois… Madame de Sartines sourit avec mépris en écoutant ses juges.
– Pourquoi mentir? leur dit-elle. Il fallait dire en nous condamnant pourquoi vous prenez nos têtes… votre iniquité en serait moins vile.
Et se tournant vers sa mère, elle lui parla avec calme et tendresse pour la fortifier.
C'est la preuve d'une haute supériorité qu'un courage de sang-froid comme celui de madame de Sartines… surtout lorsque la vie bouillonne dans vos veines, que vous avez encore tant d'années devant vous à parcourir, et que vous vous voyez ainsi retranché brusquement des vivants. Alors, quand nous voyons une vive énergie sans ostentation, nous devons nous incliner devant elle; et lorsque c'est une femme jeune et belle qui agit ainsi, nous devons ajouter à notre respect une vive et profonde admiration.
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