Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 5

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Histoire des salons de Paris. Tome 5: краткое содержание, описание и аннотация

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– «Voulez-vous me faire l'honneur de me répondre, lorsque je vous parle? me dit-il moitié fâché, moitié riant de voir ma figure sérieuse qui voulait être en colère…

– Mais je vous ai dit, général, que jamais je ne vous répondrais lorsqu'il serait question de ma mère parce qu'alors nous ne nous entendons pas…

– C'est vrai; vous m'avez donné votre ultimatum à ce sujet-là. À propos de mère et de fille, voyez-vous souvent madame Moreau et la famille Hulot?

– Non, général.

– Comment, non!

– Non, général.

– Comment! votre mère n'est pas très-liée avec madame Hulot?

– Jamais elle ne lui a parlé; et de plus, elles ne vont pas l'une chez l'autre.

– Comment donc alors votre frère a-t-il dû épouser mademoiselle Hulot?

– Des amis communs en avaient eu la pensée mais mon frère ne voulut pas revenir d'Italie pour conclure un mariage de convenance, quelque jolie que fût la future, et les choses n'allèrent jamais plus loin. En vérité j'admire, général, comme vous êtes bien informé!»

L'expression moqueuse avec laquelle je lui dis ce peu de mots lui fit faire un mouvement:

– «Connaissez-vous madame Moreau? me demanda-t-il.

– Je l'ai vue dans le monde où nous allions ensemble comme jeunes filles.

– N'est-elle pas fort habile en toutes choses?

– Oui, je sais qu'elle danse remarquablement: Steibelt, qui est mon maître comme le sien, m'a dit qu'après madame Delarue-Beaumarchais mademoiselle Hulot était la plus forte de ses écolières; elle peint la miniature; elle sait plusieurs langues, et, de plus, elle est fort jolie.

– Oh! de cela j'en puis juger comme tout le monde, et je ne le trouve pas. Elle a une figure en casse-noisette, une expression méchante et en tout une enveloppe déplaisante.»

Depuis qu'il était question de madame Moreau il parlait très-haut et tout le monde écoutait: madame Bonaparte sourit, et avec sa bonté ordinaire, car sa bonté, pour être banale, n'était pas moins de la bonté, elle dit doucement:

– «Tu ne l'aimes pas, et tu es injuste.

– Sans doute je ne l'aime pas, et cela, par une raison toute simple, c'est qu'elle me hait, ce qui est plus fort que de ne pas m'aimer; et cela pourquoi?.. Elle et sa mère sont les deux mauvais anges de Moreau: elles le poussent à mal faire… et c'est sous leur direction qu'il fait toutes ses fautes… Qui croiriez-vous, dit le premier Consul à Cambacérès, lorsqu'on fut de retour dans le salon, qui croiriez-vous que Joséphine me donna l'autre jour pour convive à dîner?.. madame Hulot!.. Madame Hulot!.. à la Malmaison!

– Mais, dit madame Bonaparte, elle venait en conciliatrice, et…

– En conciliatrice!.. Elle? madame Hulot?.. Ma pauvre Joséphine, tu es bien crédule et bien bonne, ma chère enfant!..»

Et prenant sa femme dans ses bras, il l'embrassa trois ou quatre fois sur les joues et sur le front, et finit en lui pinçant l'oreille avec une telle force qu'elle jeta un cri… Bonaparte poursuivit:

– «Je te dis que ce sont deux méchantes femmelettes , et que cette dernière impertinence de madame Hulot mérite une correction. Bien loin de là, voilà que tu l'accueilles et lui fais politesse.

– Qu'a-t-elle donc fait? se hasarda à demander Cambacérès qui sommeillait dans un fauteuil, après avoir pris son café.

– Mon Dieu, dit madame Bonaparte, madame Moreau voulait voir Bonaparte: elle est venue trois ou quatre fois aux Tuileries sans y parvenir, et l'humeur s'en est mêlée…

– Et Joséphine, qui ne vous dit pas tout, ne vous dit pas aussi que la dernière fois madame Hulot dit en se retirant: Ce n'est pas la femme du vainqueur d'Hohenlinden qui doit faire antichambre… Les directeurs eussent été plus polis. Ainsi madame Hulot regrette le beau règne du Directoire, parce que le chef de l'État ne peut disposer du temps qu'il donne à des travaux sérieux pour bavarder avec des femmes!.. Et toi, tu es assez simple pour chercher à calmer l'irritation que ces méchantes femmes ont éprouvée, et qui n'est autre chose que de la colère!..»

