Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1
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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1: краткое содержание, описание и аннотация
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Les Défenseurs avaient succombé. Le pouvoir retournait naturellement aux chefs de tribu, à l'ancienne noblesse. Et pourtant les Syriens n'étaient pas satisfaits; ils avaient espéré goûter le plaisir d'une vengeance pleine et entière. La modération de Moâwia ne le leur permit point; mais un jour viendrait où il faudrait recommencer, ils le savaient bien, et, ce jour venu, ce serait un combat à mort. Quant aux Défenseurs, ils se rongeaient les entrailles de dépit, de colère et de rage. Tant que Moâwia vivrait, le pouvoir des Omaiyades était établi trop solidement pour qu'ils pussent rien entreprendre; mais Moâwia n'était pas immortel, et, loin de se livrer à l'abattement, les Médinois se préparaient à une nouvelle lutte.
Dans cet intervalle d'inaction forcée, la tâche des guerriers était dévolue aux poètes; des deux côtés la haine s'exhalait en sanglantes satires. Et puis on se taquinait sans relâche; c'étaient des tracasseries journalières, des vexations incessantes; les Syriens et les princes de la maison d'Omaiya ne négligeaient aucune occasion pour faire sentir aux Défenseurs leur haine et leur mépris, et ceux-ci les payaient de la même monnaie 80 80 Voyez Raihân , fol. 138 r. -139 r.; Nouveau Journ. asiat. , t. XIII, p. 295-297; Raihân , fol. 139 r. et v., 140 r.; Masoudî, 537 d , fol. 141 r. et v.
.
IV
Avant de mourir, Moâwia avait recommandé à son fils Yézîd d'avoir constamment l'œil sur Hosain, le second fils d'Alî – Hasan, l'aîné, n'était plus – et sur l'Emigré Abdallâh, fils de ce Zobair qui avait disputé le trône au gendre du Prophète. Ces deux hommes étaient dangereux, en effet. Quand Hosain rencontra Abdallâh à Médine où ils vivaient tous les deux, il lui dit: «J'ai de bonnes raisons pour croire que le calife est mort. – Dans ce cas, quel parti vas-tu prendre? lui demanda Abdallâh. – Jamais, répliqua Hosain, jamais je ne reconnaîtrai Yézîd pour mon souverain; c'est un ivrogne, un débauché, et il a pour la chasse une passion furieuse.» L'autre garda le silence, mais la pensée de Hosain était bien la sienne aussi.
Yézîd Ier n'avait rien de la modération de son père ni de son respect pour les convenances, rien non plus de son amour du repos et du bien-être. Il était la fidèle image de sa mère, une fière Bédouine qui, comme elle l'a dit en beaux vers, préférait le sifflement de la tempête dans le Désert à une savante musique, et un morceau de pain sous la tente aux mets exquis qu'on lui présentait dans le superbe palais de Damas. Elevé par elle dans le désert des Beni-Kelb, Yézîd apporta sur le trône les qualités d'un jeune chef de tribu plutôt que d'un monarque et d'un souverain pontife. Méprisant le faste et l'étiquette, affable envers tout le monde 81 81 «Nullam umquam sibi regalis fastigii causâ gloriam appetivit, sed cum omnibus civiliter vixit.» Isidore de Béja, ch. 18.
, jovial, généreux, éloquent, bon poète, aimant la chasse, le vin, la danse et la musique, il n'éprouvait qu'une médiocre sympathie pour la froide et austère religion dont le hasard l'avait rendu le chef et que son aïeul avait inutilement combattue. La dévotion souvent fausse, la piété souvent factice, des vétérans de l'islamisme, choquait sa franche nature; il ne dissimulait point sa prédilection pour le temps que les théologiens appelaient celui de l'ignorance , s'abandonnait sans scrupule à des plaisirs que le Coran avait défendus, se plaisait à contenter tous les caprices de son esprit fantasque et changeant, et ne se gênait pour personne.
On l'abhorrait, on l'exécrait à Médine; – en Syrie on l'adorait à genoux 82 82 «Vir nimium gratissime habitus.» Isidore. Tout ce que dit cet auteur quasi-contemporain sur le caractère des Omaiyades est d'un grand intérêt, parce qu'il reproduit l'opinion des Syriens établis en Espagne, tandis que les écrivains arabes, bien moins anciens d'ailleurs, jugent d'ordinaire ces princes au point de vue des hommes de Médine. – Voyez aussi l'élégie sur la mort de Yézîd dans Wright, Opuscula Arabica , p. 118, 119.
.
