Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)
Здесь есть возможность читать онлайн «Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Récits d'une tante (Vol. 1 de 4): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Récits d'une tante (Vol. 1 de 4) — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
J'ai entendu raconter à ma mère que sa sœur, la présidente de Lavie, étant venue faire un voyage à Paris, elle lui avait procuré une banquette pour voir en bayeuse le bal de la Reine; elle causait avec elle; la Reine s'approcha et lui demanda qu'elle était cette belle personne:
«C'est ma sœur, madame.
– A-t-elle vu les salles?
– Non, madame, elle est en bayeuse, elle n'est pas présentée.
– Il faut les lui montrer, je vais emmener le Roi.»
Et, en effet, avec sa gracieuse bonté, elle prit le Roi sous le bras et l'emmena dans les autres pièces pendant que ma tante visitait la salle de bal. La Reine avait l'intention d'être fort obligeante, mais le président de Lavie prit la chose tout autrement. Il était d'une race fort antique, très entiché de sa noblesse, un fort gros personnage à Bordeaux où un président au Parlement jouait un grand rôle; il fut indigné qu'il fallût que le Roi et la Reine sortissent d'un salon pour que sa femme y entrât. Il retourna à Bordeaux plus frondeur qu'il n'en était parti; il fut nommé député et se montra très révolutionnaire; l'humiliation de la noblesse de Cour lui souriait.
Les vanités blessées ont fait plus d'ennemis qu'on ne croit.
L'étiquette adoptée pour les fêtes extraordinaires et les voyages nous paraîtrait insoutenable aujourd'hui. On venait s'inscrire, cela s'appelait ainsi, c'est-à-dire qu'hommes et femmes se rendaient chez le premier gentilhomme de la chambre. On y écrivait son nom de sa propre main: sur cette liste se faisait le choix des invitations, en éliminant ceux qui ne devaient pas être priés, de façon que la non-invitation avait la disgrâce d'un refus. Madame la Dauphine aurait voulu faire revivre cette étiquette pendant la Restauration, pour les spectacles, assez rares, de la Cour. Mais cela n'a jamais pu reprendre, et personne n'a voulu s'astreindre à aller inscrire son nom avec la chance d'obtenir un refus. On trouvait beaucoup moins désagréable de n'être pas prié que d'être repoussé.
Pour les voyages, les usages variaient selon les résidences. À Rambouillet, où le Roi n'allait que pour peu de jours et seulement avec des hommes, on était reçu comme chez un riche particulier, parfaitement servi et défrayé de tout. À Trianon, où la Reine n'a fait aussi que de rares et courts voyages, avec très peu de monde, c'était de même. À Marly, on était logé, meublé et nourri. Les invités à résidence étaient distribués à diverses tables, tenues par les princes et princesses dans leurs pavillons respectifs, aux frais du Roi. Ensuite on se rendait au grand salon, où c'était tout à fait la Cour.
À Fontainebleau, les invités n'obtenaient qu'un appartement avec les quatre murailles; il fallait s'y procurer meubles, linge, etc., et s'ingénier pour y vivre. À la vérité, comme tous les ministres et toutes les charges y avaient leurs maisons, et que les princes tenaient une table pour les personnes qui les accompagnaient, on trouvait facilement à se faire prier à dîner et à souper. Mais personne ne s'inquiétait de vous que pour le logement. Quand le château était plein, et une très grande partie était en si mauvais état qu'elle était inhabitable, les invités ou plutôt les admis, car on s'était fait inscrire, étaient distribués dans la ville; leur nom était écrit à la craie sur la porte, comme à une étape.
Je ne sais si ces logements étaient payés, mais les avantages que ces voyages rapportaient à Fontainebleau étaient assez grands pour que les habitants ne se plaignissent pas de cette servitude. Tout le monde sait que nulle part la Cour de France ne se montrait plus magnifique qu'à Fontainebleau. C'était sur son petit théâtre que se donnaient les premières représentations les plus soignées, et il était presque admis que les intrigues ministérielles se dénouaient à Fontainebleau pour continuer apparemment l'existence historique de cette belle résidence. Le dernier voyage a eu lieu en 1787. Malgré l'inhospitalité apparente qui les accompagnait, ils coûtaient très cher à la Couronne; et le Roi, toujours prêt à sacrifier ses propres goûts, quoique ce séjour lui fût très agréable, y renonça. Il était plus aimable à Fontainebleau qu'ailleurs; il y faisait plus de frais.
