Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1

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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Le choix des gouverneurs n'était pas le seul reproche que le parti pieux adressât au vieux calife. Il lui reprochait en outre d'avoir maltraité plusieurs compagnons du Prophète, d'avoir renouvelé un usage païen que Mahomet avait aboli, de songer à établir sa résidence à la Mecque, et ce qu'on lui pardonnait moins encore, c'était la nouvelle rédaction du Coran, faite sur son ordre, non par les hommes les plus instruits (même celui que Mahomet avait désigné comme étant le meilleur lecteur du Coran y resta étranger), mais par ceux qui lui étaient le plus dévoués; et pourtant cette rédaction prétendait être la seule bonne, le calife ayant ordonné de brûler toutes les autres.

Bien résolus à ne pas tolérer plus longtemps un tel état de choses, les anciens compétiteurs d'Othmân, Alî, Zobair et Talha, qui, grâce à l'argent destiné aux pauvres et qu'ils s'étaient approprié, étaient si riches qu'ils ne comptaient que par millions 57 57 Voyez Weil, t. I, p. 166. , semaient l'or à pleines mains, afin d'exciter partout des révoltes. Pourtant ils n'y réussirent qu'à demi; çà et là il y eut bien quelques soulèvements partiels, mais les masses restèrent fidèles au calife. Enfin, comptant sur les dispositions des Médinois, les conspirateurs firent venir dans la capitale quelques centaines de ces Bédouins à la stature colossale et au visage basané, qui, moyennant finances, étaient toujours prêts à assassiner qui que ce fût 58 58 Voyez Tabarî, t. II, p. 250, 252. . Ces soi-disant vengeurs de la religion outragée, après avoir maltraité le calife dans le temple, vinrent l'assiéger dans son palais, lequel n'était défendu que par cinq cents hommes, la plupart esclaves, commandés par Merwân. On espérait qu'Othmân renoncerait volontairement au trône; cette attente fut trompée: croyant que l'on n'oserait pas attenter à sa vie, ou comptant sur le secours de Moâwia, le calife montra une grande fermeté. Il fallut donc bien recourir aux moyens extrêmes. Après un siége de plusieurs semaines, les brigands pénétrèrent dans le palais par une maison contiguë, massacrèrent le vieillard octogénaire qui, à cette heure, lisait pieusement le Coran, et, pour couronnement de l'œuvre, ils se mirent à piller le trésor public. Merwân et les autres Omaiyades eurent le temps de s'enfuir (656).

Les Médinois, les Défenseurs (car ce titre passa des compagnons de Mahomet à leurs descendants), avaient laissé faire, et la maison par laquelle les meurtriers avaient pénétré dans le palais, appartenait aux Beni-Hazm, famille des Défenseurs qui, plus tard, se signala par sa haine contre les Omaiyades. Cette neutralité intempestive, qui ne ressemblait que trop à de la complicité, leur fut durement reprochée par leur poète Hassân ibn-Thâbit, qui avait été partisan dévoué d'Othmân et qui craignait avec raison que les Omaiyades ne vengeassent sur ses contribules le meurtre de leur parent. «Quand le vénérable vieillard, dit-il, vit la mort se dresser devant lui, les Défenseurs n'ont rien fait pour le sauver! Hélas! bientôt le cri va retentir dans vos demeures: Dieu est grand! Vengeance, vengeance à Othmân 59 59 Masoudî, p. 194; Ibn-Badroun, p. 148.

Alî, élevé au califat par les Défenseurs, destitua tous les gouverneurs d'Othmân et les remplaça par des musulmans de vieille roche, par des Défenseurs surtout. Les orthodoxes triomphaient; ils allaient ressaisir le pouvoir, écraser les nobles des tribus et les Omaiyades, ces convertis de la veille qui entendaient être les pontifes et les docteurs du lendemain.

