Jules Barbey d'Aurevilly - Le Chevalier des Touches
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- Название:Le Chevalier des Touches
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L'ami et le compagnon d'émigration du baron de Fierdrap, et que celui-ci regardait alors comme Morellet aurait regardé Voltaire, s'il l'eût tenu chez le baron d'Holbach dans une petite soirée intime, cet abbé, qui complétait les trois siècles et demi rassemblés dans ce coin, était bien un homme de la même race que le baron, mais il était bien évident qu'il le dominait, comme M. de Fierdrap dominait ces demoiselles de Touffedelys et la sœur de l'abbé elle-même. De ce cercle, l'abbé était l'aigle, et d'ailleurs, dans tous les mondes, il en eût été un, quand même le cercle, au lieu de ce vieux héron de Fierdrap, de ces oies candides de Touffedelys et de cette espèce de cacatoës huppé qui travaillait à sa tapisserie, aurait été composé, en fait de femmes charmantes et d'hommes rares, de flamants roses et d'oiseaux de paradis. L'abbé était une de ces belles inutilités comme Dieu, qui joue le Roi s'amuse dans des proportions infinies, se plaît à en créer pour lui seul. C'était un de ces hommes qui passent, semant le rire, l'ironie, la pensée, dans une société qu'ils sont faits pour subjuguer, et qui croit les avoir compris et leur avoir payé leurs gages, en disant d'eux: «L'abbé un tel, monsieur un tel, vous en souvenez-vous? était un homme d'un diable d'esprit.» A côté de ceux dont on parle ainsi, cependant, il y a des illustrations et des gloires achetées avec la moitié de leurs facultés! Mais eux, l'oubli doit les dévorer, et l'obscurité de leur mort parachève l'obscurité de leur vie, si Dieu (toujours le Roi s'amuse !) ne jetait parfois un enfant entre leurs genoux, une tête aux cheveux bouclés sur laquelle ils posent un instant la main, et qui, devenu plus tard Goldsmith ou Fielding, se souviendra d'eux dans quelque roman de génie et paraîtra créer ce qu'elle aura simplement copié, en se ressouvenant!
Cet abbé, qu'on ne nommerait pas si, à cette heure, sa famille, dont il était le dernier rejeton, n'était éteinte, du moins en France 1 1 L'auteur s'était trompé. Le dernier descendant mâle de ces nobles Percy vit encore dans le département du Nord. ( Note de l'auteur. )
, portait le nom de ces Percy Normands dont la branche cadette a donné à l'Angleterre ses Northumberland et cet Hotspur, auquel il venait de faire allusion, l'Ajax des chroniques de Shakespeare. Quoiqu'il n'eût rien dans sa personne qui rappelât son héroïque et romanesque parentage, quoiqu'on sentît surtout en lui les amollissantes influences et les égoïstes raffinements de la société du dix-huitième siècle, dans laquelle, jeune, il avait vécu, cependant, l'empreinte ineffaçable d'un commandement exercé par tant de générations se reconnaissait par la manière dont l'abbé de Percy portait sa tête, plus irrégulière que celle de M. de Fierdrap, mais d'une tout autre physionomie. L'abbé, moins laid que sa sœur, laide comme le péché quand il est scandaleux, était laid, lui, comme le péché quand il est plaisant. Le croira-t-on? cet abbé recouvrait le plus drôle d'esprit de manières presque majestueuses. C'était là le signe par lequel il étonnait et charmait toujours. La gaieté qui a de la grâce a rarement de la dignité et elle semble l'exclure. Mais chez l'abbé de Percy, cette gaieté à la Beaumarchais, cette gaieté d'oncle à la commendataire d'Almaviva qui aurait battu ce polisson de Figaro dans l'intrigue et dans la repartie, cette verve inouïe, partant d'un fond de grand seigneur, qui ne cessait pas un seul instant de rayonner dans sa personne, causait un plaisir d'autant plus vif par le contraste et faisait de lui une de ces raretés qu'on ne rencontre pas deux fois. Hélas! au point de vue des ambitions positives de la vie, cet esprit ravissant ne lui avait servi à rien. Au contraire, il lui avait nui, comme son blason.
