Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 5

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Histoire des salons de Paris. Tome 5: краткое содержание, описание и аннотация

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Je regardai l'archi-chancelier comme pour lui demander un nom; mais avec sa circonspection ordinaire, et déjà presque fâché d'avoir été si loin, il porta son regard ailleurs que sur les miens, et changea d'entretien. Ce ne fut que longtemps après que j'acquis la connaissance de ce qui avait motivé ses paroles en ce moment de crise où chacun craignait pour soi la colère terrible de l'Empereur.

Soit qu'il fût excité par les femmes de la famille impériale, qui ne savaient pas ce qu'elles faisaient lorsqu'elles voulaient changer de belle-sœur; soit qu'il voulût malgré l'Empereur pénétrer dans son secret, se rendre nécessaire, et forcer sa confiance, il est certain que Fouché avait pénétré jusqu'à l'Impératrice, et lui avait apporté de ces consolations perfides, qui font plus de mal qu'elles ne laissent de douceur après elles. Mais le genre d'émotion convenait à Joséphine; elle était femme et créole! deux motifs pour aimer les pleurs et les évanouissements. Malheureusement pour elle et son bonheur, Napoléon était un homme, et un grand homme… deux natures qui font repousser les larmes et les plaintes: Joséphine souffrait, et Joséphine se plaignait; il est vrai que cette plainte était bien douce, mais elle était quotidienne et même continuelle, et l'Empereur commençait à ne pouvoir soutenir un aussi lourd fardeau.

À chaque marque nouvelle d'indifférence, l'Impératrice pleurait encore plus amèrement. Le lendemain, sa plainte était plus amère, et Napoléon, chaque jour plus aigri, en vint à ne plus vouloir supporter une scène qu'il ne cherchait pas, mais qu'on venait lui apporter.

Un jour l'Impératrice, après avoir écouté les rapports de madame de L… de madame de Th… de madame de L… de madame Sa… et d'une foule de femmes en sous-ordre, avec lesquelles surtout elle aimait malheureusement à s'entretenir de ses affaires, l'impératrice reçut la visite de Fouché. Fouché, en apparence tout dévoué aux femmes de la famille impériale, leur faisait des rapports plus ou moins vrais, mais qu'il savait flatter leurs passions ou leurs intérêts. Joséphine était une proie facile à mettre sous la serre du vautour: aussi n'eut-il qu'à parler deux fois à l'Impératrice, et il eut sur elle un pouvoir presque égal à celui de ses amis, lui qui n'arrivait là qu'en ennemi.

Il y venait envoyé par les belles-sœurs surtout, qui, poussées par un mauvais génie, voulaient remplacer celle qui, après tout, était bonne pour elles, leur donnait journellement à toutes ce qui pouvait leur plaire, et tâchait de conjurer une haine dont les marques étaient plus visibles chaque jour. Fouché, qui joignait à son esprit naturel et acquis dans les affaires une finesse exquise pour reconnaître ce qui pouvait lui servir, en avait découvert une mine abondante dans les intrigues du divorce. Être un des personnages actifs de ce grand drame lui parut une des parties les plus importantes de sa vie politique. Faible et facile à circonvenir, il comprit que Joséphine était celle qui lui serait le plus favorable: aussi dirigea-t-il ses batteries sur elle.

Il commença par lui demander si elle connaissait les bruits de Paris… Joséphine, déjà fort alarmée par le changement marqué des manières de l'Empereur avec elle, frémit à cette question et ne répondit qu'en tremblant qu'elle se doutait bien d'un malheur, mais qu'elle n'était sûre de rien.

Fouché lui dit alors que tous les salons de Paris, comme les cafés des faubourgs, ne retentissaient que d'une nouvelle: c'était que l'Empereur voulait se séparer d'elle.

– «Je vous afflige, madame, lui dit Fouché; mais je ne puis vous céler la vérité; Votre Majesté me l'a demandée: la voilà sans déguisement et telle qu'elle me parvient.»

Joséphine pleura. – «Que dois-je faire? dit-elle.

– Ah! dit l'hypocrite, il y aurait un rôle admirable dans ce drame, si madame avait le courage de le prendre: son attitude serait bien grande et bien belle aux yeux de toute l'Europe, dont en ce moment elle est le point de mire.

