Jules Barbey d'Aurevilly - Le Chevalier des Touches
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- Название:Le Chevalier des Touches
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«Eh bien, l'abbé, as-tu juré de faire damner ces dames? – lui dit le baron, qui s'attendait à une plaisanterie. – Et nous diras-tu enfin quel revenant tu as vu, en passant tout à l'heure sur la place?
– Ris tant que tu voudras, Fierdrap, – reprit l'abbé imperturbable, – mais ceci est sérieux! Le revenant que j'ai vu était de chair et d'os… comme toi et moi, mais il n'en était que plus épouvantable… C'était… le chevalier Des Touches!..
II
HÉLÈNE ET PARIS
– Le chevalier Des Touches! – s'écrièrent les deux demoiselles de Touffedelys, avec un accord si parfait d'intonation qu'on aurait dit qu'elles n'avaient qu'une voix à elles deux.
– Le chevalier Des Touches! – fit M. de Fierdrap à son tour, en décroisant ses jambes comme un homme surpris. – Ma foi! si tu l'as vu, l'abbé, c'est un revenant vrai, celui-là! et qui n'a rien de commun avec nous, qui ne sommes que des émigrés revenus…
– Sans revenus! – interrompit gaiement l'abbé, jouant sur le mot.
– Seulement, tu vas me forcer – continua le baron, – à partager les idées de mademoiselle Sainte sur les fantômes; car ce Des Touches, le chevalier Des Touches de Langotière, qu'à Londres, après son enlèvement par les Douze , nous appelions en plaisantant la Belle Hélène , est mort parfaitement, quelques années plus tard, des suites d'un coup d'épée dans le foie, à Édimbourg.
– Je le croyais comme toi, Fierdrap; mais il faut décompter, – répondit l'abbé de Percy, qui regardait circulairement ces trois dames, figées par ce nom de Des Touches, l'un des héros de leur jeunesse. – Oui! je croyais qu'il était mort… Eh! qui ne l'aurait cru, depuis tant d'années que le silence avait succédé au bruit de son enlèvement et de son duel? Mais, que veux-tu? je n'ai pas la berlue, et je viens de le voir sur la place des Capucins, et même de l'entendre; car il m'a parlé!
– Pourquoi donc, en ce cas, ne l'as-tu pas amené avec toi, l'abbé? – dit en riant l'incorrigible baron de Fierdrap, qui s'obstinait à penser que son ami Percy jouait la comédie pour épouvanter mademoiselle Sainte. – Nous lui aurions offert une tasse de thé comme à un ancien compagnon d'infortune, et nous nous serions régalés de son histoire, qui doit être curieuse, si c'est l'histoire d'un ressuscité?
– Curieuse et triste, à en juger par ce que j'ai vu, – dit l'abbé, qui ne se laissait pas entamer par le ton narquois de son ami le baron, – mais en attendant qu'il te la raconte lui-même, fais-moi donc, mon cher, le plaisir d'écouter la mienne!»
Mesdemoiselles de Touffedelys étaient plus que jamais suspendues aux lèvres de l'abbé, et mademoiselle de Percy avait laissé tomber sa tapisserie sur ses genoux et continuait de fixer son frère avec une attention concentrée.
«J'ai dîné aujourd'hui – dit l'abbé, toujours debout, – chez notre vieil ami de Vaucelles avec Sortôville et le chevalier du Rifus, lesquels, après le dîner, se sont campés, selon leur usage des vendredis, à leur whist de fondation, et même ont voulu me garder, moitié pour épargner à du Rifus l'ennui de faire le mort , qu'il fait très mal avec ses distractions perpétuelles, et moitié pour moi, à cause de la pluie. Mais comme mon bougran ne craint pas plus l'eau que les plumes d'une sarcelle, ils ont chanté tout ce qu'ils ont voulu et je m'en suis allé malgré le temps, un temps à ne pas mettre un chien dehors, comme on dit. Or, de la rue de Poterie à la rue Siquet, je n'ai rencontré âme qui vive, si ce n'est pourtant le perruquier Chélus, ce maître ivrogne, qui marchait en dessinant des tirebouchons sous la pluie et qui m'a grasseyé, en passant, le bonsoir, d'une voix barbouillée. Mais, au sortir de la rue Siquet et quand j'ai tourné le coin de la place, ramassé sous mon parapluie pour éviter le vent qui me fouettait l'averse au nez, j'ai tout à coup senti une main qui m'a saisi le bras avec violence, et je t'assure, Fierdrap, que cette main-là avait quelque chose de très corporel, et j'ai vu, à deux pouces de ma figure et dans le rayon de ma lanterne, car presque tous les réverbères de la place étaient éteints, un visage… est-ce croyable? sur mon âme, plus laid que le mien! un visage dévasté, barbu, blanchi, aux yeux étincelants et hagards, lequel m'a crié d'une voix rauque et amère: « Je suis le chevalier Des Touches; n'est-ce pas, que ce sont des ingrats? »
– Mère de douleur! – s'écria mademoiselle Sainte, devenue blême. – Êtes-vous bien sûr qu'il était vivant?..
