Ninon de Lenclos - Lettres de Mmes. de Villars, de Coulanges et de La Fayette, de Ninon de L'Enclos et de Mademoiselle Aïssé

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Madame de Villars mourut le 24 juin 1706, âgée de 82 ans.

Ses Lettres étoient entre les mains de M. le chevalier de Perrin , éditeur de celles de madame de Sévigné , qui se disposoit à les faire imprimer, lorsqu'il mourut en 1754. Elles l'ont été depuis sur le manuscrit que l'on a trouvé dans ses papiers.

LETTRES DE MADAME DE VILLARS, A MADAME DE COULANGES

LETTRE PREMIÈRE

Madrid, 2 novembre 1679.

Me voici enfin à Madrid, où je suis résolue d'attendre tranquillement le retour du roi, et l'arrivée de la reine, sa femme. Je n'ai pas eu le courage d'aller à Burgos. M. de Villars , qui m'attendoit ici, est parti pour rejoindre le roi, qui va chercher la reine d'une telle impétuosité, qu'on ne peut le suivre; et si elle n'est pas encore arrivée à Burgos, il est résolu d'emmener avec lui l'archevêque de cette ville-là, et d'aller jusqu'à Vittoria, ou sur la frontière, pour épouser cette princesse. Il n'a voulu écouter aucun conseil contraire à cette diligence. Il est transporté d'amour et d'impatience. Ainsi, avec de telles dispositions, il ne faut pas douter que cette jeune reine ne soit heureuse. La reine douairière, qui est très-bonne et très-raisonnable, souhaite passionnément qu'elle soit contente. Je trouvai, en venant, toutes les dames, et tous les officiers de sa maison, qui est très-nombreuse, auprès de Burgos. La duchesse de Terranova , sa camarera mayor , fit arrêter sa litière auprès de la mienne. Elle me parut spirituelle et très-honnête, point aussi vieille que je me l'étois figurée. Toutes les dames et filles d'honneur me montroient de loin leurs mouchoirs que l'on met en l'air en signe d'amitié. Je pensai oublier d'en faire autant; et, si ma fille ne m'en eût fait aviser, j'allois débuter par une grande sottise. Vous ne sauriez vous imaginer quelles honnêtetés je reçois ici. La reine mère m'a envoyé son majordome pour savoir comment je me trouvois des fatigues de mon voyage, et me donner beaucoup de marques de bonté. On dit qu'elle n'a pas accoutumé d'en user de la sorte avec les autres ambassadrices; ce n'est pas à mon médiocre mérite que j'attribue cet honneur.

Je n'ai pas encore voulu recevoir de visites. J'attends le retour de M. de Villars . Il y a tant de manières et tant de cérémonies à observer, qu'il faut qu'il m'instruise de tout, depuis les moindres choses jusques aux plus importantes. Rien ne ressemble ici à ce qui se pratique en France.

Don Juan est mort de chagrin; le roi commençoit à lui en donner, en rappelant, sans lui en parler, plusieurs grands qu'il avoit exilés.

Je ne sais si la princesse d'Harcourt entrera dans le carrosse de la reine.

La connétable Colonne m'a envoyé visiter. Elle est toujours dans son couvent, dont elle s'ennuie fort; elle espère en sortir quand la reine sera ici, et loger chez sa belle-sœur, la marquise de los Balbasès . L'abbé de Villars , qui l'alla voir l'autre jour, l'a trouvée très-bien faite, et j'entends dire qu'elle n'est pas reconnoissable de ce qu'elle étoit en France: c'est une taille charmante, un teint clair et net, de beaux yeux, des dents blanches, de beaux cheveux. Elle a fait un livre de sa vie, qui est déjà traduit en trois langues, afin que personne n'ignore ses aventures: il est fort divertissant. Elle est habillée à l'espagnole d'un fort bon air, mais ayant retranché et augmenté, ce qui en effet est mieux.

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LETTRE II

Madrid, 30 novembre 1679.

