Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 4

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Histoire des salons de Paris. Tome 4: краткое содержание, описание и аннотация

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Un jour, je fus chez elle de bonne heure pour l'emmener avec moi pour voir différentes curiosités; entre autres, le cabinet de Lesage à la Monnaie 13 13 Ce cabinet fut légué par M. Lesage au Gouvernement, et je pense qu'il a été donné au Jardin des Plantes, c'est-à-dire au Cabinet d'Histoire naturelle. M. Lesage avait assemblé un cabinet de minéralogie très-curieux et très-complet. , et plusieurs magasins curieux. On me prévint que la Reine ne pourrait sortir que dans une heure, mais qu'elle me priait d'entrer où elle était. C'était la chambre de son fils: elle était penchée sur le berceau de cet enfant qui avait, je crois, à peine trois ans. Elle était pâle et triste; l'enfant avait eu des convulsions au milieu de la nuit, et la pauvre mère s'était jetée hors de son lit à moitié vêtue, pour soigner son enfant. Des secours prompts avaient été donnés, et il s'était trouvé mieux vers le matin, mais il était encore abattu et dormait: sa petite main tenait celle de sa mère; on voyait qu'il s'était endormi en la regardant ou l'entendant… Quelques moments après il s'éveilla, et demandant à boire, ce fut à sa mère qu'il s'adressa; pourtant il y avait là une foule de bonnes et de femmes pour le servir… Cette préférence pour sa mère me fit prendre de la Reine une toute autre idée. Je laissai ceux qui ne la connaissaient pas rire de ses ridicules, moi je l'aimai et l'estimai pour ses qualités. C'est le sentiment que je lui ai toujours conservé, et lorsque, depuis, je l'ai revue en Italie, je le lui ai témoigné avec un nouveau sentiment d'intérêt pour ses derniers malheurs.

Madame de Montesson, à qui j'avais dit un jour que j'avais trouvé la Reine dans son jardin en robe de Cour (c'est-à-dire habillée, car le costume de Cour n'était pas encore fait ni même arrêté), décolletée et brodée en soie, de couleurs très-voyantes… madame de Montesson lui fit observer qu'elle ne devait pas porter son fils au plein soleil dans le jardin, dans une parure comme celle qu'elle avait, parce que des maisons voisines on pouvait la voir.

Elle se regarda dans une glace, et se mit à rire:

– Vraiment! dit-elle, vous avez raison… mais je n'y ai pas fait attention un instant. Mon fils criait ensuite, et l'eussé-je vu, j'y serais allée de même.

La Reine ayant appris que madame de Montesson était sa parente, fut alors fort gracieuse pour elle; il semblait qu'elle voulût lui faire oublier les duretés de Louis XV et de Louis XVI. Quant au Roi il faisait ce qu'on lui disait. L'hôtel où il logeait (l'hôtel de Montesson 14 14 L'hôtel de Montesson est le même hôtel où eut lieu l'horrible incendie du prince de Schwartzenberg. ) avait eu jadis une communication avec l'hôtel qu'occupait quelquefois le duc d'Orléans, et où logeait alors madame de Montesson. Cette communication avait été pratiquée dans une serre chaude, mais ensuite condamnée. Le Roi, par le conseil de la Reine, fit solliciter l'ouverture de cette porte, ce que s'empressa de faire madame de Montesson qui mettait de la grâce à la moindre chose.

Pendant le séjour des princes de la maison de Bourbon à Paris, madame de Montesson essuyait souvent de vives attaques dont elle rendait compte en riant au premier Consul:

– Savez-vous ce qu'on m'a dit hier, Général?.. Que vous étiez un nouveau Monck, et que vous alliez rappeler Louis XVIII.

Le Consul fit un mouvement.

– Et qu'avez-vous répondu, madame?

– Que je n'en croyais rien… Napoléon sourit, mais sans parler.

– Ils disent encore que les Bourbons qui sont ici sont venus appelés par vous, pour servir d'avant-coureurs pour juger les esprits.

Napoléon sourit encore sans répondre. Cette fois il y avait de la malice, a dit depuis madame de Montesson; mais toujours le même silence.

