Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 4

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Histoire des salons de Paris. Tome 4: краткое содержание, описание и аннотация

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Sa maison était une des plus agréables que j'aie vues, jamais les jeunes femmes et les jeunes gens ne s'y ennuyaient. Il y régnait un ton parfait, et on s'y amusait au point de mieux aimer demeurer chez madame de Montesson que d'aller à une fête bruyante, comme une fête de ministre, par exemple…

Elle défendait les conversations qui déchiraient . Elle prétendait que c'était un orage qui ravageait tout, pour ne rien laisser après lui que de mauvais fruits .

Elle n'a pas été juste pour plusieurs personnes de sa famille, mais que peut-on dire lorsqu'on ne sait pas tout? Madame de Genlis, qui a tant écrit contre sa tante, à laquelle elle a refusé esprit, talents, beauté, tout ce qui attire enfin, et qui a pourtant prouvé qu'elle pouvait non-seulement attirer, mais attacher, madame de Genlis, si elle a écrit, a sûrement parlé. Eh bien! quelle est celle de nous qui, en apprenant qu'on la déchire incessamment, sera pour ses détracteurs toujours également bonne et bienveillante!.. S'il y en a, de pareils caractères sont rares; et de plus, ils ne sont peut-être pas vrais dans leurs démonstrations d'amitié. Quant à M. Ducrest, madame de Montesson eut tort… Il était son neveu, avait une fille charmante et dont la beauté toute naissante devait toucher le cœur de madame de Montesson, ainsi que cette disposition aux talents que nous lui voyons aujourd'hui 6 6 Madame Georgette Ducrest. Elle chante à ravir et écrit également bien. Je l'ai vue depuis à la Malmaison, d'où une jalousie basse et même une haine envieuse l'ont ensuite exilée, à notre grand regret. . Mais M. de Valence pouvait réparer la faute de sa tante, et il ne l'a pas fait. Madame de Valence l'eût fait, si cela eût dépendu d'elle, j'en ai l'assurance, car c'est une noble et aimable femme.

Madame de Montesson contait très-drôlement. Un jour, elle nous dit comment M. le duc d'Orléans était devenu amoureux d'elle. On était à Villers-Cotterets, et l'on chassait. Le duc d'Orléans était fort gros déjà à cette époque; il faisait chaud; il voulut descendre de cheval ou de calèche, je ne sais comment ils étaient, je crois pourtant qu'ils étaient à cheval. Le duc d'Orléans, qui soufflait comme un phoque, s'assit sur l'herbe dans le bois, et demanda la permission à madame de Montesson, qui alors était fort jeune et fort jolie, d'ôter son col et de déboutonner sa veste de chasse. En le voyant dans cet équipage, madame de Montesson se mit à rire avec un tel abandon en l'appelant: Gros père… bon gros père , que le prince, qui avant tout était fort gai, se mit à rire comme elle, mais avec cette différence que sa rotondité faillit le faire étouffer; ce qui aurait eu lieu si madame de Montesson ne lui avait frappé le dos comme on le fait aux enfants qui ont la coqueluche.

M. le duc d'Orléans était alors lié avec madame ***; mais son caractère jaloux n'allait pas du tout avec celui d'un homme l'opposé du romanesque et de la passion… En voyant les jolies dents de madame de Montesson paraître dans tout leur éclat, en riant avec abandon comme elle venait de le faire, il l'aima tout de suite, et depuis ce temps il ne l'a plus quittée que pour en faire sa femme, malgré la passion de madame de Montesson pour M. de Guignes, passion dont lui-même fut le confident. Madame de Genlis fut aussi confidente de cette affection de madame de Montesson, qui eut de la confiance en elle au point de lui dévoiler ses plus secrètes pensées;… ce qui n'empêche pas qu'elle ne le raconte tout au long dans ses Mémoires, et Dieu sait sous quel jour 7 7 Madame de Genlis est souvent méchante, même pour quelques-uns des siens. !..

Une particularité à signaler en parlant des salons de Paris, et surtout des salons de bonne compagnie, c'est que le premier grand bal particulier qui fut donné après la Révolution le fut 8 8 Ma mère avait une trop petite maison pour que cela fût remarqué, et madame de Caseaux ne recevait qu'un parti . par madame de Montesson, à l'occasion du mariage de mademoiselle Hortense de Beauharnais. Il y eut huit cents personnes d'invitées. Tous les étrangers de marque, et il y en avait beaucoup alors à Paris, y furent invités. Le corps diplomatique était nombreux, car nous étions alors en paix avec l'Europe!.. Quelle époque!..