Victime de la Révolution autant que son ami M. de Fierdrap; victime d'une thèse grecque en Sorbonne, qu'il avait mieux soutenue que son autre ami, M. d'Hermopolis, lequel s'en était souvenu quand il avait été ministre (les haines de clerc à clerc sont les bonnes); victime enfin de son esprit trop animé et trop charmant pour être assez sacerdotal, l'abbé de Percy avait manqué sa fortune ecclésiastique et toutes ses fortunes, et n'avait pu, malgré le crédit de son cousin, le duc de Northumberland, qui représentait l'Angleterre au sacre du roi Charles X, parvenir à autre chose, pour les jours de sa vieillesse, qu'à un simple canonicat de Saint-Denis de second degré, avec dispense de résider au Chapitre. Au déclin de l'âge, la Normandie lui était repassée dans le souvenir, parée du charme des jours évanouis, et lui, qui s'était mêlé aux plus hautes sociétés de France et d'Angleterre et qui avait joué sa partie d'homme d'esprit avec les plus grands et les plus brillants esprits qui eussent jouté en Europe depuis quarante ans, il était revenu vivre parmi les bonnes judiciaires du Cotentin, claquemuré dans une petite maison ornée avec goût et qu'il appelait son hermitage . Il n'en sortait que pour aller passer des huitaines chez tous les châtelains des alentours.
C'était un grand dîneur. Mais sa naissance, son formidable esprit, ses manières, excluaient toute idée de parasitisme dans ce modeste piéton qu'on rencontrait, comme le baron de Fierdrap, non pas au bord de toutes les rivières, mais sur toutes les routes, allant faire quelque pèlerinage à la Notre-Dame de la cuisine des châteaux les plus renommés par leur hospitalité et par leur bonne chère.
Ces dîners, qu'il avait toujours aimés, avaient foncé la teinte d'écrevisse cuite de son visage, et justifiaient ce qu'il disait de cette éclatante couleur rouge, allumée par le Porto de l'émigration et le Bourgogne de la patrie retrouvée: «Il est probable que voilà la seule pourpre que j'aurai jamais à porter!»
Le front, le nez, qu'il avait busqué et immense, un nez de grande maison, les joues, le menton, tout était de cette magnifique teinte cardinalice , qui ne contrastait dans ce visage, fiévreusement taillé à l'ébauchoir, mais saisissant d'expression, qu'avec le bleu des yeux, un bleu fantastique, perlé, scintillant, acéré; un bleu qu'on n'avait vu étinceler nulle part, sous les sourcils de personne, et auquel un peintre de génie, qui ne l'aurait pas vu, croirait seul.
Les yeux de l'abbé de Percy n'étaient pas des yeux: c'étaient deux petits trous ronds, sans sourcils, sans paupière, et la prunelle de ce bleu, impatientant à regarder (tant il était vif!), était si disproportionnée et si large, que ce n'était pas l'orbe de la prunelle qui tournait sur le blanc de l'œil, mais la lumière qui faisait une perpétuelle et rapide rotation sur les facettes de saphir de ces yeux de lynx… Les verra-t-on d'ici, ces yeux-là?.. Mais quand on les avait vus en réalité, on ne pouvait plus les oublier. Ce soir-là, ils pétillaient, semblait-il, encore plus qu'à l'ordinaire en regardant les curieuses que l'abbé, toujours debout, affolait par l'affectation de son silence. Au lieu de répondre aux questions haletantes de mesdemoiselles de Touffedelys, il passait, selon son usage, sa langue de gourmet sur ses lèvres épaisses et juteuses, comme s'il y avait cherché des saveurs perdues. Il venait de dîner en ville et il avait sa tenue solennelle et officielle de tous les soirs. Il portait un habit noir carré, une cravate blanche, sans rabat, ni manteau, ni calotte. Ses longs cheveux, fins et blancs comme le duvet d'un cygne, roulés et gonflés avec une coquetterie qui rappelait celle de Talleyrand, – de Talleyrand que, par parenthèse, il abhorrait moins pour toutes ses autres apostasies que pour avoir signé la Constitution civile du clergé , – ses cheveux poudrés et floconneux tombaient richement sur le col de son habit noir, et poudraient, à leur tour, de leur iris parfumé, le large ruban violet, liséré de blanc, qui suspendait à son cou sa grande croix émaillée de Chanoine Royal. Campé solidement sur ses jambes en bas de soie, assez bien tournées, mais de deux galbes différents, et dont il appelait l'une Apollon et l'autre Hercule , avec une fidélité à la mythologie qui avait été l'une des religions de sa jeunesse, il aspirait longuement sa prise de tabac.
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