Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 5
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- Название:Histoire des salons de Paris. Tome 5
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Histoire des salons de Paris. Tome 5: краткое содержание, описание и аннотация
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Cette explication, franchement donnée par l'Empereur, devait suffire à Joséphine; peut-être la paix se serait-elle rétablie entre eux: mais, pour elle, c'eût été trop de modération… Et huit jours n'étaient pas écoulés que les mêmes bouderies et les mêmes tracasseries avaient recommencé.
Un jour j'étais de service auprès de Madame-Mère; on était en automne 35… J'attendais que Madame descendît de chez elle… Elle occupait en ce moment les salons du rez-de-chaussée, parce qu'on réparait quelque chose dans l'appartement du premier. J'étais assise à côté de la fenêtre, et je lisais; tout à coup j'entends frapper un coup très-fort au carreau de la porte vitrée donnant sur le jardin. Je regarde, et je vois l'Empereur, enveloppé dans une redingote verte fourrée, comme si l'on eût été au mois de décembre: il était entré par la porte donnant sur la rue de l'Université… Duroc était avec lui.
Je me levai aussitôt et fus ouvrir moi-même la porte.
– «Comment, c'est vous qui me rendez ce service? dit l'Empereur. Où sont donc vos chambellans… vos écuyers?..»
Je répondis que Madame avait permis à M. le comte de Beaumont de s'absenter pour deux jours, et que M. de Brissac, étant malade, ne devait venir qu'à deux heures.
– «Alors M. de Laville doit prendre le service… Vous êtes exacte, vous, madame la Gouverneuse 36… C'est bien… Je ne le croyais pas… On me disait que vous étiez toujours malade… Puis-je voir Madame?»
Je lui dis que j'allais l'avertir de l'arrivée de Sa Majesté.
– «Non, non, restez ici avec Duroc, je m'annoncerai moi-même.»
Et il monta chez sa mère, où il demeura plus d'une heure. Tandis qu'ils causaient ensemble, Duroc et moi nous parlions aussi de cette visite, on peut le dire, extraordinaire, car l'Empereur allait peu chez sa mère et ses sœurs, si ce n'est pourtant la princesse Pauline.
– «Il y a de l'orage dans l'air, me dit Duroc; la question du divorce s'agite plus vivement que jamais. L'Impératrice, qui jamais au reste n'a compris sa véritable position, n'a pas même cette seconde vue qui vient aux mourants à leur dernière heure… Aucune lueur ne lui montre le péril de la route où elle s'engage. Chaque jour elle redouble d'importunités auprès de l'Empereur, comme si un cœur se rattachait par conviction de paroles! C'est absurde!
– Vous avez une vieille rancune, mon ami! lui dis-je en riant.
– Ah! je vous jure que je ne suis pas coupable de ce crime-là bien positivement! Jamais l'Impératrice n'aura à me reprocher d'avoir aidé à sa chute… mais… je ne l'empêcherai pas.»
Ce mot m'étonna; Duroc était si bon, si parfait pour ceux qu'il aimait, que j'ignorais, moi, jusqu'à quel point le ressentiment pouvait acquérir de force dans son âme. Je le regardai, et, lui serrant la main, je lui demandai où en étaient les affaires positivement; car, me rappelant la cause de l'inimitié qui existait entre Duroc et Joséphine, j'en savais assez pour le comprendre.
– «Tout est à peu près terminé, me dit-il; la résolution de l'Empereur a cependant fléchi ces jours derniers; mais la maladresse de l'Impératrice a tout détruit… D'abord, des plaintes sans nombre d'une foule de marchands, qui sont parvenues à l'Empereur, l'ont fortement aigri… et puis, il y a eu hier une histoire qui est vraiment étonnante, et dans laquelle je crois que Madame-Mère se trouve mêlée… L'Empereur a voulu s'en éclaircir, et il est venu lui-même chez Madame, au lieu de lui écrire…» Et voici ce que Duroc me raconta:
Une femme, une revendeuse à la toilette, espèce de personne assez douteuse, avait été bannie du château, parce que, disait l'Empereur, il ne convient pas à l'Impératrice d'acheter un bijou qui ait été porté par une autre, ou même fait pour une autre. À cela on avait répondu que cette femme ne venait que pour les femmes de chambre!
