Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 5
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- Название:Histoire des salons de Paris. Tome 5
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– «Ah! dit-elle à madame de Rémusat, je ne pourrai jamais écrire cette lettre!..»
Et elle lui montrait le brouillon de sa lettre au Sénat!..
– «Madame veut-elle me permettre de lui demander une faveur? Veut-elle me promettre de ne point envoyer, de ne pas écrire même cette lettre, avant que je me sois rendue près d'elle?»
Joséphine le lui promit avec d'autant plus de plaisir que, pour elle, c'était un répit de quelques heures; et madame de Rémusat prit congé d'elle en l'engageant à se calmer.
«Non, se dit-elle en traversant les salons de l'appartement de Joséphine, non, cela est impossible!.. L'Empereur ne peut être assez dur pour ne donner aucun réconfort à cette infortunée, au moment où il lui enlève une couronne et son amour. Non, cela ne se peut!.. l'Empereur ne sait rien.»
Et sans aller joindre sa voiture, elle monta l'escalier du pavillon de Flore, et s'en fut au salon de service. C'était, je crois, Lemarrois qui était de service. Je laisse à penser quel fut son étonnement en voyant madame de Rémusat au milieu de leur bivouac.
– «Ce n'est pas pour vous que je viens, leur dit-elle… Il faut que je voie l'Empereur. Allez lui demander cinq minutes d'audience.
– Mais il est couché.
– C'est égal. Il faut que je le voie, il le faut absolument.»
Lemarrois fut frapper à la porte de l'Empereur, et lui dit le message de madame de Rémusat.
– «Madame de Rémusat! à cette heure! Que peut-elle vouloir?.. Mais j'ai envie de dormir; dites-lui, Lemarrois, de revenir demain matin, à sept heures, ou à huit au plus tard.»
Lemarrois rapporta cette réponse à madame de Rémusat, qui dit à son tour: «Je ne puis m'en aller. C'est la gloire, le salut de l'Empereur… Allez lui dire, mon cher général, que ce n'est pas pour moi que je le veux voir… que c'est pour lui-même.»
Le général Lemarrois revint avec l'ordre d'introduire madame de Rémusat. Elle trouva Napoléon coiffé d'un madras tourné autour de la tête et couché dans un petit lit qu'il affectionnait particulièrement… Il fit signe à madame de Rémusat de s'asseoir sur une chaise qui était auprès de lui… Elle était émue, et ce fut avec un violent battement de cœur qu'elle raconta brièvement à l'Empereur ce qui devait se passer le lendemain… À mesure qu'elle parlait, l'Empereur prenait, quoique couché, une de ces attitudes qui n'étaient qu'à lui et en lui, comme il avait un sourire unique, un regard unique.
– «Mais quel peut être son but? s'écria-t-il enfin…
– Évidemment il en a un, Sire: celui de vous plaire peut-être en allant au-devant de votre volonté… Car il ne peut avoir que celui-là…
– Mais, interrompit Napoléon, si vous avez pu m'accuser un moment, vous ne le croyez plus maintenant, madame, j'espère, dit-il d'une voix plus sévère!.. je n'aime pas les détours… et je suis l'homme de la vérité, parce que je suis fort avant tout.»
Madame Rémusat expliqua à l'Empereur comment elle était venue à lui.
– «C'est parce que j'ai vu que Votre Majesté l'ignorait, lui dit-elle…
– Cette pauvre Joséphine! dit Napoléon, comme elle a dû souffrir!..
– Ah, Sire!.. vous ne pourrez jamais avoir la mesure des peines qui ont torturé son âme pendant ces jours qui viennent de s'écouler… et peut-être votre majesté appréciera-t-elle le silence que l'Impératrice a gardé.»
Pour qui connaissait Joséphine comme l'Empereur, c'était un compliment cherché par celle qui était son guide et son conseil. Aussi Napoléon, qui ne voulait pas mettre encore ses projets au jour, eut-il soin de reporter à madame de Rémusat l'obligation presque entière du silence de l'Impératrice…
– «Et comment l'avez-vous laissée? lui demanda-t-il.
– Au désespoir et prête à se mettre au lit; j'ai recommandé à ses femmes de ne la point quitter dans la crainte d'un accident, mais elle s'est obstinée à vouloir demeurer seule… Elle va passer une triste et cruelle nuit.
– Allez vous reposer, madame de Rémusat: vous devez en avoir besoin… Bonsoir, demain nous nous reverrons; croyez que je n'oublierai jamais le service que vous m'avez rendu ce soir.»
