Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 5
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- Название:Histoire des salons de Paris. Tome 5
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M. de Rastignac était fort près de la portière; je fus obligée non-seulement de lui dire très-vivement de se taire, mais de frapper sur sa main, car il n'entendait rien. Alors il reconnut madame Lætitia et madame Leclerc qu'il voyait journellement chez ma mère, où il passait sa vie ainsi que ses frères: cette vue le frappa tellement qu'il s'en alla en courant. Ce n'était pas qu'il craignît; tout au contraire son opinion était bien connue, et ses frères et lui ne voulurent jamais accepter aucune place sous l'Empire.
Cependant notre voiture avançait; enfin nous parvînmes dans cette allée qui précède la cour de la petite maison de la rue Chantereine et nous arrivâmes devant le perron. Madame Lætitia envoya Albert pour savoir si le général Bonaparte était revenu de Saint-Cloud. Au moment où mon frère descendait de voiture un officier entrait au grand galop dans la cour suivi de deux ordonnances. Les lumières du vestibule nous le montrèrent et nous reconnûmes M. de Geouffre mon beau-frère, qui dans cette journée avait été l'aide-de-camp de Lucien.
– Tout va bien! nous cria-t-il du plus loin qu'il nous vit!.. et il nous raconta les événements miraculeux de la journée… Tout était fini. Il y avait une commission consulaire dont deux membres du Directoire faisaient partie et le général Bonaparte était le troisième.
– Voilà un brochet qui mangera les deux autres poissons, dit ma mère.
– Oh Panoria! dit madame Lætitia avec un accent de reproche, car à cette époque elle croyait au républicanisme pur de son fils.
– Ma mère ne répondit pas, mais elle était convaincue. Madame Bonaparte et madame Leclerc descendirent pour aller trouver Joséphine et attendre la venue de Napoléon. Nous les laissâmes et revînmes chez ma mère où nous trouvâmes vingt personnes qui l'attendaient comme cela était toujours quand elle allait au spectacle; mais ce soir-là on espérait des nouvelles et le cercle était doublé.
J'ai interverti l'ordre des choses pour rappeler ce fait. Il montre combien peu étaient connus les projets de Bonaparte dans sa famille même la plus intime, puisque sa mère et sa sœur bien-aimée étaient aussi ignorantes de ce qui devait se passer le 19 brumaire que la personne de Paris le moins avant dans son intimité.
Pour rejoindre l'époque où nous sommes maintenant, il faut nous retrouver à l'une des fenêtres de l'hôtel de Brionne chez M. de Benezeth, regardant la magnifique revue passée par le premier Consul le 30 pluviôse de l'an VIII. Toutes les croisées ayant jour sur la place et sur la cour étaient garnies de femmes élégamment parées et dans ce costume grec qui était si gracieux porté par des femmes qui se mettaient bien… et puis il allait à cet enthousiasme qui nous agitait alors. Nous étions vraiment des femmes de Sparte et d'Athènes en écoutant les récits de ces fêtes de gloire, de ces batailles où notre noblesse prit et reçut son blason. Et puis comment croire à cette tyrannie qui nous était prophétisée lorsqu'il parut une lettre écrite à un sergent de grenadiers, par le premier Consul lui-même , au moment de la distribution des sabres et des fusils d'honneur 13. L'un des élus avait écrit à Bonaparte pour le remercier, et le premier Consul lui répondit:
«J'ai reçu votre lettre, mon brave camarade , vous n'avez pas besoin de me parler de vos actions. Je les connais, vous êtes un des plus braves grenadiers de l'armée depuis la mort de Benezeth. Vous êtes compris dans la distribution des cent sabres d'honneur que j'ai fait distribuer. Tous les soldats de votre corps étaient d'accord que c'était vous qui le méritiez davantage.
«Je désire beaucoup vous revoir; le ministre de la guerre vous envoie l'ordre de venir à Paris.»
Cette lettre est un chef-d'œuvre d'adresse. Comme il est habile de reconnaître presque le droit aux soldats de désigner le plus brave parmi eux! Et puis ce titre de brave camarade accordé à un sergent. Cette lettre, qui devait nécessairement courir dans tous les rangs de l'armée, devait en même temps faire des amis et même des fanatiques à la religion de Napoléon.
Le jeune homme à qui s'adressait cette lettre s'appelait Léon Aune ; il était sergent de grenadiers, je ne me rappelle plus dans quel régiment.
Aussi nous étions sous le charme d'une pensée; c'est que le gouvernement consulaire ramènerait avec lui les formes polies d'autrefois, la sécurité, le bonheur, et en même temps qu'il fonderait le règne de cette liberté toujours appelée, toujours désirée et toujours inconnue: c'était un rêve sans doute, mais ne rêve-t-on jamais?..
