Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)
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- Название:Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)
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Ces habitants secondaires du château de Versailles y avaient une coterie à part dont madame d'Angivillers, la femme de l'intendant des bâtiments, était l'impératrice. Leur société était fort agréable, fort éclairée; on s'y amusait extrêmement, mais un homme de la Cour n'aurait pas pu y aller habituellement. Mon père l'avait souvent regretté. On y rencontrait les artistes, les savants, les hommes de lettres, enfin toutes les personnes, non courtisans, que leurs affaires ou leurs plaisirs attiraient à Versailles.
Monsieur le prince de Poix, amoureux d'une femme de chambre de la Reine (c'étaient de très belles dames de la plus haute bourgeoisie), se mit à aller souvent dans cette société, sous prétexte que sa place de gouverneur de Versailles le forçait à des rapports fréquents avec l'intendant d'Angivillers. Cela fut trouvé fort mauvais, mais cependant quelques jeunes gens s'y glissèrent avec lui; ils en rapportèrent des notions très satisfaisantes sur les grâces des femmes et l'amabilité des hommes. Cela aurait probablement fait planche. Les femmes de la Cour y apportaient une vive et colère opposition.
Lorsque mes parents s'établirent à Versailles, les officiers des gardes du corps y étaient en seconde ligne. On les appelait les messieurs bleus . Depuis fort peu de temps, ils portaient l'uniforme, et je crois même que les capitaines des gardes n'en avaient pas encore avant la Révolution. Ils étaient en habit habillé, et ne se distinguaient que par une grande canne noire à pomme d'ivoire. La reine Marie-Antoinette fit venir les officiers des gardes du corps à ses bals, et, par là, changea leur situation; cependant ils ne dînaient jamais avec la famille royale. Ainsi, je me rappelle très bien qu'à Bellevue, chez Mesdames, l'officier des gardes du corps de service ne dînait pas à la table des princesses. Cela était tellement de rigueur que monsieur de Béon, mari d'une des dames de madame Adélaïde, dînait à la deuxième table lorsqu'il était de service, et, le lendemain, venait s'asseoir à côté de sa femme, à la table des princesses. Mais c'était une innovation, et ce manque à l'étiquette avait été une grande concession des bonnes princesses. Ce qui est encore plus extraordinaire, c'est que les évêques se trouvaient dans le même prédicament, et ne mangeaient ni avec le Roi, ni avec les princes de la famille royale. On ne m'a jamais expliqué les motifs de cette exclusion.
Parmi les étiquettes, il y en avait une avec laquelle mon père n'a jamais pu se réconcilier et que je lui ai entendu souvent raconter, c'était la manière dont on était invité à ce qu'on appelait le souper dans les cabinets . Ces soupers se composaient de la famille royale et d'une trentaine de personnes priées. Ils se donnaient dans l'intérieur du Roi, dans des appartements si peu vastes qu'on couvrait le billard de planches pour y poser le buffet, et que le Roi était forcé de hâter sa partie pour faire place au service.
Les femmes étaient averties le matin ou la veille; elles portaient un costume antique, tombé en désuétude pour toute autre circonstance, la robe à plis et les barbes tombantes. Elles se rendaient à la petite salle de comédie où une banquette leur était réservée. Après le spectacle, elles suivaient le Roi et la famille royale dans les cabinets.
