Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1

Здесь есть возможность читать онлайн «Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1 — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Aussitôt douze mille de ses soldats abandonnèrent sa cause, après l'avoir sommé en vain de déclarer nul le traité qu'il venait de conclure, et qu'ils regardaient comme sacrilége puisque la décision du différend n'appartenait pas aux hommes, mais à Dieu seul. Il y avait des traîtres parmi eux, s'il est vrai, comme on l'affirme, qu'Achath était de leur nombre; mais pour la plupart c'étaient de pieux lecteurs du Coran , des hommes de bonne foi, fort attachés à la religion, fort orthodoxes, mais comprenant l'orthodoxie d'une autre manière qu'Alî et la noblesse médinoise. Indignés depuis longtemps de la dépravation et de l'hypocrisie des compagnons de Mahomet, qui se servaient de la religion comme d'un moyen pour réaliser leurs projets d'ambition mondaine, ces non-conformistes 73 73 En arabe Khawâridj . avaient résolu de se séparer de l'Eglise officielle à la première occasion. Républicains et démocrates, en religion comme en politique, et moralistes austères, puisqu'ils assimilaient un péché grave à l'incrédulité, ils présentent plusieurs points de rapprochement avec les Indépendants anglais du XVIIe siècle, le parti de Cromwell 74 74 Nous aurons plus tard l'occasion de revenir sur cette secte remarquable. .

L'arbitre nommé par Alî fut trompé par son collègue, selon les uns, ou trompa son maître, selon les autres. Quoi qu'il en soit, la guerre recommença. Alî éprouva disgrâce sur disgrâce et revers sur revers. Son heureux rival lui enleva d'abord l'Egypte, ensuite l'Arabie. Maître de Médine, le général syrien dit du haut de la chaire: «Ausites et Khazradjites! Où est-il maintenant, le vénérable vieillard qui autrefois occupait cette place?.. Par Dieu! si je ne craignais la colère de Moâwia, mon maître, je n'épargnerais aucun de vous!.. Prêtez serment à Moâwia sans y mettre de la mauvaise volonté, et l'on vous fera grâce.» La plupart des Défenseurs étaient alors dans l'armée d'Alî; les autres se laissèrent extorquer le serment 75 75 Weil, t. I, p. 246. .

Bientôt après, Alî périt victime de la vengeance d'une jeune fille non-conformiste, dont il avait fait décapiter le père et le frère, et qui, demandée en mariage par son cousin, avait exigé la tête du calife comme le prix de sa main (661).

Hasan, son fils, fut l'héritier de ses prétentions au califat. Il était peu fait pour être le chef d'un parti: indolent et sensuel, il préférait une vie douce, tranquille, opulente, à la gloire, à la puissance, aux soucis du trône. Le véritable chef du parti était dorénavant le Défenseur Cais, fils de Sad, homme d'une stature colossale, de formes athlétiques, type magnifique de la force matérielle et qui s'était distingué dans vingt batailles par sa valeur brillante. Sa piété était exemplaire: dans l'occasion il remplissait ses devoirs religieux au péril de sa vie. Un jour qu'il s'était incliné en faisant sa prière, il aperçut un grand serpent à l'endroit où il allait poser la tête. Trop scrupuleux pour interrompre sa prière, il la continua et posa tranquillement la tête à côté du reptile. Le serpent se tortilla autour de son cou, mais sans lui faire du mal. Quand il eut fini de prier, il saisit le serpent et le lança loin de lui 76 76 Masoudî, p. 278. . Ce dévot musulman haïssait Moâwia, non-seulement parce qu'il le regardait comme l'ennemi de ses contribules en général et de sa famille en particulier, mais encore parce qu'il le tenait pour incrédule; jamais Cais n'a voulu admettre que Moâwia fût musulman. Ces deux hommes se détestaient si bien que, dans le temps où Cais était encore gouverneur de l'Egypte pour Alî, ils entrèrent en correspondance, uniquement pour se procurer le plaisir de se dire des injures. L'un mettait à la tête de sa lettre: «Juif, fils d'un juif,» et l'autre lui répondait: «Païen, fils d'un païen! Tu as adopté l'islamisme malgré toi, par contrainte, mais tu l'as rejeté de ton plein gré. Ta foi, si tu en as une, est de fraîche date, mais ton hypocrisie est vieille 77 77 Mobarrad, p. 304, 305; Masoudî, p. 277.

