Arvède Barine - Alfred de Musset
Здесь есть возможность читать онлайн «Arvède Barine - Alfred de Musset» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Alfred de Musset
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Alfred de Musset: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Alfred de Musset»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Alfred de Musset — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Alfred de Musset», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Il y en avait en effet.
D'abord, des sensations d'une vivacité singulière, et puissamment exprimées:
Oh! dans cette saison de verdeur et de force,
Où la chaude jeunesse, arbre à la rude écorce,
Couvre tout de son ombre, horizon et chemin,
Heureux, heureux celui qui…
A la page suivante, une sensation très vraie est si fortement rendue qu'elle se communique au lecteur, et qu'on voit passer l'image chère à don Paez:
Don Paez cependant, debout et sans parole,
Souriait; car, le sein plein d'une ivresse folle,
Il ne pouvait fermer ses paupières sans voir
Sa maîtresse passer, blanche avec un œil noir.
Ailleurs, la sensation devient subtile, sans perdre de sa force. C'est de la poésie sensuelle, mais d'une sensualité très raffinée et très délicate:
Qui ne sait que la nuit a des puissances telles,
Que les femmes y sont, comme les fleurs, plus belles,
Et que tout vent du soir qui les peut effleurer
Leur enlève un parfum plus doux à respirer?
Ailleurs encore, une sensation accidentelle ne fournit au poète qu'une épithète, et cela suffit pour faire tableau.
..... Tout était endormi;
La lune se levait; sa lueur souple et molle ,
Glissant aux trèfles gris de l'ogive espagnole,
Sur les pâles velours et le marbre changeant,
Mêlait aux flammes d'or ses longs rayons d'argent.
Musset avait vu la lumière de la lune se glisser à travers des vitraux, et il est obligé de la personnifier pour rendre sa vive impression de quelque chose d'aérien et de matériel à la fois, qu'on aurait pu saisir, et qui se coulait cependant par des fenêtres fermées. C'était très nouveau, très moderne ou, si l'on veut, très antique. Homère et Virgile ont des épithètes de ce genre, et, avant qu'il y eût une poésie écrite ou chantée, les vieux mythes traduisaient des impressions analogues. Ainsi Diane, venant baiser Endymion, coulait son corps souple et mol à travers le réseau des ramures.
Il est de même très antique, et très moderne à la fois, dans ses comparaisons, où il se montre entièrement dégagé du souci du mot noble, qui préoccupait tant les poètes du XVIIIe siècle. Il a retrouvé l'heureuse brutalité des anciens, leur science du détail réaliste qui frappe l'imagination et fait surgir la scène devant les yeux:
Comme on voit dans l'été, sur les herbes fauchées,
Deux louves, remuant les feuilles desséchées,
S'arrêter face à face et se montrer la dent;
La rage les excite au combat; cependant
Elles tournent en rond lentement, et s'attendent;
Leurs mufles amaigris l'un vers l'autre se tendent.
Son éducation littéraire avait nécessairement mélangé d'éléments étrangers ce vieux réalisme païen, qui semble lui avoir été naturel. Musset nommait Régnier son premier maître, et il y a en effet du Régnier dans plus d'un passage, par exemple dans la comparaison des fileuses:
Ainsi qu'on voit souvent, sur le bord des marnières,
S'accroupir vers le soir de vieilles filandières,
Qui, d'une main calleuse agitant leur coton,
Faibles, sur leur genou laissent choir leur menton;
De même l'on dirait que, par l'âge lassée,
Cette pauvre maison, honteuse et fracassée,
S'est accroupie un soir au bord de ce chemin.