Madame Bonaparte était rayonnante de beauté le jour de cette revue ainsi qu'Hortense, qui était vraiment charmante à cette époque de sa vie, avec sa taille élancée, ses beaux cheveux blonds, ses grands et doux yeux bleus et sa grâce toute créole et toute française à la fois!.. Elles étaient toutes deux aux fenêtres du troisième Consul Lebrun, entourées d'une espèce de cour qu'il n'avait pas fallu longtemps pour former.
Napoléon était un homme trop universel, son génie, qui embrassait toutes choses, était trop vaste pour n'avoir pas jugé de quelle haute importance il était pour son plan de rétablir l'ordre non-seulement dans la vie politique et générale, mais dans la vie privée de chaque famille. Ces familles formaient les masses après tout, et Napoléon, tout en n'ayant pas de formes polies et gracieuses, savait parfaitement les apprécier. Sans vouloir que les femmes eussent de la puissance, il désirait cependant qu'elles prissent en quelque sorte la conduite d'une partie des choses de ce monde. Il redoutait des femmes comme madame de Staël; mais il comprenait tout le bien que pouvait faire madame de Genlis ou quelqu'un dans ce genre. Il redoutait le génie de la première comme un rival, tandis qu'il aimait et recherchait l'esprit de l'autre comme un allié ami… en tout ce qui concernait l'étiquette, la vie de société, ce qui tenait enfin à l'existence du monde et à l'influence qu'elle exerce: tout cela était pour le premier Consul et plus tard pour l'Empereur d'une importance que pourront difficilement croire ceux qui ne l'ont pas approché comme moi 14.
Le salon de madame Bonaparte aux Tuileries, lorsqu'elle y vint le 30 pluviôse, n'était pas encore formé, quelque désir qu'en eût le premier Consul. Madame de la Rochefoucault, petite bossue, bonne personne, quoique spirituelle, et parente, je ne sais comment, de madame Bonaparte; madame de la Valette, douce, bonne, toujours jolie en dépit de la petite vérole et du monde qui la trouvait encore trop bien malgré son malheur; madame de Lameth, sphérique et barbue, deux choses peu agréables pour des femmes, mais bonne et spirituelle, ce qui leur va toujours bien; madame Delaplace faisant tout géométriquement, jusqu'à ses révérences pour plaire à son mari; madame de Luçay, madame de Lauriston, bonne, toujours égale dans son accueil et généralement aimée; madame de Rémusat, femme supérieure et d'un grand attrait pour qui la savait comprendre; madame de Thalouet qui se rappelait trop qu'elle avait été jolie et pas assez qu'elle ne l'était plus; madame d'Harville, impolie par système et polie par hasard, voilà les femmes qui formèrent d'abord le cercle le plus habituel de Joséphine à l'époque du Consulat préparatoire , ainsi que j'appelle le Consulat de l'année 1800 et de 1801. Mais quelques mois après, les généraux qui entouraient le premier Consul se marièrent et leurs femmes arrivèrent aux Tuileries pour y préluder aux dames du palais. Alors ce qu'on pouvait appeler la cour consulaire changea d'aspect. Toutes étaient jeunes et plutôt jolies qu'autrement; car la jeunesse a du moins cet avantage de n'avoir jamais une laideur entière; mais d'ailleurs, bien loin de là, les jeunes femmes qui devenaient les grandes dames de la cour consulaire étaient même charmantes. Madame Lannes était alors dans la fleur de cette beauté vraiment digne d'admiration, qui du reste fut connue en Europe comme elle devait l'être. Madame Lannes était bonne, elle avait un esprit juste et sans aigreur qui me plaisait; nos maris étaient frères d'armes; nous nous convînmes aussi, et depuis l'instant de notre entrée à la cour des Tuileries jusqu'au moment où nous l'avons quittée, nos relations furent toujours bienveillantes et amicales; venait ensuite madame Savary (mademoiselle de Faudoas, parente de l'Impératrice); madame Savary était une fort belle personne, mais ayant la malheureuse manie de ne pas vouloir être brune, ce qui lui faisait faire des choses tout à fait contraires à sa beauté; elle était bien faite, fort élégante, quoique un peu poupée de la foire lorsqu'elle entrait dans un bal. L'un des frères d'armes de nos maris s'était aussi marié, mais il n'avait pas fait comme eux, en ce que les autres s'étaient presque tous mariés par amour et avaient conséquemment épousé de jolies femmes; mais lui avait pris pour sa compagne de route en ce monde une de ces héritières à figure désagréable et peu courtoise… à figure d'héritière enfin, car ce mot dit tout. Ce n'eût été que peu de chose encore; mais le caractère accompagnait la désagréable figure et ne la démentait en rien: impolie et violente, la jeune héritière ne fut jamais aimée dans le monde ni dans son intérieur, où elle rendait son mari malheureux, tandis qu'il méritait d'être le plus heureux des hommes.
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