Comme à l'ordinaire, le parti des vieux musulmans avait des chefs en surabondance et point de soldats. Hosain qui, après avoir trompé la vigilance du trop crédule gouverneur de Médine, s'était réfugié avec Abdallâh sur le territoire sacré de la Mecque, reçut donc avec une joie extraordinaire les lettres des Arabes de Coufa qui le pressaient vivement de se mettre à leur tête, promettant de le reconnaître pour calife et de faire déclarer en sa faveur toute la population de l'Irâc. Les messagers de Coufa se suivaient de très-près; le dernier était porteur d'une pétition d'étendue monstrueuse: les signatures dont elle était revêtue ne remplissaient pas moins de cent cinquante feuilles. En vain des amis clairvoyants le suppliaient, le conjuraient, de ne pas se jeter dans une entreprise aussi audacieuse, de se défier des promesses et du factice enthousiasme d'une population qui avait trompé et trahi son père: Hosain, montrant avec orgueil les innombrables pétitions qu'il avait reçues et qu'un chameau, disait-il, aurait peine à porter toutes, Hosain aima mieux écouter les conseils de sa funeste ambition. Il obéit à sa destinée, il partit pour Coufa, à la grande satisfaction de son soi-disant ami Abdallâh qui, incapable de lutter dans l'opinion publique contre le petit-fils du Prophète, se réjouissait intérieurement en le voyant marcher à sa perte de propos délibéré et porter spontanément sa tête au bourreau.
La dévotion n'était pour rien dans le dévoûment que l'Irâc montrait pour Hosain. Cette province était dans une situation exceptionnelle. Moâwia, bien que Mecquois d'origine, avait été le fondateur d'une dynastie essentiellement syrienne. Sous son règne la Syrie était devenue la province prépondérante. Damas était dorénavant la capitale de l'empire; – sous le califat d'Alî, Coufa avait eu cet honneur. Froissés dans leur orgueil, les Arabes de l'Irâc montrèrent dès le début un esprit fort turbulent, fort séditieux, fort anarchique, fort arabe en un mot. La province devint le rendez-vous des brouillons politiques, le repaire des brigands et des assassins. Alors Moâwia en confia le gouvernement à Ziyâd, son frère bâtard. Ziyâd ne contint pas les têtes chaudes, il les abattit. Ne marchant qu'escorté de soldats, d'agents de police et de bourreaux, il écrasa de sa main de fer la moindre tentative faite pour troubler l'ordre politique ou social. Bientôt la plus complète soumission et la plus grande sécurité régnèrent dans la province; mais le plus affreux despotisme y régna en même temps. Voilà pourquoi l'Irâc était prêt à reconnaître Hosain.
Mais la terreur avait déjà plus d'empire sur les âmes que les habitants de la province ne le soupçonnaient eux-mêmes. Ziyâd n'était plus, mais il avait laissé un fils digne de lui. Ce fils s'appelait Obaidallâh. Ce fut à lui que Yézîd confia la tâche d'étouffer la conspiration à Coufa, alors que le gouverneur de la ville, Nomân, fils de Bachîr, faisait preuve d'une modération qui parut suspecte au calife. Etant parti de Baçra à la tête de ses troupes, Obaidallâh leur fit faire halte à quelque distance de Coufa. Puis, s'étant voilé pour se cacher le visage, il se rendit dans la ville à l'entrée de la nuit, accompagné de dix hommes seulement. Afin de sonder les intentions des habitants, il avait fait poster sur son passage quelques personnes qui le saluèrent comme s'il eût été Hosain. Plusieurs nobles citoyens lui offrirent aussitôt l'hospitalité. Le prétendu Hosain rejeta leurs offres, et, entouré d'une multitude tumultueuse qui criait: vive Hosain! il alla droit au château. Nomân en fit fermer les portes en toute hâte. «Ouvrez, lui cria Obaidallâh, afin que le petit-fils du Prophète puisse entrer! – Retournez d'où vous êtes venu! lui répondit Nomân; je prévois votre perte, et je ne voudrais pas que l'on pût dire: Hosain, le fils d'Alî, a été tué dans le château de Nomân.» Satisfait de cette réponse, Obaidallâh ôta le voile qui lui couvrait la figure. Reconnaissant ses traits, la foule se dispersa aussitôt, saisie de terreur et d'effroi, tandis que Nomân vint le saluer respectueusement et le prier d'entrer dans le château. Le lendemain Obaidallâh annonça au peuple rassemblé dans la mosquée, qu'il serait un père pour les bons, un bourreau pour les méchants. Il y eut une émeute, elle fut réprimée. Dès lors nul n'osa reparler de rébellion.
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