Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)
Здесь есть возможность читать онлайн «Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Récits d'une tante (Vol. 1 de 4): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Récits d'une tante (Vol. 1 de 4) — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Mon père informa le sien de ce changement survenu dans les dispositions de son oncle, et écrivit à mademoiselle Dillon la situation où il se trouvait. Elle prit sur elle de rompre entièrement toute relation, lui rendit sa parole, retira la sienne, et puis se prit à vouloir en mourir de chagrin, en véritable héroïne de roman. Mon père avait été un peu blessé d'une décision contre laquelle il n'osait guère s'élever, les avantages qu'il avait à offrir étant fort diminués par la mauvaise humeur de l'évêque. Mais, ayant appris par hasard l'état de désespoir de mademoiselle Dillon qu'on croyait mourante, il rendit plus de justice à la noblesse des sentiments qui avaient dirigé sa conduite. Il reçut la réponse de son père: elle était aussi tendre qu'il pouvait la désirer; il lui confirmait son approbation, lui disait d'accomplir son mariage puisque son bonheur y était attaché, et lui promettait de fournir aux besoins de son ménage, dût-il être obligé de faire les plus grands sacrifices. Il lui annonçait l'expédition de barriques de sucre estimées vingt mille francs pour les premiers frais d'établissement.
Armé de cette lettre, mon père partit à franc étrier, força toutes les consignes, arriva jusqu'à mademoiselle Dillon, et, huit jours après, elle était sa femme.
Aussitôt qu'elle fut complètement rétablie, il la ramena à Paris; l'évêque refusait toujours de les voir. Le comte d'Osmond, qui avait apporté les plus fortes objections à ce mariage, du moment qu'il fut fait, ne fut plus occupé qu'à en diminuer les inconvénients. Il présenta ma mère au Palais-Royal, comme il aurait pu faire de sa belle-fille, et elle y fut bientôt impatronisée. Madame de Montesson s'en engoua, et aurait voulu qu'elle fût attachée à madame la duchesse de Chartres, mais le comte d'Osmond s'y refusa formellement. Il ne lui convenait pas que la femme de son neveu fût dame d'une princesse qui n'était pas famille royale ; et, d'ailleurs, il s'apercevait que madame de Montesson voulait l'accaparer et il ne lui voulait pas l'attitude de complaisante auprès d'elle.
L'archevêque de Narbonne (Dillon) avait été un peu choqué des objections faites par les d'Osmond à un mariage avec une fille de son nom, qu'il reconnaissait pour proche parente. Il se porta aussi protecteur actif des nouveaux époux, les attira à la campagne chez lui, dans une terre en Picardie, nommée Hautefontaine, où il menait une vie beaucoup plus amusante qu'épiscopale. Ma mère y eut les plus grands succès; elle était extrêmement belle, avait très grand air, même un peu dédaigneux et elle savait se laisser adorer à perfection; au reste, toutes ces adorations, elle les rapportait à mon père, objet d'une passion qui l'a accompagné dans toute sa vivacité jusqu'au tombeau. L'arrivée de cette belle personne et tout le romanesque attaché à son mariage fit un petit événement à la Cour dans un temps où il n'y en avait guère de grands; elle fut présentée par madame de Fleury qui, comme mademoiselle de Montmorency, était parente de mon père et, par madame Dillon, nièce de l'archevêque. Elle fut extrêmement admirée.
Peu de mois après, par l'influence réunie de l'archevêque de Narbonne et du comte d'Osmond, ma mère fut nommée dame de madame Adélaïde, fille de Louis XV. Madame la duchesse de Chartres ne sut aucunement mauvais gré au comte d'Osmond de cet arrangement; mais madame de Montesson s'en tint pour fort offensée, et en est restée presque brouillée avec mes parents, et surtout avec le comte d'Osmond, dont l'intimité avec madame la duchesse de Chartres ne fut que plus grande. C'était un sentiment tout paternel sur lequel personne n'a jamais glosé, quoique monsieur le duc de Chartres l'appelât en plaisantant le mari de ma femme . Il est mort au commencement de la Révolution, malheureusement pour cette princesse à laquelle il aurait probablement épargné bien des malheurs et des fautes. Je me le rappelle comme un grand homme maigre, l'air fort noble, et portant des vestes très riches couvertes de tabac. Je l'aimais beaucoup, quoiqu'il me préférât mon frère et qu'il me remplît toujours les yeux de tabac quand il se baissait pour m'embrasser; aussi j'avais soin de les fermer tout en accourant à lui, ce qui l'amusait beaucoup.