– Sûr, – répondit l'abbé, – comme je suis sûr que vous vivez, mademoiselle! Voyez plutôt! – ajouta-t-il, en relevant la manche de son habit, – j'ai encore au poignet la marque de cette main frénétique et brûlante, qui m'a lâché après m'avoir étreint! Oui! c'était notre belle Hélène , Fierdrap! mais dans quel état de changement, de vieillesse, de démence! C'était le chevalier Des Touches, comme il le disait! Je l'ai bien reconnu à travers les haillons du temps et de la misère! J'allais lui parler, l'interroger… quand, d'un souffle, il a éteint la lanterne à la lueur de laquelle je le regardais, saisi d'un étonnement douloureux, et il a comme fondu dans la pluie, la rafale et l'obscurité.
– Et alors?.. – dit M. de Fierdrap, devenu pensif.
– Mais cela était tout! – fit l'abbé; et il s'assit dans le fauteuil qui lui tendait les bras. – Je n'ai plus rien vu, rien entendu, et je m'en suis venu jusqu'ici dans une espèce d'horreur de cette apparition étrange. Je ne me rappelle pas avoir éprouvé rien de pareil depuis le jour où, en Sorbonne, je fis la gageure d'aller tranquillement planter un clou, à minuit, sur la tombe d'un de nos confrères, enterré de la veille, et qu'en me relevant de cette tombe, où je m'étais agenouillé pour mieux enfoncer mon clou, je me sentis pris par ma soutane…
– Jésus! – firent les deux Touffedelys, par le même procédé de voix et d'émotion jumelles.
– C'était toi qui l'avais clouée! – dit le baron de Fierdrap. – Je connais l'histoire! Si ton revenant de ce soir ressemble à l'autre…
– Fierdrap, tu plaisantes trop maintenant! – dit le majestueux chanoine, avec un ton qui rendit toute autre plaisanterie impossible.
– Ah! si tu le prends ainsi, l'abbé, je deviens sérieux comme un chat qui boit du vinaigre… et du vinaigre versé par toi! Mais, voyons! raisonnons, tâchons de voir clair, malgré ta lanterne soufflée… Pourquoi Des Touches serait-il à Valognes, par cette nuit, sous cette apparence misérable?..
– Il doit être fou… – dit froidement M. de Percy, parlant sa pensée comme s'il avait été seul. – Il est certain qu'il m'a produit l'effet d'un insensé, échappé de quelque hôpital… Il était affreux!
– Ils ont une manière – dit profondément M. de Fierdrap – de récompenser les services, qui pourrait bien faire devenir fous leurs serviteurs.
– Oui, – dit l'abbé, suivant la pensée de son ami. – Nous sommes entre nous, et nous les aimons assez pour pouvoir nous en plaindre. Ils ressemblent aux Stuarts, et ils finiront comme eux! Ils en ont la légèreté de cœur et l'ingratitude. Quand le malheureux que je viens de voir m'a parlé d'ingrats , il n'avait pas besoin de les nommer. Je l'avais reconnu et je le comprenais!»
Ici, il y eut un moment de silence. Ces demoiselles de Touffedelys ne soufflaient mot d'émotion et de stupéfaction, ou peut-être d'absence de pensée. Mais le royalisme de mademoiselle de Percy, qui avait, disait-elle, la religion de la royauté , jeta un cri, qui fut comme une protestation contre les dures paroles de l'abbé:
«Ah! mon frère! – dit-elle, avec un accent de reproche.
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