Leur joie dura peu. La division éclata dans le cénacle même. En soudoyant les meurtriers d'Othmân, chacun des triumvirs avait compté sur le califat. Frustrés dans leurs espérances, Talha et Zobair, après avoir été contraints, le sabre sur la gorge, à prêter serment à leur heureux compétiteur, quittèrent Médine pour joindre l'ambitieuse et perfide Aïcha, la veuve du Prophète, qui auparavant avait conspiré contre Othmân, mais qui excitait maintenant le peuple à le venger et à se révolter contre Alî, qu'elle haïssait de toute la force de l'orgueil blessé, parce qu'une fois, du vivant de son époux, il avait osé douter de sa vertu.

Quelle serait l'issue de la lutte qui allait s'engager? C'est ce qu'aucune prévoyance ne pouvait déterminer. Les confédérés n'avaient encore qu'un fort petit nombre de soldats; Alî ne comptait sous sa bannière que les meurtriers d'Othmân et les Défenseurs. C'était à la nation de se prononcer pour l'un ou pour l'autre parti.

Elle resta neutre. A la nouvelle du meurtre du bon vieillard, un cri d'indignation avait retenti dans toutes les provinces du vaste empire; et si la complicité de Zobair et de Talha eût été moins connue, ils auraient pu compter peut-être sur la sympathie des masses, maintenant qu'ils prétendaient punir Alî. Mais leur participation au crime qui avait été commis n'était un mystère pour personne. «Faut-il donc, répondirent les Arabes à Talha dans la mosquée de Baçra, faut-il donc te montrer la lettre dans laquelle tu nous excitais à nous insurger contre Othmân?» – «Et toi, dit-on à Zobair, n'as-tu pas appelé les habitants de Coufa à la révolte?» Il n'y eut donc à peu près personne qui voulût se battre pour l'un ou pour l'autre de ces hypocrites, que l'on confondait dans un commun mépris. En attendant, on cherchait à conserver, autant que possible, l'état de choses établi par Othmân, et les gouverneurs nommés par lui. Quand l'officier auquel Alî avait donné le gouvernement de Coufa, voulut se rendre à son poste, les Arabes de cette ville vinrent à sa rencontre et lui déclarèrent nettement qu'ils exigeaient la punition des meurtriers d'Othmân, qu'ils comptaient garder le gouverneur qu'ils avaient, et que, quant à lui, ils lui fendraient la tête s'il ne se retirait à l'instant même. Le Défenseur qui devait commander en Syrie fut arrêté par des cavaliers sur la frontière. «Pourquoi viens-tu ici? lui demanda le commandant. – Pour être ton émir. – Si c'est un autre qu'Othmân qui t'envoie, tu feras mieux de rebrousser chemin. – Mais on ignore donc ici ce qui s'est passé à Médine. – On le sait parfaitement, et c'est pour cela que l'on te conseille de retourner d'où tu es venu.» Le Défenseur fut assez prudent pour profiter de l'avis.

Enfin Alî trouva des amis de rencontre et des serviteurs d'occasion dans les Arabes de Coufa, qu'il gagna, non sans peine, à sa cause, en leur promettant d'établir sa résidence dans leur ville et de l'élever ainsi au rang de capitale de l'empire. Avec leur secours il gagna la bataille du chameau qui le délivra de ses compétiteurs; Talha fut blessé à mort, Zobair périt assassiné pendant sa fuite, Aïcha sollicita et obtint son pardon. C'est surtout aux Défenseurs, qui formaient la majeure partie de la cavalerie, que revient l'honneur de cette victoire 60 60 Voyez Masoudî, p. 204-206. .