– Conseillez-moi, dit Joséphine avec anxiété…

– Mais il est difficile… Il faut beaucoup de courage.

– Ah! croyez que j'en ai eu beaucoup depuis deux ans!.. Il m'en a fallu davantage pour supporter le changement de l'Empereur que je n'en aurai peut-être besoin pour sa perte.

– Eh bien! madame, il faut le prévenir, il faut écrire au Sénat… Il faut vous-même demander la dissolution de ces mêmes liens que l'Empereur va briser à regret sans doute; mais la politique le lui ordonne… Soyez grande en allant au-devant 30; le beau côté de l'action vous demeure, parce que le monde voit toujours ainsi le dévouement.»

Étourdie par une aussi étrange proposition, Joséphine fut d'abord tellement étonnée qu'elle ne put répondre au duc d'Otrante; sa nature était trop faible; elle n'avait pas une élévation suffisante dans l'âme pour comprendre une obligation d'elle-même dans ce sacrifice. Aussi fondit-elle en larmes et ne répondit que par des gémissements étouffés à la proposition de Fouché.

Celui-ci, désespéré de cette tempête qu'aucune parole raisonnable ne pouvait apaiser, essaya enfin de la calmer en lui parlant de son empire sur l'Empereur, de son ancien amour pour elle, amour et empire à lui bien connus, mais autrefois; et en faisant cette observation à l'Impératrice le personnage était bien aise de savoir à quoi s'en tenir sur l'état présent des choses… Mais Joséphine pleurait et ne répondait rien. C'était un enfant gâté pleurant sur un jouet brisé, plutôt qu'une souveraine devant un sceptre et une couronne perdus. Cependant Fouché n'abandonnait pas facilement la partie commencée, et il revint de nouveau en parlant à Joséphine de l'amour de l'Empereur pour elle.

– «Il ne m'aime plus, dit la pauvre affligée… Il ne m'aime plus!.. Maintenant quand il est à l'armée, il ne m'écrit plus des lettres brûlantes de passion comme les lettres d'Italie et d'Austerlitz. Ah! monsieur le duc, les temps sont bien changés!.. Tenez: vous allez en juger.»

Elle se leva, fut à un meuble en bois des Indes précieusement monté et formant un secrétaire tout à la fois et un lieu sûr pour y placer des objets précieux. Elle y prit plusieurs lettres qui ne contenaient que quelques lignes à peine lisibles. Le duc d'Otrante s'en empara aussitôt et y jetant les yeux avant que l'Impératrice les lui eût traduites en lui expliquant les signes hiéroglyfiques plutôt que les lettres qui voulaient passer pour de l'écriture, il vit qu'en effet l'Empereur était bien changé pour l'Impératrice. Ces lettres ne contenaient qu'une même phrase insignifiante par elle-même; il y en avait de Bayonne, d'Espagne, d'Allemagne lors de la campagne de Wagram… Ces dernières lettres étaient toutes récentes… J'ai vu, depuis, ces preuves du changement de l'Empereur, et elles me frappèrent avec une vive peine comme tout ce qui détruit. Je ne crois pas que Fouché en ait été affecté comme moi; mais il l'était d'une autre manière: il regardait ces lettres et relisait la même phrase plusieurs fois. Cet examen lui présentait, je crois, l'Empereur sous un nouveau jour dont, je pense, il n'avait été jamais éclairé: c'était l'Empereur se contraignant à faire une chose qui visiblement lui déplaisait, et on n'en pouvait douter en lisant ces lettres…

«À L'IMPÉRATRICE, À BORDEAUX
»Marac, le 21 avril 1808.

»Je reçois ta lettre du 19 avril. J'ai eu hier le prince des Asturies et sa Cour à dîner. Cela m'a donné bien des embarras 31. J'attends Charles IV et la reine.

»Ma santé est bonne. Je suis bien établi actuellement à la campagne.

»Adieu, mon amie, je reçois toujours avec plaisir de tes nouvelles.

»Napoléon.»
«À L'IMPÉRATRICE, À PARIS 32
»Burgos, le 14 novembre 1808.

»Les affaires marchent ici avec une grande activité. Le temps est fort beau. Nous avons des succès. Ma santé est fort bonne.

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