Cet excellent prince avait grand'peine à vaincre une timidité d'esprit, jointe à des formes d'une liberté grossière, fruit des habitudes de son enfance, qui lui donnait de grands désavantages auprès de ceux qui ne voyaient en lui que cette rude écorce. Avec la meilleure intention d'être obligeant pour quelqu'un, il s'avançait sur lui jusqu'à le faire reculer à la muraille; si rien ne lui venait à dire, et cela arrivait souvent, il faisait un gros éclat de rire, tournait sur les talons et s'en allait. Le patient de cette scène publique en souffrait toujours, et, s'il n'était pas habitué de la Cour, sortait furieux et persuadé que le Roi avait voulu lui faire une espèce d'insulte. Dans l'intimité, le Roi se plaignait amèrement de la façon dont il avait été élevé. Il disait que le seul homme pour qui il éprouvât de la haine était le duc de La Vauguyon, et il citait à l'appui de ce sentiment des traits de basses courtisaneries adressées à ses frères et à lui, qui justifiaient ce sentiment. Monsieur avait moins de répugnance pour la mémoire du duc de La Vauguyon.
Monsieur le comte d'Artois partageait celle du Roi. Il était par son heureux caractère, par ses grâces, peut-être même par sa légèreté, le benjamin de toute la famille; il faisait sottise sur sottise; le Roi le tançait, lui pardonnait, et payait ses dettes. Hélas! celle qu'il ne pouvait pas combler, c'est la déconsidération qu'il amassait sur sa propre tête et sur celle de la Reine!
Le Roi ne jouait jamais qu'au trictrac et aux petits écus; il disait à un gros joueur qui faisait un jour sa partie: «Je conçois que vous jouiez gros jeu, si cela vous amuse; vous, vous jouez de l'argent qui vous appartient, mais, moi, je jouerais l'argent des autres.» Et, pendant qu'il tenait des propos de cette nature, monsieur le comte d'Artois et la Reine jouaient un jeu si énorme qu'ils étaient obligés d'admettre dans leur société intime tous les gens tarés de l'Europe pour trouver à faire leur partie. C'est de cette malheureuse habitude, car ce n'était une passion ni pour l'un ni pour l'autre, que sont venues toutes les calomnies qui ont abreuvé la vie de notre malheureuse Reine de tant de chagrins, même avant que les malheurs historiques eussent commencé pour elle.
Qui aurait osé accuser la reine de France de se vendre pour un collier, si on ne l'avait pas vue autour d'une table chargée d'or et aspirant à en gagner à ses sujets? Sans doute, elle y attachait au fond peu de prix; mais, quand on joue, on veut gagner et il est impossible d'éviter l'extérieur de l'âpreté. D'ailleurs, les princes, accoutumés à ce que tout leur cède, sont presque toujours mauvais joueurs, et c'est une raison de plus pour eux d'éviter le gros jeu. Mais, si la Reine n'aimait pas le jeu, pourquoi jouait-elle? Ah! c'est qu'elle avait une autre passion, celle de la mode. Elle se paraît pour être à la mode, elle faisait des dettes pour être à la mode, elle jouait pour être à la mode, elle était esprit fort pour être à la mode, elle était coquette pour être à la mode. Être la jolie femme la plus à la mode lui paraissait le titre le plus désirable; et ce travers, indigne d'une grande reine, a été la seule cause des torts qu'on a si cruellement exagérés.
La Reine voulait être entourée de tout ce que la Cour offrait de jeunes gens les plus agréables; elle acceptait les hommages qu'ils offraient à la femme, bien plus volontiers que ceux adressés à la souveraine. Il en résultait que le jeune homme futile était traité avec plus de faveur et de distinction que l'homme grave et utile au pays. L'envie et la jalousie étaient alertes à calomnier ces inconséquences. La plus coupable, sans doute, était la permission que la Reine donnait à cette troupe de jeunes imprudents de lui parler légèrement du Roi, et de faire sur ses formes grossières des plaisanteries auxquelles elle-même avait le tort réel de prendre part.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.