Pour les hommes, leur sort était moins doux. Il y avait deux banquettes vis-à-vis celle des femmes invitées. Les courtisans qui aspiraient à être priés s'y plaçaient. Pendant le spectacle, le Roi, qui était seul dans sa loge, dirigeait une grosse lorgnette d'opéra sur ces bancs, et on le voyait écrire au crayon un certain nombre de noms. Les seigneurs qui avaient occupé ces banquettes (cela s'appelait se présenter pour les cabinets) se réunissaient dans une salle qui précédait les cabinets. Bientôt après, un huissier, un bougeoir à la main et tenant le petit papier écrit par le Roi, entr'ouvrait la porte et proclamait un nom; l'heureux élu faisait la révérence aux autres et entrait dans le saint des saints. La porte se rouvrait, on en appelait un autre et ainsi de suite jusqu'à ce que la liste fût épuisée. Cette fois, l'huissier repoussait la porte avec une violence d'étiquette. À ce bruit, chacun savait que ses espérances étaient trompées et s'en allait toujours un peu honteux, quoiqu'on sût bien d'avance qu'il y aurait bien plus de candidats que d'appelés. Ma mère m'a dit qu'elle avait été des années à déterminer mon père à aller s'asseoir sur ces banquettes et, quoique à la fin il y allât de temps en temps et qu'il fût assez souvent nommé, cependant cela lui était toujours extrêmement désagréable. Il a vu tel homme venir dix ans de suite de Paris tout exprès pour entendre cette porte se refermer avec fracas sur ses prétentions, sans que jamais elle se soit ouverte pour lui. Trop de persévérance impatientait peut-être le Roi, ou bien il s'habituait à voir ces figures sans les prier, comme les princes s'accoutument facilement à toujours adresser la même question aux mêmes personnes.
Les bals de la Reine étaient bien entendus; les personnes présentées étaient prévenues qu'ils avaient lieu; venait qui voulait, et beaucoup de gens voulaient parce qu'ils étaient charmants. Ils étaient donnés dans des maisons de bois qu'on établissait sur la terrasse de Versailles et qui y restaient pendant tout le carnaval; mais ces bals aussi, malgré la grâce charmante de la Reine, étaient une occasion d'impopularité pour la Cour.
L'accroissement des fortunes dans la classe intermédiaire y avait amené toutes les formes et toutes les habitudes de la meilleure compagnie, et, malgré l'absurde ordonnance qui obligeait de faire des preuves de noblesse pour être officier, tout ce qui avait de la fortune et de l'éducation entrait au service. La noblesse et la finance vivaient donc en intimité et en camaraderie en garnison et dans toutes les sociétés de Paris; les bals de Versailles ramenaient la ligne de démarcation de la façon la plus tranchée. Monsieur de Lusson, jeune homme d'une charmante figure, immensément riche, bon officier, vivant habituellement dans la meilleure compagnie, eut l'imprudence d'aller à un de ces bals; on l'en chassa avec une telle dureté que, désespéré du ridicule dont il restait couvert dans un temps où le ridicule était le pire des maux, il se tua en arrivant à Paris. Cela parut tout simple aux gens de la Cour, mais odieux à la haute bourgeoisie.
La finance n'a pas seule fourni des victimes aux bals de la Reine. Monsieur de Chabannes, d'une illustre naissance, beau, jeune, riche, presque à la mode, y faisant son début, eut la gaucherie de se laisser glisser en dansant et la niaiserie de s'écrier: Jésus Maria , en tombant. Jamais il ne put se relever de cette chute; le sobriquet lui en est resté à toujours; il en était désespéré. Il a été faire la guerre en Amérique, s'y est assez distingué, mais il est revenu Jésus Maria comme il y était allé. Aussi le duc de Guines disait-il à ses filles le jour de leur présentation à la Cour: «Souvenez-vous que, dans ce pays-ci, les vices sont sans conséquences, mais qu'un ridicule tue.»
Monsieur de Lafayette ne succomba pourtant pas sous l'épithète de Gilles le Grand que monsieur de Choiseul lui avait décernée à son retour d'Amérique. Il inspira, au contraire, tant d'enthousiasme que la société se chargea de lui préparer des succès auprès de madame de Simiane à laquelle il avait rendu des hommages avant son départ. Elle passait pour la plus jolie femme de France, et n'avait jamais eu d'aventure. Tout le monde la jeta dans les bras de monsieur de Lafayette, tellement que, peu de jours après son retour, se trouvant ensemble dans une loge à Versailles pendant qu'on chantait un air de je ne sais quel opéra: «L'amour sous les lauriers ne trouve pas de cruelles», on leur en fit l'application d'une façon qui montrait clairement la sympathie et l'approbation de ce public privilégié.
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