Et la congédiant d'une main, il tira de l'autre sa sonnette avec violence…
«Ma robe de chambre, dit-il d'une voix brève à Constant qui était accouru…»
Il se donna à peine le temps de l'attacher: il prit un bougeoir et commença à descendre les marches d'un très-petit escalier qui conduisait aux appartements inférieurs et qui donnait dans son cabinet. Ce cabinet avait été jadis l'oratoire de Marie de Médicis.
À mesure que Napoléon descendait cet escalier, il éprouvait une émotion dont il était en général peu susceptible; mais la conduite de Joséphine l'avait touché profondément. Cette résignation dans une femme couronnée par lui, et qui devait s'attendre à mourir sur le trône où lui-même l'avait placée, lui parut digne d'une haute récompense… Un moment, une pensée lui traversa l'esprit, mais elle eut la durée d'un éclair… et avant que sa main eût touché le bouton de la porte, il n'apportait plus que des consolations.
Comme il approchait de la chambre à coucher, il entendit des plaintes et des sanglots; c'était la voix de Joséphine. Cette voix avait un charme particulier, et l'Empereur en avait souvent éprouvé les effets. Cette voix lui causait une telle impression, qu'un jour, étant premier Consul, après la parade passée dans la cour des Tuileries, en entendant les acclamations non-seulement du peuple dont la foule immense remplissait la cour et la place, mais de toute la garde, il dit à Bourrienne:
«Ah! qu'on est heureux d'être aimé ainsi d'un grand peuple! ces cris me sont presque aussi doux que la voix de Joséphine.»
Comme il l'aimait alors!
Mais dans ce temps-là cette voix harmonieuse n'avait à moduler que des paroles heureuses, et maintenant elle s'éteignait dans la plainte et la douleur… Son charme eût été bien plus puissant si elle n'avait pas rappelé qu'elle prouvait un tort; quel est l'homme, quelque grand qu'il soit, qui veuille qu'on lui prouve QU'IL A TORT?..
Napoléon souffrit cependant d'une vive angoisse au cœur en entendant cette plainte douloureuse; il ouvrit doucement la porte et se trouva dans la chambre de Joséphine qui sanglotait dans son lit, ne se doutant pas de la venue de celui qui s'approchait d'elle.
– «Pourquoi pleures-tu, Joséphine?» lui dit-il en prenant sa main.
Elle poussa un cri.
– «Pourquoi cette surprise? ne m'attendais-tu pas? ne devais-je pas venir aussitôt que j'ai su que tu souffrais? Tu sais que je t'aime, mon amie, et qu'une douleur n'est jamais infligée volontairement par moi à ton âme.»
Joséphine, à la voix de Napoléon, s'était levée sur son séant, et croyait à peine ce qu'elle entendait et voyait à la lueur incertaine de la lampe d'albâtre qui était près de son lit… L'Empereur la tenait dans ses bras encore toute tremblante de sa surprise et de son émotion en écoutant ces paroles d'amour qui, depuis si longtemps, n'avaient frappé son oreille… Accablée sous le poids de tant de vives impressions, elle retomba sur l'épaule de Napoléon et pleura de nouveau avec sanglots, oubliant sans doute que l'Empereur n'aimait pas ces sortes de scènes prolongées.
– «Mais pourquoi pleures-tu toujours, ma Joséphine? lui dit-il cependant avec douceur. Je viens à toi pour t'apporter une consolation, et tu continues à te désespérer comme si je te donnais une nouvelle douleur. Pourquoi donc ne pas m'entendre?
– Ah! c'est que j'ai au cœur un sentiment qui m'avertit que le bonheur ne me revient que passagèrement… et que… tôt ou tard!..
– Écoute! dit Napoléon en la rapprochant de lui et la serrant contre son cœur, écoute-moi, Joséphine! tu m'es infiniment chère; mais la France est ma femme, ma maîtresse chérie aussi… Je dois donc écouter sa voix lorsqu'elle me demande une garantie; et qu'elle veut un fils de celui à qui elle s'est si loyalement donnée… Je ne puis donc répondre d'aucun événement, ajouta-t-il en soupirant profondément; mais, quoiqu'il arrive, Joséphine, tu me seras toujours chère, et tu peux y compter! Ainsi donc plus de larmes, mon amie, plus de ce désespoir concentré qui m'afflige et te tue. Sois la compagne d'un homme sur lequel l'Europe a les yeux en ce moment; sois la compagne de sa gloire, comme tu es celle de son cœur… et surtout fie-toi à moi!»
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