Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 5

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Histoire des salons de Paris. Tome 5: краткое содержание, описание и аннотация

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Arrivés dans la cour, où déjà il y avait deux factionnaires à cheval, deux hommes de la belle garde consulaire, Junot appela un valet de pied pour demeurer auprès des chevaux, que ma main n'aurait pu contenir en repos, et il fut trouver le premier Consul, qui, en effet, était encore dans son cabinet.

Je demeurai à peu près dix minutes seule; au bout de ce temps, j'entendis une voix m'appeler: c'était celle de Duroc.

– «Venez, me dit-il; le premier Consul veut vous parler…

– Eh mon Dieu! que me veut-il?..

– Je ne sais, mais venez.»

Il me fit faire le tour par le jardin, et j'entrai dans le cabinet du premier Consul, sanctuaire impénétrable, où tant de grandes choses furent conçues pour la gloire de la France.

Il était en ce moment dans la pièce faite comme une tente qui se trouve encore sous la même forme, malgré l'horrible dégradation de la maison… oh!.. cette dégradation est la honte de la France!.. Quel est le peuple qui n'élèverait un monument à cette place!.. Tous le feraient… et nous!.. Nous demeurons inactifs!..

Le premier Consul était avec Cambacérès, Bourrienne et Junot. Après m'avoir introduite, Duroc allait se retirer: le premier Consul le rappela.

– «Madame Junot, me dit Bonaparte avec une expression sérieuse, mais dans laquelle il y avait de la bonté, je vous ai fait dire de venir ici, pour que votre version puisse être une clarté de plus à celle de Junot; car j'avoue que ce qu'il me dit me paraît bien étonnant.»

Je racontai la chose telle qu'elle venait de se passer, bien certaine que Junot l'aurait racontée comme moi. Le premier Consul dit à Cambacérès:

– «C'est bien cela!.. Et cet homme prétendait avoir une pétition à me remettre?

– En effet, il avait un papier plié à la main, dis-je; je l'ai vu lorsqu'il était auprès de nous.

– Avez-vous distingué ses traits? me demanda Bonaparte.

– L'ensemble de sa personne, oui, général; mais pas du tout les traits de son visage: son chapeau lui couvrait non seulement les yeux, mais toute la partie supérieure de la figure.

– Et quelle est sa tournure?

– Celle d'un homme fort grand et maigre.

– Plus grand que Bourrienne?

– Oui. Mais ensuite je puis me tromper: il était tard et j'étais mal placée pour juger de la proportion juste d'une taille.

Pour dire la vérité, je tremblais de frayeur en pensant que mon dire allait peut-être faire arrêter un homme. Pour m'encourager, je devais me dire que cet homme était un misérable et en voulait à la vie de celui que nous adorions comme notre idole.

Le premier Consul me fit répéter l'histoire trois fois. Je ne me servis que des mêmes termes chaque fois: cette exactitude lui fit plaisir.

– «Écoutez, me dit-il en m'amenant par le bout de l'oreille à l'autre bout de la chambre, gardez-vous bien de répéter un mot de tout cela à Joséphine et à mademoiselle Hortense. Ceci est une défense , entendez-vous bien; mais vous comprenez jusqu'où elle va?.. Me comprenez-vous, vous dis-je?..»

Je le regardai en silence, quoique je le comprisse: ce silence lui donna de l'humeur.

– «Je veux parler de votre mère, de Lucien, de Joseph… En résumé, je vous demande le silence pour la maison de la rue Sainte-Croix comme pour toutes les autres; promettez-le-moi.

– Eh bien!.. je vous le promets, général.

– Votre parole d'honneur!

– Ma parole d'honneur! répondis-je en riant de ce qu'il exigeait une telle assurance de la part d'une femme.

– Pourquoi riez-vous? C'est mal. Donnez-moi votre parole, et sans rire.

– Général, plus vous me recommanderez de ne pas rire, et moins j'attraperai mon sérieux. Vous riez si peu, que cela doit vous réjouir le cœur de voir rire.»

Il me regarda.

– «Vous êtes une singulière personne, dit-il… Ainsi vous promettez…

– Je le promets…

– C'est bien! Allons dîner: vous resterez avec Junot.