Le romantisme des Contes d'Espagne et d'Italie pouvait aussi compter pour du nouveau. Victor Hugo en était encore aux Orientales , et Musset le dépassait en hardiesse. Ses vers disloqués, ses débauches de métaphores, le plaçaient tout à l'avant-garde de l'armée révolutionnaire, tandis que sa verve turbulente et son ironie en faisaient une espèce d'enfant perdu, que nul ne pouvait se flatter de retenir dans le rang. Lui-même avait pris soin d'avertir qu'on y perdrait sa peine et son temps. Il avait signifié dans Mardoche à l'«école rimeuse» qu'il ne voulait rien avoir de commun avec elle:
Les Muses visitaient sa demeure cachée,
Et, quoiqu'il fît rimer idée avec fâchée ,
On le lisait…
Même irrévérence à l'égard des autres réformes. Cet audacieux s'était permis de parodier dans la Ballade à la lune les rythmes et les images romantiques, et il affichait la prétention d'exprimer ce qu'il sentait, non ce qu'il était à la mode de sentir. La mode était aux airs funestes et penchés; Musset osait être gai et se moquait des mélancoliques:
Triste, abbé? – Vous avez le vin triste? – Italie,
Voyez-vous, à mon sens, c'est la rime à folie.
Quant à mélancolie, elle sent trop les trous
Aux bas, le quatrième étage, et les vieux sous.
Il ne trompait pas ses maîtres du Cénacle; il leur disait aussi clairement que possible sur quels points il se séparait d'eux. Quant à leur dire où il en serait le lendemain, s'il referait Candide ou Manfred , il eût été embarrassé de le faire; il n'en savait rien, et n'avait personne pour l'aider à voir clair en lui-même. «Les Contes d'Espagne et d'Italie , a dit Sainte-Beuve, posaient… une sorte d'énigme sur la nature, les limites et la destinée de ce talent.» Énigme dont l'obscurité s'accroissait par le plus étrange pêle-mêle d'enfantillages de collégien 8 8 … pour la petitesse De ses pieds, elle était Andalouse et comtesse
, et de vers de haut vol, de ceux que le génie trouve et que le talent ne fabrique jamais, quelque peine qu'il y prenne.
On en pourrait citer de moins innocents.
Ulric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme,
Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots.
Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime,
Comme un soldat vaincu brise ses javelots…
C'est ainsi qu'un nocher, sur les flots écumeux,
Prend l'oubli de la terre à regarder les cieux…
Heureux un amoureux!..
On en rit, c'est hasard s'il n'a heurté personne;
Mais sa folie au front lui met une couronne,
À l'épaule une pourpre, et devant son chemin
La flûte et les flambeaux, comme au jeune Romain.
Comment un livre aussi déraisonnable, plein d'exagérations et de disparates, n'aurait-il pas choqué les esprits corrects et réjoui les fous? Les bonnes gens eurent la consolation de pouvoir dire en toute vérité que le succès des Contes d'Espagne et d'Italie tenait du scandale.
Le coupable se tenait coi et réfléchissait. Il trouvait de la vérité dans certaines critiques et se préparait à l'évolution que son tempérament poétique rendait inévitable dès qu'il serait hors de page. «Le romantique se déhugotise tout à fait», écrivait son père, le 19 septembre 1830, à son ami Cairol. Il n'était plus besoin d'indiscrétions pour s'en douter. La Revue de Paris avait publié en juillet le manifeste littéraire intitulé les Secrètes Pensées de Rafaël , que le Cénacle prit pour un désaveu, et qui n'était qu'une déclaration d'indépendance. A présent qu'on le lit de sang-froid, on a peine à comprendre qu'on ait pu s'y tromper.
Salut, jeunes champions d'une cause un peu vieille,
Classiques bien rasés, à la face vermeille,
Romantiques barbus, aux visages blêmis!
Vous qui des Grecs défunts balayez le rivage,
Ou d'un poignard sanglant fouillez le moyen-âge,
Salut! – J'ai combattu dans vos camps ennemis.
Par cent coups meurtriers devenu respectable,
Vétéran, je m'assois sur mon tambour crevé.
Racine, rencontrant Shakespeare sur ma table,
S'endort près de Boileau…
Интервал:
Закладка:
Похожие книги на «Alfred de Musset»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Alfred de Musset» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Alfred de Musset» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.