Joséphine, qui s'était éloignée du premier Consul lorsqu'il lui avait pincé l'oreille, revint auprès de lui et passant un bras autour de son cou, elle posa sa tête gracieusement sur son épaule. Napoléon sourit et l'embrassa. Il avait résolu d'être charmant ce jour-là, et il le fut en effet.

– «Allons! s'écria-t-il… laissons tout cela et prenons une vacance… il faut jouer. À quoi jouerons-nous? aux petits jeux?

– Non, non! s'écria-t-on de toutes parts.

– Eh bien! au vingt et un?.. au reversi?

– Oui, oui! au vingt et un.»

On apporta une grande table ronde et nous nous mîmes tous autour.

– «Qui sera le banquier, demanda Joséphine, pour commencer?

LE PREMIER CONSUL

Duroc, prends les cartes et tiens la banque; tu nous montreras comment il faut faire.

MADAME BONAPARTE

Mais je n'ai pas d'argent…

MADEMOISELLE DE BEAUHARNAIS

Ni moi.

MADAME DE LAVALETTE

Ni moi.

LE PREMIER CONSUL

Mesdames, arrangez-vous, mais je ne veux pas jouer contre des jetons; je ne veux pas jouer à crédit… Je fais mon jeu avec de l'or, et si vous me gagnez je veux aussi vous gagner; demandez de l'argent à vos maris… Lavalette, donne donc de l'argent à ta femme 19… (Il cherche dans ses poches, où jamais il n'avait d'argent.) Donne-moi de l'argent, Duroc!.. (Tout le monde se met à rire.) Riez… Tenez…

Le sérieux du premier Consul nous fit beaucoup rire, nous eûmes bientôt devant nous ce qu'il fallait pour faire nos mises, et le jeu commença; mais ce fut pour éveiller une nouvelle gaieté… Napoléon trichait horriblement; il fit d'abord une mise modeste de cinq francs… Duroc tira et donna les cartes: lorsque tout fut fait, Napoléon avança la main après avoir regardé ses cartes.

LE GÉNÉRAL DUROC

Voulez-vous une carte, mon général?

LE PREMIER CONSUL

Oui. (Après avoir eu sa carte:) À la bonne heure au moins… voilà qui est bien donné! Tu es un brave banquier, Duroc.

Le général Duroc tirant pour lui sur quinze (car il devait croire que Bonaparte avait eu vingt et un) amène un neuf.

Ah!.. perdu! j'ai vingt-quatre… Mon général, n'avez-vous pas vingt et un?

LE PREMIER CONSUL

Sans doute! sans doute!.. paie-moi cinq francs!

MADAME BONAPARTE

Voyons donc ton jeu, Bonaparte.

LE PREMIER CONSUL, retenant ses cartes

Non, non!.. Je ne veux pas que vous voyez à quel point je suis téméraire… j'ai tiré sur dix-huit!..

Madame Bonaparte insista et voulut prendre les cartes; Bonaparte résistait, tous deux riaient de leur lutte comme deux enfants.

LE PREMIER CONSUL

Non, non! je n'ai pas triché cette fois-ci !.. J'ai gagné loyalement. Duroc, paie-moi ma mise… C'est bien… Je fais paroli… (Il regarde son jeu.) Carte… c'est bien…

MADAME LAVALETTE

Carte… un huit!.. J'ai perdu. (Elle jette ses cartes.)

LE GÉNÉRAL DUROC

À nous deux, mon général! (Il tire sur son jeu qui est douze et amène un quatre… Il retire encore et amène un six.) J'ai perdu… Quel point aviez-vous donc, mon général?..

LE PREMIER CONSUL, frappant ses mains l'une contre l'autre, et s'agitant sur sa chaise

Gagné! encore gagné!.. Je montre mon jeu…

Et fièrement il étala dix-neuf; il avait tiré témérairement , comme il le disait, sur quinze, et avait eu un quatre.

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