On ne peut mener une plus plaisante vie, que celle que je mène ici depuis mon arrivée, ne faisant aucune visite, et n'en voulant recevoir qu'après le retour de M. de Villars . Je sors quelquefois, quand il fait beau, pour aller, ce qu'on appelle tomar el sol 8 8 Littéralement, prendre le soleil . , hors des portes. Le soleil est très-agréable en cette saison. Il faut soigneusement tirer tous les rideaux du carrosse dans la ville; autrement on passeroit pour n'être pas honnête femme, et par tout pays il seroit fâcheux de se décrier pour un si petit sujet.

Les ducs d'Ossone et d'Astorga se sont fort querellés devant la reine. L'on a jugé que le premier avoit tort, et on l'a envoyé ici attendre les ordres du roi. Je ne sais plus quelle charge il a 9 9 Gouverneur du Milanais, conseiller d'état, président du conseil des ordres et grand écuyer de la reine. ; mais les bruits de Madrid sont que le marquis de los Balbasès la pourroit bien avoir. Je n'ai point encore vu de beautés Espagnoles.

M. de Villars vient d'arriver de Burgos. Il m'a conté beaucoup de détails de tout ce qu'il vient de voir. Il se flatte que le prince et la princesse d'Harcourt auront été contens de lui. Il m'a parlé de la plus belle robe du monde qu'avoit la princesse. Madame de Grancey a très-bien fait, et s'est fort bien servie de son temps de faveur auprès de la reine, pour ne lui donner que de très-bons conseils. On croit qu'elle aura du roi Catholique une pension de deux mille écus. On ne sait point encore si elle viendra jusques ici. Elle paroissoit fort tentée de s'en retourner avec la princesse d'Harcourt . Le roi et la reine viennent seuls dans un grand carrosse sans glaces, à la mode du pays. Il sera fort heureux pour eux qu'ils soient comme leur carrosse. On dit que la reine fait très-bien: pour le roi, comme il étoit fort amoureux avant que de l'avoir vue, sa présence ne peut qu'avoir augmenté sa passion. Elle reçut le roi avec un très-bel habit à la françoise, et une quantité surprenante de pierreries; mais elle le quitta le lendemain pour s'habiller à l'espagnole; et le roi la trouva beaucoup mieux. Madame de Grancey en mit un aussi, que la reine lui donna, et se coiffa à l'espagnole; ce qui lui sied fort bien. Elle étoit avec les dames d'honneur, qui sont proprement les filles de la reine. Elles passent toutes deux à deux, après la comédie, devant le roi et la reine, faisant leurs révérences: madame de Grancey figuroit avec une qui étoit de fort bonne grâce. Je n'ai point entendu dire que la maréchale de Clérembault figurât avec personne, mais qu'elle parloit fort bien espagnol. Le roi et la reine seront ici dans trois jours, et viendront demeurer à Buen-Retiro, maison royale aux portes de Madrid, jusqu'à ce que tout soit prêt pour l'entrée de la reine. Que j'appréhende de m'habiller, et de commencer à sortir! Je ne suis point du tout née pour représenter.

Je viens d'apprendre que madame de Grancey est partie de Burgos pour Paris avec le prince et la princesse d'Harcourt . Elle a eu mille louis, deux mille écus de pension, et un présent de diamans de dix-huit cents ou deux mille pistoles, tout pareil à celui qu'on a donné à la maréchale de Clérembault . Il y en a eu deux autres de trois mille pistoles pour le prince et la princesse d'Harcourt . Toutes les femmes, hors les deux nourrices de la reine, et deux autres filles, ont été renvoyées. Une vieille sous-gouvernante, nommée mademoiselle Fauvelet , est morte en chemin; mais si bien en chemin, que son âme est partie de ce monde pour l'autre de dedans sa litière, ayant toujours voulu suivre, quelque malade qu'elle fût. Elle mourut peu d'heures avant que d'arriver au lieu où le roi vint trouver la reine, et où ils se sont mariés.

La reine avoit perdu en chemin mille pistoles contre le prince et la princesse d'Harcourt , et autres personnes qui l'accompagnoient. Quand leurs majestés furent parties, les joueurs eurent grand'peur de n'être pas payés; mais ils furent agréablement surpris par l'arrivée d'une bourse où étoit cette somme.

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