Dès le début Hasan dissimula mal ses intentions pacifiques. «Etendez la main, lui dit Cais; je vous prêterai serment quand vous aurez juré auparavant de vous conformer au livre de Dieu comme aux lois données par le Prophète, et de combattre nos ennemis. – Je jure, répondit Hasan, de me conformer à ce qui est éternel, au livre de Dieu et aux lois du Prophète; mais vous vous engagerez de votre part à m'obéir; vous combattrez ceux que je combattrai moi-même, et vous ferez la paix quand moi je la ferai.» On lui prêta serment, mais ses paroles avaient produit un fort mauvais effet. «Ce n'est pas là l'homme qu'il nous faut, se disait-on; il ne veut pas la guerre.» Pour les Défenseurs tout était perdu si Moâwia l'emportait. Leurs craintes ne tardèrent pas à se réaliser. Pendant plusieurs mois Hasan, quoiqu'il pût disposer d'une armée assez considérable, resta inactif à Madâïn; probablement il traitait déjà avec Moâwia. Enfin il envoya Cais vers les frontières de la Syrie, mais avec trop peu de troupes, de sorte que le brave Défenseur fut accablé par le nombre. Les fuyards, arrivant à Madâïn dans le plus grand désordre, maltraitèrent Hasan qui, s'il ne les avait pas livrés à l'ennemi, jouait tout au moins un rôle ambigu. Alors Hasan se hâta de conclure la paix avec Moâwia, en s'engageant à ne plus prétendre au califat. Moâwia lui assura une pension magnifique et promit l'amnistie à ses partisans.

Cependant Cais avait encore sous ses ordres cinq mille hommes qui, après la mort d'Alî, s'étaient tous rasé la tête en signe de deuil. Avec cette petite armée il voulait continuer la guerre; mais ne sachant pas trop si ses soldats partageaient sa bouillante ardeur, il leur dit: «Si vous le voulez, nous combattrons encore et nous nous ferons tuer jusqu'au dernier plutôt que de nous rendre; mais si vous aimez mieux demander l'amân, je vous le procurerai. Choisissez donc!» Les soldats préférèrent l'amân 78 78 Abou-'l-mahâsin, t. I, p. 113. . Cais, accompagné des principaux de ses contribules, se rendit donc auprès de Moâwia, lui demanda grâce pour lui et les siens, et lui rappela les paroles du Prophète qui, sur son lit de mort, avait recommandé les Défenseurs aux autres musulmans en disant: «Honorez et respectez ces hommes qui ont donné asile au Prophète fugitif et fondé le succès de sa cause.» Concluant son discours, il donna à entendre que les Défenseurs s'estimeraient heureux s'il voulait accepter leurs services; car, malgré leur dévotion, malgré leur répugnance à servir un incrédule, ils ne pouvaient se faire à l'idée de perdre leurs postes élevés et lucratifs. Moâwia répondit en ces termes: «Je ne conçois pas, Défenseurs, quels titres vous pourriez avoir à mes bonnes grâces. Par Dieu! vous avez été mes ennemis les plus acharnés! C'est vous qui, dans la bataille de Ciffîn, avez failli causer ma perte, alors que vos lances étincelantes jetaient la mort dans les rangs de mes soldats. Les satires de vos poètes ont été pour moi autant de piqûres d'épingle. Et maintenant que Dieu a affermi ce que vous vouliez renverser, vous me dites: Respectez la recommandation du Prophète? Non, il y a incompatibilité entre nous.» Blessé dans sa fierté, Cais changea de ton. «Notre titre à vos bontés, dit-il, c'est celui d'être bons musulmans, et aux yeux de Dieu cela suffit; il est vrai que ceux qui se sont coalisés pour combattre le Prophète ont d'autres titres à faire valoir auprès de vous: nous ne les leur envions pas. Nous avons été vos ennemis, il est vrai, mais si vous l'eussiez voulu, vous auriez pu prévenir la guerre. Nos poètes vous ont poursuivi de leurs satires: eh bien! ce qu'ils ont dit de faux sera oublié, et ce qu'ils ont dit de vrai restera. Votre pouvoir s'est affermi: nous le regrettons. Dans la bataille de Ciffîn, alors que nous avons failli causer votre perte, nous combattions sous les drapeaux d'un homme qui croyait bien faire en obéissant à Dieu. Quant à la recommandation du Prophète, celui qui croit en lui s'y conforme; mais puisque vous dites qu'il y a incompatibilité entre nous, Dieu seul pourra dorénavant vous empêcher de mal faire, Moâwia! – Retirez-vous à l'instant même!» lui cria le calife, indigné de tant d'audace 79 79 Masoudî, p. 277, 278. .

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1»

Обсуждение, отзывы о книге «Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 1» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x