– Mais, général, nous avons du monde…

– Eh bien! ils dîneront sans vous.»

Il appela Junot et lui parla un moment à l'oreille, et Junot écrivit deux lettres que son piqueur porta sur l'heure à Paris.

– «Allons, dit le premier Consul, maintenant il faut dîner. Allez tous dans le salon et ne parlez de rien. Je vous suis dans l'instant.

– Et que faudra-t-il que je dise pour motiver mon retour?» m'écriai-je fort embarrassée de ma responsabilité. Mais Bonaparte était déjà rentré avec M. d'Abrantès et Bourrienne dans son cabinet intérieur 16, et Cambacérès, exact à l'ordre, comme s'il fût né caporal, me disait à chaque instant, en me tirant par le bras:

«Allons donc au salon…»

Et enfin il fit tant qu'il m'y entraîna presque de force.

Je peindrais difficilement la surprise dans laquelle tout le monde fut de mon retour.

«Grand Dieu! que vous est-il donc arrivé?.. Qu'est-il survenu?..

– Mais rien du tout que je sache, répondis-je: le premier Consul a fait courir après le général Junot, pour qu'il revînt, et me voilà…

– Tant mieux, tant mieux! me dit Eugène; vous nous verrez répéter le Collatéral ?

– Oui, que nous ne savons pas, dit Hortense 17.

– Eh bien! elle passera sa soirée avec nous, reprit gracieusement Joséphine 18; il n'y pas grand mal de faire trêve un jour à une répétition…

– Citoyen Cambacérès, auriez-vous faim? dit d'une voix forte le premier Consul en entrant dans le salon appuyé sur le bras de Junot.

– Mais, général, il est permis de dire que oui, répondit Cambacérès, et il montrait l'aiguille d'une magnifique pendule du temps de madame Dubarry, qui marquait sept heures et demie.

– Bath! Qu'est-ce que fait l'heure?.. Je suis levé depuis cinq heures du matin, moi, eh bien! j'attends patiemment… tandis que vous qui vous êtes levé, j'en réponds, à dix heures, vous vous plaignez d'attendre une heure! qu'est-ce qu'une heure?

Les deux portes s'ouvrirent, et on annonça qu'on avait servi…

Le premier Consul passa le premier et seul . Cambacérès donna la main à madame Bonaparte… tout le monde suivit sans aucun ordre. Le premier Consul s'assit d'abord et nomma, pour être auprès de lui, sa belle-fille et moi…

Le dîner fut gai; il y avait cependant de quoi être au moins soucieux; M. d'Abrantès était pensif, Duroc également; quant à Bourrienne il ne dînait jamais avec le premier Consul; il retournait toujours à Ruel pour dîner, afin d'avoir à lui ce moment de liberté, et le passer avec sa famille qu'il voyait à peine.

J'ai dit que le premier Consul était ce même jour d'une grande gaieté, voulait-il éloigner toute pensée de ceux qui l'entouraient d'un danger auquel il aurait échappé, ou voulait-il faire parvenir à ceux qui le menaçaient combien la crainte pouvait peu sur son âme? Qu'elle était la plus dominante de ces deux idées? Peut-être toutes deux avaient-elles de la puissance sur son âme? je le croirais du moins, parce qu'il me dit très-bas au moment où l'on allait se lever de table:

– «Vous voyez que les méchants ne peuvent rien sur moi… ils n'ont pas même le pouvoir de me faire craindre…

– Ah! lui répondis-je, ayez toujours de la confiance en Dieu! il vous doit à la France pour son bonheur!

– Vraiment! le pensez-vous?

– N'est-ce pas ainsi que pensent tous les miens?.. tous ceux que j'aime au moins?

– Ah! votre frère, votre mari… mais ensuite… votre beau-frère est tout à Lucien… votre mère également n'aime que Lucien et Joseph… mais moi, c'est différent…»

Je me retournai vers Eugène qui était à ma droite et je lui parlai de son rôle. Il me répondit avec un sourire de malice qui ne disparut pas de ses lèvres, lorsque abandonnant une phrase à peine commencée, je me tournai subitement vers le premier Consul… C'est qu'il venait de me pincer au bras gauche avec une telle violence que j'en eus le bras encore noir quinze jours après…

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