Dès lors Alî était maître de l'Arabie, de l'Irâc et de l'Egypte, ce qui veut dire que son autorité n'était pas trop ouvertement contestée dans ces provinces; mais si on le servait, c'était avec une froideur extrême et une aversion évidente. Les Arabes de l'Irâc, dont le concours lui importait le plus, savaient toujours trouver des prétextes pour ne pas marcher quand il leur en donnait l'ordre: l'hiver, il faisait trop froid, l'été, il faisait trop chaud 61 61 Expression d'Alî lui-même, parlant aux Arabes de l'Irâc ( apud Reiske, notes sur Aboulfeda, t. I, p. 67). .

La Syrie seule refusait toujours de le reconnaître. Moâwia, l'eût-il voulu, n'aurait pas pu le faire sans flétrir son honneur. Même aujourd'hui le fellâh égyptien, tout dégénéré et opprimé qu'il est, venge le meurtre de son parent, bien qu'il sache qu'il payera sa vengeance de sa tête 62 62 Burckhardt, p. 178. . Moâwia pouvait-il donc laisser impuni l'assassinat de celui dont le grand-père avait été le frère du sien? Pouvait-il se soumettre à l'homme qui comptait les meurtriers parmi ses généraux? Et pourtant il n'était pas poussé par la voix du sang: il était poussé par une ardente ambition. S'il l'avait voulu, il aurait probablement pu sauver Othmân en marchant avec une armée à son secours. Mais à quoi cela lui eût-il servi? Othmân sauvé, il restait ce qu'il était, gouverneur de la Syrie. Il l'a avoué lui-même: depuis que le Prophète lui avait dit: «Si vous obtenez le gouvernement, conduisez-vous bien,» il n'avait eu d'autre but, d'autre souci, d'autre pensée, que d'obtenir le califat 63 63 Nawawî, p. 565. . A présent les circonstances le favorisaient admirablement; après avoir tout espéré, il pouvait enfin tout oser. Son dessein allait s'accomplir! Plus de contrainte! plus de scrupule! Il avait une juste cause en main, et il pouvait compter sur ses Arabes de Syrie; ils étaient à lui corps et âme. Poli, aimable, généreux, connaissant le cœur humain, doux ou sévère selon les circonstances, il avait su se concilier leur respect et leur amour par ses qualités personnelles. Il y avait d'ailleurs entre eux et lui communauté de vues, de sentiments et d'intérêts. Pour les Syriens l'islamisme était resté une lettre morte, une formule vague et confuse dont ils ne tâchaient nullement d'approfondir le sens; ils répugnaient aux devoirs et aux rites qu'impose cette religion; ils avaient une haine invétérée contre les nouveaux nobles qui, pour les commander, n'avaient d'autre titre que d'avoir été les compagnons de Mahomet; ils regrettaient la prépondérance des chefs de tribu. Si on les eût laissés faire, ils auraient marché droit sur les deux villes saintes pour les piller, les incendier, et y massacrer les habitants. Le fils d'Abou-Sofyân et de Hind partageait leurs vœux, leurs appréhensions, leurs ressentiments, leurs espérances. Voilà la véritable cause de la sympathie qui régnait entre le prince et ses sujets, sympathie qui se montra d'une manière touchante alors que Moâwia, après un règne long et glorieux, eut exhalé le dernier soupir et qu'il fallut lui rendre les derniers honneurs. L'émir à qui Moâwia avait confié le gouvernement jusqu'à ce que Yézîd, l'héritier du trône, fût arrivé à Damas, avait ordonné que le cercueil serait porté par les parents de l'illustre défunt; mais le jour des funérailles, quand le cortége commença à défiler, les Syriens dirent à l'émir: «Tant que le calife vivait, nous avons pris part à toutes ses entreprises, et ses joies comme ses peines ont été les nôtres. Permettez donc que maintenant aussi nous réclamions notre part.» Et quand l'émir leur eut accordé leur demande, chacun voulut toucher, ne fût-ce que du bout du doigt, le brancard sur lequel reposaient les dépouilles mortelles de son prince bien-aimé, si bien que le drap mortuaire se déchira dans la presse 64 64 Raihân , fol. 200 r. .

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