«Que les femmes de chambre aillent hors du château faire leurs affaires, avait dit l'Empereur; je ne veux pas que des revendeuses à la toilette mettent le pied chez moi …»
Depuis cet ordre, exprimé et donné avec un accent qui ne permettait aucune réplique, les femmes de cette sorte ne revenaient plus aux Tuileries. L'Empereur s'en occupait beaucoup… Il demandait souvent si on avait pris quelqu'une de ces friponnes , et alors, si elles avaient été chassées comme elles le méritaient.
La veille de ce même jour, l'Empereur avait été chasser à Fontainebleau. Vers midi la chasse tourna mal, le temps devint mauvais, et l'Empereur, ne voulant pas continuer, donna l'ordre de préparer ses voitures, et revint à Paris. Mais, par un soin qu'une pensée intérieure éveilla sûrement, et qui probablement avait rapport à l'Impératrice, il descendit de voiture à l'entrée de la cour, défendit qu'on battît aux champs, et entra dans le château sans qu'on eût avis de son arrivée. Comme le jour commençait à tomber, on ne le vit pas entrer, et il pénétra chez l'Impératrice comme un Espagnol du temps d'Isabelle, au moment où certes elle s'y attendait le moins.
On connaît le goût ou plutôt la passion insensée de Joséphine pour les tireuses de cartes et toutes les affaires de nécromancie . Napoléon s'en était d'abord amusé, puis moqué; et enfin il avait compris que rien n'était plus en opposition avec la majesté souveraine que ces petitesses d'esprit et de jugement qui vous asservissent à des êtres si bas et si vils, que vous rougissez de les admettre dans votre salon, même pour n'y faire que leur métier. Mais Joséphine, tout en promettant de ne plus faire venir mademoiselle Lenormand, l'admettait toujours chez elle dans son intimité, la comblait de présents et faisait également venir tous les hommes et toutes les femmes qui savaient tenir une carte de Taro . Il y avait alors à Paris un homme dans le genre de mademoiselle Lenormand. Cet homme s'appelait Hermann; il était Allemand, et logeait dans une maison presque en ruines au faubourg Saint-Martin, dans une rue appelée la rue des Marais . Cet homme avait une étrange apparence. Il était jeune, il était beau, et montrait un désintéressement extraordinaire dans la profession qu'il paraissait exercer: Joséphine parla un jour de cet homme devant l'Empereur, et vanta son talent, qui lui avait été révélé par deux femmes qui en racontaient des merveilles. L'Empereur ne dit rien; mais, deux jours après, il dit à l'Impératrice: «Je vous défends de faire venir cet Hermann au château. J'ai fait prendre des informations sur cet homme, et il y a des soupçons contre lui.»
Joséphine promit; mais la défense stimula son désir de voir M. Hermann, et elle le fit venir précisément ce même jour où l'Empereur était à Fontainebleau. Il était donc établi chez Joséphine au moment où Napoléon y pénétra!.. et quelle était la troisième personne?.. la revendeuse à la toilette!..
La colère de l'Empereur fut terrible!.. Il faillit tuer cet homme… Et, allant comme la foudre à l'Impératrice, il lui dit en criant et en levant la main sur elle:
– Comment pouvez-vous ainsi violer mes ordres!.. et comment vous trouvez-vous avec de pareilles gens?..»
L'Impératrice avait une crainte de l'Empereur qu'on ne peut apprécier, à moins d'en avoir été témoin… Pétrifiée de sa venue, tremblante des suites de cette scène, elle ne put que balbutier: «C'est madame Lætitia qui me l'a adressée…»
Et, de sa main, elle indiquait la femme qui s'était blottie dans les rideaux de la fenêtre, et semblait moins grosse que le ballot de châles qui n'était pas encore ouvert, tant la peur la faisait se replier sur elle-même.
– «Comment cet homme se trouve-t-il en ce lieu? poursuivit Napoléon continuant son enquête, et sans s'arrêter à ce qu'avait dit Joséphine sur Madame-Mère.
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