– Et quand leur donnez-vous votre belle fête? dit-il enfin 15 15 On voit que le duc de Rovigo ne dit pas vrai lorsqu'il dit que le premier Consul fut de mauvaise humeur contre ceux qui furent à cette fête. Au contraire, il y fit aller les officiers du château. .

– Mais, dans trois jours, Général. Toutes mes invitations sont envoyées. J'aurai huit cent cinquante personnes… Me ferez-vous l'honneur d'y paraître un moment?

– Sans doute, mais je ne puis m'y engager; mes moments, vous le savez, ne sont pas donnés à la joie.

– Non certes… et heureusement pour la France!

Il sourit avec cette grâce, comme le disait madame de Montesson elle-même, que sa sœur Pauline n'avait pas.

– En attendant, dit-il, je le mène ce soir aux Français, votre jeune Roi.

– Dites le vôtre, Général.

J'ai fait des rois et n'ai pas voulu l'être.

Madame de Montesson raconta cette conversation assez indifférente en elle-même, mais remarquable, parce qu'elle avait prévu d'avance le vers que le parterre devait saisir et dont il devait faire l'application.

Le parterre en effet fit un tel bruit lorsque Talma, qui alors faisait Philoctète, dit ce vers avec son talent habituel, que la salle pensa s'écrouler… Napoléon fut-il content ou fâché de cette manière de juger son action, je l'ignore: ce que je sais, c'est que le roi d'Étrurie saluait à se rompre l'épine dorsale. Il n'a jamais compris, je suis sûre, pourquoi ce fracas d'applaudissements.

Le fait est que le roi d'Étrurie était un homme ordinaire, toutefois sans être imbécile, comme Bourrienne et Savary l'ont prétendu; mais dans des temps difficiles un roi qui n'est qu'ordinaire est un mauvais roi.

On lui fit d'admirables présents, des tapisseries des Gobelins, des armes de la manufacture de Versailles, alors dirigée par Boutet, le meilleur armurier de l'Europe à cette époque-là; des raretés de toute espèce, des porcelaines de Sèvres admirables, entre autres un vase de neuf pieds de hauteur avec le piédestal sur lequel il était monté. J'ai entendu dire depuis à Sèvres même qu'il valait plus de 250,000 francs.

La belle fête de madame de Montesson eut lieu. Ce fut une vraie féerie. – Si les femmes avaient eu les mêmes diamants et le même luxe que sous l'empire, elle eût encore été plus belle; mais celle de nous alors qui avait le plus de diamants en avait à peine pour 100,000 fr. Qu'on juge de ce que fut plus tard le quadrille des Péruviens allant au Temple du Soleil! – Il y avait dans ce quadrille pour plus 20,000,000 de diamants.

Mais, au bal de madame de Montesson, comme il n'y avait rien eu de mieux jusque-là, nous en fûmes contentes et le trouvâmes charmant. C'est à ce bal de madame de Montesson que, dansant avec le roi d'Étrurie qui sautait avec une ardeur inconcevable, il me lança un objet quelconque au visage qui me frappa fortement à la joue et s'accrocha dans mes cheveux… Je fus d'abord étonnée… c'était une de ses boucles de soulier!.. il les collait sur le soulier même pour que l'ardillon ne grossît pas le pied… Cette manière de traiter un pied avec coquetterie est bien étrange, mais enfin c'était encore plus de goût que je ne l'aurais jugé susceptible d'en avoir.

Tous les ministres donnèrent une fête au Roi et à la Reine d'Étrurie. Le ministre de la guerre, Berthier alors, leur en donna une différente des autres 16 16 Moustache, le fameux courrier de l'Empereur, y joua un rôle. : c'était un bivouac. Il y eut un malheur qui pensa avoir des suites; le Roi paria avec Eugène qu'il sauterait deux pieds au-delà d'un des feux du bivouac. Eugène paria que non. Le Roi sauta; Eugène avait raison… Le Roi tomba au beau milieu des flammes du feu du bivouac. Il cria comme un brûlé, c'est le cas de le dire; il secouait ses petites jambes auxquelles tenaient encore des flammèches, qui roussirent tellement ses bas de soie qu'on fut obligé d'en envoyer chercher d'autres; car, pour ceux de Berthier, il n'y fallait pas songer. Autant aurait valu mettre une quille dans un baril.

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