Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 3

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Histoire des salons de Paris. Tome 3: краткое содержание, описание и аннотация

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Cependant tous les artistes n'étaient pas demeurés chez madame de Sainte-Amaranthe; quelques-uns en avaient été éloignés par elle-même: de ce nombre était David.

– Pour vous-même, lui avait-elle dit, il y a ici trop de gens qui vous blâment.

– J'ai fait mon devoir, répondit David.

– Ne me parlez pas ainsi, voyez-vous! Votre devoir!.. tenez, laissez-moi! n'insistez pas sur la continuation de nos relations, elles ne nous conviendraient plus.

Madame de Sainte-Amaranthe voulait parler non-seulement de la mort du Roi et du vote de David 22 22 Jean-Louis David, né à Paris en 1748. Il était fils d'un marchand de fer 167 , qui mourut dans un duel, mort assez rare à cette époque pour un homme de sa classe. David fit de bonnes études aux Quatre-Nations, et fut élevé pour être architecte. Il n'aimait pas cette profession, et ce fut un jour qu'allant voir Boucher, il sentit une telle vocation pour la peinture, qu'il obtint enfin de sa mère de suivre les cours de la peinture d'histoire. Il suivit les cours de Vien, et obtint bientôt le prix. Grâce à la généreuse bonté de mademoiselle Guimard, il obtint le grand prix, partit pour Rome avec Vien, et là il étudia et devint ce que nous l'avons vu ici. Son dessin était beau, mais ses incorrections, son mauvais goût, son mauvais coloris, lui enlevaient la place du premier peintre de l'époque. , mais des deux tableaux qu'il avait faits depuis ce moment, l'un pour Lepelletier de Saint-Fargeau, l'autre pour Marat.

Lorsque le procès du Roi fut terminé et qu'on dut procéder aux votes, plusieurs membres de la Convention reçurent des avis pour ne pas voter, et cela avec menaces; Lepelletier reçut deux lettres, dont l'une était anonyme, et l'autre signée du nom d'un garde-du-corps du Roi appelé Paris. Dédaignant les avertissements donnés, Lepelletier vota la mort… Le lendemain, se trouvant chez Février , restaurateur au Palais-Royal, il y rencontra Paris.

– Je t'avais averti, lui dit ce dernier, en lui plongeant un couteau dans le cœur!..

Lepelletier tomba mort.

David fit un tableau sur cet événement; il aimait Lepelletier, et voulut consacrer ce qu'il appelait son martyre. Il fit un grand tableau représentant Lepelletier étendu sur son lit mortuaire; au-dessus de sa tête, on voyait un sabre suspendu par un cheveu et traversant un papier sur lequel est écrit:

Je vote pour la mort du tyran.

En haut du portrait est placée l'inscription suivante,

L'an 1793, 2e de la République,
À Michel Lepelletier,
Assassiné pour avoir voté la mort du tyran,
L. – J. David, son collègue

Quelques mois après, la France gémissait sous la plus épouvantable faction que les troubles politiques aient jamais fait éclore. Quelques victimes crièrent au secours; leur cri de détresse fut entendu par une noble femme. Elle apprit en même temps que Marat avait dit:

– Le mal du système actuel, c'est qu'il est trop doux. Il faut que le sang coule… non par gouttes , mais à TORRENTS.

– Voilà celui que je dois frapper, se dit-elle!

Et Charlotte Corday arrive à Paris le 12 juillet 1793. Le lendemain, Marat n'existait plus, et nos fers étaient rivés encore plus fortement, car les décemvirs qui décimaient la France vengèrent sa mort sur des innocents. À l'occasion de la mort de Marat, il vint une députation conduite par Guirault, qui s'écria en entrant dans la Convention:

– Où es-tu, David? tu as transmis à la postérité l'image de Lepelletier mourant pour la patrie… Il te reste encore un tableau à faire!..

– Je le ferai! s'écrie à son tour David d'une voix tremblante d'émotion…

Et ces deux hommes s'embrassent en pleurant!.. Ils auraient pu faire croire, en vérité, si l'histoire n'avait pas été LÀ, que Marat était le premier citoyen de la France!..