Cette fête, ordonnée admirablement, fut comme un modèle que l'on suivit ensuite. Les valets de pied poudrés, en bas de soie, en livrée 9 9 C'est-à-dire en bleu tout uni avec des boutons ayant le chiffre. ; les valets de chambre en noir, la bourse 10 10 La bourse attachée au collet de l'habit; ce qui faisait que la bourse demeurait au même lieu quand la tête tournait. et la poudre… Les fleurs en profusion sur l'escalier et dans les appartements, l'abondance de lumières et surtout de bougies était une des choses les plus frappantes de la fête. C'était toujours cette partie d'un bal dont les femmes se plaignaient alors, parce que leur toilette n'était pas assez vue. Aussi furent-elles contentes ce soir-là. – La nouvelle mariée était charmante! Comme elle était jolie à cette époque! Comme son spirituel et doux visage était en harmonie avec sa taille svelte et gracieuse!.. Elle portait habituellement au bal une robe en manière de tunique longue, et par-dessus un peplum soit blanc comme la robe, soit en couleur, et alors elle l'avait rose, bleu ou lilas, brodé en argent. Cette petite tunique, ayant le peplum par-dessus, lui donnait, en dansant, l'air d'une de ces Heures d'Herculanum, d'après lesquelles au reste elle avait fait son costume… mais sa physionomie était triste et abattue… Hélas! je connaissais un autre cœur qui était aussi bien triste dans cette même fête!.. et qui, ainsi que celui de la nouvelle mariée, ne devait plus connaître de vrai bonheur!..

Le premier Consul fut enchanté de cette fête; on en parla pendant plus de quinze jours dans le salon des Tuileries… Aussi, dès que la nouvelle de l'arrivée du roi d'Étrurie parvint à Napoléon, il dit à Joséphine: – Il faut que madame de Montesson leur donne une fête, et plus belle encore que celle pour le mariage de Louis… Ensuite elle est leur parente!.. leur cousine… Cela fera bien… très-bien même.

Les princes arrivèrent. – On sait ce qui en fut de ce voyage, et de l'effet qu'il produisit. Les princes d'Espagne , comme les appelait le peuple, formaient le plus drôle de couple qui ait jamais été offert à la moquerie parisienne… Ils entrèrent à Paris à sept heures du soir par une belle journée d'été, et traversèrent toute la ville avec les mules à grelots, les voitures du temps de Philippe V, et des visages de je ne sais quel pays et quel temps. Ils furent loger à l'hôtel de l'ambassade d'Espagne, rue du Mont-Blanc, et Dieu sait dans quel état ils le mirent! Le premier Consul, qui voulait qu'ils fussent parfaitement reçus, les entoura de tout ce qui pouvait leur être non-seulement agréable, mais de tout ce qui devait leur rappeler en plus même le luxe royal de leurs palais; s'il les avait connus, il ne se serait pas mis autant en peine 11 11 Excepté l'Escurial, Saint-Ildephonse et Aranjuez, où encore ce qui est luxe tient au pays ou bien aux tableaux que renferment les sitios , il n'y a aucun luxe dans les ameublements ni dans le reste du palais. .

Nous fûmes toutes et par ordre faire notre cour à la Reine d'Étrurie; elle me prit dans une belle amitié, parce que je parlais l'italien. Elle parlait mal le français, et préférait cette langue. C'était une femme d'esprit qui était à Paris dans une fausse position, et le sentait péniblement malgré la faveur de Bonaparte qui leur donnait une couronne. Elle comprit la position de son mari, lorsqu'il allait à la Malmaison et traversait toute cette place de la Révolution, sur laquelle étaient tombées quatre têtes de ses parents les plus proches!.. Car le Roi d'Étrurie était non-seulement Bourbon, mais encore neveu de Marie-Antoinette 12 12 Il était propre neveu de la Reine de France et de celle de Naples; la duchesse de Parme était archiduchesse d'Autriche (Amélie). Il y a d'elle un beau portrait à Versailles. , dont sa mère était la propre sœur!.. La Reine sentait tout cela, et malheureusement le sentait pour deux; car son mari riait de tout et chantait. La Reine était laide; elle était noire, petite, maigre, et ressemblait à sa sœur, princesse du Brésil, excepté pourtant qu'elle était droite, et que la régente était déjetée. Mais le malheur de la Reine d'Étrurie en France, ce ne fut pas autant d'être laide que d'être ridicule.

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