Mon père avait une très grande répugnance au séjour de la Cour; ainsi que tous les gens qui n'en ont pas l'habitude, il s'y trouvait dépaysé et tout à fait à son désavantage. Il était alors un homme extrêmement agréable de formes; remarquablement aimable, fort bon militaire, aimant beaucoup son métier et adoré dans son régiment. Ma mère avait le goût des princes et l'instinct de la Cour; sa place la forçait à aller passer une semaine sur trois à Versailles. Cette séparation de mon père leur était fort pénible à tous deux, et la modicité de leur fortune rendait ce double ménage onéreux.
Ma mère décida mon père à s'établir tout à fait à Versailles; cela était raisonnable dans leur position, mais peu usuel lorsqu'on n'avait pas de grandes charges. Mon père m'a souvent dit que rien ne lui avait plus coûté dans sa vie, et que c'était le plus grand sacrifice qu'il eût fait à ma mère. Il est certain que ses goûts, ses habitudes, sa haute raison, son indépendance de caractère s'accommodaient peu du métier de courtisan. Mais, sous Louis XVI, il était, sauf quelques formes d'étiquette, très facile à faire, et l'honnête homme en lui dominait tellement le Roi qu'il appréciait bien vite les qualités semblables aux siennes.
C'est bientôt après l'installation de mes parents à Versailles que je vins au monde. Ma mère était déjà accouchée d'un enfant mort, de sorte que je fus accueillie avec des transports de joie et qu'on me pardonna d'être fille. Je ne fus pas emmaillotée, comme c'était encore l'usage, mais vêtue à l'anglaise et nourrie par ma mère au milieu de Versailles. J'y devins bien promptement la poupée des princes et de la Cour, d'autant plus que j'étais fort gentille et qu'un enfant, dans ce temps-là, était un animal aussi rare dans un salon qu'ils y sont communs et despotes aujourd'hui.
Mon père se fit des habitudes à Versailles et finit par se réconcilier à la vie qu'on y menait.
Le samedi soir et le dimanche c'était tout à fait la Cour, avec toute sa représentation. La foule y abondait. Tous les ministres, tout ce qu'on appelait les charges , c'est-à-dire le premier capitaine des gardes de service, le premier gentilhomme de la chambre de service, le grand écuyer, la gouvernante des Enfants de France et la surintendante de la Maison de la Reine, donnaient à souper le samedi et à dîner le dimanche. Les arrivants de Paris y étaient priés. Les personnes qui avaient des maisons se les enlevaient presque.
Il y avait aussi une table d'honneur servie aux frais du Roi au grand commun, mais aucun homme de la Cour n'aurait voulu y paraître; et si, par un grand hasard, on n'avait été prié dans aucune des maisons que j'ai citées, on aurait plutôt mangé un poulet de chez le rôtisseur que d'aller s'asseoir à cette table regardée comme secondaire, quoique originairement elle eût été instituée pour les seigneurs de la Cour et que, jusque vers le milieu du règne de Louis XV, on y allât sans difficulté. Mais alors les charges ne tenaient pas maison et dînaient à la table du grand commun. Maintenant, elle était occupée par les titulaires de places qui constituaient une sorte de subalternité et qui classaient dans une position d'où il était impossible de sortir tant qu'on était à la Cour: c'étaient ceux qui recevaient des ordres de personnes n'ayant pas le titre de Grand . Ainsi, le gentilhomme ordinaire de la chambre, prenant les ordres du premier gentilhomme, était très subalterne, tandis que le premier écuyer, prenant les ordres du grand écuyer, était un homme de la Cour; mais les écuyers, qui recevaient l'ordre de lui, rentraient dans la classe subalterne qui formait une ligne de démarcation impossible à franchir. Rien n'en donnait la facilité, à ce point, par exemple, que monsieur de Grailly, étant écuyer, trouvait toutes les portes des gens de la Cour fermées.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.