Il fit donc ce tableau dont j'ai vu l'esquisse 23 23 Elle était à Versailles chez M. de Bonnecarèce, qui l'avait eu de David lui-même, dont il était l'ami. , et le fit effrayant de vérité. Le monstre est mourant dans sa baignoire, pâle, livide, coiffé d'un mouchoir!.. il était hideux.

Cette volonté de faire servir son talent à représenter, à perpétuer le souvenir des horreurs de l'époque, paraissait coupable plus que tout le reste à madame de Sainte-Amaranthe: elle le témoigna à David; quant à Émilie, cet homme lui avait toujours été odieux. Le jour où il revint chez sa mère, elle tressaillit en le voyant; David s'aperçut de ce mouvement… – Vous devriez venir voir mon dernier ouvrage, dit-il à madame de Sartines, en s'approchant d'elle… il est assez héroïque pour plaire à une femme comme vous!.. Voulez-vous le voir?..

Émilie demanda en frémissant quel était le sujet?

– Il est touchant, répondit David.

Et il lui raconta qu'un jeune enfant âgé de douze ans, Joseph Barra, natif du village de Palaiseau, appartenant à une pauvre famille, s'engagea comme tambour afin de soulager sa pauvre mère… il partit pour la sanglante guerre de la Vendée… Un jour, il fut entouré par les troupes vendéennes.

– Rends-toi, lui dit-on, et crie vive Louis XVII! – Vive la République! s'écrie l'héroïque enfant, tandis que vingt baïonnettes étaient croisées sur sa poitrine… Au même instant il tomba mort… Cependant il eut le temps de presser sur son cœur sa cocarde tricolore.

C'était ce moment que David avait représenté. Émilie le remercia, en lui promettant d'aller visiter son atelier lorsqu'il aurait des sujets plus gais: car, ajouta-t-elle en souriant, nous n'avons sous les yeux que de tristes images; pourquoi les multiplier encore?

David sortit de cette maison avec un sentiment pénible: on l'avait presque humilié… Il n'était pas aussi méchant qu'on le dépeint sans doute; cependant il l'était assez pour effrayer ceux qu'il pouvait vouloir perdre… Ce n'était pas son intention de nuire aux dames de Sainte-Amaranthe; mais, sans le vouloir, il parla d'elles dans un sens malveillant. Saint-Just et Robespierre le questionnèrent: il raconta l'intérieur de cette maison, l'accueil fait toujours de préférence aux nobles et aux gens d'autrefois, et tout récemment à la Gironde tout entière.

– J'y ai dîné, leur dit-il, avec Guadet, Gensonné, Boyer-Fonfrède, Valazé, et cinq ou six autres.

Robespierre fronça le sourcil… Dès ce moment, la maison de madame de Sainte-Amaranthe fut entourée d'une triple surveillance.

La Gironde mourut… En perdant ses nouveaux amis, madame de Sainte-Amaranthe fut désespérée!.. l'inertie de la nation lui parut criminelle.

– Oh! que n'avons-nous encore des Charlotte Corday! s'écriait-elle.

Un jour, David revint chez elle.

– Je viens vous avertir, comme ami, lui dit-il. Prenez garde aux hommes que vous recevez: Robespierre m'a chargé de vous parler de cela.

– Eh! grand Dieu! demanda madame de Sainte-Amaranthe, comment des personnes aussi obscures que nous le sommes peuvent-elles marquer devant le chef du pouvoir?.. Je ne vois que peu de monde, j'en verrai encore moins.

On allait peu au spectacle; les théâtres étaient devenus des lieux indignes de recevoir une femme qui se respectait encore… Émilie était un jour à l'Opéra-Comique: heureuse d'oublier un moment ses douleurs, la charmante créature était belle comme une de ces péris radieuses que nous offrent nos rêves.

– Quelle belle personne, dit Robespierre à Saint-Just…

– C'est mademoiselle de Sainte-Amaranthe.

– En vérité! je ne l'aurais pas reconnue… elle est ravissante!..

– Oui, elle est belle, répondit d'un ton sombre le farouche ami de Maximilien…; mais elle et sa mère sont traîtres à la République.

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